conclusion - SAMU de France

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La 4 e Journée Nationale ESTIM
Hôtel Dieu de Lyon, 20 octobre 2006
P
lus de quatre ans après la première Journée Nationale ESTIM qui s’était déroulée à Limoges,
cette journée Lyonnaise confirme, malgré certaines difficultés, la vitalité des registres ESTIM,
e-MUST, RICO et RESURCOR.
Première constatation, sans ces registres, les énormes progrès réalisés en terme de prise en charge de
l’infarctus du myocarde à la phase aiguë n’auraient sans doute pas été possibles aussi rapidement.
C’est en effet grâce aux registres qu’on est parvenu à une amélioration très significative des délais
de prise en charge préhospitalière qu’on observe depuis leur création. Cette amélioration particulièrement sensible en Île-de-France, dans le RENAU, s’est traduite par une diminution significative de
la mortalité de l’IDM pris en charge par le SAMU ainsi que le confirme l’étude FAST-MI réalisée par
la Société Française de Cardiologie (SFC) sous la direction du Professeur Nicolas DANCHIN.
Seconde constatation, les registres ont également permis de mieux connaître les patients et de faire
notamment la différence entre ceux qui bénéficient d’une prise en charge préhospitalière et ceux arrivant directement aux urgences "qui ne sont sans doute pas les mêmes patients".
Troisième constatation, les toutes récentes recomman-dations communes de SAMU de France, de la
Société Française de Médecine d’urgence (SFMU) et de la Société Française de Cardiologie publiées
tout récemment par la Haute Autorité de Santé (HAS) s’inspirent très largement des observations
acquises dans les registres e-MUST, ESTIM, RICO et RESURCOR, sans lesquelles ces recommandations n’auraient sans doute pas vu le jour aussi rapidement.
Le consensus concernant les délais, les méthodes reperfusion a été obtenu grâce à l’étroite coopération
entre les médecins urgentistes des SAMU et les nombreux cardiologues interventionnels qui s’y
sont associés et qui ont compris le bénéfice pour le patient de la complémentarité entre les SAMU et
les USIC.
CONCLUSION
Quatrième constatation, les registres ont également permis de confirmer la place prépondérante de
la thrombolyse préhospitalière dans la prise en charge précoce de l’IDM sans pour autant porter
préjudice à la cardiologie interventionnelle qui continue de jouer un rôle déterminant dans le traitement des malades ainsi que le disent clairement les recommandations de la HAS.
Sans les registres, l’étude OPTIMAL dont les leçons sont loin d’être définitivement acquises n’aurait
sans doute pas été possible. C’est en effet grâce aux observations faites dans les différents registres
qu’il a été possible de jeter les bases de cette très importante étude dont les premiers résultats peuvent
se comparer à ceux des études américaines.
L’utilité des registres et leur pérennité sont du reste aujourd’hui reconnues et soulignées dans les
recommandations de la HAS qui en mentionne expressément la nécessité et qui invite tous les
acteurs de la prise en charge de l’IDM, que ce soit les urgentistes des SAMU et intrahospitaliers, les
cardiologues, les médecins libéraux ainsi que les tutelles, à y participer.
Publiant pour la quatrième année consécutive une édition spéciale sur les registres de prise en charge
des SCA ST+, la Revue des SAMU remercie les organisateurs et tous les intervenants de cette mémorable journée présidée par son Rédacteur en Chef, le Professeur Paul PETIT, pour la qualité des
interventions et pour la confiance qu’ils lui manifestent.
Roland SCHARBACH
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La Revue des SAMU - Médecine d’Urgence - 2007 - 179
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