Faut-il se rendre ou non au moins une fois dans un centre
spécialisé dans le syndrome de Marfan ? L’Afsma répond …
Au cours de nos différentes rencontres en région, nous avons constaté que nombre de
personnes atteintes par le syndrome de Marfan ne sont jamais encore allées consulter dans
le Centre National de Référence ou dans un des sept Centres de Compétence. Elles sont
suivies par différents médecins : généraliste, cardiologue, rhumatologue, ophtalmologue…
qui – nous disent ces adhérents - sont bien informés sur les différents aspects du syndrome
de Marfan, ce qui est évidemment une très bonne chose.
Néanmoins, il nous paraît nécessaire de rappeler qu’il reste important de consulter au moins
une fois dans un centre spécialisé dans le syndrome de Marfan, pour deux raisons
principales :
•cette maladie est un syndrome et donc elle concerne effectivement différents
spécialistes. Mais, pour cette même raison, il est important que ceux-ci se
rencontrent pour avoir une vision globale des atteintes de la maladie, et adapter ainsi
les traitements et les éventuelles indications chirurgicales. Cette vision globale est le
principe même d’une consultation pluridisciplinaire tel que la proposent le Centre de
Référence et les Centres de Compétence.
Afin d’assurer un relais indispensable, le médecin désigné par le patient recevra un compte
rendu global et détaillé de la consultation. Le syndrome de Marfan a ses particularités et les
médecins de proximité n’ont pas toujours les outils nécessaires, ni la possibilité de maintenir
leurs connaissances à jour, pour accompagner une personne « Marfan » et sont donc moins
expérimentés face à cette maladie rare. Le nombre de patients que voient les médecins
dans un centre spécialisé devient suffisant pour obtenir une expertise, car tout ne s'apprend
pas dans les livres. D’autre part, les centres nationaux travaillent en collaborations avec les
centres spécialisés partout dans le monde ce qui leur permet d’obtenir les dernières
informations disponibles pour le patient.
•Les patients étant plus nombreux dans un centre spécialisé pourront participer aux
différentes études en vu de faire progresser la recherche. On permet ainsi d’enrichir
la base de données détaillant les atteintes et le contexte génétique de chacun. Une
base de données la plus large possibles est une nécessité pour toutes les recherches
futures. Par exemple, des données ont déjà servi pour aider les Centres à prendre
des décisions quant à l’augmentation de la dilatation de l’aorte chez les enfants :
qu’est-ce qui est du à la croissance normale de l’enfant ?/Qu’est-ce qui est
« anormal » ?
•
Vous avez les coordonnées des Centres dans chaque bulletin. N’hésitez donc pas à prendre
rendez-vous, d’autant que les délais se sont raccourcis.
Hélène et Nina