Rapport sur les recherches en cours

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15-16
Rapport sur les
recherches en cours
p ré s e nt é pa r
s af e way e t
dy st r op hi e
mu s cu l a i r e c a na da
contribuer à transformer
l’espoir en réponses.
Plus que jamais, il est temps d’investir dans la recherche de traitements
thérapeutiques et curatifs. Avec votre appui, nous pouvons accélérer
l’établissement du diagnostic et faire en sorte que les familles aient
un accès plus rapide à un plus grand nombre d’essais cliniques et de
médicaments prometteurs. Qu’il s’agisse de recherches qui ciblent
des maladies précises ou d’investissements dans des secteurs clés de
la recherche, tels que les soins cardiaques ou les cellules souches,
ensemble, nous pouvons transformer l’espoir en réponses.
« La recherche nous donne une meilleure
compréhension des causes des maladies
neuromusculaires, ce qui mène à de nouvelles
approches thérapeutiques. À mesure que nous
testons de nouveaux traitements potentiels
dans le cadre d’essais cliniques, je m’attends à
voir une amélioration directe de la qualité de
vie des personnes touchées par une maladie
neuromusculaire. »
—Dr Lawrence Korngut, donateur, président du Réseau canadien des
maladies neuromusculaires et membr du Comité consultatif médical et
scientifique de Dystrophie musculaire Canada
2 | Rapport sur les recherches en cours 2015-2016
15-16
table
des matières
Rapport sur les
recherches en cours
présenté par
saf e way e t
dy st r ophie
muscul aire c anada
4 Message du chef de la direction
12 Subventions en cours
6 Nos programmes de recherche
Gros plan sur la santé
respiratoire – Vivre mieux
plus longtemps
26 Résultats de
recherche
8
Le Fonds Rachel pour
la dystrophie myotonique
Soins respiratoires
9
28 Prix du chercheur
de l’année
29 Le Comité consultatif
médical et scientifique
30 Un très grand merci
Collaboration sur les
maladies rares
Le Partenariat de
recherche sur les maladies
neuromusculaires
10
Nation neuromusculaire
Rapport sur les recherches en cours 2015-2016 | 3
message du président
À titre de nouveau président du Comité consultatif médical et scientifique
de Dystrophie musculaire Canada, je suis heureux de vous présenter la
dernière édition de notre Rapport sur les recherches en cours.
Depuis plusieurs années, Dystrophie musculaire Canada a comme
priorité la sensibilisation aux soins respiratoires afin de fournir aux
personnes atteintes de maladies neuromusculaires l’information, les
services et les mesures de soutien dont elles ont besoin. La publication
récente de notre Guide des soins respiratoires pour les personnes qui ont
une maladie neuromusculaire fait partie de cet effort d’information et
de défense d’intérêts. Toutefois, il est devenu de plus en plus apparent
qu’il faut aussi un plus grand investissement dans la recherche en vue
d’améliorer les données scientifiques probantes qui doivent éclairer les
décisions en matière de soins respiratoires.
Pour combler ce besoin, et dans le cadre d’une stratégie générale
diversifiée du financement de la recherche adoptée en 2013, nous
avons lancé en 2014 un programme de subventions de démarrage, avec
pour objectif initial de favoriser les connaissances et d’augmenter les
investissements en recherche dans le domaine de la santé respiratoire
des personnes atteintes de maladies neuromusculaires. Cette initiative
visait plus particulièrement à aborder la question de la santé respiratoire,
à favoriser les partenariats entre chercheurs et utilisateurs des résultats
de recherches et à donner l’occasion de recueillir des données probantes
pouvant contribuer à d’autres composantes d’un plan de soins
respiratoires, par exemple l’information et la formation, la défense
d’intérêts et les services.
4 rapport
| Rapportsur
surles
lesrecherches
recherchesenencours
cours2015-2016
2015-2016
message du président
Dans le cadre de ce programme, nous avons octroyé 191 067 $ à quatre
nouveaux projets de recherche respiratoire cette année. Pour en savoir
plus à ce sujet, je vous invite à lire notre article sur les soins respiratoires en
page 6. Vous trouverez aussi plus de détails sur les recherches spécifiques
qui sont menées grâce aux subventions de démarrage accordées cette
année dans la section Subventions en cours, qui débute à la page 12.
Outre le programme de subventions de démarrage, nous continuons
à participer au soutien de projets majeurs en recherche biomédicale,
en partenariat avec les Instituts de recherche en santé du Canada et
le programme de recherche E-Rare sur les maladies rares, ainsi qu’à
d’autres initiatives importantes.
Bien que Dystrophie musculaire Canada ait toujours soutenu des
recherches de pointe, notre plan stratégique actuel réaffirme cet
engagement en termes très clairs : financer la recherche dans des
domaines liés aux maladies neuromusculaires, maximiser les ressources
disponibles plus efficacement que jamais et encourager les partenariats
liés à la recherche au Canada et dans le monde. La présente édition de
notre Rapport sur les recherches en cours continue de souligner l’importance
que nous accordons à la recherche et permet de constater l’existence de
solides partenariats, tant dans de nouveaux projets innovants que dans
la poursuite de nos programmes existants.
Nous sommes particulièrement enthousiasmés par l’un de ces nouveaux
projets qui a pour nom « Nation neuromusculaire », une communauté
sociale virtuelle pour les patients, les proches, les proches aidants et
les autres membres de la communauté intéressés par les maladies
neuromusculaires. Lancé en 2016 comme initiative du Réseau canadien
des maladies neuromusculaires (CAN-NMD), Nation neuromusculaire
est un programme national de réseautage clinique, communautaire et
de recherche mis sur pied grâce à l’appui de Dystrophie musculaire
Canada et le soutien financier des Instituts de recherche en santé du
Canada. Cette plateforme donnera aux Canadiennes et Canadiens
atteints de maladies neuromusculaires l’occasion de partager leur
expérience, d’obtenir les dernières nouvelles des chercheurs et des
professionnels des soins cliniques et d’avoir une source unique
d’information en matière de santé, et ce, dans un environnement sûr.
Vous trouverez tous les détails sur ce portail en page 10.
J’aimerais profiter de l’occasion pour remercier tous les généreux
sympathisants de Dystrophie musculaire Canada qui ont rendu
ce travail possible. Je veux aussi remercier les membres du Comité
consultatif médical et scientifique. Leurs précieux conseils
sont essentiels à la poursuite de nos efforts visant à soutenir
des recherches prometteuses vers des traitements nouveaux
et améliorés pour les personnes touchées par une maladie
neuromusculaire et à voir le jour où nous aurons vaincu ces maladies.
Dr Ken Hastings, Ph.D., Université McGill
Président du Comité consultatif médical et scientifique
de Dystrophie musculaire Canada
Rapport sur les recherches en cours 2015-2016 | 5
nos programmes de recherche
Gros plan sur la santé respiratoire – Vivre mieux plus longtemps
Aujourd’hui, les personnes atteintes de maladies neuromusculaires
vivent plus longtemps que jamais auparavant, ce qui est une nouvelle très
positive. Mais à présent que ces maladies se transforment dans les faits
en maladies chroniques, un nouveau problème se pose : ces personnes
vivent maintenant plus longtemps, mais elles sont confrontées au
quotidien à d’importants problèmes de qualité de vie.
La santé respiratoire est l’un des facteurs importants qui exercent un
impact négatif sur la qualité de vie de ces personnes. Bien que les maladies
neuromusculaires n’affectent pas directement les poumons, elles affectent
souvent les muscles nécessaires pour respirer, tousser et avaler.
La Dre Janice Richman-Eisenstat est spécialiste en réadaptation neuropulmonaire et soins respiratoires palliatifs et professeure clinique
agrégée aux divisions pulmonaire et neurologique du Département de
médecine de l’Université de l’Alberta. Selon elle, il est essentiel de munir
les patients, ainsi que les professionnels de la santé qui les soignent, des
outils et du savoir nécessaires pour aider les personnes atteintes à vivre
mieux et à espacer leurs visites aux urgences des hôpitaux
« Imaginez toujours être en train de tousser et d’étouffer », dit-elle.
