30-04-14 Patients organisés, clients experts et relation de pair à pair Colloque Comprendre l’incompréhension Institut de consultation et de recherche en éthique et en droit Université Laval Le 24 avril 2014 François Laroche, B.A. Président Société canadienne de l’hémophilie Section Québec Un aperçu de la présentation • Qu’est-ce que l’hémophilie ? • Historique de la Société canadienne de l’hémophilie (SCH) et de la Section Québec (SCHQ) • Les traitements et les complications • Les progrès dans les soins et la créations des centres de traitement de l’hémophilie au Québec • Les activités de de la SCHQ • L’implication de nos membres au sein du Système du sang 1 30-04-14 Qu’est-ce que l’hémophilie ? L’hémophilie : • un trouble héréditaire de la coagulation du sang • une quantité réduite (absence) d’une protéine essentielle des saignements prolongés puisque la chaîne de la coagulation est interrompue facteur VIII : hémophilie A • facteur IX : hémophilie B • le gène de la maladie se trouve sur le chromosome X • touche 1 personne sur 10 000 (environ 800 Québécois) Homme hémophil e Femme normale Fils normal Femme Homme porteuse normal Homme normal Fille porteuse h ~ X : gène de l’hémophilie Fils normal Fils hémophil e Fille normale Fille porteuse Le tiers des nouveaux cas d’hémophilie sont le résultat d’une mutation génétique et, donc, sans qu’il y ait d’antécédents familiaux de la maladie. Les autres troubles de la coagulation du sang et les traitements Les autres troubles de la coagulation : • déficits en facteurs I, II, V, VII, X, XI et XIII (très rares) • maladie de von Willebrand (plus fréquente - jusqu’à 1 personne sur 100 serait porteur du gène, soit 80 000 Québécois), mais 9 personnes sur 10 ne sont pas diagnostiquées • troubles autosomiques (touche l’une des 22 autres paires de chromosomes) • touchent aussi bien les hommes que les femmes Les traitements : • injections intraveineuses de concentrés de facteur de remplacement (VII, VIII, IX, XI, XIII) ou de plasma sanguin (V) pour les troubles sévères utilisés pour endiguer ou prévenir les saignements (prophylaxie) pour la plupart issus de génie génétique (recombinants) • comprimés ou vaporisateur nasal pour les troubles mineurs • produits à action prolongée (disponibles sous peu) • thérapie génique, une voie de l’avenir 2 30-04-14 Degrés de sévérité et complications Des degrés de sévérité variables : L’expression du taux de facteur normal dans le sang se situe entre 50 % et 100 %. Hémophilie légère : entre 5 et 30 % — traitement une fois tous les 5 à 10 ans (suite à un trauma) Hémophilie modérée : entre 1 à 5 % — traitement 2 à 5 fois par année (extraction dentaire, choc, trauma…) Hémophilie sévère : moins de 1 % — traitements prophylactiques 3 fois par semaine pour prévenir des saignements spontanés Les inhibiteurs, une grave complication : • Des anticorps dirigés contre le facteur de remplacement perfusé. • Cela signifie que le facteur est détruit rendant le traitement inefficace. • Touchent un hémophile A sévère sur trois à un moment ou l’autre de sa vie. • Se développent habituellement dès leurs premières expositions au facteur VIII. • Exposent les hémophiles à un risque beaucoup plus élevé de morbidité et de mortalité. La Société canadienne de l’hémophilie • Fondée par Frank Schnabel en 1953, en compagnie d’autres hémophiles, de parents et de médecins. • Un partenariat entre médecins et patients qui était unique à l’époque… et qui l’est encore aujourd’hui (relation privilégiée puisqu’elle se prolonge dans le temps). • La scolarisation et l’environnement social des hémophiles s’améliorent. • Les soins se perfectionnent sensiblement (plasma frais congelé vs transfusion de sang total). • Les enfants hémophiles sévères commencent à vivre plus longtemps (espérance de vie d’environ 20 ans lors de la création de la SCH). • En 1955, ouverture d’une ébauche centre de traitement de l’hémophilie par le Dr Cecil Harris (qui travaillait à la Croix-Rouge). • Des soins étaient dispensés par un dentiste, un travailleur social et un physiothérapeute (embryon des soins complets multidisciplinaires). • La condition psychologique des hémophiles s’en trouve améliorée. 