Séxualite masculine et troubles psychiatriques

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Sexualité masculine et troubles
psychiatriques
MARRAKECH
OCTOBRE 2009
Sexe et folie; une relation complexe
• Le sexe rend fou .
• La folie engendre des problèmes sexuels.
• Le sexe peut guérir de la folie !
19°siècle; Le sexe rend fou
• Tissot
• Kraft Ebing
• en 1804 à Charanton les aliénistes estiment que
1/3 des maladies ont une origine sexuelle…
• Plus récemment
• Pinderhugues (1972!) 80 % des psychiatres et
des patients pensent que la maladie mentale à
une origine sexuelle….. Gorin 2008
Début du 20°siècle La névrose
engendre des dysfonctions.
• Frigidité de l’hystérique
• Et même perversité inconsciente de
l’anéjaculateur .
• Biais ; les études ne sont souvent que des cas
cliniques rapportés.
Le délire Post 1968 le sexe guérit de la
folie !
• thérapie reichienne dérapante
• 1983 à MARSEILLE deux communications
libres sur les bienfaits du triolisme et des
relations soignants soignés!!!
Aujourd’hui
• La communauté scientifique a une approche
plus rigoureuse de la relation entre la
sexualité et l’équilibre psychique
Il est établi que le (trauma) sexuel
induit au moins trois troubles mentaux
1/PTSD (agression unique sidérante ou séquestration /torture)
2/Personnalité borderline Si agression répétées souvent en intra
familial
ou complex PTSD (Disorder of extreme stress not
otherwise specified ;concept du DESNOS)
•
3/grande fréquence de troubles dissociatifs en cas de
dysfonctionnement parental par la mère (Roelofs et al
2002).
Autres troubles surement mais manque de consensus
•
•
(Maltraitances sexuelles. Quelles sont les éléments permettan d'évaluter les risques de conséquences à moyen et long
terme ?
Gilbert VILA consensus victimes 2003)
Il est également établi que des
troubles mentaux induisent des
dysfonctions
•
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•
•
Pour deux troubles anxieux
Pour la dépression
Pour la schizophrénie
Pour certaines personnalités pathologiques
(évitante ,borderline ,asociale)
A/trouble anxieux
• 1/Syndrome de stress post traumatique
corrélé à des D.S ou problèmes de couple dans
80% des cas de P.T.S.D y compris si le
traumatisme n’est pas de nature sexuel
(vétérans du VIETNAM) Blachere assises sexologie lille 2009
• 2 Phobie sociale corrélée à D.E
•
Prévalence de la timidité, de la phobie sociale et de la personnalité évitante dans
les dysfonctions érectiles J. Tignol, C. Martin, H. Pujol, H. de Grove, F. Gorse, J-F.
Gouget Service universitaire de Psychiatrie, centre Carreire, Bordeaux
B/troubles de l’humeur
•
•
Un article synthétique remarquable « Sexe, dépression et vie de couple
•
LANCON C.
Tout est dit même dans le résumé
• Les troubles sexuels sont fréquents chez les patients
déprimés. Ces troubles touchent à la fois la libido et les
conduites sexuelles. Ils font partie intégrante de l'état
dépressif. Ils sont souvent peu verbalisés par les patients.
L'existence de troubles sexuels, du fait de leur retentissement
sur chacun des partenaires, a souvent des conséquences
néfastes sur la vie de couple. Les traitements antidépresseurs
dans leur majorité ont des effets secondaires qui aggravent
les troubles sexuels.
• . Le retour à une vie sexuelle satisfaisante doit faire partie des
objectifs actuels du traitement des troubles dépressifs
.
•
•
La Lettre du psychiatre
2006, vol. 2, no2, pp. 58-60
Trouble de la personnalité
• Personnalités évitantes sont corrélées à D.E
• les BORDERLINE sont souvent victimes de
violences physiques et sexuelles dans le contexte
conjugal
• Les personnalités asociales sont plus souvent
auteurs de violences sexuelles et la psychopathie
est un facteur de risque de récidive chez les A.V.S
Les schizophrènes
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•
Sexualité très pauvre
Moins de rapports que population générale
27% de hommes schizophrènes n’ont aucune activité sexuelle
Mais nombre de partenaires plus élevé (attachement labile )
Taux élévé de D.S 50% contre 15% dans la population générale
D.E 52% contre 9%
DSHA 52%contre 12%
33% d’insatisfaction orgasmique contre 3%
• Les hommes s’en sortent moins bien du fait du début plus précoce de la
maladie (avant la fin du développement psychosexuel
•
• GORIN 2008
schizophrénie et violences sexuelles
• 60% des femmes schizophrènes de plus de 40
ans ont été victimes de viols
• À contrario le risque d’être agressé par un
schizophrène est minime sauf en intra familial
• (Agressions sexuelles sur ascendant)
Vulnérabilité des schizophrènes au
V.I.H
• Très fort comportement à risque ;
plus de la moitié des patients psychiatriques
séropositifs sont des schizophrènes .
• Méconnaissances des facteurs de risques(38%
des patients pensent qu’une douche stoppe le
virus ,33% qu’il ne concerne que le sujet
homosexuel……
• Ces cpts à risques chez le schizophrène sont
majorés par l’alcool
• Les effets des campagnes sont plus brefs que
dans d’autres populations
Ainsi
• Il existe bien un lien établi entre l’activité
sexuelle et le trouble mental.
• Mais les connaissances actuelles reposent
t’elles sur des travaux rigoureux ?
Rien n’est moins sur
• Le desnos existe-t-il??
• si la volonté de reconnaître les préjudices sexuels
est légitime,
• la volonté de mettre les victimes au centre de la
préoccupation de la justice (y compris pénale )
est contre productive .
• Il y a une dramatisation des séquelles qui parfois
enferme les victimes dans un deuil impossible
• Certaines publications sont tabous ….
Ainsi si nous souhaitons que les
générations futures ne sourient pas en
lisant nos travaux
• Il faut plus d’études validées…
• Indépendantes des pressions sociales
• Stigmatisant le fou et sur-victimisant les victimes
de trauma
• Certaines expressions « mort psychique » »
• « il faut qu’il se reconstruise » sont peut être
plus traumatisantes que l’agression en enfermant
la victime dans la chronicité.
Synthèse
• Il ne faut pas nier les relations existantes entre
sexualité et troubles mentaux ,mais vérifier la
validité des études, surtout celles qui
semblent aller dans le sens de ce que la
société pense de la folie et de la sexualité …
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