15-16 Rapport sur les recherches en cours p ré s e nt é pa r s af e way e t dy st r op hi e mu s cu l a i r e c a na da contribuer à transformer l’espoir en réponses. Plus que jamais, il est temps d’investir dans la recherche de traitements thérapeutiques et curatifs. Avec votre appui, nous pouvons accélérer l’établissement du diagnostic et faire en sorte que les familles aient un accès plus rapide à un plus grand nombre d’essais cliniques et de médicaments prometteurs. Qu’il s’agisse de recherches qui ciblent des maladies précises ou d’investissements dans des secteurs clés de la recherche, tels que les soins cardiaques ou les cellules souches, ensemble, nous pouvons transformer l’espoir en réponses. « La recherche nous donne une meilleure compréhension des causes des maladies neuromusculaires, ce qui mène à de nouvelles approches thérapeutiques. À mesure que nous testons de nouveaux traitements potentiels dans le cadre d’essais cliniques, je m’attends à voir une amélioration directe de la qualité de vie des personnes touchées par une maladie neuromusculaire. » —Dr Lawrence Korngut, donateur, président du Réseau canadien des maladies neuromusculaires et membr du Comité consultatif médical et scientifique de Dystrophie musculaire Canada 2 | Rapport sur les recherches en cours 2015-2016 15-16 table des matières Rapport sur les recherches en cours présenté par saf e way e t dy st r ophie muscul aire c anada 4 Message du chef de la direction 12 Subventions en cours 6 Nos programmes de recherche Gros plan sur la santé respiratoire – Vivre mieux plus longtemps 26 Résultats de recherche 8 Le Fonds Rachel pour la dystrophie myotonique Soins respiratoires 9 28 Prix du chercheur de l’année 29 Le Comité consultatif médical et scientifique 30 Un très grand merci Collaboration sur les maladies rares Le Partenariat de recherche sur les maladies neuromusculaires 10 Nation neuromusculaire Rapport sur les recherches en cours 2015-2016 | 3 message du président À titre de nouveau président du Comité consultatif médical et scientifique de Dystrophie musculaire Canada, je suis heureux de vous présenter la dernière édition de notre Rapport sur les recherches en cours. Depuis plusieurs années, Dystrophie musculaire Canada a comme priorité la sensibilisation aux soins respiratoires afin de fournir aux personnes atteintes de maladies neuromusculaires l’information, les services et les mesures de soutien dont elles ont besoin. La publication récente de notre Guide des soins respiratoires pour les personnes qui ont une maladie neuromusculaire fait partie de cet effort d’information et de défense d’intérêts. Toutefois, il est devenu de plus en plus apparent qu’il faut aussi un plus grand investissement dans la recherche en vue d’améliorer les données scientifiques probantes qui doivent éclairer les décisions en matière de soins respiratoires. Pour combler ce besoin, et dans le cadre d’une stratégie générale diversifiée du financement de la recherche adoptée en 2013, nous avons lancé en 2014 un programme de subventions de démarrage, avec pour objectif initial de favoriser les connaissances et d’augmenter les investissements en recherche dans le domaine de la santé respiratoire des personnes atteintes de maladies neuromusculaires. Cette initiative visait plus particulièrement à aborder la question de la santé respiratoire, à favoriser les partenariats entre chercheurs et utilisateurs des résultats de recherches et à donner l’occasion de recueillir des données probantes pouvant contribuer à d’autres composantes d’un plan de soins respiratoires, par exemple l’information et la formation, la défense d’intérêts et les services. 4 rapport | Rapportsur surles lesrecherches recherchesenencours cours2015-2016 2015-2016 message du président Dans le cadre de ce programme, nous avons octroyé 191 067 $ à quatre nouveaux projets de recherche respiratoire cette année. Pour en savoir plus à ce sujet, je vous invite à lire notre article sur les soins respiratoires en page 6. Vous trouverez aussi plus de détails sur les recherches spécifiques qui sont menées grâce aux subventions de démarrage accordées cette année dans la section Subventions en cours, qui débute à la page 12. Outre le programme de subventions de démarrage, nous continuons à participer au soutien de projets majeurs en recherche biomédicale, en partenariat avec les Instituts de recherche en santé du Canada et le programme de recherche E-Rare sur les maladies rares, ainsi qu’à d’autres initiatives importantes. Bien que Dystrophie musculaire Canada ait toujours soutenu des recherches de pointe, notre plan stratégique actuel réaffirme cet engagement en termes très clairs : financer la recherche dans des domaines liés aux maladies neuromusculaires, maximiser les ressources disponibles plus efficacement que jamais et encourager les partenariats liés à la recherche au Canada et dans le monde. La présente édition de notre Rapport sur les recherches en cours continue de souligner l’importance que nous accordons à la recherche et permet de constater l’existence de solides partenariats, tant dans de nouveaux projets innovants que dans la poursuite de nos programmes existants. Nous sommes particulièrement enthousiasmés par l’un de ces nouveaux projets qui a pour nom « Nation neuromusculaire », une communauté sociale virtuelle pour les patients, les proches, les proches aidants et les autres membres de la communauté intéressés par les maladies neuromusculaires. Lancé en 2016 comme initiative du Réseau canadien des maladies neuromusculaires (CAN-NMD), Nation neuromusculaire est un programme national de réseautage clinique, communautaire et de recherche mis sur pied grâce à l’appui de Dystrophie musculaire Canada et le soutien financier des Instituts de recherche en santé du Canada. Cette plateforme donnera aux Canadiennes et Canadiens atteints de maladies neuromusculaires l’occasion de partager leur expérience, d’obtenir les dernières nouvelles des chercheurs et des professionnels des soins cliniques et d’avoir une source unique d’information en matière de santé, et ce, dans un environnement sûr. Vous trouverez tous les détails sur ce portail en page 10. J’aimerais profiter de l’occasion pour remercier tous les généreux sympathisants de Dystrophie musculaire Canada qui ont rendu ce travail possible. Je veux aussi remercier les membres du Comité consultatif médical et scientifique. Leurs précieux conseils sont essentiels à la poursuite de nos efforts visant à soutenir des recherches prometteuses vers des traitements nouveaux et améliorés pour les personnes touchées par une maladie neuromusculaire et à voir le jour où nous aurons vaincu ces maladies. Dr Ken Hastings, Ph.D., Université McGill Président du Comité consultatif médical et scientifique de Dystrophie musculaire Canada Rapport sur les recherches en cours 2015-2016 | 5 nos programmes de recherche Gros plan sur la santé respiratoire – Vivre mieux plus longtemps Aujourd’hui, les personnes atteintes de maladies neuromusculaires vivent plus longtemps que jamais auparavant, ce qui est une nouvelle très positive. Mais à présent que ces maladies se transforment dans les faits en maladies chroniques, un nouveau problème se pose : ces personnes vivent maintenant plus longtemps, mais elles sont confrontées au quotidien à d’importants problèmes de qualité de vie. La santé respiratoire est l’un des facteurs importants qui exercent un impact négatif sur la qualité de vie de ces personnes. Bien que les maladies neuromusculaires n’affectent pas directement les poumons, elles affectent souvent les muscles nécessaires pour respirer, tousser et avaler. La Dre Janice Richman-Eisenstat est spécialiste en