3 30-04-14 La Société canadienne de l’hémophilie – Section Québec Fondée par Frank Schnabel en 1959 (section québécoise de la SCH). Premiers services et activités offerts par la SCHQ : •Organisation de séances d’information pour les patients et leur famille (pour qu’ils soient davantage informés et se prennent en charge convenablement) •Recrutement des donneurs de sang en collaboration avec la Croix-Rouge (pour qu’ils aient accès au sang, la matière première de leur traitement) •Aide directe aux hémophiles (pour les aider à payer leurs frais médicaux — soins, honoraires des médecins et séjours à l'hôpital). •Rapports de coopération et de partage de connaissances avec d’autres organisations pour enfants malades ou handicapés (Association de la poliomyélite, March of Dimes, Hôpital Shriners, etc.) parce que, même si les traitements s'amélioraient, les jeunes vivaient tout de même avec de graves séquelles (articulaires particulièrement) dues aux hémorragies. La SCHQ cherchait à améliorer leur sort. La Société canadienne de l’hémophilie – Section Québec Décennie 1960 •Découverte du cryoprécipité, en 1965, par la Dre Judith Pool (traitements nettement améliorés et chirurgies possibles) •Développement des concentrés de facteur de la coagulation (amorcé dans les années 1950 aux É.-U.) et introduits graduellement au Canada •Les hémophiles sont maintenant pris en charge dans les salles d'urgence •Le nombre et la durée des hospitalisations commencent à réduire •Projet pilote de soins à domicile élaboré par la Dre Hannah Strawzynski, en 1969, à l’hôpital de Montréal pour enfants •Les soins à domicile changent complètement la vie des hémophiles (plus de liberté de mouvement, des possibilités de voyager) •Les hémophiles peuvent dorénavant se traiter sans être obliger d’aller à l’hôpital •Gain extraordinaire en terme d’autonomie •Possibilité d’étudier et de travailler a temps plein, ce qui leur permettait de devenir des citoyens actifs pour la société 4 30-04-14 La Société canadienne de l’hémophilie – Section Québec Décennie 1960 (suite) Fondation de la Fédération mondiale de l’hémophilie (FMH) en 1963, toujours à Montréal et toujours par Frank Schnabel (fondateur et premier président). •À peine une douzaine de pays composait la FMH au moment de sa création. •Son objectif : combler l’écart thérapeutique et rendre le traitement disponible pour tous ceux, hommes et femmes, qui sont atteints de l’hémophilie ou d’un autre trouble héréditaire de la coagulation, peu importe où ils habitent sur la planète. •Aujourd’hui, la FMH compte plus de 115 organisations nationales membres. La FMH organise des congrès bisannuels un peu partout dans le monde au cours desquels les participants (professionnels de la santé, patients, membres de l’industrie pharmaceutique...) peuvent assister à des présentations abordant les aspects médicaux (clinique et laboratoire), musculosquelettiques et psychosociaux en lien avec les troubles de la coagulation. Cet événement de partage de connaissances est unique au monde. De plus, à chaque année où il n’y a pas de congrès, la FMH organise un forum mondial sur l’approvisionnement et la sûreté des produits de coagulation. La Société canadienne de l’hémophilie – Section Québec Décennie 1970 En 1971, la SCHQ tient son premier camp d’été pour hémophiles au Camp Edphy, à Val-Morin. Notre camp d’été en sera donc à sa 43e édition cette année. Ces camps permettent aux jeunes hémophiles de faire des activités adaptées dans un environnement contrôlé. Deux infirmières des centres de traitement de l’hémophilie sont présente pour la durée du camp pour, notamment, enseigner la technique d’autoperfusion aux jeunes hémophiles ce qui augmente encore davantage leur autonomie. Cela les amène à être des acteurs importants dans la dispensation de leurs soins et à se prendre en main. 5 30-04-14 La Société canadienne de l’hémophilie – Section Québec Décennie 1970 (suite) La SCHQ travaille encore une fois de concert avec les médecins pour la reconnaissance des centres pour le traitement de l’hémophilie (CTH). Désignation officielle par le ministère de la Santé des quatre CTH en 1979 : Hôpital de Montréal pour enfants (centre pédiatrique à Montréal) Hôpital Sainte-Justine (centre pédiatrique à Montréal) Hôpital du Saint-Sacrement — le CTH est aménagé aujourd’hui au CHUQ Hôpital de l’Enfant-Jésus — (Québec) Centre hospitalier universitaire de l’Estrie (Sherbrooke) Ces CTH offrent une approche multidisciplinaire (soins complets) pour traiter les personnes atteintes d’un trouble de la coagulation. Un médecin spécialisé en hémostase (qui agit à titre de directeur du centre), une infirmière coordonnatrice, un physiothérapeute et un travailleur social font partie du noyau dur de l’équipe soignante, auxquels se joignent, la plupart du temps, un dentiste, un microbiologiste, un orthopédiste, un gynécologue/obstétricien, un gestionnaire de données. Le patient constitue le centre d’intérêt de l’équipe soignante. Il fait ce qui est prescrit selon son plan de traitement, il devient proactif et, peu à peu, il développe une expertise dans la prise en charge de sa