« Inutile de dire à quel point il est désagréable pour les personnes
atteintes de devoir se rendre à l’hôpital, où les soins leur sont trop
souvent prodigués par des médecins qui ne connaissent pas les maladies
neuropulmonaires et qui pourraient ignorer comment aider quelqu’un à
tousser ou à dégager ses voies respiratoires. »
6 rapport
| Rapportsur
surles
lesrecherches
recherchesenencours
cours2015-2016
2015-2016
« Il est essentiel de donner aux patients et aux aidants des conseils et
des outils qu’ils peuvent utiliser à la maison, par exemple des techniques
de déglutition, d’emmagasinage d’air et d’utilisation d’un dispositif de
recrutement de volume pulmonaire », ajoute-t-elle.
Il y a quatre ans, la Dre Richman-Eisenstat et ses collègues inauguraient
la première clinique neuromusculaire multidisciplinaire pour adultes
en Amérique du Nord. Bien que courante en pédiatrie, l’approche
multidisciplinaire est encore rare dans le domaine des soins pour adultes.
Cette approche permet aux personnes atteintes de voir différents
spécialistes au même endroit et le même jour, depuis les diététistes
jusqu’aux spécialistes en médecine de réadaptation.
« De plus en plus, une maladie chronique appelle à travailler avec une
équipe. C’est à ce modèle que nous devons aspirer pour la prise en
charge des maladies chroniques », dit-elle. « J’apprends de mes collègues,
ils apprennent de moi, et je sens qu’ensemble, nous faisons avancer le
domaine pour améliorer les soins et le soutien aux patients, afin que ceuxci puissent vivre le mieux possible chez eux et dans leurs milieux. »
Regardant vers l’avenir alors que se poursuit la recherche d’un moyen
de guérison, la Dre Richman-Eisenstat souligne l’importance d’articuler
les stratégies de recherche et de soins autour de moyens qui ont un
impact immédiat et positif dans la vie des patients.
nos programmes de recherche
« Il y a toujours quelque chose à faire. Nous ne pouvons peut-être pas
réaliser l’objectif numéro un, mais nous pouvons peut-être le reformuler
pour en faire un objectif numéro deux atteignable. Et si cela est
impossible, nous pouvons peut-être le reformuler davantage », de dire
la Dre Richman-Eisenstat. « Nous devons utiliser toutes les approches
disponibles pour assurer à nos patients la meilleure qualité de vie
possible, aujourd’hui tout autant que demain. »
Pour plus d’information sur la santé respiratoire
ou pour télécharger notre Guide des soins
respiratoires pour les personnes atteintes de
maladies neuromusculaires, visitez le
www.muscle.ca/soins-respiratoires.
La quête d’une meilleure qualité de vie pour ces patients est une priorité de recherche pour Dystrophie musculaire Canada. C’est
pourquoi nous continuons à attribuer des subventions de démarrage dans les secteurs de recherche touchant la santé respiratoire.
Quatre nouvelles subventions ont été attribuées cette année :
• Subvention accordée à une équipe dirigée par la Dre Reshma Amin
du Hospital for Sick Children de Toronto (page 12), qui étudie des
tests d’évaluation pouvant prédire les risques respiratoires des voyages
en avion pour les personnes atteintes de dystrophie musculaire de
Duchenne. Compte tenu de la faiblesse des muscles respiratoires,
ces personnes sont à risque de décompensation causée par la fatigue
des muscles respiratoires, de niveaux élevés de dioxyde de carbone
et même d’insuffisance respiratoire compte tenu de la basse pression
atmosphérique des cabines d’avion.
appareils pourrait constituer une alternative viable pour les personnes
qui ne peuvent subir d’examens en laboratoire de sommeil
• Subvention accordée à une équipe dirigée par le Dr Hans Katzberg
du Réseau universitaire de la santé de Toronto (page 18), qui cherche
à évaluer les facteurs associés à l’hypoventilation nocturne chez
les patients atteints de myasthénie grave et à aider à identifier les
patients des cliniques neuromusculaires susceptibles de bénéficier de
diverses interventions.
• Subvention accordée à une équipe dirigée par la Dre Marta Kaminska
du Centre de santé de l’Université McGill à Montréal (page 16), qui
étudie l’utilisation d’un appareil portable de surveillance à domicile
pour le diagnostic des troubles respiratoires du sommeil chez les
patients atteints de maladies neuromusculaires. L’utilisation de ces
• Subvention accordée à une équipe dirigée par la Dre Louise Rose du
Sunnybrook Research Institute de Toronto (page 22), qui cherche à
décrire la pratique actuelle liée à la surveillance de l’efficacité de la
toux et aux recommandations des cliniciens en matière de stratégies
de dégagement des voies respiratoires.
Rapport sur les recherches en cours 2015-2016 | 7
nos programmes de recherche
Le Fonds Rachel pour la dystrophie myotonique
Établi grâce à la générosité de Tribute Communities, le Fonds Rachel soutient la recherche sur la dystrophie myotonique, la forme
la plus répandue de dystrophie musculaire adulte. Depuis sa création en 2005, le Fonds Rachel a permis à Dystrophie musculaire
Canada d’investir plus de 1,5 M$ dans des projets de recherche qui examinent les processus génétiques, cellulaires et biochimiques de
la dystrophie myotonique ainsi que les thérapies pour son traitement.
Soins respiratoires
Les maladies neuromusculaires entraînent une faiblesse musculaire progressive, ce qui peut affecter les muscles utilisés pour respirer et
tousser. Des muscles respiratoires affaiblis augmentent le risque d’insuffisance respiratoire, une cause courante de décès chez les personnes
atteintes de maladies neuromusculaires. Voilà pourquoi Dystrophie musculaire Canada a donné priorité à la sensibilisation aux soins
respiratoires afin que les personnes atteintes aient accès à l’information, aux services et aux mesures de soutien dont elles ont besoin.
Malgré l’existence de mesures et interventions préventives qui peuvent aider les personnes ayant une maladie neuromusculaire à maintenir
leur santé respiratoire, des investissements plus importants en recherche sont nécessaires pour améliorer les preuves scientifiques utilisées
pour éclairer les décisions en matière de soins respiratoires. Pour répondre à ce besoin, Dystrophie musculaire Canada lançait en 2014
son programme de bourses de recherche en soins respiratoires, qui vise à appuyer les recherches sur l’amélioration des soins respiratoires
pour les personnes qui vivent avec une maladie neuromusculaire. Avec le temps, ces subventions de démarrage augmenteront la capacité
de recherche et l’ensemble des investissements en recherche sur les soins respiratoires.
Des propositions de recherche sur un large éventail de questions liées à la santé respiratoire et aux services de santé ont été acceptées,
en mettant l’accent sur la recherche appliquée plutôt que sur la recherche fondamentale. Après un processus rigoureux de révision par
les pairs, quatre projets ont reçu un financement étalé sur 12 mois. La valeur totale des bourses octroyées en 2015 est de 191 067 $.
8 rapport sur les recherches en cours 2015-2016
nos programmes de recherche
Collaboration sur les maladies rares
Notre nouveau plan stratégique décrit notre engagement à collaborer avec d’autres organisations de recherche afin de maximiser efficacement
et de façon efficiente nos investissements. La collaboration offre aussi d’autres avantages : la présence de partenaires financiers assure des
projets de plus grande qualité et une révision rigoureuse des projets proposés.
