Fils de marabout de la confrérie de Xaadir – la plus ancienne du Sénégal – mame Momar
Anta Sali Mbacké, et de Mame Diarra Bousso, Ahmadou Bamba est un peul , musulman
soufi ascétique et mystique qui écrivait sur la méditation, les rituels et les études coraniques.
Bien que ne supportant pas la conquête française. Il prêche cependant avec succès la paix et
promet le salut à ses disciples qui se seraient conformés à ses recommandations qui sont
celles de Dieu et de son prophète dans l'islam, Mahomet. Il fonde la ville de Touba (Sénégal)
en 1887.Il est arrêté par les autorités coloniales, qui l'enferment dans la prison de Saint-Louis,
siège du gouverneur de l'AOF (Afrique occidentale française), avant de l'envoyer en exil, en
1895, au Gabon. L'administration coloniale justifie alors sa décision en affirmant:
« Il ressort clairement du rapport que l'on a pu relever contre Ahmadou Bamba aucun fait de
prédication de guerre sainte, mais son attitude, ses agissements, et surtout ceux de ses
principaux élèves sont en tous points suspects1. »
Il retourne à Dakar en 1902, après 7 ans et 9 mois d’exil à Mayombe (actuel Gabon) dans la
forêt équatoriale, et est acclamé par la foule1 alors que beaucoup pensaient qu'il y était mort.
L'administration coloniale tente à nouveau de l'arrêter, en envoyant des tirailleurs et des
spahis, mais ses étudiants (talibé) le protègent1. Il est finalement arrêté l'année suivante
(1903) et amené pendant quatre ans en Mauritanie.
Après 1910, les autorités françaises réalisent que Bamba n etait pas leur ennemi. Dès lors,
puisque la doctrine de Bamba les sert, elles décident de collaborer avec lui. Son mouvement
prit de l'ampleur en 1926 quand la construction de la Grande Mosquée de Touba, où il est
inhumé, commença. Son tombeau se trouve à Touba. Après sa mort, la confrérie des
Mourides fut dirigée, avec une absolue autorité sur ses disciples, par ses héritiers. Un jour, un
des lutteurs du temps de Serigne Touba en compagnie d'un autre dit a Serigne Touba qu'il
fasse des prières au brave lutteur qui a terrassé tout le monde, automatiquement le Cheikh se
lève et se dirige vers la seuil de la maison en compagnie des deux, Serigne Touba leur a dit
alors : "comment faites vous avec celui qui a térassé ces hommes dans le cimetière".
Son souvenir
Il reste une seule photo de lui. Au Sénégal, cette image est reproduite en peinture.
Notes
1. ↑ a, b et c Emmanuel Brisson, Reportage sur la confrérie Mouride (page 3) [archive], 2008, sur le site de
Grand reportage.
Articles connexes
Religions et croyances au Sénégal
Soufisme
Bibliographie