2 Pour en savoir plus sur la distribution des rendements de placement et sur le Vanguard Capital Markets Model™, consultez l’étude de Vanguard, 2017 economic and market outlook:
Stabilization, not stagnation (en anglais seulement). Davis, et coll., décembre2016.
future de la mondialisation planent sur les perspectives
decroissance du Canada, particulièrement à long terme.
Nous prévoyons que la croissance au Canada évoluera
dansune fourchette de 1,5% à 2% et qu’elle dépendra
fortement d’une croissance soutenue aux États-Unis, de
précisions entourant les accords commerciaux, comme
l’ALÉNA (Accord de libre-échange nord-américain) et du
soutien apporté par les prix du pétrole.
La stabilisation de la croissance mondiale en 2017,
particulièrement aux États-Unis, constituerait un bénéfice
netpour le Canada. Nous croyons que la croissance de
l’économie mondiale continuera d’évoluer selon sa tendance
récente de 3% à 4% annuellement dans un contexte
d’incertitudes géopolitiques et de difficultés d’ordre
structurel à long terme, comme le ralentissement de la
croissance de la productivité et les facteurs démographiques
défavorables dans de nombreuses économies développées.
Comme le montre la figure 1a, notre tableau de bord
exclusif d’indicateurs avancés mondiaux signale une
croissance modeste continue.
Au moyen d’une analyse de régression et à partir de nos
indicateurs, nous avons obtenu une distribution de scénarios
possibles pour la croissance de l’économie mondiale en 2017
(figure 1b). La tendance centrale est légèrement inférieure
àla prévision de 3,4% du Fonds monétaire international.
Laprobabilité que la croissance se situe en deçà de la
tendance centrale est supérieure à la probabilité qu’elle
rebondisse pour se maintenir au-dessus de 4%.
Tour d’horizon mondial
Selon nous, l’économie américaine continue de résister.
Ilestimportant de distinguer le ralentissement structurel de
lacroissance tendancielle, laquelle s’établit à 2% par année
(comparativement à une croissance moyenne de 3,25%
depuis 1950), des préoccupations cycliques à court terme
liées à la faiblesse de la reprise économique et à la nécessité
de mettre en œuvre plus de mesures de politique
économique. Inférieure à ce que nous avons connu par le
passé, la croissance aux États-Unis devrait être perçue
comme un signe que les facteurs fondamentaux sont sains
plutôt qu’anormalement faibles, après la prise en compte du
ralentissement structurel de la croissance de la population
etaprès l’exclusion de l’effet de l’endettement des
consommateurs qui a stimulé la croissance entre 1980 et 2008.
En Chine, nous nous attendons à ce que la croissance du
PIBréel recule en 2017, notamment parce que les autorités
freinent la croissance du crédit au pays en raison de
restrictions touchant le marché immobilier. Même si la cible de
croissance officielle devrait se maintenir autour de 6% à 7%,
nos indicateurs exclusifs sous-jacents signalent une croissance
«réelle sentie» de 5%. Les inquiétudes du marché à l’égard
des prévisions de croissance anémique en Chine et du haut
niveau d’endettement pourraient ressurgir, mais la probabilité
d’un atterrissage brutal est plutôt faible à court terme.
Vu la décision du Royaume-Uni de se retirer de l’Union
européenne, les répercussions à long terme sur le niveau
devie dans ce pays risquent d’être très négatives, selon les
estimations de la majorité des économistes. Cela aura aussi
une incidence sur l’économie de la zone euro. Nous avons
par conséquent révisé à la baisse nos prévisions de
croissance pour la zone euro, les abaissant d’environ
0,2point de pourcentage en 2017, pour les établir à 1,5%.
Les conséquences les plus importantes pour la zone euro
sont d’ordre politique: d’autres pays pourraient décider
d’emboîter le pas et de quitter l’Union européenne.
Inflation et politique monétaire
De nombreux pays développés auront du mal à afficher
untaux d’inflation de base de 2% de façon systématique
enraison d’une combinaison de sombres perspectives
d’inflation, de la capacité excédentaire et de la baisse
structurelle de certains prix associée à la technologie
numérique et à la capacité excédentaire en matière de
produits de base en Chine et ailleurs. Cela dit, certaines
desforces déflationnistes les plus pernicieuses connaissent
un ralentissement cyclique. Aux États-Unis, l’inflation de
basedevrait légèrement surpasser 2% en 2017.
Pour cette raison, la Fed (Réserve fédérale américaine) devrait
poursuivre le cycle de «resserrement conciliant» et relever
davantage le taux des fonds fédéraux, pour l’établir à 1,5%
en 2017, tout en le maintenant en deçà de 2%, du moins
jusqu’en 2018. Ailleurs dans le monde, de nouvelles mesures
de relance monétaires pourraient être mises en œuvre, bien
qu’elles semblent perdre peu à peu leur effet bénéfique.
Ellespourraient même se révéler néfastes pour le canal de
transmission du crédit que ces mêmes politiques monétaires
tentent de stimuler. Malgré tout, la Banque centrale
européenne et la Banque du Japon pourraient bonifier leur
programme d’assouplissement quantitatif lancé en 2016.
En 2017, les décideurs chinois continueront sans doute de
chercher à stimuler l’économie par des mesures budgétaires
pour éviter un atterrissage brutal. L’élément le plus important
que nous surveillons en matière de politique chinoise est le
rythme des réformes au sein des sociétés d’État chinoises,
qui sont actuellement des sources importantes de
surinvestissement et qui sont aux prises avec des capacités
excédentaires déflationnistes.
Perspectives de placement: timides, mais positives
Les prévisions de Vanguard à l’égard des actions et des
obligations mondiales2 sont les plus prudentes en dix ans,
étant donné les valorisations boursières plutôt élevées et
lafaiblesse des taux d’intérêt.
Obligations. Les prévisions de rendement pour les titres
àrevenu fixe demeurent positives, quoique modestes.
Comparativement à nos perspectives de la fin de
l’année2015, nos estimations de la fourchette de la juste
valeur du taux de rendement des obligations à 10ans
dugouvernement canadien ont été révisées à la baisse, le
contexte macroéconomique actuel justifiant une fourchette
de 1,25% à 1,75% pour ce taux. En période de hausse
destaux d’intérêt aux États-Unis, les paris sur la duration ne
sont pas sans risque, étant donné la dynamique de l’inflation
à l’échelle mondiale et nos attentes à l’égard de la politique
monétaire. La faible volatilité récente et la compression
desécarts associés aux obligations de sociétés donnent
àpenser que les risques de crédit supplantent ceux liés
à laduration.
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