Dystrophie musculaire Canada est fière de participer au programme de recherche E-Rare sur les maladies rares, en collaboration avec
l’Institut de génétique des IRSC. Initiative de ERA-NET, qui œuvre à rehausser la coopération et la coordination entre chercheurs et
établissements de recherche dans différents pays, E-Rare vise à relier entre elles les organisations qui financent la recherche pour étendre
et renforcer la coopération transnationale en recherche sur les maladies rares.
Au cours des quatre dernières années, nous avons fourni plus de 700 000 $ pour financer des projets de recherche collaborative sur
l’amyotrophie spinale, la dystrophie musculaire de Duchenne et la dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale.
Le Partenariat de recherche sur les maladies neuromusculaires
De 2000 à 2012, Dystrophie musculaire Canada s’est associée à la Société canadienne de la SLA et aux Instituts de recherche en santé
du Canada pour former le Partenariat de recherche sur les maladies neuromusculaires (PRMN), qui a investi plus de 43 M$ à l’appui
de 177 projets de recherche fondamentale, ciblée ou appliquée sur les maladies neuromusculaires.
Bien que le PRMN ait cessé d’évaluer et de financer de nouveaux projets, il continue à en subventionner plusieurs projets qui sont
toujours en cours. Vous trouverez les détails de certains d’entre eux à la section Projets de recherche en cours en page 12.
Pour la liste complète, visitez le muscle.ca/la-recherche/subventions-en-cours.
Rapport sur les recherches en cours 2015-2016 | 9
nos programmes de recherche
Un nouveau portail de patients offre un accès sûr à l’information, à la recherche
et au soutien pour les personnes atteintes de maladies neuromusculaires
Jusqu’ici, les communautés de soutien par les pairs en ligne destinées
aux personnes atteintes de maladies neuromusculaires ont été plutôt
limitées, leur capacité de communiquer entre elles n’étant disponible
que par le biais des médias sociaux comme Facebook ou d’autres
groupes de soutien non sécurisés sur le Web. Mais plus maintenant.
Nous sommes heureux de vous présenter « Nation neuromusculaire »,
une communauté sociale virtuelle pour les patients, les familles,
les aidants, les donateurs, les chercheurs et d’autres membres de
la communauté intéressés par les maladies neuromusculaires. Ce
portail est une nouvelle initiative du Réseau canadien des maladies
neuromusculaires (CAN-NMD), dirigé par le Dr Lawrence Korngut
(M.D., FRCPC), chercheur clinique et professeur adjoint à l’Université
de Calgary.
Nouvellement lancé ce printemps, Nation neuromusculaire offre aux
Canadiennes et Canadiens touchés par une maladie neuromusculaire
l’occasion de mettre en commun leur expérience, d’accéder aux
informations les plus récentes sur les chercheurs et les soins cliniques
et de bénéficier d’un guichet d’information unique dans le cadre d’un
domaine sécurisé.
10 rapport sur les recherches en cours 2015-2016
Il existe d'autres communautés en ligne de portée internationale, mais
elles n’offrent pas une information spécifiquement canadienne. Protégée
par mot de passe, cette nouvelle plateforme permet les messages privés
et le clavardage, le partage de contenus multimédias (photos, vidéos,
etc.) et la capacité de sauvegarder et de partager des documents, par
exemple des articles de recherche.
Les maladies neuromusculaires affectent le fonctionnement des muscles
et des cellules nerveuses et interagissent avec l’organisme, entraînant
généralement une faiblesse musculaire souvent incapacitante et, parfois,
fatale. On estime que 50 000 personnes au Canada sont touchées par
ces maladies, dont la dystrophie musculaire, la SLA et près de 150
autres maladies.
« Les effets de ces maladies sont directs et limitent la vie des patients »,
de dire le Dr Korngut. « Elles ont aussi un impact sur les familles,
constituant notamment un fardeau important pour les proches aidants
et, parfois, un empêchement à l’emploi. On sait que le partage des
expériences et des connaissances expérientielles de patient à patient et
de famille à famille a un impact important sur la qualité de vie et le
sentiment de se sentir soutenu. »
nos programmes de recherche
En plus de ses avantages pour les patients et leur famille, Nation
neuromusculaire permettra aussi aux chercheurs de partager les résultats
de leurs recherches et de sensibiliser directement les patients et les
familles aux essais et études cliniques.
« Nous espérons qu’outre les avantages qu’il offre aux patients, ce
réseau deviendra un outil important qui permettra aux chercheurs et
professionnels de soins cliniques de faire en sorte que les patients aient
accès à une information importante et exacte concernant leurs soins »,
de dire le Dr Korngut.
Il y a deux ans, Dystrophie musculaire Canada, en partenariat avec
l’Institut de l’appareil locomoteur et de l’arthrite des Instituts de
recherche en santé du Canada (IRSC), a fourni un financement sur
trois ans à CAN-NMD. Ce groupe a pour but d’offrir un réseau
national durable réunissant tous les intervenants intéressés par toutes
les maladies neuromusculaires.
Pour plus d’information sur le réseau CAN-NMD,
incluant comment y participer, visitez le
http://www.neuromuscularnetwork.ca.
Dr Lawrence Korngut
Dr. Toshifumi Yokota, Friends of Garrett Cumming Research Chair
Rapport sur les recherches en cours 2015-2016 | 11
subventions en cours
Dre Reshma Amin
Dr François Bachand
(The Hospital for Sick Children)
(Université de Sherbrooke)
Évaluation de la sécurité des déplacements en avion pour les personnes
atteintes de dystrophie musculaire de Duchenne : comparaison des tests
standards et des tests prolongés de simulation de haute altitude (2015-2016)
Caractérisation d’une nouvelle fonction de la PABPN1 : le produit du gène
de la maladie dans la dystrophie musculaire oculopharyngée (2010–2015)
NOUVEAU
Les maladies neuromusculaires présentent un risque respiratoire unique lors
de déplacements en avion. Les personnes atteintes de dystrophie musculaire
de Duchenne (DMD) développent des restrictions pulmonaires secondaires
à la faiblesse neuromusculaire progressive qui compromettent la ventilation
et l’oxygénation, le tonus musculaire des voies respiratoires supérieures et la
capacité de compenser tout stress imposé au système respiratoire. Devant le
besoin d’augmenter la ventilation face au stress hypoxique des déplacements
en avion, ces personnes sont à risque de décompensation due à la fatigue des
muscles respiratoires, résultant en des niveaux élevés de dioxyde de carbone
et d’insuffisance respiratoire. La Dre Amin et son équipe étudieront si un test
de simulation de haute altitude (test HAST) d’une durée de deux heures
permet d’identifier davantage de patients à risque d’insuffisance respiratoire
que le test standard d’une durée de 20 minutes chez les patients atteints de
DMD et présentant une restriction pulmonaire sévère. Le deuxième objectif
de l’étude est d’évaluer la sécurité de l’administration d’oxygène d’appoint chez
les personnes qui ont un test HAST positif dans la population des personnes
atteintes de DMD.
12 rapport
| Rapportsur
surles
lesrecherches
recherchesenencours
cours2015-2016
2015-2016
La dystrophie musculaire oculopharyngée (DMOP) est une forme
de maladie qui se déclare à l’âge adulte. Bien qu’on la retrouve
un peu partout dans le monde, elle touche plus fréquemment les
populations juive et canadienne-française. Au nombre de ses
symptômes, mentionnons les paupières tombantes, la difficulté à
avaler et la faiblesse des membres. La mutation génétique responsible
de la DMOP est connue, mais on ne sait rien des mécanismes
sous-jacents qui font qu'elle cause la DMOP. Le Dr Bachand et son
équipe étudient la fonction du gène responsable, appelé PABPN1.
