ar le biais du marketing, on peut attirer un client et le pousser à acheter un
produit, et par la suite essayer de le fidéliser. Depuis peu, on s’intéresse à
ce qui se passe entre ces deux situations : l’acte de consommation pur.
Outre le fait de savoir si le bien ou le service est de bonne qualité, s’il répond aux
attentes des clients, le marketing cherche aujourd’hui à connaître le côté «expérientiel»
de l’acte de consommation (qui est un processus de production d’une expérience plus ou
moins gratifiante pour le client). Le produit affecte en effet le consommateur de
manière sensorielle, psychologique et émotive. On s’intéresse à ce que ressent le client,
et bien évidemment chaque personne va percevoir la même situation, le même produit de
façon différente. Le but du marketing actuellement est d’agir sur les sentiments que
provoque le produit afin d’en faire surgir certains de façon régulière chez les sujets
markétés. En effet la satisfaction, le surplus du consommateur, va beaucoup dépendre
de l’expérience qu’il aura retirée de sa consommation (dont il est acteur à part entière).
Selon l’âge, la PCS, la catégorie de biens observée, etc., le consommateur va avoir
des attentes précises, et une idée de l’expérience qu’il veut connaître en utilisant le
produit. L’ambition du marketing va alors être de déceler ces attentes, de les satisfaire,
mais aussi de les orienter. Il va donc également falloir mettre en place un contrôle
expérientiel pour que la société émettrice puisse juger de l’efficacité de sa politique et
éventuellement modifier son angle d’attaque (première partie).
Dans le cadre des loisirs, l’expérience de consommation prend une signification
toute particulière : regarder un film au cinéma, assister à un match de football, aller à
EuroDysney ou partir en vacances sont autant de moments au cours desquels l’individu va
éprouver des sentiments forts engendrés par l’action de consommation. Vont alors
importer la typologie des lieux, l’ambiance, le confort, etc., qui vont entourer l’acte de
consommation (regarder le film, assister au match). Le client va, lors du choix de son
activité ludique, s’orienter vers un style d’expérience qu’il va falloir satisfaire. Pour
illustrer ces notions, on peut prendre l’exemple du Club Med et de Terres d’Aventure,
deux voyagistes qui ne proposent absolument pas les mêmes produits dans le cadre des
vacances. L’un a adopté le concept du village de vacances, basé sur la rencontre d’autrui
dans une sphère sociale similaire, l’autre s’est attaché à proposer de la découverte et du
dépaysement, en toute sécurité, à des personnes proches de la nature. Les deux
entreprises ne vont absolument pas viser la même expérience de consommation, et vont
répondre à des publics différents, tout en contrôlant au maximum l’expérience vécue par
les clients et l’adéquation de celle-ci à leurs désirs (deuxième partie).