condition. La Société canadienne de l’hémophilie – Section Québec Décennie 1980 •Au début des années 1980, la SCHQ organise des journées d’information et des ateliers de partage sur des sujets variés. •C’est aussi à cette époque que la SCHQ débute sa campagne de collecte de fonds par le biais de ventes de livres à colorier en vue d’augmenter son financement autonome. •En 1985, la SCHQ ouvre un bureau avec des employés permanents pour gérer le membership et voir à l'organisation des activités de la programmation et de collecte de fonds. Les bénévoles jouent un rôle important, encore aujourd’hui, au sein de la SCHQ. •Le VIH fait des ravages dans la communauté hémophile. Avec l’arrivée de cette maladie, les énergies de la SCHQ sont davantage orientées vers le soutien de ses membres atteints de ce virus. Deux phases, en particulier, ont grevé beaucoup temps : 1- Soutien psychologique pour les membres et leur famille : plusieurs gens sont en détresse et la SCHQ commence à tenir, dès 1989, des fins de semaine familiales au cours desquelles des séances d'informations et des groupes de soutien psychologique sont organisés. 2- Compensation financière : travail de lobbying auprès des instances gouvernementales, en collaboration avec la SCH, pour une indemnisation. 6 30-04-14 La Société canadienne de l’hémophilie – Section Québec Décennie 1990 •Le VIH devient la priorité de la SCHQ. Les questions entourant les troubles de la coagulation sont quelque peu mises de côté. •Le travail pour assurer des traitements sécuritaires prend une grande importance. Les pressions de la SCHQ, de concert avec la SCH, auprès des instances gouvernementales et de la Croix-Rouge en vue d’un accès à des produits chauffés ou recombinants, plus sécuritaires, se font plus insistantes et pour la mise sur pied d’une enquête publique pour faire la lumière sur les évènements. •En 1991 : Annonce d'un recours collectif au Québec pour les personnes infectées par le VIH. Cela aboutira à un régime d’indemnisation provincial / territorial dès 1993. •En 1991 : L'hépatite C (connue auparavant sous le vocable hépatite non-A non-B) fait son apparition officielle avec la mise en place au Canada d'un test de dépistage efficace. •En 1992 : Début des travaux de la Commission d'enquête sur l'approvisionnement en sang au Canada, dirigée par le juge Horace Krever. Beaucoup de temps et d'énergie y sont consacré, notamment pour préparer des témoignages des membres et des mémoires produits par la SCHQ et la SCH. La Société canadienne de l’hémophilie – Section Québec Décennie 1990 (suite) •En 1993, un travailleur social demande à la SCH d’accepter d’inclure dans l’association les gens qui ont contracté le VIH par transfusion sanguine. La SCHQ devient la seule section provinciale à accueillir cette clientèle en tant que membre. •En 1997 : Les questions en lien avec l'hémophilie et les autres troubles de la coagulation (la maladie de von Willebrand, les déficits rares de la coagulation et les porteuses symptomatiques) reviennent au centre de nos priorités. Des efforts sont faits pour élargir notre base de membres. •Fin 1997 : Dépôt du Rapport Krever, assorti de 40 recommandations pour rendre le Système du sang plus sûr. •Mai 1998 : Création de la Société canadienne du sang et d'Héma-Québec pour remplacer la Croix-Rouge. Début de l’implication de quelques membres de la SCHQ dans plusieurs comités du Système du sang, notamment le Comité d’hémovigilance du MSSS et le Comité consultatif des représentants des receveurs d’Héma-Québec. •1999 : Création du Centre de référence québécois pour le traitement des sujets avec inhibiteurs de la coagulation, une première mondiale. Ce centre est toujours, aujourd’hui, unique au monde. 7 30-04-14 Les progrès dans les soins : avant les années 1950 L’espérance de vie d’un hémophile sévère est d’environ 20 ans, et ce, avec un haut taux de morbidité. Les progrès dans les soins : les années 2010 Grâce aux traitements préventifs, les jeunes peuvent être actifs et mener une vie « normale ». L’espérance de vie d’un hémophile sévère est à peine inférieure à celle de la moyenne canadienne. Un adulte traité par prévention dès l’enfance, à l’aide de concentrés de facteur, n’aura que très peu de séquelles de sa maladie. 8 30-04-14 La Société canadienne de l’hémophilie – Section Québec De nos jours La SCHQ est un OBNL qui a comme mission d’améliorer l'état de santé et la qualité de vie des personnes affectées d'un trouble héréditaire de la coagulation, ainsi que ceux des personnes affectées par les conséquences d'une transfusion sanguine contaminée. Cinq axes d’interventions ont été ciblés pour guider nos actions : 1. Permettre à toutes les personnes atteintes d’un trouble de la coagulation l’accessibilité à des soins, des services et des programmes de qualité. 