réadaptation neuropulmonaire et soins respiratoires palliatifs et professeure clinique agrégée aux divisions pulmonaire et neurologique du Département de médecine de l’Université de l’Alberta. Selon elle, il est essentiel de munir les patients, ainsi que les professionnels de la santé qui les soignent, des outils et du savoir nécessaires pour aider les personnes atteintes à vivre mieux et à espacer leurs visites aux urgences des hôpitaux « Imaginez toujours être en train de tousser et d’étouffer », dit-elle. « Inutile de dire à quel point il est désagréable pour les personnes atteintes de devoir se rendre à l’hôpital, où les soins leur sont trop souvent prodigués par des médecins qui ne connaissent pas les maladies neuropulmonaires et qui pourraient ignorer comment aider quelqu’un à tousser ou à dégager ses voies respiratoires. » 6 rapport | Rapportsur surles lesrecherches recherchesenencours cours2015-2016 2015-2016 « Il est essentiel de donner aux patients et aux aidants des conseils et des outils qu’ils peuvent utiliser à la maison, par exemple des techniques de déglutition, d’emmagasinage d’air et d’utilisation d’un dispositif de recrutement de volume pulmonaire », ajoute-t-elle. Il y a quatre ans, la Dre Richman-Eisenstat et ses collègues inauguraient la première clinique neuromusculaire multidisciplinaire pour adultes en Amérique du Nord. Bien que courante en pédiatrie, l’approche multidisciplinaire est encore rare dans le domaine des soins pour adultes. Cette approche permet aux personnes atteintes de voir différents spécialistes au même endroit et le même jour, depuis les diététistes jusqu’aux spécialistes en médecine de réadaptation. « De plus en plus, une maladie chronique appelle à travailler avec une équipe. C’est à ce modèle que nous devons aspirer pour la prise en charge des maladies chroniques », dit-elle. « J’apprends de mes collègues, ils apprennent de moi, et je sens qu’ensemble, nous faisons avancer le domaine pour améliorer les soins et le soutien aux patients, afin que ceuxci puissent vivre le mieux possible chez eux et dans leurs milieux. » Regardant vers l’avenir alors que se poursuit la recherche d’un moyen de guérison, la Dre Richman-Eisenstat souligne l’importance d’articuler les stratégies de recherche et de soins autour de moyens qui ont un impact immédiat et positif dans la vie des patients. nos programmes de recherche « Il y a toujours quelque chose à faire. Nous ne pouvons peut-être pas réaliser l’objectif numéro un, mais nous pouvons peut-être le reformuler pour en faire un objectif numéro deux atteignable. Et si cela est impossible, nous pouvons peut-être le reformuler davantage », de dire la Dre Richman-Eisenstat. « Nous devons utiliser toutes les approches disponibles pour assurer à nos patients la meilleure qualité de vie possible, aujourd’hui tout autant que demain. » Pour plus d’information sur la santé respiratoire ou pour télécharger notre Guide des soins respiratoires pour les personnes atteintes de maladies neuromusculaires, visitez le www.muscle.ca/soins-respiratoires. La quête d’une meilleure qualité de vie pour ces patients est une priorité de recherche pour Dystrophie musculaire Canada. C’est pourquoi nous continuons à attribuer des subventions de démarrage dans les secteurs de recherche touchant la santé respiratoire. Quatre nouvelles subventions ont été attribuées cette année : • Subvention accordée à une équipe dirigée par la Dre Reshma Amin du Hospital for Sick Children de Toronto (page 12), qui étudie des tests d’évaluation pouvant prédire les risques respiratoires des voyages en avion pour les personnes atteintes de dystrophie musculaire de Duchenne. Compte tenu de la faiblesse des muscles respiratoires, ces personnes sont à risque de décompensation causée par la fatigue des muscles respiratoires, de niveaux élevés de dioxyde de carbone et même d’insuffisance respiratoire compte tenu de la basse pression atmosphérique des cabines d’avion. appareils pourrait constituer une alternative viable pour les personnes qui ne peuvent subir d’examens en laboratoire de sommeil • Subvention accordée à une équipe dirigée par le Dr Hans Katzberg du Réseau universitaire de la santé de Toronto (page 18), qui cherche à évaluer les facteurs associés à l’hypoventilation nocturne chez les patients atteints de myasthénie grave et à aider à identifier les patients des cliniques neuromusculaires susceptibles de bénéficier de diverses interventions. • Subvention accordée à une équipe dirigée par la Dre Marta Kaminska du Centre de santé de l’Université McGill à Montréal (page 16), qui étudie l’utilisation d’un appareil portable de surveillance à domicile pour le diagnostic des troubles respiratoires du sommeil chez les patients atteints de maladies neuromusculaires. L’utilisation de ces • Subvention accordée à une équipe dirigée par la Dre Louise Rose du Sunnybrook Research Institute de Toronto (page 22), qui cherche à décrire la pratique actuelle liée à la surveillance de l’efficacité de la toux et aux recommandations des cliniciens en matière de stratégies de dégagement des voies respiratoires. Rapport sur les recherches en cours 2015-2016 | 7 nos programmes de recherche Le Fonds Rachel pour la dystrophie myotonique Établi grâce à la générosité de Tribute Communities, le Fonds Rachel soutient la recherche sur la dystrophie myotonique, la forme la plus répandue de dystrophie musculaire adulte. Depuis sa création en 2005, le Fonds Rachel a permis à Dystrophie musculaire Canada d’investir plus de 1,5 M$ dans des projets de recherche qui examinent les processus génétiques, cellulaires et biochimiques de la dystrophie myotonique ainsi que les thérapies pour son traitement. Soins respiratoires Les maladies neuromusculaires entraînent une faiblesse musculaire progressive, ce qui peut affecter les muscles utilisés pour respirer et tousser. Des muscles respiratoires affaiblis augmentent le risque d’insuffisance respiratoire, une cause courante de décès chez les personnes atteintes de maladies neuromusculaires. Voilà pourquoi Dystrophie musculaire Canada a donné priorité à la sensibilisation aux soins respiratoires afin que les personnes atteintes aient accès à l’information, aux services et aux mesures de soutien dont elles ont besoin. Malgré l’existence de mesures et interventions préventives qui peuvent aider les personnes ayant une maladie neuromusculaire à maintenir leur santé respiratoire, des investissements plus importants en recherche sont nécessaires pour améliorer les preuves scientifiques utilisées pour éclairer les décisions en matière de soins respiratoires. Pour répondre à ce besoin, Dystrophie musculaire Canada lançait en 2014 son programme de bourses de recherche en soins respiratoires, qui vise à appuyer les recherches sur l’amélioration des soins respiratoires pour les personnes qui vivent avec une maladie neuromusculaire. Avec le temps, ces subventions de démarrage augmenteront la capacité de recherche et l’ensemble des investissements en recherche sur les soins respiratoires. Des propositions de recherche sur un large éventail de questions liées à la santé respiratoire et aux services de santé ont été acceptées, en mettant l’accent sur la recherche appliquée plutôt que sur la recherche fondamentale. Après un processus rigoureux de révision par les pairs, quatre projets ont reçu un financement étalé sur 12 mois. La valeur totale des bourses octroyées en 2015 est de 191 067 $. 