De la nécessité de réformes de structure de notre

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De la nécessi de réformes de structure de notre système de
soins
Le, 5 janvier 2015
Le patient mais doit–on encore lappeler patient, tant il en a assez de patienter -, le malade, donc, doit être
repla au cœur du dispositif de la santé, et son decin traitant à de lui, qui est malmené depuis trop
longtemps. Il est illusoire de vouloir régler les problèmes de la médecine française par des mesurettes
conventionnelles dans le cadre d'une convention médicale moribonde.
Il y a 20 ans, le decin généraliste avait un pouvoir dachat sensiblement identique à ce qu'il est aujourd'hui,
mais il était respecté. Nous percevons sa légitime amertume et regrettons ce défaut de reconnaissance. Car une
decine de quali a nécessairement pour socle la participation active dudecin généraliste, qui est celui qui
connaît mieux le malade est le plus à même d'effectuer une prise en charge globale. Car une médecine
pventive et efficace ne peut s‘appuyer que sur les médecins généralistes.
Lacessaire rationalisation de la Santé, conjuguée à l’évolution de la société qui fait aujourdhui du malade un
consommateur de santé, ont fait disparaître le concept du « decin de famille ». Cest ce concept que nous
entendons promouvoir à nouveau. Le decin, néraliste et /ou spécialiste, doit retourner au soin, alors que
les tâches administratives de toute sorte len éloignent aujourdhui.
Des formes structurelles sont nécessaires si nous voulons maintenir la quali de la decine française et
légali aux soins. Il a étécidé récemment deduire la due dhospitalisation dans les structures de soins en
favorisant la decine ambulatoire. Mais aucune mesure visant à compenser la duction du nombre de lits
dhospitalisation n’a été prise.
Or, partout en France, les Urgences sont le lieu dun délire de consommation dicale depuis 10 ans. Faute
dalternative aux soins, faute de maisons de santé en nombre suffisant, s’y pressent en foule nombre de malades,
qui sont irrités par l’attente et qui harassent les médecins.
Aujourd'hui, un urgentiste passe en moyenne 35 % de son temps à trouver une place à ses patients ! Il est donc
urgent de construire un plan à 5 ans ou 10 ans, définissant une prise en charge soit en decine ambulatoire
programmée, soit en médecine ambulatoire non programmée.
En dautres termes, il est urgent de fléchir aux modalités d’hospitalisation des patients transitant par les
secteurs d’urgence…On peut former et embaucher autant de personnel sanitaire que l'on veut, tant que ce
problème ne sera pas tranché, les urgences resteront le tonneau des Danaïdes.
Il faut fléchir dans ce contexte au le des maisons de santé, des maisons dicales de garde, d hôtels de
santé » destinés à l'hébergement provisoire des patients présentant un problème, non uniquement médical, mais
dico-social. Il faut proposer une forme ingrant la démographie dicale et le le des hôpitaux dits
périphériques. Alors seulement pourront être pris en charge de façon adaptée les grands seniors poly-
pathologiques et les problèmesdico-sociaux qui n'ont rien à faire l'urgence, mais qui ne peuvent pas
actuellement aller ailleurs…Cest à ce prix que lon pourra espérer sauver non seulement notre decine mais
aussi la sécuri sociale.
Prof. Brigitte MAUROY,
Secrétaire nationale à l'autonomie, aux personnes handicapées et aux personnes âgées
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