42 CHAPITRE 3. LES POLYN ˆ
OMES
Il est facile de v´erifier que le r´esultat de toutes ces op´erations sont bien des polynˆomes (i.e.
des suites qui stationnent en z´ero `a partir d’un certain rang) ainsi que les formules :
P+ (0,0,0,...) = P, P +Q=Q+P, P + (Q+R) = (P+Q) + R,
(c0, c1, c2,...) + (−c0,−c1,−c2,...) = (0,0,0,...),
P×(1,0,0,0,...) = P, P ×Q=Q×P, (P×Q)×R=P×(Q×R),
P×(Q+R) = P×Q+P×R.
ceci quels que soient les polynˆomes P, Q, R.
Remarque – Ces propri´et´es font de l’ensemble des polynˆomes muni des deux premi`eres lois un
anneau commutatif unitaire.
3.1.2 Vite, vite, la repr´esentation usuelle des polynˆomes
On a coutume — et bien raison — d’identifier le polynˆome (c0,0,0,0,...) (c0∈K) `a
l’´el´ement c0de K; on le note donc simplement c0. Par exemple le polynˆome (1,0,0,...) est iden-
tifi´e `a 1. Quant au polynˆome (0,1,0,0,...), on le note souvent Xet on l’appelle l’ind´etermin´ee X.
Cette ind´etermin´ee joue un rˆole tr`es important. Les formules de multiplication appliqu´ees aux
puissances de cette ind´etermin´ee permettent de montrer que :
(0,0,1,0,0,...) = (0,1,0,0,...)2,(0,0,0,1,0,0,...) = (0,1,0,0,...)3,...
si bien que :
– le polynˆome (0,0,1,0,0,...) se note X2,
– le polynˆome (0,0,0,1,0,0,...) se note X3,
– etc...
Pour finir, on remarque encore que tout polynˆome s’´ecrit :
(c0, c1, c2,...,cd,0,0,...) = c0×(1,0,0,0,...) + c1×(0,1,0,0,0,...)+
c2×(0,0,1,0,0,0,...) + ···+cd×(0,...,0,1,0,0,0,...)
le 1 `a la (d+ 1)-`eme place
si bien que :
– le polynˆome (c0, c1, c2, . . . , cd,0,0,...) se note c0+c1X+c2X2+···+cdXd.
Nous revoil`a en terrain connu, n’est-ce pas ? Histoire d’encore plus revenir aux traditions, on
notera, `a partir de maintenant, l’ensemble des polynˆomes par K[X].
3.1.3 Terminologie et premi`eres propri´et´es
Le fait qu’un polynˆome soit une suite d’´el´ements de Knulle `a partir d’un certain rang permet
de d´efinir :
D´efinition 3.2 Soit P=c0+c1X+c2X2+···+cd−1Xd−1+cdXd)un polynˆome non nul o`u cd
est le dernier terme non nul de la suite. L’entier d∈Ns’appelle le degr´e de Pet se note deg(P).
Quant au polynˆome nul (i.e. la suite nulle (0,0,0,...)), on lui affecte le degr´e −∞ avec les
conventions −∞ +d=−∞ et −∞ < d quel que soit d∈N.