8 rapport sur les recherches en cours 2015-2016 nos programmes de recherche Collaboration sur les maladies rares Notre nouveau plan stratégique décrit notre engagement à collaborer avec d’autres organisations de recherche afin de maximiser efficacement et de façon efficiente nos investissements. La collaboration offre aussi d’autres avantages : la présence de partenaires financiers assure des projets de plus grande qualité et une révision rigoureuse des projets proposés. Dystrophie musculaire Canada est fière de participer au programme de recherche E-Rare sur les maladies rares, en collaboration avec l’Institut de génétique des IRSC. Initiative de ERA-NET, qui œuvre à rehausser la coopération et la coordination entre chercheurs et établissements de recherche dans différents pays, E-Rare vise à relier entre elles les organisations qui financent la recherche pour étendre et renforcer la coopération transnationale en recherche sur les maladies rares. Au cours des quatre dernières années, nous avons fourni plus de 700 000 $ pour financer des projets de recherche collaborative sur l’amyotrophie spinale, la dystrophie musculaire de Duchenne et la dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale. Le Partenariat de recherche sur les maladies neuromusculaires De 2000 à 2012, Dystrophie musculaire Canada s’est associée à la Société canadienne de la SLA et aux Instituts de recherche en santé du Canada pour former le Partenariat de recherche sur les maladies neuromusculaires (PRMN), qui a investi plus de 43 M$ à l’appui de 177 projets de recherche fondamentale, ciblée ou appliquée sur les maladies neuromusculaires. Bien que le PRMN ait cessé d’évaluer et de financer de nouveaux projets, il continue à en subventionner plusieurs projets qui sont toujours en cours. Vous trouverez les détails de certains d’entre eux à la section Projets de recherche en cours en page 12. Pour la liste complète, visitez le muscle.ca/la-recherche/subventions-en-cours. Rapport sur les recherches en cours 2015-2016 | 9 nos programmes de recherche Un nouveau portail de patients offre un accès sûr à l’information, à la recherche et au soutien pour les personnes atteintes de maladies neuromusculaires Jusqu’ici, les communautés de soutien par les pairs en ligne destinées aux personnes atteintes de maladies neuromusculaires ont été plutôt limitées, leur capacité de communiquer entre elles n’étant disponible que par le biais des médias sociaux comme Facebook ou d’autres groupes de soutien non sécurisés sur le Web. Mais plus maintenant. Nous sommes heureux de vous présenter « Nation neuromusculaire », une communauté sociale virtuelle pour les patients, les familles, les aidants, les donateurs, les chercheurs et d’autres membres de la communauté intéressés par les maladies neuromusculaires. Ce portail est une nouvelle initiative du Réseau canadien des maladies neuromusculaires (CAN-NMD), dirigé par le Dr Lawrence Korngut (M.D., FRCPC), chercheur clinique et professeur adjoint à l’Université de Calgary. Nouvellement lancé ce printemps, Nation neuromusculaire offre aux Canadiennes et Canadiens touchés par une maladie neuromusculaire l’occasion de mettre en commun leur expérience, d’accéder aux informations les plus récentes sur les chercheurs et les soins cliniques et de bénéficier d’un guichet d’information unique dans le cadre d’un domaine sécurisé. 10 rapport sur les recherches en cours 2015-2016 Il existe d'autres communautés en ligne de portée internationale, mais elles n’offrent pas une information spécifiquement canadienne. Protégée par mot de passe, cette nouvelle plateforme permet les messages privés et le clavardage, le partage de contenus multimédias (photos, vidéos, etc.) et la capacité de sauvegarder et de partager des documents, par exemple des articles de recherche. Les maladies neuromusculaires affectent le fonctionnement des muscles et des cellules nerveuses et interagissent avec l’organisme, entraînant généralement une faiblesse musculaire souvent incapacitante et, parfois, fatale. On estime que 50 000 personnes au Canada sont touchées par ces maladies, dont la dystrophie musculaire, la SLA et près de 150 autres maladies. « Les effets de ces maladies sont directs et limitent la vie des patients », de dire le Dr Korngut. « Elles ont aussi un impact sur les familles, constituant notamment un fardeau important pour les proches aidants et, parfois, un empêchement à l’emploi. On sait que le partage des expériences et des connaissances expérientielles de patient à patient et de famille à famille a un impact important sur la qualité de vie et le sentiment de se sentir soutenu. » nos programmes de recherche En plus de ses avantages pour les patients et leur famille, Nation neuromusculaire permettra aussi aux chercheurs de partager les résultats de leurs recherches et de sensibiliser directement les patients et les familles aux essais et études cliniques. « Nous espérons qu’outre les avantages qu’il offre aux patients, ce réseau deviendra un outil important qui permettra aux chercheurs et professionnels de soins cliniques de faire en sorte que les patients aient accès à une information importante et exacte concernant leurs soins », de dire le Dr Korngut. Il y a deux ans, Dystrophie musculaire Canada, en partenariat avec l’Institut de l’appareil locomoteur et de l’arthrite des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), a fourni un financement sur trois ans à CAN-NMD. Ce groupe a pour but d’offrir un réseau national durable réunissant tous les intervenants intéressés par toutes les maladies neuromusculaires. Pour plus d’information sur le réseau CAN-NMD, incluant comment y participer, visitez le http://www.neuromuscularnetwork.ca. Dr Lawrence Korngut Dr. Toshifumi Yokota, Friends of Garrett Cumming Research Chair Rapport sur les recherches en cours 2015-2016 | 11 subventions en cours Dre Reshma Amin Dr François Bachand (The Hospital for Sick Children) (Université de Sherbrooke) Évaluation de la sécurité des déplacements en avion pour les personnes atteintes de dystrophie musculaire de Duchenne : comparaison des tests standards et des tests prolongés de simulation de haute altitude (2015-2016) Caractérisation d’une nouvelle fonction de la PABPN1 : le produit du gène de la maladie dans la dystrophie musculaire oculopharyngée (2010–2015) NOUVEAU Les maladies neuromusculaires présentent un risque respiratoire unique lors de déplacements en avion. Les personnes atteintes de dystrophie musculaire de Duchenne (DMD) développent des restrictions pulmonaires secondaires à la faiblesse neuromusculaire progressive qui compromettent la ventilation et l’oxygénation, le tonus musculaire des voies respiratoires supérieures et la capacité de compenser tout stress imposé au système respiratoire. Devant le besoin d’augmenter la ventilation face au stress hypoxique des déplacements en avion, ces personnes sont à risque de décompensation due à la fatigue des muscles respiratoires, résultant en des niveaux élevés de dioxyde de carbone et d’insuffisance respiratoire. La Dre Amin et son équipe étudieront si un test de simulation de haute altitude (test HAST) d’une durée de deux heures permet d’identifier davantage de patients à risque d’insuffisance respiratoire que le test standard d’une durée de 20 minutes chez les patients atteints de DMD et présentant une restriction pulmonaire sévère. Le deuxième objectif de l’étude est d’évaluer la sécurité de l’administration d’oxygène d’appoint chez les personnes qui ont un test HAST positif dans la population des personnes atteintes de DMD. 12 rapport | Rapportsur surles lesrecherches recherchesenencours cours2015-2016 2015-2016 La dystrophie musculaire oculopharyngée (DMOP) est une forme de maladie qui se déclare à l’âge adulte. Bien qu’on la retrouve un peu partout dans le monde, elle touche plus fréquemment les populations juive et canadienne-française. Au nombre de ses symptômes, mentionnons les