FPSE – Section de Psychologie
Master en orientation cognitive et développementale
Présentation des projets de mémoires M2 – 12 mai 2016
Vera Kotte, Celine Lucken & Nathalie Mermilliod
Etudes des compétences haptiques chez les jeunes adultes
Contexte: Les personnes dépressives présenteraient des déficits dans les processus
d’inhibition. Leurs performances pourraient révéler des ralentissements neuro-
développementaux des structures frontales et/ou transcaleuses. En effet, les coûts cognitifs liés
à la réalisation certaines tâches nécessitant une planification, une recherche délibérée
d’informations en mémoire, la coordination de deux tâches simultanées, ou la détection et
correction d’erreur, sont connus pour impliquer les structures préfrontales et les performances
pourraient être dépendantes de l’intégrité du corps calleux.
Les tâches de transferts haptiques inter-manuels nécessiteraient quant à elles, une bonne
maturité du corps calleux, permettant la communication aisée et rapide entre les deux
hémisphères cérébraux.
Objectifs: Cette étude vise à trouver des marqueurs objectifs de troubles dépressifs auprès de
jeunes adultes grâce aux mouvements haptiques.
Hypothèses: En réalisant cette étude, nous supposons que les performances haptiques dans
une tache tactilo-kinéstésique, seront différentes pour la population de jeunes dépressifs que
pour la population contrôle.
Méthode: Le cadre expériemental de l'étude est composé de deux parties. La première partie
de l’étude permet de standardiser le matériel. La deuxième partie est ainsi une application de la
première avec les modifications nécessaires apportées. Les deux études consistent en une
tâche haptique et visuo-perceptives réalisées à l’aide des « KLM cubes ». Les sujets doivent
ainsi reproduire à l’aide de la vision ou à l’aveugle des modèles qu’ils ont au préalable touché
sans la vue. Ceci peut se faire avec une main ou en alternant les deux mains.
La première étude est composée de 20 formes 2x2. Seul un effet de la modalité est trouvé ainsi
qu’un effet plafond de la réussite. Ainsi, une deuxième étude est menée avec 8 des formes les
plus difficiles et 4 nouvelles formes d’un niveau de difficulté supplémentaire composée de
formes 3x3.
Cette deuxième étape permet de trouver un effet principal du transfert interhémisphérique et de
l’intermodalité.
Cette étude permet de valider un matériel qu’il est envisageable d’utiliser à l’avenir pour
comparer un groupe contrôle à un groupe clinique dépressif dans l’espoir de trouver des indices
comportementaux de ce trouble de l’humeur et ainsi permettre par exemple un dépistage plus
précoce.