Leurs travaux pourraient expliquer pourquoi la DMOP est limitée à
des muscles précis et ouvrir la voie à de nouveaux traitements.
subventions en cours
Dr Pascal Chartrand
Dr F. Jeffrey Dilworth
(Université de Montréal)
(Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa)
Les rôles des protéines MBNL dans la pathogénèse
de la dystrophie myotonique (2013–2016)
Rôle différentiel des facteurs de régulation myogénique dans
l’établissement de l’expression génique spécifique aux muscles (2010–2015)
La dystrophie myotonique de type 1 (DM1) est une expansion des
répétitions du triplet CUG dans l’ARNm du gène DMPK, le gène
affecté par la DM1. La protéine MBNL1 de liaison de l’ARN lie le
motif UGCU dans l’ARN et participe à la formation d’aggrégats des
répétitions CUG mutantes de l’ARN dans le noyau appelé foci, mais
il n’est pas clair pourquoi MBNL1, qui assure aussi plusieurs fonctions
normales de la cellule, se comporte de cette façon avec l’ARNm malade.
En utilisant plusieurs méthodes différentes, le Dr Chartrand et son équipe
élucideront le mécanisme de la formation d’aggrégats de MBNL1 et
d’ARN a répétition de CUG dans la DM1. Ils tenteront aussi de définir
le rôle de MBNL1 dans la localisation cytoplasmique et temporelle de
l’ARNm. Ils croient que les résultats permettront la mise au point de
nouveaux médicaments pour empêcher la rétention nucléaire de l’ARNm
DMPK mutant chez les patients atteints de DM1 ou aideront à restaurer
les propriétés normales des ARNm cellulaires mal ciblés.
La myogénine régule l’expression génique et joue ainsi un rôle critique
quant au choix des gènes à activer dans les cellules musculaires. Le
Dr Dilworth tente d’établir comment s’effectue cette décision. Ses travaux
contribueront à la compréhension du processus de développement qui
donne naissance aux cellules musculaires, y compris l’identification de
protéines cellulaires qui collaborent avec la myogénine. Ses travaux
contribueront à la mise au point de traitements pour la dystrophie
musculaire fondés sur les cellules souches.
Le Fonds Rachel pour la dystrophie myotonique
Soins respiratoires
Collaboration sur les maladies rares
Le Partenariat de recherche sur les maladies neuromusculaires
Cofinancé par l’Institut de l’appareil locomoteur et de l’arthrite des IRSC
Rapport sur les recherches en cours 2015-2016 | 13
subventions en cours
Dr Jérôme Frenette
(Université Laval)
Dr Davide Gabellini
Dre Evi Soutoglou Dr F. Jeffrey Dilworth
(Coordonnateur du projet) (Centre Européen de
(Institut de recherche
(Ospedale San Raffaele, Recherche en Biologie et de l’Hôpital d’Ottawa,
Italy)
en Médecine, France)
Canada)
Rank/RankL/OPG : une nouvelle voie de régulation de l’inactivité des
muscles squelettiques, du vieillissement et de la maladie (2012–2015)
Un effort international pour comprendre l’épigénétique de la
dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale (FSH) (2014-2017)
Près de 65 % du poids corporel est composé d’os et de muscles
squelettiques. Ces derniers sont responsables d’un grand nombre
de processus, dont le mouvement, la respiration et la production
de cellules sanguines, mais l’âge, les blessures et les maladies
neurodégénératives peuvent entraîner leur atrophie. Se fondant sur des
avancées prometteuses dans le domaine de la biologie et des maladies
osseuses, le Dr Frenette et son équipe désirent combler l’écart entre
la physiopathologie des os et des muscles (l’étude des perturbations
de l’organisme causées par la maladie). Leurs premiers résultats
indiquent qu’une voie qui joue un rôle dans l’homéostasie osseuse
est aussi présente dans l’atrophie et la maladie de certains muscles
squelettiques, notamment ceux qui sont essentiels aux mouvements
brefs et puissants. Le Dr Frenette et son équipe croient que cette voie,
appelée voie Rank/RankL/OPG, joue un rôle important dans les
maladies squelettiques et possiblement dans les maladies cardiaques.
Malgré des années de recherches, les mécanismes moléculaires qui causent
la dystrophie FSH demeurent largement inconnus. Toutefois, l’équipe de
recherche a récemment identifié le DBE-T, un long ARN non codant
(aussi appelé ARN Lnc, un type de transcrit codant non protéique)
produit préférentiellement chez les personnes qui ont la dystrophie FSH.
Les chercheurs croient que le DBE-T est un candidat prometteur pour la
mise au point d’approches thérapeutiques visant à normaliser l’expression
du gène 4q35, où d’importants éléments répétés sont supprimés chez les
personnes ayant la dystrophie FSH. L’équipe veut tout d’abord répondre à
plus de questions sur le DBE-T, notamment sur son rôle dans l’activation
de gènes candidats à la FSH (gènes que l’on croit pertinents à la maladie).
14 rapport sur les recherches en cours 2015-2016
Le Fonds Rachel pour la dystrophie myotonique
Soins respiratoires
Collaboration sur les maladies rares
Le Partenariat de recherche sur les maladies neuromusculaires
subventions en cours
Dr Anthony Gramolini
Dr Marc Grynpas
(Université de Toronto)
(Hôpital Mount Sinai, Toronto)
Fondements moléculaires de la régulation et de la fonction des récepteurs de
ryanodine dans les muscles squelettiques et le muscle cardiaque (2012–2015)
Arrêt de croissance et ostéoporose chez les patients atteints de dystrophie
musculaire de Duchenne traités aux glucocorticoïdes (2012–2017)
Les recherches du Dr Gramolini visent à effectuer une étude détaillée
des mécanismes de la fonction des muscles squelettiques et du rôle joué
par les protéines régulatrices du calcium dans la fonction musculaire
normale et les maladies des muscles squelettiques. Le Dr Gramolini et
son équipe espèrent qu’une meilleure connaissance du récepteur de la
ryanodine (RyR) des canaux calciques (qui régule le mouvement des
ions calcium impliqués dans la contraction et la relaxation musculaires)
permettra de mieux comprendre les mécanismes de libération du
calcium dans le muscle. Cette information pourrait s’avérer essentielle
à l’établissement de nouvelles cibles cellulaires pour l’intervention
thérapeutique dans les maladies musculaires liées au RyR telles que la
myopathie à central core et l'hyperthermie maligne.
Les enfants qui ont la dystrophie musculaire de Duchenne (DMD) sont
souvent traités avec de fortes doses de glucocorticoïdes, ce qui réduit de
façon substantielle le taux de mortalité mais entraîne aussi des troubles
de la santé osseuse pouvant causer des fractures, des douleurs osseuses et
une compression vertébrale. Bien que divers facteurs contribuent à une
mauvaise santé osseuse chez les enfants, par exemple la nutrition, les
facteurs génétiques et la croissance, les études effectuées chez les adultes
sont d’une utilité limitée. Le Dr Grynpas et son équipe croient qu'une
meilleure compréhension des causes de l'ostéoporose, de l'interruption
de la croissance normale des os et des voies de signalisation osseuses
permettra d'élaborer une approche pour prévenir et traiter les troubles
de santé osseuse présents dans la DMD et d'alléger ainsi le fardeau
additionnel que ceux-ci entraînent.
Rapport sur les recherches en cours 2015-2016 | 15
subventions en cours
Dr Bernard Jasmin
(Université d’Ottawa)
Dre Marta Kaminska
NOUVEAU (Centre de santé de l’Université McGill)
Régulation post-transcriptionnelle de l’utrophine dans les muscles
squelettiques : implications pour de nouvelles stratégies thérapeutiques
pour la dystrophie musculaire de Duchenne (2012–2017)
Validation de l’utilisation d’un appareil portable de surveillance à domicile
pour le diagnostic des troubles respiratoires du sommeil chez les adolescents
et les adultes atteints de maladies neuromusculaires (2015-2016)
Bien qu'il s'agisse de la forme la plus courante de maladie neuromusculaire
héréditaire, la dystrophie musculaire de Duchenne (DMD) demeure
toujours incurable. Entraînant des mutations ou délétions dans le gène
de dystrophine lié à l’X, la DMD empêche la production de dystrophine
complète, une protéine essentielle à la fonction musculaire. Une
thérapie possible consiste à utiliser l’utrophine, une protéine similaire
à la dystrophine qui pourrait compenser son absence. Se fondant sur
ses recherches antérieures à ce sujet, le Dr Jasmin cherche à décoder les
mécanismes impliqués dans le contrôle de l’utrophine dans les fibres
musculaires normales et celles touchées par la DMD, une information
qui pourrait un jour servir de base à la mise au point d’interventions
pharmacologiques permettant d’augmenter l’expression de l’utrophine
dans les fibres musculaires atteintes de DMD.