paupières tombantes, la difficulté à avaler et la faiblesse des membres. La mutation génétique responsible de la DMOP est connue, mais on ne sait rien des mécanismes sous-jacents qui font qu'elle cause la DMOP. Le Dr Bachand et son équipe étudient la fonction du gène responsable, appelé PABPN1. Leurs travaux pourraient expliquer pourquoi la DMOP est limitée à des muscles précis et ouvrir la voie à de nouveaux traitements. subventions en cours Dr Pascal Chartrand Dr F. Jeffrey Dilworth (Université de Montréal) (Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa) Les rôles des protéines MBNL dans la pathogénèse de la dystrophie myotonique (2013–2016) Rôle différentiel des facteurs de régulation myogénique dans l’établissement de l’expression génique spécifique aux muscles (2010–2015) La dystrophie myotonique de type 1 (DM1) est une expansion des répétitions du triplet CUG dans l’ARNm du gène DMPK, le gène affecté par la DM1. La protéine MBNL1 de liaison de l’ARN lie le motif UGCU dans l’ARN et participe à la formation d’aggrégats des répétitions CUG mutantes de l’ARN dans le noyau appelé foci, mais il n’est pas clair pourquoi MBNL1, qui assure aussi plusieurs fonctions normales de la cellule, se comporte de cette façon avec l’ARNm malade. En utilisant plusieurs méthodes différentes, le Dr Chartrand et son équipe élucideront le mécanisme de la formation d’aggrégats de MBNL1 et d’ARN a répétition de CUG dans la DM1. Ils tenteront aussi de définir le rôle de MBNL1 dans la localisation cytoplasmique et temporelle de l’ARNm. Ils croient que les résultats permettront la mise au point de nouveaux médicaments pour empêcher la rétention nucléaire de l’ARNm DMPK mutant chez les patients atteints de DM1 ou aideront à restaurer les propriétés normales des ARNm cellulaires mal ciblés. La myogénine régule l’expression génique et joue ainsi un rôle critique quant au choix des gènes à activer dans les cellules musculaires. Le Dr Dilworth tente d’établir comment s’effectue cette décision. Ses travaux contribueront à la compréhension du processus de développement qui donne naissance aux cellules musculaires, y compris l’identification de protéines cellulaires qui collaborent avec la myogénine. Ses travaux contribueront à la mise au point de traitements pour la dystrophie musculaire fondés sur les cellules souches. Le Fonds Rachel pour la dystrophie myotonique Soins respiratoires Collaboration sur les maladies rares Le Partenariat de recherche sur les maladies neuromusculaires Cofinancé par l’Institut de l’appareil locomoteur et de l’arthrite des IRSC Rapport sur les recherches en cours 2015-2016 | 13 subventions en cours Dr Jérôme Frenette (Université Laval) Dr Davide Gabellini Dre Evi Soutoglou Dr F. Jeffrey Dilworth (Coordonnateur du projet) (Centre Européen de (Institut de recherche (Ospedale San Raffaele, Recherche en Biologie et de l’Hôpital d’Ottawa, Italy) en Médecine, France) Canada) Rank/RankL/OPG : une nouvelle voie de régulation de l’inactivité des muscles squelettiques, du vieillissement et de la maladie (2012–2015) Un effort international pour comprendre l’épigénétique de la dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale (FSH) (2014-2017) Près de 65 % du poids corporel est composé d’os et de muscles squelettiques. Ces derniers sont responsables d’un grand nombre de processus, dont le mouvement, la respiration et la production de cellules sanguines, mais l’âge, les blessures et les maladies neurodégénératives peuvent entraîner leur atrophie. Se fondant sur des avancées prometteuses dans le domaine de la biologie et des maladies osseuses, le Dr Frenette et son équipe désirent combler l’écart entre la physiopathologie des os et des muscles (l’étude des perturbations de l’organisme causées par la maladie). Leurs premiers résultats indiquent qu’une voie qui joue un rôle dans l’homéostasie osseuse est aussi présente dans l’atrophie et la maladie de certains muscles squelettiques, notamment ceux qui sont essentiels aux mouvements brefs et puissants. Le Dr Frenette et son équipe croient que cette voie, appelée voie Rank/RankL/OPG, joue un rôle important dans les maladies squelettiques et possiblement dans les maladies cardiaques. Malgré des années de recherches, les mécanismes moléculaires qui causent la dystrophie FSH demeurent largement inconnus. Toutefois, l’équipe de recherche a récemment identifié le DBE-T, un long ARN non codant (aussi appelé ARN Lnc, un type de transcrit codant non protéique) produit préférentiellement chez les personnes qui ont la dystrophie FSH. Les chercheurs croient que le DBE-T est un candidat prometteur pour la mise au point d’approches thérapeutiques visant à normaliser l’expression du gène 4q35, où d’importants éléments répétés sont supprimés chez les personnes ayant la dystrophie FSH. L’équipe veut tout d’abord répondre à plus de questions sur le DBE-T, notamment sur son rôle dans l’activation de gènes candidats à la FSH (gènes que l’on croit pertinents à la maladie). 14 rapport sur les recherches en cours 2015-2016 Le Fonds Rachel pour la dystrophie myotonique Soins respiratoires Collaboration sur les maladies rares Le Partenariat de recherche sur les maladies neuromusculaires subventions en cours Dr Anthony Gramolini Dr Marc Grynpas (Université de Toronto) (Hôpital Mount Sinai, Toronto) Fondements moléculaires de la régulation et de la fonction des récepteurs de ryanodine dans les muscles squelettiques et le muscle cardiaque (2012–2015) Arrêt de croissance et ostéoporose chez les patients atteints de dystrophie musculaire de Duchenne traités aux glucocorticoïdes (2012–2017) Les recherches du Dr Gramolini visent à effectuer une étude détaillée des mécanismes de la fonction des muscles squelettiques et du rôle joué par les protéines régulatrices du calcium dans la fonction musculaire normale et les maladies des muscles squelettiques. Le Dr Gramolini et son équipe espèrent qu’une meilleure connaissance du récepteur de la ryanodine (RyR) des canaux calciques (qui régule le mouvement des ions calcium impliqués dans la contraction et la relaxation musculaires) permettra de mieux comprendre les mécanismes de libération du calcium dans le muscle. Cette information pourrait s’avérer essentielle à l’établissement de nouvelles cibles cellulaires pour l’intervention thérapeutique dans les maladies musculaires liées au RyR telles que la myopathie à central core et l'hyperthermie maligne. Les enfants qui ont la dystrophie musculaire de Duchenne (DMD) sont souvent traités avec de fortes doses de glucocorticoïdes, ce qui réduit de façon substantielle le taux de mortalité mais entraîne aussi des troubles de la santé osseuse pouvant causer des fractures, des douleurs osseuses et une compression vertébrale. Bien que divers facteurs contribuent à une mauvaise santé osseuse chez les enfants, par exemple la nutrition, les facteurs génétiques et la croissance, les études effectuées chez les adultes sont d’une utilité limitée. Le Dr Grynpas et son équipe croient qu'une meilleure compréhension des causes de l'ostéoporose, de l'interruption de la croissance normale des os et des voies de signalisation osseuses permettra d'élaborer une approche pour prévenir et traiter les troubles de santé osseuse présents dans la DMD et d'alléger ainsi le fardeau additionnel que ceux-ci entraînent. Rapport sur les recherches en cours 2015-2016 | 15 subventions en cours Dr Bernard Jasmin (Université d’Ottawa) Dre Marta Kaminska NOUVEAU (Centre de santé de l’Université McGill) Régulation post-transcriptionnelle de l’utrophine dans les muscles squelettiques : implications pour de nouvelles stratégies thérapeutiques pour la dystrophie musculaire de Duchenne (2012–2017) Validation de l’utilisation d’un appareil portable de surveillance à domicile pour le diagnostic des troubles respiratoires du sommeil chez les adolescents et les adultes atteints de maladies neuromusculaires (2015-2016) Bien qu'il s'agisse de la forme la plus courante de maladie neuromusculaire héréditaire, la dystrophie musculaire de Duchenne (DMD) demeure toujours incurable. Entraînant des mutations ou délétions dans le gène de dystrophine lié à l’X, la DMD empêche la production de dystrophine complète, une protéine essentielle à la fonction musculaire. Une thérapie possible consiste à utiliser l’utrophine, une protéine similaire à la dystrophine qui pourrait compenser son absence. Se fondant sur ses recherches antérieures à ce sujet, le Dr Jasmin cherche à décoder les mécanismes impliqués dans le contrôle de l’utrophine dans les fibres musculaires normales et celles touchées par la DMD, une information qui pourrait un jour servir de base à la mise au point d’interventions pharmacologiques permettant d’augmenter l’expression de l’utrophine dans les fibres musculaires atteintes de DMD. La déficience ventilatoire est la principale cause de morbidité et de mortalité chez les patients atteints de maladies neuromusculaires. Le développement de l’insuffisance respiratoire diurne est généralement un événement tardif qui survient après des troubles respiratoires du sommeil. L’accès aux tests diagnostiques est difficile pour de nombreux patients. L’utilisation d’un appareil portable de surveillance à domicile est une solution potentiellement intéressante pour les patients atteints de maladies neuromusculaires qui pourraient autrement être incapables de passer des examens en laboratoire de sommeil à cause de difficultés logistiques telles qu’une mobilité réduite. La détection précoce des troubles respiratoires du sommeil menant au traitement en temps opportun pourrait prévenir la détérioration clinique et améliorer la qualité de vie. L’étude pilote de la Dre Kaminska propose de valider un appareil portable de surveillance pour le diagnostic à domicile des troubles respiratoires du sommeil chez les patients atteints de maladies neuromusculaires et d’optimiser les définitions cliniques, améliorant ainsi l’exactitude du diagnostic de troubles respiratoires du sommeil chez les patients. 16 rapport sur les recherches en cours 2015-2016 current grants inspirer les gens à ne jamais renoncer. Participants à la Dystromarche 2015 de Surrey. Rapport sur les recherches en cours 2015-2016 | 17 subventions en cours Dr Hans Katzberg NOUVEAU (Réseau universitaire de santé, Hôpital général de Toronto) Déterminants cliniques de l’hypoventilation nocturne chez les patients adultes et pédiatriques atteints de myasthénie grave (2015-2016) La myasthénie grave (MG) est une maladie neuromusculaire autoimmune caractérisée par la faiblesse et la fatigabilité des muscles squelettiques. Outre la faiblesse des membres, de la face, du cou et la faiblesse bulbaire, l’atteinte des muscles diaphragmatiques et accessoires peut entraîner une dysfonction respiratoire. Les études antérieures ont tenté d’identifier les patients à risque d’apnée du sommeil. Cependant, ces études ont été limitées par de petits échantillons, l’omission de patients pédiatriques et une évaluation incomplète de la dysfonction respiratoire tant diurne que nocturne. L’objectif de l’étude actuelle du Dr Katzberg est d’évaluer les facteurs associés à l’hypoventilation nocturne chez les patients atteints de MG et d’aider à identifier les patients des cliniques neuromusculaires susceptibles de bénéficier d’interventions telles que le BiPAP et les siestes, qui ont démontré la capacité d’améliorer la qualité de vie, de prévenir la fatigue neuromusculaire et d’atténuer les complications médicales de l’hypoventilation nocturne. 18 rapport sur les recherches en cours 2015-2016 Dr Robin N. Michel Dr Bernard Jasmin (Université Concordia) (Université d’Ottawa) Identification de nouveaux rôles pour la signalisation de la calcineurine dans le contrôle des voies complémentaires affectant le phenotype dystrophique (2012–2015) Grâce à des études phares effectuées par les Drs Michel et Jasmin et leurs équipes, nous savons que la calcineurine, un enzyme qui contrôle la croissance osseuse, a un effet significatif sur l’utrophine, une protéine capable de compenser l’absence de dystrophine (une autre protéine) dans les fibres musculaires dystrophiques. Les Drs Michel et Jasmin entendent maintenant passer à la prochaine étape logique et définir plus précisément le rôle de la calcineurine dans la réparation des muscles distrophiques endommagés et identifier de nouveaux acteurs impliqués dans cette action. Ces chercheurs croient que ces expériences contribueront à élargir notre compréhension des événements régulatoires biochimiques et moléculaires impliqués dans la maladie, fournissant ainsi des cibles et des stratégies thérapeutiques potentielles pour en réparer les dommages. subventions en cours Dre Josephine Nalbantoglu Dr Christopher Pearson (Université McGill) (Hospital for Sick Children, Toronto) Facteurs de transcription artificiels des doigts de zinc ciblant le promoteur d’utrophine en tant que traitement potentiel pour la dystrophie musculaire de Duchenne (2010–2015) Modulation de l’instabilité des répétitions associées à la maladie (2013–2016) Une avenue possible pour le traitement de la dystrophie musculaire de Duchenne (DMD) consiste à augmenter l’activité d’une protéine appelée utrophine, semblable à la protéine dystrophine qui est absente chez les personnes qui ont la maladie. Ainsi, l’utrophine devient présente dans l’ensemble de la membrane à la surface des fibres musculaires plutôt qu’à sa seule localisation normale très limitée. La Dre Nalbantoglu et son équipe ont déjà mis au point dans des souris une protéine appelée « facteur de transcription artificiel » pour augmenter leur niveau d’utrophine. Cette étude utilisera la même approche pour concevoir des facteurs de transcription artificiels qui ciblent le gène d’utrophine chez l’humain et en augmenter l'expression. Cette approche pourrait un jour être utilisée pour traiter la DMD. Au moins 14 maladies neuromusculaires et neurodégénératives, dont la dystrophie myotonique et la maladie de Huntington, sont causées par des mutations dans les répétitions d’ADN. Non seulement ces mutations deviennent-elles plus évidentes d’une génération à l’autre, mais elles s’aggravent à mesure que les patients vieillissent. Si l’on considère le gène comme une phrase constituée d’une suite de triplets (la phrase THE CAT ATE THE FAT RAT est l’exemple classique utilisé en anglais), où il est normal de retrouver certaines répétitions, les mutations typiques comporteraient des erreurs d’orthographe (« THE GAT » au lieu de « THE CAT »). Toutefois, dans les maladies associées aux répétitions comme la dystrophie myotonique, la mutation s’exprimerait plutôt ainsi : THE CAT ATE THE FAT FAT FAT FAT FAT RAT; les enfants de ces parents hériteraient de mutations supplémentaires et leur maladie serait plus grave que celle de leurs parents. Ces mutations peuvent aussi se produire tout au long de la vie d’une personne, aggravant les symptômes avec l’âge. Le Dr Pearson espère mieux comprendre cette mutation en vue d’arriver à la moduler. S’il était possible de stopper ou d’inverser cette mutation, des thérapies pour réduire la progression et la gravité de la maladie pourraient être possibles. En ce qui concerne la dystrophie myotonique, cela implique l’identification de médicaments pouvant mener à la mise au point de traitements thérapeutiques capables de stopper ou de renverser l’expansion des mutations. Cofinancé