- Une satirique ménipée
- l’Apocolocynthosis
- Les ethologiae
- De la colère, De Ira, entre 41 et 49
- De la clémence, De clémentia, vers 56
- De la tranquilité de l’âme, De tranquillitate animi, entre 47 et 62
- Les traités sur le genre de vie
- Sur la brièveté de la vie, De brevitate vitae, entre 49 et 55
- Sur l'oisiveté, De otio, entre 62 et 65
- Les autres traités stoïciens
- Sur la constance du sage, De constantia sapientis, entre 47 et 62
- Sur les bienfaits, De beneficiis, entre 61 et 63
- Sur la vie heureuse, De vita beata, vers 58
- Les lettres à Lucilius
- Senecae ad Lucilium epistolae morales
- De providentia
- Naturales Quaestiones
Document 4 : Textes de Sénèque à propos de la vertu, seule base du bonheur pour les stoïciens, et
exposant sa condamnation de l'épicurisme.
Tout ce que la constitution de l'univers nous astreint à souffrir, endurons-le en faisant
preuve de grandeur d'âme. Nous sommes engagés à supporter ce qui est propre à notre
condition de mortels, et à ne point nous laisser troubler par ce qu'il n'est pas en notre
pouvoir d'éviter. Nous sommes nés dans un royaume : obéir à la divinité, voilà la liberté.
Donc, c'est sur la vertu que s'édifie le véritable bonheur. Cette vertu, que te conseillera-t-
elle ? De ne pas tenir pour un bien ou pour un mal ce qui ne sera pas un effet de ta vertu
ou de ta corruption. Ensuite, que ni les assauts du mal ni les conséquences du bien ne
puissent te faire changer, afin que, dans la mesure où cela est permis, tu imites la
divinité. Que te promet-elle en récompense de cette entreprise ? D'immenses privilèges,
égaux à ceux des dieux : rien ne te contraindra, rien ne te manquera. Tu seras libre, à
l'abri, préservé.
Tu ne tenteras rien en vain, tu ne seras entravé par rien. Tout cédera devant tes avis, rien
ne te sera contraire, ni ne se produira contre tes vœux et ta volonté. Comment ? La vertu
suffit pour vivre heureux ? Eh ! comment ne suffirait-elle pas, parfaite et divine comme
elle est, comment ne serait-elle pas plus que suffisante ? Qu'est-ce qui peut manquer à
l'homme qui s'est placé hors de tous les désirs ? De quelle ressource extérieure peut
avoir besoin celui qui a réuni en lui tous ses biens ? Sénèque
La vie heureuse
La vertu est chose qui s'apprend. Le plaisir est bas, futile, sa valeur est nulle, il nous est
commun avec les bêtes brutes, il attire les insectes et les êtres les plus méprisables. La
gloire est illusoire et inconstante, changeante comme le vent. La pauvreté n'est un mal
que si l'on se débat contre elle. La mort n'est pas un mal... Sénèque
Lettres à Lucilius, lettre 123
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