La déficience ventilatoire est la principale cause de morbidité et de mortalité
chez les patients atteints de maladies neuromusculaires. Le développement
de l’insuffisance respiratoire diurne est généralement un événement tardif
qui survient après des troubles respiratoires du sommeil. L’accès aux tests
diagnostiques est difficile pour de nombreux patients. L’utilisation d’un appareil
portable de surveillance à domicile est une solution potentiellement intéressante
pour les patients atteints de maladies neuromusculaires qui pourraient
autrement être incapables de passer des examens en laboratoire de sommeil
à cause de difficultés logistiques telles qu’une mobilité réduite. La détection
précoce des troubles respiratoires du sommeil menant au traitement en temps
opportun pourrait prévenir la détérioration clinique et améliorer la qualité de
vie. L’étude pilote de la Dre Kaminska propose de valider un appareil portable
de surveillance pour le diagnostic à domicile des troubles respiratoires du
sommeil chez les patients atteints de maladies neuromusculaires et d’optimiser
les définitions cliniques, améliorant ainsi l’exactitude du diagnostic de troubles
respiratoires du sommeil chez les patients.
16 rapport sur les recherches en cours 2015-2016
current grants
inspirer les gens à ne
jamais renoncer.
Participants à la Dystromarche 2015 de Surrey.
Rapport sur les recherches en cours 2015-2016 | 17
subventions
en cours
Dr Hans Katzberg
NOUVEAU
(Réseau universitaire de santé,
Hôpital général de Toronto)
Déterminants cliniques de l’hypoventilation nocturne chez les patients
adultes et pédiatriques atteints de myasthénie grave (2015-2016)
La myasthénie grave (MG) est une maladie neuromusculaire autoimmune caractérisée par la faiblesse et la fatigabilité des muscles
squelettiques. Outre la faiblesse des membres, de la face, du cou et la
faiblesse bulbaire, l’atteinte des muscles diaphragmatiques et accessoires
peut entraîner une dysfonction respiratoire. Les études antérieures ont
tenté d’identifier les patients à risque d’apnée du sommeil. Cependant, ces
études ont été limitées par de petits échantillons, l’omission de patients
pédiatriques et une évaluation incomplète de la dysfonction respiratoire
tant diurne que nocturne. L’objectif de l’étude actuelle du Dr Katzberg
est d’évaluer les facteurs associés à l’hypoventilation nocturne chez les
patients atteints de MG et d’aider à identifier les patients des cliniques
neuromusculaires susceptibles de bénéficier d’interventions telles que
le BiPAP et les siestes, qui ont démontré la capacité d’améliorer la
qualité de vie, de prévenir la fatigue neuromusculaire et d’atténuer les
complications médicales de l’hypoventilation nocturne.
18 rapport sur les recherches en cours 2015-2016
Dr Robin N. Michel
Dr Bernard Jasmin
(Université Concordia)
(Université d’Ottawa)
Identification de nouveaux rôles pour la signalisation de la calcineurine
dans le contrôle des voies complémentaires affectant le phenotype
dystrophique (2012–2015)
Grâce à des études phares effectuées par les Drs Michel et Jasmin et
leurs équipes, nous savons que la calcineurine, un enzyme qui contrôle
la croissance osseuse, a un effet significatif sur l’utrophine, une protéine
capable de compenser l’absence de dystrophine (une autre protéine)
dans les fibres musculaires dystrophiques. Les Drs Michel et Jasmin
entendent maintenant passer à la prochaine étape logique et définir
plus précisément le rôle de la calcineurine dans la réparation des
muscles distrophiques endommagés et identifier de nouveaux acteurs
impliqués dans cette action. Ces chercheurs croient que ces expériences
contribueront à élargir notre compréhension des événements
régulatoires biochimiques et moléculaires impliqués dans la maladie,
fournissant ainsi des cibles et des stratégies thérapeutiques potentielles
pour en réparer les dommages.
subventions en cours
Dre Josephine Nalbantoglu
Dr Christopher Pearson
(Université McGill)
(Hospital for Sick Children, Toronto)
Facteurs de transcription artificiels des doigts de zinc ciblant
le promoteur d’utrophine en tant que traitement potentiel pour
la dystrophie musculaire de Duchenne (2010–2015)
Modulation de l’instabilité des répétitions associées à la maladie (2013–2016)
Une avenue possible pour le traitement de la dystrophie musculaire de
Duchenne (DMD) consiste à augmenter l’activité d’une protéine appelée
utrophine, semblable à la protéine dystrophine qui est absente chez les
personnes qui ont la maladie. Ainsi, l’utrophine devient présente dans
l’ensemble de la membrane à la surface des fibres musculaires plutôt
qu’à sa seule localisation normale très limitée. La Dre Nalbantoglu et
son équipe ont déjà mis au point dans des souris une protéine appelée «
facteur de transcription artificiel » pour augmenter leur niveau d’utrophine.
Cette étude utilisera la même approche pour concevoir des facteurs de
transcription artificiels qui ciblent le gène d’utrophine chez l’humain et en
augmenter l'expression. Cette approche pourrait un jour être utilisée pour
traiter la DMD.
Au moins 14 maladies neuromusculaires et neurodégénératives, dont la dystrophie
myotonique et la maladie de Huntington, sont causées par des mutations dans
les répétitions d’ADN. Non seulement ces mutations deviennent-elles plus
évidentes d’une génération à l’autre, mais elles s’aggravent à mesure que les patients
vieillissent. Si l’on considère le gène comme une phrase constituée d’une suite
de triplets (la phrase THE CAT ATE THE FAT RAT est l’exemple classique
utilisé en anglais), où il est normal de retrouver certaines répétitions, les mutations
typiques comporteraient des erreurs d’orthographe (« THE GAT » au lieu de «
THE CAT »). Toutefois, dans les maladies associées aux répétitions comme la
dystrophie myotonique, la mutation s’exprimerait plutôt ainsi : THE CAT ATE
THE FAT FAT FAT FAT FAT RAT; les enfants de ces parents hériteraient
de mutations supplémentaires et leur maladie serait plus grave que celle de leurs
parents. Ces mutations peuvent aussi se produire tout au long de la vie d’une
personne, aggravant les symptômes avec l’âge. Le Dr Pearson espère mieux
comprendre cette mutation en vue d’arriver à la moduler. S’il était possible de
stopper ou d’inverser cette mutation, des thérapies pour réduire la progression et
la gravité de la maladie pourraient être possibles. En ce qui concerne la dystrophie
myotonique, cela implique l’identification de médicaments pouvant mener à la
mise au point de traitements thérapeutiques capables de stopper ou de renverser
l’expansion des mutations.
Cofinancé par l'Institut de l'appareil locomoteur et de l'arthrite des IRSC
Rapport sur les recherches en cours 2015-2016 | 19
changer
les choses.
