C HAPITRE 4 C OURS : ADDITIONS , SOUSTRACTIONS ET MULTIPLICATIONS Extrait du programme de la classe de 6ème : C ONTENU Opérations : addition, soustraction et multiplication C OMPÉTENCES Connaître les tables d’addition et de multiplication et les résultats qui en dérivent. Multiplier un nombre par 10, 100, 1000 et par 0,1 ; 0,01 ; 0,001. Choisir les opérations qui conviennent au traitement de la situation étudiée. C OMMENTAIRES La maîtrise des tables est consolidée par une pratique régulière du calcul mental sur des entiers et des décimaux simples. La multiplication par 10, 100, 1000 est déjà mise en place à l’école élémentaire. La multiplication par 0,1 ; 0,01 ; 0,001 est à mettre en place en sixième en liaison avec le sens de la multiplication par une fraction décimale : "prendre le dixième (le centième. . .) d’un nombre. La multiplication par ces puissances de dix peut être reliée à des problèmes d’échelles ou de changements d’unités. Le terme "puissance" et la notation a b sont hors programme. Le calcul est au service des situations qu’il permet de traiter : le travail sur le "sens des opérations" est essentiel. Pour les problèmes à étapes, la solution peut être donnée à l’aide d’une suite de calculs ou à l’aide de calculs avec parenthèses. L’addition et la soustraction de nombres décimaux sont des acquis du cycle 3. Il en est de même de la multiplication d’un nombre décimal par un entier. La multiplication de deux décimaux est, en revanche, à mettre en place en sixième, aussi bien du point de vue du sens que du point de vue de la technique de calcul posé. Le sens de la multiplication de deux décimaux est en rupture avec celui de la multiplication de deux entiers notamment par le fait que, dans ce cas, "une multiplication" n’agrandit pas toujours. - Savoir effectuer ces opérations sous les diverses formes de calcul : mental, posé, instrumenté. La maîtrise des différents moyens de calcul doit devenir suffisante pour ne pas faire obstacle à la résolution de problème, l’élève étant capable de faire le choix du moyen de calcul le plus approprié dans une situation donnée. Concernant le calcul posé, les nombres doivent rester de taille raisonnable et aucune virtuosité technique n’est recherchée. La capacité à calculer mentalement est une priorité et fait l’objet d’activités régulières. Connaître la signification du vocabulaire associé : somme, différence, produit, terme, facteur. La maîtrise du calcul passe en particulier par la capacité à trouver dans des situations numériques simples rencontrées à propos de problèmes concrets : - le nombre à ajouter à un nombre donné pour obtenir un résultat donné - le nombre à retrancher à un nombre donné pour obtenir un résultat donné - le nombre par lequel multiplier un nombre donné pour obtenir un résultat donné. La désignation de l’inconnue par une lettre n’est pas nécessaire dans ces activités. Ordre de grandeur 6ème - Etablir un ordre de grandeur d’une somme, d’une différence, d’un produit. L’usage d’ordres de grandeur pour contrôler ou anticiper un résultat permet de sensibiliser les élèves à leur intérêt, en s’attachant à faire utiliser, parmi les réponses possibles, celles qui conviennent le mieux à la situation étudiée. Page 1/4 Cours: additions, soustractions et multiplications 1 Additions Définition : Le résultat d’une addition s’appelle une somme, et les nombres que l’on additionne entre eux sont les termes de la somme. Exemple : 24, 3 + 3, 57 = 27, 87 |{z} |{z} 1 | {z } somme termes Remarque : Dans le calcul d’une somme, l’ordre des termes n’a aucune importance ; on peut regrouper certains termes pour faciliter le calcul de cette somme. Par exemple : 29, 95 + 3, 97 + 0, 05 = (29, 95 + 0, 05) + 3, 97 = 30 + 3, 97 = 33, 97 Poser une addition : N’oubliez pas d’aligner verticalement les chiffres des unités de chaque terme de la somme ! 1 + 4 5,0 5 7 8,4 1 2 3,4 5 Ordre de grandeur d’une somme : Pour anticiper ou vérifier un résultat, il peut être utile de remplacer chaque terme de la somme par un nombre très proche, mais plus "simple" : le résultat obtenu, que l’on obtient alors facilement par calcul mental, est appelé ordre de grandeur de la somme. Par exemple, 45 + 80 = 125 est un ordre de grandeur de la somme 45, 05 + 78, 4. 