L E S B I E N F E T S D E S V E R T S A L I M E N T A I R E S
4!La Voie Verte de Groene Dag / Herbômont
de composés de pesticides pour le
traitement de leur gazon (combinés
généralement à des engrais). D’après un
rapport du ministère de l’agriculture, les
citadins utilisent en moyenne 4 fois plus
de désherbants par acre de pelouse que
les fermiers par acre de terre agricole. La
majorité de ces herbicides servent à
traiter le gazon. CropLife recommande «
d’éviter le plus possible l’exposition à
tous les pesticides, y compris les contacts
avec ces produits près des maisons, dans
les jardins et les espaces verts ». Un
nombre croissant de professionnels
suggèrent d’instaurer un moratoire sur la
vente d’herbicides à des fins esthétiques,
particulièrement en milieu urbain. Le
pissenlit se cultive en France, en
Belgique, en Allemagne et en Chine.
L’utilisation phytothérapeutique du
pissenlit ne date pas d’hier. On y fait
mention dans des ouvrages sur les
plantes médicinales parus en Chine au
7e siècle, en Arabie au 10e siècle et en
Europe au 15e. Aujourd’hui, on trouve
une large gamme de produits à base de
pissenlit dans les magasins d’aliments
naturels, dans les marchés publics et par
le biais d’Internet. On l’utilise de bien
des façons, notamment comme
diurétique, pour faciliter la digestion,
comme dépuratif sanguin et hépatique
et pour les douleurs articulaires.
Le pissenlit est également une plante
comestible très nutritive. Ses feuilles sont
riches en minéraux comme le potassium,
le calcium, le cuivre et le fer, et en
vitamines A (davantage de bêta-carotène
que dans les carottes), du complexe B, C
et D. On peut les utiliser en salade, les
cuire comme légume d’accompagne-
ment ou dans des soupes, ou les infuser
en tisane. On peut également faire
fermenter les feuilles en saumure,
comme la choucroute, ou les combiner à
d’autres plantes pour préparer une
boisson.
S’il vous est arrivé au milieu de l’été de
mâchouiller une feuille de pissenlit que
vous avez trouvée amère, essayez de
nouveau au printemps prochain avant sa
floraison, ou jetez les vieilles feuilles pour
ne consommer que les jeunes feuilles
plus tendres. Comme les jeunes feuilles
de laitue, celles du pissenlit sont plus
douces au goût. En France, on récolte les
racines à l’automne et on force la
repousse dans les caveaux à légumes. Les
pousses cultivées dans l’obscurité sont
particulièrement douces en bouche.
Les racines du pissenlit sont très riches
en pectine et en inuline, qui stimulent la
croissance de la flore intestinale. Après
les avoir nettoyées, on les coupe et on les
cuit comme un légume ou on les émince
pour les faire sauter. Le taux élevé
d’inuline qu’elles contiennent leur donne
un goût sucré qui s’accroît à la cuisson.
Une fois séchées, elles peuvent
également être moulues et donner une
boisson chaude sans caféine.
Essayez aussi les fleurs du pissenlit.
Ajoutez-les dans vos salades ou
mangez-les en promenant.
Pourpier potager
Portulaca oleracea L.
"Mauvaise herbe" annuelle, très
commune des jardins.
Port étalé en touffes sur le sol, glabre
dans toutes ses parties.
Tiges couchées, rampantes de 20 à 50
cm de longueur, rameuses, charnues,
rougeâtres à rameaux opposés.
Feuilles sessiles portant des poils courts à
leur aisselle, opposées au bas des tiges,
alternes vers le haut, puis groupées au
sommet des rameaux, oblongues à
ovales, arrondies ou tronquées au
sommet, épaisses et charnues luisantes
(aspect de plante grasse).
Fleurs assez petites à 5 pétales jaunes.
Terrains cultivés, champs, décombres.
Originaire des régions subtropicales et
tropicales, il est consommé depuis plus
de 2000 ans en Inde et en Perse.
Il était déjà utilisé comme légume, épice
et plante médicinale en Egypte
ancienne. Le pourpier a été décrit avec
précision au 13ème siècle par Albert le
Grand. Sa culture est présente en
Angleterre en 1582.
Du fait de sa texture mucilagineuse, le
pourpier est devenu plus apprécié en
Asie, en Afrique et en Amérique du Sud,
où il est d'ailleurs encore cultivé de nos
jours ! Toutefois, on commence à le
retrouver dans l'actuel mélange de
plantes à salade, vendu actuellement
dans les supermarchés.
Crues, les tiges et feuilles possèdent une
agréable saveur acidulée et sont
croquantes et juteuses. Elles peuvent être
consommées en grande quantité, tout en
sachant que de fortes doses peuvent se
montrer un peu laxatives.
Le pourpier est riche en vitamines B, C
et en fer.
Usage médicinal : le pourpier est
émollient, laxatif (en grandes quantités),
dépuratif et diurétique.
Pour la récolte, cueillez les tiges et
feuilles voulues. Un même plant peut
donner 2 à 3 récoltes.
Bien chlorophyllement vôtre,
Stefaan de Wever
“Citations”
"Croyez-moi, il vaut mieux
laisser tous ces remèdes. La
vie est une forteresse dont, ni
moi ni vous, ne savons
grand’ chose. Pourquoi
mettre des obstacles sur le
chemin de ses défenses? Ses
propres moyens sont
supérieurs à tous les
appareils de vos
laboratoires. Convisart a
reconnu, candidement, que
toutes vos sales mixtures ne
sont bonnes à rien. La
médicine est une collection
de prescriptions incertaines,
dont le résultat, pris dans
l'ensemble, est plus fatal
qu'utile à l'humanité.
L'eau, l'air et la propreté
sont les principaux articles
de ma pharmacopée"
"Napoléon
Etes-vous sûr de vous
quand vous parlez de
"mauvaise" herbe ?
Ralph Waldo Emerson
disait : "une mauvaise
herbe est une plante
dont on n'a pas
encore trouvé les
vertus"...
« Depuis que l'homme est
sur terre, il utilise les
plantes qui poussent autour
de lui pour se nourrir et se
soigner. Il est temps de
redécouvrir ces végétaux trop
longtemps oubliés, dont nous
pouvons mettre à profit les
multiples vertus dans notre
vie quotidienne. »
"François Couplan