murs seraient donc constituées de matériaux périssables (pisé, brique crue, torchis...).
Dans les lignes qui suivent, les phases de construction sont présentées de la plus ancienne
à la plus récente.
Le bâtiment A (murs 11 et 22)
5 Une tombe (n° 10) est aménagée dans une vaste fosse (n° 17) d’environ 2,50 m de
diamètre, comblée par un sédiment sombre organique et cendreux ; la fosse 17 est elle-
même installée dans une excavation pratiquée dans le terrain naturel (US 164). La partie
sud de la sépulture est absente, peut-être détruite pour permettre la construction de
l’assise de fondation d’un mur orienté nord-sud (n° 11), de 2,50 m de longueur, aménagée
partiellement dans le comblement de la fosse 17 et dans une tranchée de fondation. Cette
assise est constituée par de larges dalles de schiste (récupérées lors du démontage du
coffre funéraire ?), disposées horizontalement et juxtaposées de manière à former en plan
une légère courbe. Un solin de galets et de schistes (n° 22), reconnu sur 1,50 m de
longueur (I. : 0,60 m ; élévation inconnue), d’orientation est-ouest, s’articule à angle droit
avec l’assise de dalles de schiste. Deux murs du bâtiment A sont ainsi définis. Bien qu’il
n’ait pu être matériellement reconnu, il est plausible de restituer l’existence d’un
troisième mur est-ouest parallèle au solin 22, dont il serait distant d’environ 2 m. Le
bâtiment A présente donc vraisemblablement des dimensions très modestes (I. : 2 m ; L.
inconnue).
Le bâtiment B (mur 4)
6 Les vestiges d’un solin (n° 4), orienté est-ouest, conservé sur 1 m environ (I. : 0,40 m), sont
matérialisés par une seule assise de galets d’assez gros calibre (0,10 m x 0,20 m en
moyenne) ; cette assise repose directement sur un niveau de cailloutis compacté (n° 8) qui
fait place, sur environ 2 m2, à un niveau extrêmement charbonneux résultant de la
combustion d’une structure de bois (n° 18). Ces niveaux de cailloutis et de charbon
peuvent être interprétés comme les vestiges d’un sol préexistant au mur 4, lui-même
surmonté par un niveau de destruction (n° 7), que signalent des galets de moyen et gros
calibre, noyés dans une matrice de limon sombre. La fouille partielle de ce niveau a
permis de recueillir des éléments de mobilier céramique suffisamment nombreux pour en
proposer une datation. Le solin n° 4 serait donc le seul "rescapé" d’un bâtiment (B) dont le
plan ne peut être restitué. Il ne présente pas de relation stratigraphique avec les solins du
bâtiment A.
Le bâtiment C (mur 9)
7 Il s’agit d’un solin orienté est-ouest, constitué de galets de très gros calibre (0,30 x 0,15 m
environ), disposés horizontalement, deux par deux. Des blocs de schiste et de molasse,
petits et irréguliers, entrent également dans sa composition (fig. 2). La maçonnerie est
conservée sur 7 m de long (I. : 0,80 m environ). Dans sa partie ouest, une seule assise
subsiste. Dans son prolongement est, au-delà de la sépulture 10, sa partie inférieure, plus
étroite, est constituée d’un blocage de galets de plus petit calibre qui comblait également
la sépulture. Cette différence de construction est sans doute à mettre en relation avec
l’existence du coffre de schistes que les constructeurs ont jugé nécessaire de combler. Le
mur 9 est postérieur au niveau de destruction mentionné ci-dessus (n° 7). Par conséquent,
Communay, La Garde
Vivre à la campagne au Moyen Âge
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