Dr Basil Petrof
(Institut de recherche de l’Institut de la santé de l’Université McGill)
Stratégies de traitement de la défaillance des muscles
respiratoires dans la dystrophie musculaire (2011–2016)
La dystrophie musculaire de Duchenne (DMD) est la plus fréquente
des maladies liées au chromosome X, touchant environ 1 enfant mâle
sur 3 500. Les patients meurent souvent de défaillance respiratoire, la
maladie détruisant progressivement les muscles (tels que le diaphragme
et autres muscles respiratoires) et empêchant la réparation musculaire
normale. Le Dr Petrof et son équipe veulent mieux comprendre
les facteurs qui règlent l’atteinte et la réparation des muscles dans
la DMD afin d’établir de nouvelles stratégies thérapeutiques pour
cette maladie. En examinant le rôle que joue le système immunitaire
pour équilibrer l’atteinte et la réparation des muscles, ces chercheurs
espèrent déterminer si la manipulation du système immunitaire d’une
personne pourrait fournir une façon de traiter la défaillance des
muscles respiratoires causée par la DMD.
Martin à la Dystromarche 2015 de Montréal.
20 rapport sur les recherches en cours 2015-2016
subventions
en cours
Dr Jack Puymirat
Dr Matthew Wood
(Université Laval)
(Université d’Oxford, R.-U.)
Dr Cédric Raoul
Dr Patrick Aebischer
(Coordonnateur de projet) (Écoles polytechniques
(INM, Inserm,
France)
fédérales suisses, Institut des
neurosciences, Suisse)
Dr Rashmi Kothary
(Institut de recherche
de l’Hôpital d’Ottawa,
Département de médecine
régénérative, Canada)
Évaluation des peptides oligonucléotides antisens comme
thérapie génique pour la dystrophie myotonique (2014–2016)
Thérapies et processus pathogéniques communs pour deux maladies
des motoneurones : l’amyotrophie spinale (AS) et la sclérose latérale
amyotrophique (SLA) (2014-2017)
La dystrophie myotonique de type 1 (DM1) est la forme de dystrophie
musculaire adulte la plus courante. La forme de type 2 (DM2) a de
nombreuses manifestations en commun avec la DM1. Bien qu’il n’existe
aucun traitement pour aucune des deux formes de cette maladie, de
nombreuses approches thérapeutiques différentes ont été mises au point
au cours des dernières années, dont deux stratégies qui ont recours aux
oligonucléotides antisens (OA), des filaments uniques d’ADN ou d’ARN
qui complètent une séquence sélectionnée. En collaboration avec le
Dr Matthew Wood de l’Université d’Oxford, qui a récemment mis au
point des peptides OA capables de restaurer un grand nombre de fibres
positives pour la dystrophine dans les muscles squelettiques et le cœur de
souris porteuses d'une mutation du gène de dystrophine impliqué dans
les dystrophies de Duchenne et de Becker, les recherches du Dr Puymirat
évalueront l’utilisation de ces peptides OA dans des thérapies pour la
dystrophie myotonique, ce qui pourrait non seulement faciliter la mise
au point d’une thérapie génique pour cette maladie, mais aussi aider les
chercheurs à en comprendre les causes.
L’amyotrophie spinale (AS) est une maladie neuromusculaire paralytique
incurable qui affecte surtout les enfants, caractérisée par la dégénérescence
sélective des motoneurones spinaux, des nerfs qui acheminent les signaux de
la moelle épinière vers les muscles pour produire le mouvement. Des travaux
récents ont démontré que l’AS et la sclérose latérale amyotrophique (SLA) ont
en commun certains mécanismes et que c’est le processus de mort cellulaire,
restreint à une classe spécifique de neurones induits par Fas (un récepteur
protéinique à la surface de la cellule) et son ligand FasL qui contribuent à la
perte des motoneurones dans la SLA. Des données préliminaires recueillies
par l’équipe de recherche démontrent que Fas augmente de façon marquée
(ou régulé à la hausse) dans les motoneurones de la moelle épinière de souris
AS, ce qui suggère que Fas pourrait contribuer à l’AS. Toutefois, des données
préliminaires additionnelles démontrent qu’alors que Fas pourrait induire
la mort des motoneurones, il stimule aussi l’excroissance neuronale. Par
conséquent, les chercheurs proposent de disséquer davantage cette dualité
fonctionnelle et d’étudier la contribution du processus Fas dans la pathogénèse
de l’AS. L’objectif ultime est de générer des stratégies thérapeutiques communes
pour l’AS et la SLA ainsi que pour d’autres maladies des motoneurones.
Cofinancé par l'AFM-Téléthon (France)
Rapport sur les recherches en cours 2015-2016 | 21
subventions en cours
Dr Jean-Marc Renaud
(Université d’Ottawa)
NOUVEAU
Dre Louise Rose
(Sunnybrook Research Institute)
Mise au point d’un traitement amélioré et plus efficace pour les patients
atteints de paralysie périodique hyperkaliémique (2011–2016)
Utilisation des services de santé pour l’évaluation, le suivi et la gestion
thérapeutique des complications respiratoires des personnes atteintes
de maladies neuromusculaires (2014-2015)
Caractérisée par des épisodes de contractions musculaires incontrôlées
dans les membres, la paralysie périodique hyperkaliémique (HYPP) peut
obliger les patients à garder le lit pendant des heures et même des jours.
Bien que ces contractions et cette paralysie puissent disparaître après
l’âge de 30 ans, les patients continuent à souffrir de faiblesse musculaire,
rendant la marche difficile, voire impossible. Pour l’instant, aucun des
traitements pour l’HYPP n’est vraiment efficace, mais le Dr Renaud
a maintenant identifié les mécanismes qui rendent le diaphragme
asymptomatique. Il espère réguler à la hausse ces mécanismes dans les
muscles des membres comme approche thérapeutique potentielle pour
le traitement de l’HYPP.
Bien que les personnes atteintes de maladies neuromusculaires
utilisent les services de santé pour l’évaluation, le suivi et la gestion
des complications respiratoires, l’étendue de cet usage, tout comme le
profil démographique des utilisateurs, les résultats des soins et d’autres
renseignements essentiels demeurent inconnus. La Dre Rose et son
équipe utiliseront les bases de données provinciales sur les soins de
santé pour quantifier l’utilisation des services de santé en Ontario afin
de fournir de précieux renseignements sur la façon dont ces services
sont utilisés, par qui et où (entre autres facteurs). Ces données serviront
de base à d’autres interprétations, par exemple la qualité des soins en
Ontario en matière de gestion des complications respiratoires (lorsque
comparé aux lignes directrices des associations professionnelles) et la
variabilité de l’usage des services de santé dans l’ensemble de la province.
Le Fonds Rachel pour la dystrophie myotonique
Soins respiratoires
Collaboration sur les maladies rares
Le Partenariat de recherche sur les maladies neuromusculaires
22 rapport sur les recherches en cours 2015-2016
Dr Michael Rudnicki
(Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa)
Cellules souches satellites extraites des
muscles squelettiques pour le traitement des
maladies neuromusculaires (2011–2016)
La croissance et la réparation des muscles squelettiques chez l’adulte
sont liées à un groupe de cellules appelées « cellules satellites » qui
s’associent aux fibres musculaires. Le Dr Rudnicki et son équipe ont
non seulement découvert un autre groupe au sein de ce regroupement
de cellules satellites, qu’ils ont baptisées « cellules souches satellites »,
mais ils ont aussi identifié une protéine, la Wnt7a, qui stimule l’activité
de ces cellules souches. En étudiant ces cellules souches satellites et
leur interaction avec la Wnt7a, le Dr Rudnicki espère obtenir plus
d’information sur la façon dont le fonctionnement des cellules souches
musculaires est contrôlé et comment ces cellules contribuent à la
régénération des muscles squelettiques. À terme, ces connaissances
pourraient ouvrir de nouvelles avenues pour le traitement de maladies
telles que la dystrophie musculaire.