par l'Institut de l'appareil locomoteur et de l'arthrite des IRSC Rapport sur les recherches en cours 2015-2016 | 19 changer les choses. Dr Basil Petrof (Institut de recherche de l’Institut de la santé de l’Université McGill) Stratégies de traitement de la défaillance des muscles respiratoires dans la dystrophie musculaire (2011–2016) La dystrophie musculaire de Duchenne (DMD) est la plus fréquente des maladies liées au chromosome X, touchant environ 1 enfant mâle sur 3 500. Les patients meurent souvent de défaillance respiratoire, la maladie détruisant progressivement les muscles (tels que le diaphragme et autres muscles respiratoires) et empêchant la réparation musculaire normale. Le Dr Petrof et son équipe veulent mieux comprendre les facteurs qui règlent l’atteinte et la réparation des muscles dans la DMD afin d’établir de nouvelles stratégies thérapeutiques pour cette maladie. En examinant le rôle que joue le système immunitaire pour équilibrer l’atteinte et la réparation des muscles, ces chercheurs espèrent déterminer si la manipulation du système immunitaire d’une personne pourrait fournir une façon de traiter la défaillance des muscles respiratoires causée par la DMD. Martin à la Dystromarche 2015 de Montréal. 20 rapport sur les recherches en cours 2015-2016 subventions en cours Dr Jack Puymirat Dr Matthew Wood (Université Laval) (Université d’Oxford, R.-U.) Dr Cédric Raoul Dr Patrick Aebischer (Coordonnateur de projet) (Écoles polytechniques (INM, Inserm, France) fédérales suisses, Institut des neurosciences, Suisse) Dr Rashmi Kothary (Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa, Département de médecine régénérative, Canada) Évaluation des peptides oligonucléotides antisens comme thérapie génique pour la dystrophie myotonique (2014–2016) Thérapies et processus pathogéniques communs pour deux maladies des motoneurones : l’amyotrophie spinale (AS) et la sclérose latérale amyotrophique (SLA) (2014-2017) La dystrophie myotonique de type 1 (DM1) est la forme de dystrophie musculaire adulte la plus courante. La forme de type 2 (DM2) a de nombreuses manifestations en commun avec la DM1. Bien qu’il n’existe aucun traitement pour aucune des deux formes de cette maladie, de nombreuses approches thérapeutiques différentes ont été mises au point au cours des dernières années, dont deux stratégies qui ont recours aux oligonucléotides antisens (OA), des filaments uniques d’ADN ou d’ARN qui complètent une séquence sélectionnée. En collaboration avec le Dr Matthew Wood de l’Université d’Oxford, qui a récemment mis au point des peptides OA capables de restaurer un grand nombre de fibres positives pour la dystrophine dans les muscles squelettiques et le cœur de souris porteuses d'une mutation du gène de dystrophine impliqué dans les dystrophies de Duchenne et de Becker, les recherches du Dr Puymirat évalueront l’utilisation de ces peptides OA dans des thérapies pour la dystrophie myotonique, ce qui pourrait non seulement faciliter la mise au point d’une thérapie génique pour cette maladie, mais aussi aider les chercheurs à en comprendre les causes. L’amyotrophie spinale (AS) est une maladie neuromusculaire paralytique incurable qui affecte surtout les enfants, caractérisée par la dégénérescence sélective des motoneurones spinaux, des nerfs qui acheminent les signaux de la moelle épinière vers les muscles pour produire le mouvement. Des travaux récents ont démontré que l’AS et la sclérose latérale amyotrophique (SLA) ont en commun certains mécanismes et que c’est le processus de mort cellulaire, restreint à une classe spécifique de neurones induits par Fas (un récepteur protéinique à la surface de la cellule) et son ligand FasL qui contribuent à la perte des motoneurones dans la SLA. Des données préliminaires recueillies par l’équipe de recherche démontrent que Fas augmente de façon marquée (ou régulé à la hausse) dans les motoneurones de la moelle épinière de souris AS, ce qui suggère que Fas pourrait contribuer à l’AS. Toutefois, des données préliminaires additionnelles démontrent qu’alors que Fas pourrait induire la mort des motoneurones, il stimule aussi l’excroissance neuronale. Par conséquent, les chercheurs proposent de disséquer davantage cette dualité fonctionnelle et d’étudier la contribution du processus Fas dans la pathogénèse de l’AS. L’objectif ultime est de générer des stratégies thérapeutiques communes pour l’AS et la SLA ainsi que pour d’autres maladies des motoneurones. Cofinancé par l'AFM-Téléthon (France) Rapport sur les recherches en cours 2015-2016 | 21 subventions en cours Dr Jean-Marc Renaud (Université d’Ottawa) NOUVEAU Dre Louise Rose (Sunnybrook Research Institute) Mise au point d’un traitement amélioré et plus efficace pour les patients atteints de paralysie périodique hyperkaliémique (2011–2016) Utilisation des services de santé pour l’évaluation, le suivi et la gestion thérapeutique des complications respiratoires des personnes atteintes de maladies neuromusculaires (2014-2015) Caractérisée par des épisodes de contractions musculaires incontrôlées dans les membres, la paralysie périodique hyperkaliémique (HYPP) peut obliger les patients à garder le lit pendant des heures et même des jours. Bien que ces contractions et cette paralysie puissent disparaître après l’âge de 30 ans, les patients continuent à souffrir de faiblesse musculaire, rendant la marche difficile, voire impossible. Pour l’instant, aucun des traitements pour l’HYPP n’est vraiment efficace, mais le Dr Renaud a maintenant identifié les mécanismes qui rendent le diaphragme asymptomatique. Il espère réguler à la hausse ces mécanismes dans les muscles des membres comme approche thérapeutique potentielle pour le traitement de l’HYPP. Bien que les personnes atteintes de maladies neuromusculaires utilisent les services de santé pour l’évaluation, le suivi et la gestion des complications respiratoires, l’étendue de cet usage, tout comme le profil démographique des utilisateurs, les résultats des soins et d’autres renseignements essentiels demeurent inconnus. La Dre Rose et son équipe utiliseront les bases de données provinciales sur les soins de santé pour quantifier l’utilisation des services de santé en Ontario afin de fournir de précieux renseignements sur la façon dont ces services sont utilisés, par qui et où (entre autres facteurs). Ces données serviront de base à d’autres interprétations, par exemple la qualité des soins en Ontario en matière de gestion des complications respiratoires (lorsque comparé aux lignes directrices des associations professionnelles) et la variabilité de l’usage des services de santé dans l’ensemble de la province. Le Fonds Rachel pour la dystrophie myotonique Soins respiratoires Collaboration sur les maladies rares Le Partenariat de recherche sur les maladies neuromusculaires 22 rapport sur les recherches en cours 2015-2016 Dr Michael Rudnicki (Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa) Cellules souches satellites extraites des muscles squelettiques pour le traitement des maladies neuromusculaires (2011–2016) La croissance et la réparation des muscles squelettiques chez l’adulte sont liées à un groupe de cellules appelées « cellules satellites » qui s’associent aux fibres musculaires. Le Dr Rudnicki et son équipe ont non seulement découvert un autre groupe au sein de ce regroupement de cellules satellites, qu’ils ont baptisées « cellules souches satellites », mais ils ont aussi identifié une protéine, la Wnt7a, qui stimule l’activité de ces cellules souches. En étudiant ces cellules souches satellites et leur interaction avec la Wnt7a, le Dr Rudnicki espère obtenir plus d’information sur la façon dont le fonctionnement des cellules souches musculaires est contrôlé et comment ces cellules contribuent à la régénération des muscles squelettiques. À terme, ces connaissances pourraient ouvrir de nouvelles avenues pour le traitement de maladies telles que la dystrophie musculaire. Régulation génétique de la myogénèse (2012–2017) Apparaissant au cours de l’enfance, la dystrophie musculaire de Duchenne (DMD) est une maladie génétique dévastatrice qui provoque une faiblesse et une atrophie progressives et débilitantes des muscles et qui, à terme, entraîne la mort. Le Dr Rudnicki propose d’étudier les fondements de la modification de la fonction des cellules souches musculaires dans la DMD. Pour ce faire, il vérifiera si ces cellules ont ou non subi des changements épigénétiques, c'est-à-dire des altérations de la structure chromosomique causées par la maladie qui modifient l’expression des gènes impliqués dans la régulation de la fonction des cellules souches. Le Dr Rudnicki croit que de telles connaissances sur les facteurs qui contribuent à causer la DMD mèneront à de nouveaux modes d’intervention thérapeutique. Rapport sur les recherches en cours 2015-2016 | 23 subventions en cours Dr Michael Rudnicki (Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa, Canada) Dre Pura MuñozCánoves Dre Gillian Butler-Browne (Universitat Pompeu Fabra, (Institut de Myologie, Ciències Experimentals i de la INSERM U974, France) Salut, Spain) Dr Jacques Tremblay (Université Laval) Stimulation de la réparation intrinsèque pour la DMD (2014–2017) Correction du gène de dystrophine avec des protéines à doigts de zinc et la nucléase effecteur TAL (2012–2015) La dystrophie musculaire de Duchenne (DMD) est une maladie génétique juvénile qui se manifeste par une faiblesse progressive et débilitante des muscles squelettiques et qui, à terme, entraîne la mort. Le groupe du Dr Rudnicki a récemment mis au point une façon d’utiliser un type particulier de signalisation (le système de communication complexe qui gouverne les activités fondamentales des cellules et coordonne leurs actions) pour stimuler la régénération musculaire. Le projet actuel vise à en apprendre davantage sur cette signalisation (désignée Wnt7a/ Fzd7) et son fonctionnement dans le muscle, avec comme but ultime de déterminer son potentiel thérapeutique pour stimuler la réparation musculaire intrinsèque dans une maladie qui provoque l'atrophie des muscles comme la DMD. Le Dr Tremblay entend mettre au point une avenue thérapeutique entièrement nouvelle pour la dystrophie musculaire de Duchenne (DMD) en ciblant des séquences précises du gène de la dystrophine avec des protéines endonucléases génétiquement modifiées (des enzymes qui coupent la chaîne d’ADN). En utilisant ces endonucléases génétiquement modifées, le Dr Tremblay croit que le cadre de lecture (c'est-à-dire les groupes de trois nucléotides qui codent pour un acide aminé) du gène de la dystrophine peut être corrigé, rétablissant ainsi l’expression de la dystrophine absente chez les patients atteints de DMD. Ce projet propose d'injecter dans le sang de ces patients ces méganucléases couplées à un peptide qui pénètre la cellule afin que ces protéines puissent pénétrer les fibres musculaires et, potentiellement, corriger le gène de dystrophine. De telles corrections génétiques pourraient aussi être un jour utilisées pour traiter d’autres maladies neuromusculaires. 24 rapport sur les recherches en cours 2015-2016 Dr Panayiotis Vacratsis (Université de Windsor) Mécanismes moléculaires régulant la phosphatase lipidique myotubularine 2 mutante dans la maladie neuromusculaire de Charcot-Marie Tooth (2012–2016) On donne le nom de maladie de Charcot- Marie-Tooth (CMT) à un groupe de maladies courantes du système nerveux périphérique caractérisées par la démyélination (qui perturbe la gaine de myéline des neurones), ce qui entraîne une diminution progressive du tissu musculaire et du toucher dans différentes parties du corps. Le gène encodant MTMR2 (qui fait partie de la famille des enzymes MTM) est mutant dans certaines formes agressives de la maladie de CharcotMarie-Tooth (CMT4B). Le groupe de recherche du Dr Vacratsis cherche à comprendre pourquoi la perte de fonction de l'enzyme MTMR2 cause la maladie de CMT. De plus, une compréhension détaillée de la biologie du MTMR2 fournira le cadre nécessaire à l’identification et à la mise au point ultérieure de nouvelles stratégies thérapeutiques pour cette maladie. Tous ensemble, nous pouvons dire Participantes à un Zoombathon en Montérégie au Québec. Rapport sur les recherches en cours 2015-2016 | 25 r é s u ltat s d e r e c h e r c h e Lumière sur une découverte historique : la DMD est une maladie des cellules souches Photo fournie par l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa Vers la fin de l’année dernière, une étude révolutionnaire menée à Ottawa faisait la manchette dans le monde entier, la première à démontrer que la dystrophie musculaire de Duchenne (DMD) affecte directement les cellules souches musculaires, des résultats qui viennent bouleverser des croyances tenues de longue date sur les causes de la maladie. Intitulée « L’expression de la dystrophine dans les cellules souches musculaires régule leur polarité et leur division asymétrique », l’étude a été publiée dans Nature Medicine le 16 novembre 2015. Cette recherche a conclu que l’atrophie musculaire observée dans la DMD est non seulement causée par la fragilité des myofibres, mais est aussi aggravée par une diminution de la régénération causée par la dysfonction des cellules satellites. « Pendant près de 20 ans, nous avons cru que la faiblesse musculaire observée chez les patients atteints de dystrophie musculaire de Duchenne était surtout attribuable à des problèmes dans les fibres musculaires », déclare le Dr Michael Rudnicki, auteur principal de l’étude et directeur du Programme de médecine régénératrice de l’Hôpital d’Ottawa. « Mais nos recherches démontrent qu’elle est aussi attribuable à des défauts intrinsèques dans le fonctionnement des cellules souches musculaires. » L’équipe de recherche de l’Hôpital d’Ottawa. De gauche à droite : Yu Xin (Will) Wang, Dre Caroline Brun, Dr Michael Rudnicki et Dr Nicolas A. Dumont. 26 rapport | Rapportsur surles lesrecherches recherchesenencours cours2015-2016 2015-2016 Selon le Dr Rudnicki, qui est aussi professeur à l’Université d’Ottawa, ces résultats de recherche « changent complètement notre compréhension de r é s u ltat s d e r e c h e r c h e la dystrophie musculaire de Duchenne et, à terme, pourraient mener à des traitements beaucoup plus efficaces. » La DMD est causée par des mutations génétiques qui entraînent la perte de la protéine dystrophine, provoquant une faiblesse musculaire progressive et la mort du patient dans la vingtaine ou la trentaine. Pendant de nombreuses années, on a cru que la dystrophine n’était qu’une simple protéine structurelle présente uniquement dans les fibres musculaires. Mais dans cette étude, le Dr Rudnicki et son équipe ont découvert que les cellules souches musculaires expriment elles aussi la protéine dystrophine. Sans cette protéine, les cellules souches produisent dix fois moins de cellules précurseurs de muscle et produisent donc moins de fibres musculaires fonctionnelles. Cette équipe a aussi découvert que la dystrophine est un élément clé de la mécanique moléculaire qui permet aux cellules souches musculaires de s’orienter dans les tissus avoisinants. « Les cellules souches qui manquent de dystrophine ne peuvent s’orienter », explique le Dr Rudnicki. « C’est là un fait crucial, parce que les cellules souches musculaires ont besoin de pouvoir s’orienter dans leur environnement pour