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Le contexte
Depuis "toujours", les médecins ont imaginé toutes sortes de machines pour remplacer un cœur défaillant,
conscients que, de tous les organes essentiels, c'était à la fois le plus directement vital et peut être un des plus
simples à remplacer par une pompe.
Mais en fait le problème est rendu très complexe par deux éléments incontournables :il faut beaucoup d'éner-
gie en permanence et le sang n'est pas un fluide comme les autres!
De plus, l'implantation à l'intérieur de l'organisme d'une prothèse complexe n'est pas évidente.
Les recherches portent donc essentiellement sur deux aspects complémentaires : la mécanique qui permet
miniaturisation, efficacité et gestion de l'énergie et la biologie qui permet de gérer les interactions avec le sang.
Le cœur artificiel chez l’adulte
Chez un adulte, depuis quelques années, il est possible d'implanter (à l'intérieur du corps) pour une longue
durée, certains cœurs artificiels comme par exemple une pompe (soit rotative et continue, soit alternative et
donc pulsatile, comme nos ventricules) qui assiste en permanence le ventricule gauche du cœur laissé en place.
L'énergie est transmise soit par un simple câble transcutané, soit par induction à travers la peau et le patient
suit un traitement anticoagulant et antiagrégant plaquettaire.
Les résultats s'améliorent et on commence à envisager d'utiliser ces cœurs artificiels,dans certains cas,de façon
définitive, et non plus en attente de greffe comme auparavant.
Ceci sera peut être un jour possible chez un enfant, mais nous en sommes très loin.
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Et pour les enfants ?
Face à un enfant en train de perdre la vie par défaillance cardiaque, il y a peu de solution :
attendre une hypothétique récupération myocardique,
espérer une transplantation : mais c’est malheureusement aussi une tranche d'âge où la pénurie de greffon
est la plus importante. En effet, si un adolescent peut bébéficier d’une greffe avec un organe venant d’un don-
neur adulte faisant approximativement le même gabarit, pour un enfant (et encore plus un nourrisson) il faut
que l’organe provienne d’un donneur à peu près du même âge.
ou mettre en place une assistance extracorporelle temporaire.