Phéromones D12 6' 30" 1' 05"
– Les phéromones sexuelles sont le facteur inné "distal" du comportement
de reproduction.
– À noter que les phéromones sont le principal mode de communication
des animaux.
– Dans le circuit inné olfactif,
– il existe des structures olfactives innées, spécialisées dans la détection
des phéromones sexuelles.
– L'organe voméronasal,
– et certaines régions de l'épithélium olfactif.
– Les rôles principaux des phéromones sexuelles sont :
– Le déclenchement de l'excitation sexuelle
– et la reconnaissance du partenaire du sexe opposé (l'hétérosexualité).
– En synthèse – et c'est remarquable – les phéromones permettent la ré-
alisation de la partie initiale du comportement de reproduction, c'est-à-
dire l'excitation et le rapprochement physique des partenaires.
– Qui sont les préalables qui vont provoquer les séquences motrices de la
copulation.
Phéromones D13 7' 35" 1' 10"
– Plus précisément, pour les phéromones,
– on observe une organisation similaire, tant entre les espèces qu'entre les
mâles et les femelles.
– Chez les insectes,
– l'organisation des circuits neuraux est similaire tant chez la femelle …
– … que chez le mâle.
– Et chez les mammifères, en particulier chez les rongeurs,
– l'organisation générale des circuits neuraux est globalement similaire à
celle des insectes, et entre la femelle …
– … et le mâle. – Le signal phéromonal …
– … est détecté par des récepteurs,
– puis il est traité par des circuits spécialisés,
– et les réponses dépendent de circuits moteurs ou physiologiques.
– On observe des différenciations sexuelles, mais relativement mineures,
– au niveau de la réception des phéromones,
– au niveau des circuits spécialisés,
– et des circuits moteurs ou physiologiques.
– De cette manière, les réponses sont différentes si c'est un mâle ou une
femelle.
Phéromones D14 8' 45" 1' 20" (Schéma)
– Plus précisément, sur ce schéma d'un crâne de rongeur :
– Au-dessus de la cavité buccale …
– … se trouve l'organe voméronasal, qui joue un rôle majeur dans la re-
connaissance du partenaire du sexe opposé (l'hétérosexualité),
– et qui se projette sur le bulbe olfactif accessoire.
– Dans la cavité nasale … – … se trouve l'épithélium olfactif,
– qui se projette dans le bulbe olfactif.
– Puis, en simplifiant, les stimuli phéromonaux sont transmis par le circuit
olfactif inné :
– Vers l'amygdale, qui est impliquée dans la mémorisation des expériences
sexuelles. – Vers le système de récompense,
– en particulier dans le noyau accumbens et le pallidum ventral,
– ce qui induit, entre autres, l'apprentissage de la motivation sexuelle.
– Puis les stimuli sont transmis vers le circuit moteur inné,
– dans l'aire préoptique médiale, l'hypothalamus et la moelle épinière, fa-
cilitant l'excitation sexuelle, les réflexes sexuels et la copulation.
– Et enfin, les stimuli sont transmis vers le circuit inné physiologique,
– en particulier dans l'hypothalamus et les neurones à GnRH, ce qui modi-
fie la régulation des hormones sexuelles.
Orientation D15 10' 05" 1'
– Quant à l'orientation sexuelle,
– il existe apparemment un circuit inné spécifique de l'orientation sexuelle.
– Avec le bulbe olfactif accessoire,
– l'amygdale olfactive, – et l'hypothalamus.
– L'aire préoptique médiale pour le mâle, et le noyau ventro-médian pour
la femelle.
– Ces structures sont sexuellement différenciées. D'où le traitement des
phéromones est différent chez un mâle ou chez une femelle, et donc le
comportement est différent si c'est un mâle ou une femelle.
– S'il existe un problème hormonal, cela peut induire une "inversion" des
circuits phéromonaux. On peut alors trouver un mâle avec des structu-
res femelles et des femelles avec des structures mâles. Ce qui induit une
"inversion" de l'orientation sexuelle.
– Quant au système de récompense :
Récompense D16 11' 05" 1'
– Le système de récompense est le facteur inné "motivationnel" du com-
portement de reproduction.
– Le système de récompense provoque la répétition de l'activité qui a acti-
vé ce système.
– Et les récompenses sexuelles provoquent l'apprentissage d'une motiva-
tion à répéter la copulation,
– c'est-à-dire l'apprentissage d'une motivation sexuelle.
– Au niveau neurobiologique, les récompenses correspondent concrète-
ment à des modifications synaptiques entre les circuits cérébraux.
– Chez le rat, un stimulus aversif (la cadavérine, une odeur répugnante),
mais couplé avec l'éjaculation, devient appétitif (l'odeur devient agréa-
ble).
– Ce qui montre, que déjà chez les mammifères non-primates, les récom-
penses sexuelles sont à l'origine de puissants conditionnements qui
peuvent modifier le comportement sexuel.
Récompense D17 12' 05" 1'
– Plus précisément, le système de récompense est constitué de 3 modu-
les :
– Motivationnel, avec l'aire tegmentale ventrale et la dopamine. Il génère
la motivation à obtenir des récompenses.
– Un module cognitif, avec le cortex préfrontal. Il permet des apprentissa-
ges et des conditionnements, en particulier l'évaluation, la prédiction, et
l'anticipation des récompenses.
– Et un module hédonique, avec le noyau Accumbens et le Pallidum ven-
tral, et les cannabinoïdes endogènes et les opioïdes endogènes comme
neuromédiateurs. Sa fonction est de donner une valeur hédonique aux
stimuli.
– L'exemple type est l'alliesthésie : en fonction de l'intensité de la faim, le
module hédonique change le goût des aliments. Plus on mange, moins
c'est bon.
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