Régulation génétique
de la myogénèse
(2012–2017)
Apparaissant au cours de l’enfance, la dystrophie musculaire de
Duchenne (DMD) est une maladie génétique dévastatrice qui
provoque une faiblesse et une atrophie progressives et débilitantes
des muscles et qui, à terme, entraîne la mort. Le Dr Rudnicki propose
d’étudier les fondements de la modification de la fonction des cellules
souches musculaires dans la DMD. Pour ce faire, il vérifiera si ces
cellules ont ou non subi des changements épigénétiques, c'est-à-dire
des altérations de la structure chromosomique causées par la maladie
qui modifient l’expression des gènes impliqués dans la régulation de
la fonction des cellules souches. Le Dr Rudnicki croit que de telles
connaissances sur les facteurs qui contribuent à causer la DMD
mèneront à de nouveaux modes d’intervention thérapeutique.
Rapport sur les recherches en cours 2015-2016 | 23
subventions en cours
Dr Michael Rudnicki
(Institut de recherche de
l’Hôpital d’Ottawa,
Canada)
Dre Pura MuñozCánoves
Dre Gillian
Butler-Browne
(Universitat Pompeu Fabra,
(Institut de Myologie,
Ciències Experimentals i de la INSERM U974, France)
Salut, Spain)
Dr Jacques Tremblay
(Université Laval)
Stimulation de la réparation intrinsèque
pour la DMD (2014–2017)
Correction du gène de dystrophine avec des protéines à
doigts de zinc et la nucléase effecteur TAL (2012–2015)
La dystrophie musculaire de Duchenne (DMD) est une maladie
génétique juvénile qui se manifeste par une faiblesse progressive et
débilitante des muscles squelettiques et qui, à terme, entraîne la mort. Le
groupe du Dr Rudnicki a récemment mis au point une façon d’utiliser un
type particulier de signalisation (le système de communication complexe
qui gouverne les activités fondamentales des cellules et coordonne leurs
actions) pour stimuler la régénération musculaire. Le projet actuel
vise à en apprendre davantage sur cette signalisation (désignée Wnt7a/
Fzd7) et son fonctionnement dans le muscle, avec comme but ultime
de déterminer son potentiel thérapeutique pour stimuler la réparation
musculaire intrinsèque dans une maladie qui provoque l'atrophie des
muscles comme la DMD.
Le Dr Tremblay entend mettre au point une avenue thérapeutique
entièrement nouvelle pour la dystrophie musculaire de Duchenne
(DMD) en ciblant des séquences précises du gène de la dystrophine avec
des protéines endonucléases génétiquement modifiées (des enzymes qui
coupent la chaîne d’ADN). En utilisant ces endonucléases génétiquement
modifées, le Dr Tremblay croit que le cadre de lecture (c'est-à-dire les
groupes de trois nucléotides qui codent pour un acide aminé) du gène
de la dystrophine peut être corrigé, rétablissant ainsi l’expression de la
dystrophine absente chez les patients atteints de DMD. Ce projet propose
d'injecter dans le sang de ces patients ces méganucléases couplées à un
peptide qui pénètre la cellule afin que ces protéines puissent pénétrer les
fibres musculaires et, potentiellement, corriger le gène de dystrophine.
De telles corrections génétiques pourraient aussi être un jour utilisées
pour traiter d’autres maladies neuromusculaires.
24 rapport sur les recherches en cours 2015-2016
Dr Panayiotis Vacratsis
(Université de Windsor)
Mécanismes moléculaires régulant la phosphatase lipidique
myotubularine 2 mutante dans la maladie neuromusculaire
de Charcot-Marie Tooth (2012–2016)
On donne le nom de maladie de Charcot- Marie-Tooth (CMT) à
un groupe de maladies courantes du système nerveux périphérique
caractérisées par la démyélination (qui perturbe la gaine de myéline
des neurones), ce qui entraîne une diminution progressive du tissu
musculaire et du toucher dans différentes parties du corps. Le gène
encodant MTMR2 (qui fait partie de la famille des enzymes MTM)
est mutant dans certaines formes agressives de la maladie de CharcotMarie-Tooth (CMT4B). Le groupe de recherche du Dr Vacratsis
cherche à comprendre pourquoi la perte de fonction de l'enzyme
MTMR2 cause la maladie de CMT. De plus, une compréhension
détaillée de la biologie du MTMR2 fournira le cadre nécessaire à
l’identification et à la mise au point ultérieure de nouvelles stratégies
thérapeutiques pour cette maladie.
Tous ensemble,
nous pouvons dire
Participantes à un Zoombathon en Montérégie au Québec.
Rapport sur les recherches en cours 2015-2016 | 25
r é s u ltat s d e r e c h e r c h e
Lumière sur une découverte historique : la
DMD est une maladie des cellules souches
Photo fournie par l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa
Vers la fin de l’année dernière, une étude révolutionnaire menée à Ottawa
faisait la manchette dans le monde entier, la première à démontrer que
la dystrophie musculaire de Duchenne (DMD) affecte directement les
cellules souches musculaires, des résultats qui viennent bouleverser des
croyances tenues de longue date sur les causes de la maladie. Intitulée
« L’expression de la dystrophine dans les cellules souches musculaires régule leur
polarité et leur division asymétrique », l’étude a été publiée dans Nature
Medicine le 16 novembre 2015. Cette recherche a conclu que l’atrophie
musculaire observée dans la DMD est non seulement causée par la
fragilité des myofibres, mais est aussi aggravée par une diminution de la
régénération causée par la dysfonction des cellules satellites.
« Pendant près de 20 ans, nous avons cru que la faiblesse musculaire
observée chez les patients atteints de dystrophie musculaire de Duchenne
était surtout attribuable à des problèmes dans les fibres musculaires »,
déclare le Dr Michael Rudnicki, auteur principal de l’étude et directeur
du Programme de médecine régénératrice de l’Hôpital d’Ottawa. « Mais
nos recherches démontrent qu’elle est aussi attribuable à des défauts
intrinsèques dans le fonctionnement des cellules souches musculaires. »
L’équipe de recherche de l’Hôpital d’Ottawa. De gauche à droite :
Yu Xin (Will) Wang, Dre Caroline Brun, Dr Michael Rudnicki et Dr Nicolas A. Dumont.
26 rapport
| Rapportsur
surles
lesrecherches
recherchesenencours
cours2015-2016
2015-2016
Selon le Dr Rudnicki, qui est aussi professeur à l’Université d’Ottawa, ces
résultats de recherche « changent complètement notre compréhension de
r é s u ltat s d e r e c h e r c h e
la dystrophie musculaire de Duchenne et, à terme, pourraient mener à
des traitements beaucoup plus efficaces. »
La DMD est causée par des mutations génétiques qui entraînent la
perte de la protéine dystrophine, provoquant une faiblesse musculaire
progressive et la mort du patient dans la vingtaine ou la trentaine.
Pendant de nombreuses années, on a cru que la dystrophine n’était
qu’une simple protéine structurelle présente uniquement dans les fibres
musculaires. Mais dans cette étude, le Dr Rudnicki et son équipe ont
découvert que les cellules souches musculaires expriment elles aussi la
protéine dystrophine. Sans cette protéine, les cellules souches produisent
dix fois moins de cellules précurseurs de muscle et produisent donc moins
de fibres musculaires fonctionnelles. Cette équipe a aussi découvert que la
dystrophine est un élément clé de la mécanique moléculaire qui permet
aux cellules souches musculaires de s’orienter dans les tissus avoisinants.
« Les cellules souches qui manquent de dystrophine ne peuvent
s’orienter », explique le Dr Rudnicki. « C’est là un fait crucial, parce que
les cellules souches musculaires ont besoin de pouvoir s’orienter dans leur
environnement pour décider de produire ou non plus de cellules souches
ou de fabriquer de nouvelles fibres musculaires. Sans cette information,
les cellules souches musculaires ne peuvent se diviser adéquatement ni
réparer adéquatement les muscles endommagés. »
Les traitements actuels pour la dystrophie musculaire de Duchenne se
limitent à l’utilisation de stéroïdes et à la physiothérapie pour ralentir la
progression de la maladie et en atténuer les symptômes. Des approches
expérimentales telles que la thérapie génique sont aussi étudiées, mais
les recherches du Dr Rudnicki suggèrent que ces approches devront être
modifiées pour cibler les cellules souches musculaires tout autant que les
fibres musculaires.
