Élise Faure-Boucharlat (dir.)
Vivre à la campagne au Moyen Âge
L'habitat rural du Ve au XIIe siècle (Bresse, Lyonnais, Dauphiné)
d'après les données archéologiques
Alpara
Communay, La Garde
Rhône
Alegria Bouvier et Élise Faure-Boucharlat
Éditeur : Alpara
Lieu d'édition : Lyon
Année d'édition : 2001
Date de mise en ligne : 2 juin 2016
Collection : DARA
http://books.openedition.org
Référence électronique
BOUVIER, Alegria ; FAURE-BOUCHARLAT, Élise. Communay, La Garde : Rhône In : Vivre à la campagne au
Moyen Âge : L'habitat rural du Ve au XIIe siècle (Bresse, Lyonnais, Dauphiné) d'après les données
archéologiques [en ligne]. Lyon : Alpara, 2001 (généré le 10 juin 2016). Disponible sur Internet : <http://
books.openedition.org/alpara/2030>. ISBN : 9782916125428.
Ce document a été généré automatiquement le 10 juin 2016. Il est issu d'une numérisation par
reconnaissance optique de caractères.
Communay, La Garde
Rhône
Alegria Bouvier et Élise Faure-Boucharlat
NOTE DE L'AUTEUR
Le lecteur se reportera également à la monographie de Communay, Charvas.
Avertissement
Les circonstances de la découverte, fortuite, de ce site lui ont malheureusement valu d’être en
partie anéanti par les premiers travaux autoroutiers avant l’intervention archéologique. En outre,
la petite surface préservée (700 m2 environ) était déjà largement arasée par les engins de travaux
publics. Aussi, l’analyse des "lambeaux" subsistants peut paraître bien partielle et l’interprétation
quelque peu risquée. Il a cependant paru intérressant de livrer ces résultats, en raison de
l’originalité du site au sein de la série consacrée à l’est Lyonnais.
partement : Rhône
Commune : Communay
Lieu-dit : Numéro du site :69 272 38
Coordonnées Lambert : X : 794.577 Y : 2068.646
Altitude NGF : 257-264 m
Cadre d’intervention : construction de l’autoroute A 46 sud
Communay, La Garde
Vivre à la campagne au Moyen Âge
1
Responsable d’oration : A. Bouvier
Date d’intervention : 1991
Superficie exploe : 700 m2
Extension totale du site : inconnue
1 Dans le secteur concerné, étaient conservés un espace bâti (vestiges de trois petits
timents distincts sur solins de pierre) de 70 m2 environ, deux sépultures, un foyer, ainsi
qu’une vaste fosse située à une trentaine de mètres à l’ouest de l’espace bâti ; à l’écart de
cette zone, à 70 m au nord-ouest, subsistait un autre foyer. Toutes ces structures sont
attribuables au Moyen Âge. Rappelons que l’espace séparant les sites de La Garde et de
Charvas, inscrits dans la me fourchette chronologique et distants de 400 m environ,
avait été préalablement décapé, ne nous permettant pas d’assurer leur appartenance à un
me ensemble. Les limites du gisement n’ont donc été reconnues qu’au sud, une
tranchée pratiqe perpendiculairement à la pente s’est révélée stérile.
Le site dans son environnement
Le cadre naturel
2 La Garde s’inscrit donc dans le même contexte géographique et géologique que Charvas,
évoqué (fig. 1 Communay, Charvas). Plus précisément, le site jouit d’une position
dominante, sur le flanc nord d’une colline isolée, immédiatement en contrebas du point
culminant de l’éminence qui surplombe de manière abrupte, à une centaine de mètres à
l’est, une combe occupée par un chemin vicinal et un ruisseau. Les vestiges s’étagent sur
un terrain qui offre un pendage naturel important (environ 4 %) et occupent une poche
de loess comblant une dépression naturelle du socle rocheux (micaschistes) dont un
affleurement a été reconnu à l’ouest du gisement.
Communay, La Garde
Vivre à la campagne au Moyen Âge
2
1. Emprise de la fouille et plan des vestiges
Le contexte historique et archéologique
3 Le site est localisé à environ 1,3 km au sud du village actuel de Communay. Il se trouve
également à 200 m environ de la ferme de La Garde, mentionnée dans un terrier de 1 702
(Fleury-Berger 1925 :20-21), dont le toponyme évoque, pour l’époque diévale, un lieu
fortifié ou à fonction militaire. Toujours aux alentours immédiats, le toponyme de
Charvas, à l’ouest, rappelle la villa du même nom, mentione au Xe s. Le toponyme de
Saint-Lazare, quant à lui, de l’autre côté de la combe, à l’est, témoigne de l’existence d’une
église plae sous le même vocable, disparue aujourd’hui, mais également mentionnée au
Xe s. En ce qui concerne les sources écrites relatives au secteur, et en particulier à la villa
de Charvas, le lecteur se reportera à la monographie précédente. Enfin, le Bois de La
Dame devrait son nom à une nécropole "mérovingienne", sans autre précision, signalée
par des correspondants locaux du Service régional de l’archéologie.