décider de produire ou non plus de cellules souches ou de fabriquer de nouvelles fibres musculaires. Sans cette information, les cellules souches musculaires ne peuvent se diviser adéquatement ni réparer adéquatement les muscles endommagés. » Les traitements actuels pour la dystrophie musculaire de Duchenne se limitent à l’utilisation de stéroïdes et à la physiothérapie pour ralentir la progression de la maladie et en atténuer les symptômes. Des approches expérimentales telles que la thérapie génique sont aussi étudiées, mais les recherches du Dr Rudnicki suggèrent que ces approches devront être modifiées pour cibler les cellules souches musculaires tout autant que les fibres musculaires. « Nous examinons déjà des approches pour corriger ce problème dans les cellules souches musculaires », de dire le Dr Rudnicki. « Je ne suis pas certain que nous pourrons un jour guérir la dystrophie musculaire de Duchenne, mais nous espérons un jour disposer de nouveaux traitements capables de corriger la capacité des cellules souches musculaires à réparer les muscles des patients atteints, ce qui transformerait cette maladie mortelle dévastatrice en une maladie chronique qu’il sera possible de gérer. » Cette étude a été financée par les National Institutes of Health des États-Unis, les Instituts canadiens de recherche en santé, Dystrophie musculaire Canada, la Muscular Dystrophy Association des États-Unis, le Réseau canadien des cellules souches, le Programme des chaires de recherche du Canada, le ministère de la Recherche et de l’Innovation de l’Ontario, la Deutsche Forschungsgemeinschaft, le Fonds national suisse de la recherche scientifique et la Fondation de l’Hôpital d’Ottawa. Ces recherches ont été effectuées sur des cellules de souris, mais on s’attend à ce que ces résultats se confirment chez les humains, puisque la protéine dystrophine est très similaire chez tous les mammifères. Rapport sur les recherches en cours 2015-2016 | 27 prix du chercheur de l’année Rick Madonik/Toronto Star/Getty Images Le Prix Dr Gorge-Karpati a été créé par Dystrophie musculaire Canada pour souligner la contribution d’un clinicien ou d’un scientifique à l’amélioration de la santé et du bien-être des personnes atteintes de maladies neuromusculaires. Ce prix a été renommé en 2010 pour honorer la mémoire du Dr George Karpati, qui a consacré sa vie à l’avancement de la recherche sur les maladies neuromusculaires et les soins cliniques au Canada. Le Dr Ronald Cohn a reçu le Prix Dr George-Karpati du chercheur de l'année pour ses travaux sur une technologie d'édition génomique appelée CRISPR, qui permet de corriger les erreurs dans l'ADN des cellules de patients atteints de maladies neuromusculaires. 28 rapport | Rapportsur surles lesrecherches recherchesenencours cours2015-2016 2015-2016 2015-2016 Dr Ronald Cohn 2014-2015 Dr Craig Campbell 2013-2014 Dr Douglas McKim 2012-2013 Dre Jean Mah 2011-2012 Groupe de recherche interdisciplinaire sur les maladies neuromusculaires (GRIMN) 2010-2011 Dr Lawrence Korngut 2009-2010 Dr Rashmi Kothary 2008-2009 Dr Douglas Biggar 2007-2008 D­re Louise Simard 2005-2006 Dr Jack Puymirat 2004-2005 Dr Mark Tarnapolski 2002-2003 Dr Klaus Wrogemann 2001-2002 Dr Michel Vanasse 2000-2001 Dr George Karpati 1999-2000 Dr Ronald Worton l e C o m i t é c o n s u ltat i f m é d i c a l e t s c i e n t i f i q u e Membres du Comité 2015-2016 Notre Comité consultatif médical et scientifique (CCMS) est composé de bénévoles dévoués de partout au Canada qui partagent généreusement leur expertise en matière de maladies neuromusculaires. Ce sont des médecins, des neurologues, des scientifiques et des cliniciens-chercheurs, mais aussi des représentants des personnes atteintes et de leurs proches. Ensemble, ils représentent l’éventail des points du vue des patients et des professionnels de la santé. Kenneth Hastings, Ph.D., président Le Comité donne au conseil d’administration des conseils stratégiques et lui fait ses recommandations sur les politiques de recherche et sur les programmes et le financement des bourses de recherche. Le Comité joue un rôle majeur pour faire en sorte que le programme de recherche de Dystrophie musculaire Canada soit voué à l’excellence scientifique et assurer l’optimisation de nos investissements par l’utilisation de processus d’allocation des subventions transparents et efficaces. Jonathan Mesiano-Crookston Je ne doute pas que vous voudrez vous joindre à nous pour remercier les membres passés et présent du CCMS pour leurs précieux conseils et orientations stratégiques. Craig Campbell, M.D. Debra Chiabai Ronald Cohn, M.D. Cynthia Gagnon, Ph.D. Phil Gardiner, Ph.D. Lawrence Korngut, M.D Hugh McMillan, M.D. Daniel McNamara, M.D. Robin Parks, M.D. Toshifumi Yokota, Ph.D. Rapport sur les recherches en cours 2015-2016 | 29 un très grand merci C’est grâce à des milliers de donateurs et à Safeway, notre partenaire principal, que nous pouvons appuyer les scientifiques qui, sans relâche, cherchent à mettre au point des traitements pour les maladies neuromusculaire et, un jour, vaincre ces maladies. Les fonds suivants ont été utilisés pour soutenir les projets décrits dans ce document. Le Fonds Emily Elizabeth Stoneham Le Fonds Jessica Chami Friends of Fraser Earle Fonds de recherche Ilsa Mae Fonds commémoratif Lawrie Goldlist Le Fonds Rachel Safeway Shad’s R&R Nous voulons exprimer notre gratitude aux bénévoles, aux donateurs et aux chercheurs sans qui rien de tout cela ne serait possible. Bénévoles à la Dystromarche 2015 de Surrey. 30 rapport | Rapportsur surles lesrecherches recherchesenencours cours2015-2016 2015-2016 un très grand merci Au cours des sept dernières années, Safeway et Dystrophie musculaire Canada se sont associés pour mener la campagne Make Muscles Move tenue dans tous les magasins Safeway de l’ouest du Canada. La campagne 2015 a recueilli 258 667 $ pour financer des recherches de pointe et des bourses à la mobilité dans l’ouest du Canada et le nord de l’Ontario. Avez-vous la passion de vaincre la dystrophie musculaire? Depuis 2008, Safeway, ses employés et ses clients ont donné plus de 7 M$ en soutien à Dystrophie musculaire Canada. Leur appui a permis d’acheter 707 aides à la mobilité et appareils médicaux et de financer des modifications au logement pour plus de 300 familles, pour une valeur totale de 4,1 M$. Ces dons nous ont aussi permis de financer des projets de recherche partout au pays. Les recherches novatrices et efficaces coûtent cher et nous avons besoin de votre aide. Nous vous invitons à faire un don à Dystrophie musculaire Canada pour nous permettre d’appuyer des projets de recherche et des partenariats pour un avenir meilleur. Aidez-nous à trouver les réponses. Joignez-vous à notre action musclée. En plus de sa campagne Make Muscles Move, Safeway a généreusement contribué à divers événements tels que la conférence Je prends ma vie en main 2014 et les Dystromarches tenues dans l’ouest du Canada et le nord de l’Ontario. Nous tenons à remercier Safeway pour ce partenariat important. Vous pouvez faire un don en ligne à muscle.ca. Vous pouvez aussi communiquer avec Francine Gendron, directrice générale de la Division du Québec, au 1 800 567-2236, poste 3101. Rapport sur les recherches en cours 2015-2016 | 31 transformer la vie des gens. Dystrophie musculaire Canada a pour mission d’améliorer la vie des personnes atteintes de maladies neuromusculaires en finançant adéquatement la recherche d’un traitement curatif, en fournissant des services et en assurant un soutien constant. | | Bureau national | | | 2345, rue Yonge, bureau 900 Toronto, ON M4P 2E5 tél. 1 866 MUSCLE-8 416 488-0030 téléc. 416 488-7523 courriel [email protected]