2 Soustractions Définition : Le résultat d’une soustraction s’appelle une différence, et les nombres que l’on soustrait entre eux sont les termes de la différence. La différence entre deux nombres est le nombre qu’il faut ajouter à l’un pour trouver l’autre Exemple : 54, | {z19} | {z37} − 33, | {z18} =1 21, termes différence La différence de 54, 37 et de 33, 18 est donc égale à 21, 19 : autrement dit, il faut ajouter 21, 19 à 33, 18 pour trouver 54, 37. Poser une soustraction : N’oubliez pas d’aligner verticalement les chiffres des unités de chaque terme de la différence ! − 1 8 9 5,5 8 1 5 0 11,9 1 3 9 3,6 8 Ordre de grandeur d’une différence : Par exemple, 1900 − 500 = 1400 est un ordre de grandeur de la différence 1895, 58 − 501, 9. 6ème Page 2/4 Cours: additions, soustractions et multiplications 3 Multiplications Définition : Le résultat d’une multiplication s’appelle un produit, et les nombres que l’on multiplie entre eux sont les facteurs de ce produit. Exemple : 141 × |{z} 8 = 1128 | {z } |{z} 1 produit facteurs Remarque : Dans le calcul d’un produit, l’ordre des facteurs n’a aucune importance ; on peut regrouper certains facteurs pour faciliter le calcul de ce produit. Par exemple : 4 × 397 × 25 = (4 × 25) × 397 = 100 × 397 = 3970 1 1 1 Multiplier un nombre entier par 0, 1 = 10 , 0, 01 = 100 , 0, 001 = 1000 ... 1 1 a Multiplier un nombre entier par 0, 1 (ou 10 ) revient à le diviser par 10 : a × 0, 1 = a × 10 = 10 . 1 28 Par exemple 28 × 0, 1 = 28 × 10 = 10 = 2, 8 1 32 De même, on a 32 × 0, 01 = 32 × 100 = 100 = 0, 32. Règle : En fait, pour multiplier un nombre décimal par 0, 1, il suffit de décaler la virgule de 1 rang vers la gauche ; pour multiplier un nombre décimal par 0, 01, il suffit de décaler la virgule de 2 rangs vers la gauche, etc.. Exemples : 208, 5 × 0, 01 = 2, 085 0, 75 × 0, 1 = 0, 075 12480 × 0, 001 = 12, 48 0, 1 × 0, 1 = 0, 01 0, 01 × 0, 1 = 0, 001 0, 01 × 0, 01 = 0, 0001 21, 7 = 217 × 0, 1 1, 154 = 1154 × 0, 001 20, 45 = 2045 × 0, 01 Nous pouvons maintenant multiplier entre eux deux nombres décimaux ; voyons sur un exemple : 25, 7 × 4, 8 = (257 × 0, 1) × (48 × 0, 1) = 257 × 0, 1 × 48 × 0, 1 = (257 × 48) × (0, 1 × 0, 1) = 12336 × 0, 01 = 123, 36 Poser une multiplication : On peut toujours aligner verticalement les chiffres des unités de chaque facteur du produit, même si cela n’est plus absolument nécessaire. On multiplie les deux nombres sans faire attention aux virgules, puis on place la virgule dans le résultat, comme ci-dessous : 2 5,7 4,8 2056 1028 · 1 2 3,3 6 × 1 chiffre après la virgule 1 chiffre après la virgule 3,1 4 6,5 1570 1884 · 2 0,4 1 0 × 1+1=2 chiffres après la virgule 2 chiffres après la virgule 1 chiffre après la virgule 2+1=3 chiffres après la virgule Ordre de grandeur d’un produit : Pour anticiper ou vérifier un résultat, il peut être utile de remplacer chaque facteur du produit par un nombre très proche, mais plus "simple" : le résultat obtenu, que l’on obtient alors facilement par calcul mental, est appelé ordre de grandeur du produit. Par exemple, 25 × 5 = 125 est un ordre de grandeur du produit 24, 7 × 4, 8. Remarque : Pour vérifier un produit, vous pouvez aussi utiliser la preuve par neuf (voir par ailleurs...) 6ème Page 3/4 Cours: additions, soustractions et multiplications 4 Un peu d’histoire... Les symboles des opérations arithmétiques (+, − et × en particulier) sont apparus relativement récemment, et ont mis des décennies, voire des siècles pour s’imposer. Voici quelques repères historiques : Les symboles + et − Avant le XVème siècle, l’usage était d’écrire l’opération d’addition ou de soustraction en utilisant des mots, de façon très littérale : "j’ajoute 5 à 12" ou encore "je soustrais 7 de 25"... A la fin du XVème siècle, les mathématiciens italiens commencent à ressentir le besoin d’utiliser des symboles pour ces opérations : ils ont alors l’usage des symboles p̃ (pour plus) et m̃ (pour minus, moins). En 1489, un traité de calcul à usage commercial, écrit par un Allemand nommé Johann WIDMAN, voit pour la première fois utilisés les symboles + et − (voir illustration ci-dessous). L’usage de ces deux symboles sera réellement popularisé par le mathématicien François VIETE au milieu du XVIème siècle. Le symbole × Jusqu’au XVIIème siècle on exprime l’intention de multiplier deux nombres entre eux en utilisant des mots, des phrases. A la fin du XVIème siècle, néanmoins, VIETE écrit A in B pour désigner le produit des nombres A et B. Au cours du XVIIème siècle, on voit apparaître d’autres notations, comme A M B chez le belge STEVIN, ou A * B chez le suisse RAHN (notation toujours en vigueur sur nos claviers d’ordinateurs, et très utilisée aux USA. . .), mais surtout A × B pour la première fois en 1631 dans l’oeuvre du mathématicien anglais OUGHTRED (portrait ci-dessous). 6ème Page 4/4 Cours: additions, soustractions et multiplications