Justine Luisier 5.11.13
Platon, Ménon, Enseignement de la vertu, 89d-96c
1. Situation
Précédemment, la question était de savoir si la vertu est une science. Socrate et
Ménon vont essayer d’y répondre, en vain. La question ici est de savoir s’il existe des
maîtres qui enseignent la vertu. Pour y répondre, Socrate va dialoguer avec Ménon
mais également et majoritairement avec Anytos. Anytos est le fils d’Anthémion, un
homme riche et savant qui a acquis ses richesses par son savoir et sa diligence.
2. Plan
Introduction : 89d-91a
1
ère
tentative de réponse, les sophistes : 91a-92e
2
e
tentative de réponse, n’importe quel Athénien, homme de bien : 92e-93b
3
e
tentative de réponse, Themistocle, Aristide, Périclès et Thucydide : 93b-95a
Conclusion : 95a-96c
3. Les arguments
Introduction : Ménon demande à Socrate s’il existe des maîtres de vertu. Afin de
répondre à cette question, Socrate fait appelle à Anytos. Leur dialogue débute par
une réflexion sur les enseignants. En effet, Socrate fait comprendre à Anytos que si,
par exemple ils veulent que Ménon devienne un bon médecin, il faut le confier à des
médecins. S’ils veulent que Ménon devienne un bon cordonnier, il faut le confier a
des cordonniers. Et il en va de même pour tous les autres apprentissages. Et c’est la
même chose pour la vertu. Jusque là, Anytos se contente d’approuver. Socrate
termine cette introduction en demandant à Anytos quelles personnes seraient
capables d’enseigner la vertu
1
ère
tentative de réponse, les sophistes : Cette première réponse est donnée par
Socrate, même si c’est lui qui a posé la question. Cependant, cette réponse paraît
complètement folle pour Anytos car selon lui c’est de la folie d’aller chez ces gens.
Pour lui, ils ne sont « d’aucune utilité pour l’objet qu’on leur confie » et ils ne font cela
que pour gagner de l’argent. Socrate lui répond donc en prenant l’exemple de
Protagoras qui a exercé pendant plus de quarante ans et qui aurait donc berné son
monde. Socrate argumente en prenant l’exemple d’un marchant de chaussures. Il
explique que si ce marchant vendait des chaussures dépareillées ou cassées, il ne
tiendrait pas trente jours et que donc ça paraît fou que Protagoras ait réussi à tenir
plus de quarante ans. Mais Anytos campe sur ses positions et maintient que les
personnes qui paient pour le service des sophistes sont des fous. Alors Socrate
demande quand même à Anytos ce que lui ont fait les sophistes pour qu’il soit autant
remonté contre eux. Et nous apprenons qu’en réalité, Anytos juge sans même
connaître ces personnes. La débat finit par tourner uniquement sur les sophistes et
Socrate va donc faire revenir le dialogue sur le sujet principal en demandant à
Anytos à qui il pense pour enseigner la vertu.