Les vestiges archéologiques
Lespace bâti
4 Quatre solins de pierre, liés à des niveaux stratifiés, appartiennent à différentes phases de
construction d’un ou de plusieurs bâtiments, dont il est impossible de restituer les plans
complets, en raison de leur destruction partielle avant l’intervention (fig. 1). Les solins
sont tous orientés est-ouest, à l’exception de la structure 11, orientée nord-sud, et sont
construits perpendiculairement à la pente du terrain. Les vestiges conservés ne
comportent pas d’espaces réservés à l’insertion de supports verticaux : les élévations des
Communay, La Garde
Vivre à la campagne au Moyen Âge
3
murs seraient donc constituées de matériaux périssables (pisé, brique crue, torchis...).
Dans les lignes qui suivent, les phases de construction sont présenes de la plus ancienne
à la plus récente.
Letiment A (murs 11 et 22)
5 Une tombe (n° 10) est aménae dans une vaste fosse (n° 17) d’environ 2,50 m de
diatre, comblée par un diment sombre organique et cendreux ; la fosse 17 est elle-
me installée dans une excavation pratiquée dans le terrain naturel (US 164). La partie
sud de la sépulture est absente, peut-être détruite pour permettre la construction de
l’assise de fondation d’un mur orienté nord-sud (n° 11), de 2,50 m de longueur, aménagée
partiellement dans le comblement de la fosse 17 et dans une tranchée de fondation. Cette
assise est constituée par de larges dalles de schiste (récupérées lors du montage du
coffre funéraire ?), disposées horizontalement et juxtapoes de manière à former en plan
une légère courbe. Un solin de galets et de schistes (n° 22), reconnu sur 1,50 m de
longueur (I. : 0,60 m ; élévation inconnue), d’orientation est-ouest, s’articule à angle droit
avec l’assise de dalles de schiste. Deux murs du bâtiment A sont ainsi définis. Bien qu’il
n’ait pu être matériellement reconnu, il est plausible de restituer l’existence d’un
troisième mur est-ouest parallèle au solin 22, dont il serait distant d’environ 2 m. Le
timent A présente donc vraisemblablement des dimensions très modestes (I. : 2 m ; L.
inconnue).
Letiment B (mur 4)
6 Les vestiges d’un solin (n° 4), orienté est-ouest, conservé sur 1 m environ (I. : 0,40 m), sont
matérialisés par une seule assise de galets d’assez gros calibre (0,10 m x 0,20 m en
moyenne) ; cette assise repose directement sur un niveau de cailloutis compacté (n° 8) qui
fait place, sur environ 2 m2, à un niveau extrêmement charbonneux résultant de la
combustion d’une structure de bois (n° 18). Ces niveaux de cailloutis et de charbon
peuvent être interprétés comme les vestiges d’un sol préexistant au mur 4, lui-même
surmonté par un niveau de destruction (n° 7), que signalent des galets de moyen et gros
calibre, noyés dans une matrice de limon sombre. La fouille partielle de ce niveau a
permis de recueillir des éléments de mobilier céramique suffisamment nombreux pour en
proposer une datation. Le solin 4 serait donc le seul "rescapé" d’un bâtiment (B) dont le
plan ne peut être restitué. Il ne psente pas de relation stratigraphique avec les solins du
timent A.
Letiment C (mur 9)
7 Il s’agit d’un solin orienté est-ouest, constitué de galets de très gros calibre (0,30 x 0,15 m
environ), disposés horizontalement, deux par deux. Des blocs de schiste et de molasse,
petits et irréguliers, entrent également dans sa composition (fig. 2). La maçonnerie est
conservée sur 7 m de long (I. : 0,80 m environ). Dans sa partie ouest, une seule assise
subsiste. Dans son prolongement est, au-delà de la sépulture 10, sa partie inférieure, plus
étroite, est constituée d’un blocage de galets de plus petit calibre qui comblait également
la sépulture. Cette différence de construction est sans doute à mettre en relation avec
l’existence du coffre de schistes que les constructeurs ont jugé nécessaire de combler. Le
mur 9 est postérieur au niveau de destruction mention ci-dessus (n° 7). Par conséquent,
Communay, La Garde
Vivre à la campagne au Moyen Âge
4
1 / 11 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !