
ETABLISSEMENTS POUR PERSONNES ÂGÉES : EVALUATION DE LA SÉCURISATION DU CIRCUIT DU MÉDICAMENT
FLASH STAT Champagne-Ardenne N° 24 • juin 2008
4
Direction régionale et départementale des affaires sanitaires et sociales
BP 30505
51005 Châlons-en-Champagne Cédex
Tél. 03 26 66 78 78
Télécopie: 03 26 65 38 49
Site internet: http://champagne-ardenne.sante.gouv.fr
Directeur de la publication : Jacques MURAT
Rédactrice en chef : Clarisse Lefèvre
Impression : DRDASS Champagne-Ardenne et Marne
© DRDASS Champagne-Ardenne et Marne juin 2008
ISSN : 1621-5753
Dépot légal : à parution
Reproduction autorisée sous réserve de la mention des sources
Les auteurs remercient Corinne Thé, interne
en pharmacie à la DRDass en 2007, pour son
travail de collecte et de première analyse des résul-
tats et Hélène Dupont, pharmacien inspecteur
régional pour ses remarques et suggestions.
aphE daphE
reimrifni'lrapeuqitamétsysnoitubirtsiD %22%73
tnavatneitapudétitnedi'ledrerussa'sruopédécorpnu'decnetsixE tnemetiartudnoitartsinimda'l %76 %05
edtnemomuanoitpircserpaledeuqitamétsysnoitacifiréV noitartsinimda'l %93%13
ennobaledtnemeuqitamétsyserussa'slennosrepuderbmemnU tneitapelrapstnemacidémsedesirp %44 %15
tsestnemacidémsedevitceffenoitartsinimda'luoesirpaL troppusnuruseértsigerne %82%62
sedesirpnonedsacneémrofnitnemeuqitamétsystsenicedémeL tneitapelrapstnemacidém %05 %44
Administration des formes non injectables
Source: Enquête DRDASS Champagne-Ardenne et Marne
teur a été nommé dans 86 % des
Ehpad. Il exerce des activités de soins
en parallèle au sein de la structure dans
64 % des cas.
Les pistes d'amélioration
Les établissements ont été interro-
gés sur leurs points forts et leurs points
faibles. Pour les établissements, leurs
points forts consistent dans la ferme-
ture des locaux de stockage des médi-
caments, dans la prise en charge
complète de la gestion du circuit du
médicament par l'infirmier, dans la
vérification de la prescription et du
pilulier, dans l'assurance de la prise de
médicament et dans l'existence d'un
logiciel de prescription et du dossier
patient informatique.
Les points faibles résident selon
eux dans l'absence de traçabilité, la
polymédication, l'absence de
vérification systématique pilulier/
ordonnance/prise et l'insuffisance en
temps de préparation des doses à
administrer.
Seulement 30 % des établissements
ont formulé des attentes en termes
de formation et autant en termes
d'information, 12 % étant en attente
des deux. Le plus souvent, les souhaits
de formation/information portent
sur le circuit du médicament, la
iatrogénie, la législation, les génériques
et les nouveaux médicaments.
La participation à cette enquête
semble avoir permis à chacun un
questionnement interne sur les pra-
tiques au sein de l'établissement et une
réflexion à des pistes possibles d'amé-
lioration.
Des actions sont à prévoir, notam-
ment des actions de communication
des résultats pour sensibiliser les pro-
fessionnels de santé quant aux dan-
gers que représente un circuit du médi-
cament insuffisamment sécurisé, ainsi
que des réunions départementales
d'information et d'échange avec
l'ensemble des professionnels afin
d'initier un travail pluridisciplinaire
visant à améliorer les pratiques.
Méthodologie
L’étude repose sur une enquête réalisée par l’inspection régionale de la
santé et le service études et statistiques de la DRDASS auprès des maisons de
retraite et des logements-foyers de Champagne-Ardenne. Elle suit le modèle de
l’enquête initiée en Bourgogne par un comité de pilotage composé de
représentants de l’État, des organismes de sécurité sociale, de l’ARH, des
collectivités territoriales, des conseils de l’Ordre des pharmaciens et des
médecins, de l’union professionnelle des médecins libéraux, d’organisations
syndicales, de la Mutualité française, de gériatres, de directeurs, infirmières et
assistantes sociales d’établissements pour personnes âgées. Cette enquête à
visée pédagogique a été menée dans cette région en 2007 pour analyser les
pratiques de prescription, de dispensation et d’administration suite à des
dysfonctionnements concernant le circuit du médicament dans des
établissements d’hébergement pour personnes âgées de Bourgogne.
Cette enquête anonyme a été réalisée en Champagne-Ardenne par voie
postale à l’aide d’un auto-questionnaire entre avril et juillet 2007. Elle a été
envoyée aux 133 maisons de retraite et 66 logements-foyers de Champagne-
Ardenne ouverts à la date de l’enquête. Le taux de réponse des logements-
foyers étant particulièrement faible (35 %), l’exploitation des résultats s’est limitée
aux maisons de retraite, dont le taux de réponse s’établit à 78 %, en distinguant
celles qui ont signé une convention tripartite (appelées Ehpad) de celles qui n’en
avaient pas signé (dénommées Ehpa). Les premières ont répondu à 84 % contre
58 % pour les secondes.
Ainsi, un état des lieux des pratiques au sein de ces structures a été réalisé.
Celui-ci devra permettre de sensibiliser les établissements hébergeant des
personnes âgées sur les risques encourus par les patients lorsque le circuit du
médicament est insuffisamment sécurisé, et d’établir un plan d’actions adapté
aux besoins des structures.
Pour en savoir plus
Rapport sur l’évaluation de la
sécurisation du circuit du médica-
ment dans les établissements
hébergeant des personnes âgées en
Champagne-Ardenne - Premiers
résultats –DRDASS Champagne-
Ardenne – mars 2008 en ligne sur le
site internet de la DRDASS
•