es innovations génétiques sont à l’origine de
l’apparition de nouvelles espèces
1 Les duplications de gènes, les mutations sont des innovations génétiques qui apparaissent chez des individus. La
reproduction sexuée assure leur transmission au sein des populations, de génération en génération, à condition
que ces innovations affectent les cellules germinales de l’individu initial.
I Des innovations génétiques peuvent donner un avantage sélectif
La probabilité qu'une même mutation sur un même gène ait lieu dans les cellules germinales de deux
individus différents est extrêmement faible. Aussi, lorsque qu'un gène est polymorphe dans une population, on
peut considérer qu'initialement l'allèle, d'un seul individu a été muté puis que cette mutation a été
transmise de génération en génération, à des descendants de plus en plus nombreux jusqu'à atteindre au
moins 1 % de la population. Cette extension d'un nouvel allèle au sein d'une population dépend des
conséquences de la mutation sur le phénotype macroscopique de l’individu.
Trois cas sont possibles : (Ex. Phalène du bouleau : p. 100 -101 ;persistance allèle Hb S dans la population p. 102)
- la mutation est défavorable et diminue les chances de reproduction ou de survie de l'individu dans son milieu.
- la mutation est favorable à l'individu et lui confère une probabilité plus importante de survivre et de se
reproduire dans son milieu. L'allèle nouveau a, dans ce cas, une probabilité plus importante d'être transmis à la
descendance. Tous les descendants, eux-mêmes porteurs de la mutation, auront davantage de chances de se
reproduire assurant ainsi la propagation de l'allèle au sein de la population. C'est le processus de sélection naturelle.
Il se traduit par une augmentation progressive, dans une population, de la fréquence des allèles qui confèrent un
avantage sélectif aux individus. La sélection naturelle est un mécanisme orienté et non aléatoire qui privilégie
certains phénotypes et donc, certains allèles, à un moment donné, dans certaines conditions de milieu. Une même
mutation peut être favorable dans certaines conditions et défavorable dans d'autres.
Bilan : Les mutations qui confèrent un avantage sélectif aux individus qui en sont porteurs ont une probabilité
plus grande de se répandre dans la population.
- la mutation est neutre ; d'autres mutations n'ont aucune conséquence sur le phénotype macroscopique de
l'individu. Elles ne confèrent aux individus qui les portent ni avantage, ni désavantage sélectif. Elles ne sont donc pas
soumises au processus de sélection naturelle. Pourtant, certains allèles issus de telles mutations peuvent se répandre
dans une population par dérive génique. La transmission de l'un ou l'autre des allèles d'un gène à la descendance
est due au hasard. Au fil des générations, ce mécanisme aléatoire tend à faire disparaître certains allèles, ou au
contraire, à en fixer d'autres dans la population. La dérive génique permet d'expliquer l'accumulation des différences
génétiques entre les espèces et constitue la base de l'horloge moléculaire.
Bilan : des mutations génétiques peuvent se répandre dans la population sans conférer d'avantages sélectifs
particuliers (mutations dites neutres).