« Nous examinons déjà des approches pour corriger ce problème
dans les cellules souches musculaires », de dire le Dr Rudnicki. « Je
ne suis pas certain que nous pourrons un jour guérir la dystrophie
musculaire de Duchenne, mais nous espérons un jour disposer de
nouveaux traitements capables de corriger la capacité des cellules
souches musculaires à réparer les muscles des patients atteints, ce qui
transformerait cette maladie mortelle dévastatrice en une maladie
chronique qu’il sera possible de gérer. »
Cette étude a été financée par les National Institutes of Health des
États-Unis, les Instituts canadiens de recherche en santé, Dystrophie
musculaire Canada, la Muscular Dystrophy Association des États-Unis,
le Réseau canadien des cellules souches, le Programme des chaires de
recherche du Canada, le ministère de la Recherche et de l’Innovation de
l’Ontario, la Deutsche Forschungsgemeinschaft, le Fonds national suisse
de la recherche scientifique et la Fondation de l’Hôpital d’Ottawa.
Ces recherches ont été effectuées sur des cellules de souris, mais on
s’attend à ce que ces résultats se confirment chez les humains, puisque
la protéine dystrophine est très similaire chez tous les mammifères.
Rapport sur les recherches en cours 2015-2016 | 27
prix du chercheur de l’année
Rick Madonik/Toronto Star/Getty Images
Le Prix Dr Gorge-Karpati a été créé par Dystrophie musculaire Canada
pour souligner la contribution d’un clinicien ou d’un scientifique à
l’amélioration de la santé et du bien-être des personnes atteintes de
maladies neuromusculaires. Ce prix a été renommé en 2010 pour
honorer la mémoire du Dr George Karpati, qui a consacré sa vie à
l’avancement de la recherche sur les maladies neuromusculaires et les
soins cliniques au Canada.
Le Dr Ronald Cohn a reçu le Prix Dr George-Karpati du chercheur de l'année pour ses
travaux sur une technologie d'édition génomique appelée CRISPR, qui permet de corriger
les erreurs dans l'ADN des cellules de patients atteints de maladies neuromusculaires.
28 rapport
| Rapportsur
surles
lesrecherches
recherchesenencours
cours2015-2016
2015-2016
2015-2016 Dr Ronald Cohn
2014-2015 Dr Craig Campbell
2013-2014 Dr Douglas McKim
2012-2013 Dre Jean Mah
2011-2012 Groupe de recherche interdisciplinaire sur
les maladies neuromusculaires (GRIMN)
2010-2011 Dr Lawrence Korngut
2009-2010 Dr Rashmi Kothary
2008-2009 Dr Douglas Biggar
2007-2008 D­re Louise Simard
2005-2006 Dr Jack Puymirat
2004-2005 Dr Mark Tarnapolski
2002-2003 Dr Klaus Wrogemann
2001-2002 Dr Michel Vanasse
2000-2001 Dr George Karpati
1999-2000 Dr Ronald Worton
l e C o m i t é c o n s u ltat i f m é d i c a l e t s c i e n t i f i q u e
Membres du Comité 2015-2016
Notre Comité consultatif médical et scientifique (CCMS) est
composé de bénévoles dévoués de partout au Canada qui partagent
généreusement leur expertise en matière de maladies neuromusculaires.
Ce sont des médecins, des neurologues, des scientifiques et des
cliniciens-chercheurs, mais aussi des représentants des personnes
atteintes et de leurs proches. Ensemble, ils représentent l’éventail des
points du vue des patients et des professionnels de la santé.
Kenneth Hastings, Ph.D., président
Le Comité donne au conseil d’administration des conseils stratégiques
et lui fait ses recommandations sur les politiques de recherche et sur les
programmes et le financement des bourses de recherche. Le Comité
joue un rôle majeur pour faire en sorte que le programme de recherche
de Dystrophie musculaire Canada soit voué à l’excellence scientifique
et assurer l’optimisation de nos investissements par l’utilisation de
processus d’allocation des subventions transparents et efficaces.
Jonathan Mesiano-Crookston
Je ne doute pas que vous voudrez vous joindre à nous pour remercier
les membres passés et présent du CCMS pour leurs précieux conseils et
orientations stratégiques.
Craig Campbell, M.D.
Debra Chiabai
Ronald Cohn, M.D.
Cynthia Gagnon, Ph.D.
Phil Gardiner, Ph.D.
Lawrence Korngut, M.D
Hugh McMillan, M.D.
Daniel McNamara, M.D.
Robin Parks, M.D.
Toshifumi Yokota, Ph.D.
Rapport sur les recherches en cours 2015-2016 | 29
un très grand merci
C’est grâce à des milliers de donateurs et à Safeway,
notre partenaire principal, que nous pouvons appuyer les
scientifiques qui, sans relâche, cherchent à mettre au point
des traitements pour les maladies neuromusculaire et, un jour,
vaincre ces maladies.
Les fonds suivants ont été utilisés pour soutenir les projets
décrits dans ce document.
Le Fonds Emily Elizabeth Stoneham
Le Fonds Jessica Chami
Friends of Fraser Earle
Fonds de recherche Ilsa Mae
Fonds commémoratif Lawrie Goldlist
Le Fonds Rachel
Safeway
Shad’s R&R
Nous voulons exprimer notre gratitude aux
bénévoles, aux donateurs et aux chercheurs sans
qui rien de tout cela ne serait possible.
Bénévoles à la Dystromarche 2015 de Surrey.
30 rapport
| Rapportsur
surles
lesrecherches
recherchesenencours
cours2015-2016
2015-2016
un très grand merci
Au cours des sept dernières années, Safeway et Dystrophie musculaire
Canada se sont associés pour mener la campagne Make Muscles Move
tenue dans tous les magasins Safeway de l’ouest du Canada. La
campagne 2015 a recueilli 258 667 $ pour financer des recherches de
pointe et des bourses à la mobilité dans l’ouest du Canada et le nord
de l’Ontario.
Avez-vous la passion de vaincre
la dystrophie musculaire?
Depuis 2008, Safeway, ses employés et ses clients ont donné plus de
7 M$ en soutien à Dystrophie musculaire Canada. Leur appui a permis
d’acheter 707 aides à la mobilité et appareils médicaux et de financer
des modifications au logement pour plus de 300 familles, pour une
valeur totale de 4,1 M$. Ces dons nous ont aussi permis de financer des
projets de recherche partout au pays.
Les recherches novatrices et efficaces coûtent cher et nous
avons besoin de votre aide. Nous vous invitons à faire un don à
Dystrophie musculaire Canada pour nous permettre d’appuyer
des projets de recherche et des partenariats pour un avenir
meilleur. Aidez-nous à trouver les réponses. Joignez-vous à
notre action musclée.
En plus de sa campagne Make Muscles Move, Safeway a généreusement
contribué à divers événements tels que la conférence Je prends ma vie
en main 2014 et les Dystromarches tenues dans l’ouest du Canada
et le nord de l’Ontario. Nous tenons à remercier Safeway pour ce
partenariat important.
Vous pouvez faire un don en ligne à muscle.ca. Vous
pouvez aussi communiquer avec Francine Gendron,
directrice générale de la Division du Québec, au
1 800 567-2236, poste 3101.
Rapport sur les recherches en cours 2015-2016 | 31
transformer la vie des gens.
Dystrophie musculaire Canada a pour mission d’améliorer la vie des personnes
atteintes de maladies neuromusculaires en finançant adéquatement la recherche d’un
traitement curatif, en fournissant des services et en assurant un soutien constant.
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Bureau national
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