2. Soutenir financièrement la recherche. 3. Défendre les intérêts des personnes affectées et de leurs proches. 4. Soutenir et éduquer les membres de la SCHQ et les professionnels de la santé, de même que sensibiliser le public à notre cause. 5. Développer des partenariats et collaborer avec la communauté hémophile aux niveaux tant international que national afin de partager l’expertise disponible et d’ainsi améliorer les services et programmes offerts localement mais aussi dans toutes les régions du monde. La Société canadienne de l’hémophilie – Section Québec De nos jours (suite) Pour atteindre ses objectifs, la SCHQ offre divers services et programmes : • Centre d’information téléphonique (condition psychologique, scolarisation) • Centre de documentation sur les troubles de la coagulation (scolarisation) • Bulletin d’information L’Écho du facteur (scolarisation) • Infolettre électronique (scolarisation) • Programme de bourses d’études académiques ou d’encouragement (scolarisation) • Programmes d’aide directe (environnement social) • Accompagnement des familles par des parrains/marraines (condition psychologique, env. social) • Femmes en rouge (condition psychologique, environnement social) • Formation de porte-parole en collaboration avec PartenaireSanté-Québec (scolarisation) • Contribution financière à la recherche sur les troubles de la coagulation • Fellowship en hémostase pour jeunes hématologues (en collaboration avec la SCH) •Partenariats internationaux dans le cadre du programme de jumelage d’associations de la FMH (Sénégal, Tunisie, Nicaragua) afin de combler l’écart dans les soins (scolarisation, univers culturel) 9 30-04-14 La Société canadienne de l’hémophilie – Section Québec De nos jours (suite) Pour atteindre ses objectifs, la SCHQ offre à ses membres diverses activités : • Fin de semaine familiale annuelle Ateliers thématiques, rencontres, échanges et discussions pour favoriser l’acceptation de leur maladie, développer leur pensée critique, hausser leur connaissances (scolarisation), briser leur isolement (condition psychologique) et leur faire partager des expériences (environnement social). • Camp d’été pour jeunes hémophiles Activités sportives et de loisirs adaptées dans un environnement contrôlé (condition psychologique et environnement social). Apprentissage de l’autoperfusion (scolarisation). • Journée mondiale de l’hémophilie 17 avril — Sensibilisation aux troubles de la coagulation (scolarisation, environnement social) • Activité jeunesse Activités de loisirs pour les adolescents et jeunes adultes afin de les sensibiliser à poursuivre convenablement leur traitement préventif et de les intégrer à la vie associative (scolarisation et environnement social). • Soirée de reconnaissance des bénévoles et des employés La SCHQ souligne l’apport important de ses bénévoles et de ses employés au cours l’année qui vient de s’écouler (univers culturel). La Société canadienne de l’hémophilie – Section Québec De nos jours (suite) Pour atteindre ses objectifs, la SCHQ organise des activités de collecte de fonds : • Campagne Sang neuf Campagne annuelle de collecte de dons individuels menée auprès de nos membres. • Spectacle-bénéfice Dansez pour la vie Spectacle-bénéfice de danse annuel organisé en novembre (mois de l’hémophilie). • La Marche Rouge, Blanc et Vous Marche familiale (commandite et sensibilisation). • Quilles-o-thons et activités tiers Activités régionales de collecte de fonds organisés par des membres au profit de la SCHQ. • Campagne d’Entraide de PartenaireSanté-Québec À titre de l’une des 16 organisations fondatrices de Partenairesanté-Québec, la SCHQ participe activement à la Campagne d’Entraide (auprès de la fonction publique provinciale et fédérale) en fournissant et en formant notamment des porte-parole qui effectuent des témoignages en début de campagne. 10 30-04-14 La Société canadienne de l’hémophilie – Section Québec De nos jours (suite) Dans la foulée de la Commission Krever, pour poursuivre son rôle de « chien de garde » du Système du sang québécois et pour contribuer à éviter que la tragédie du sang contaminé ne se reproduise, des membres de la SCHQ siègent au sein de plusieurs comités. Citons notamment : Le Comité de biovigilance du MSSS Le Comité de la sécurité d’Héma-Québec Le Comité consultatif des représentants des receveurs d’Héma-Québec Le Comité de l’approvisionnement et de la sûreté du sang de la SCH De plus la SCHQ veille à ce que les CTH respectent les Normes canadienne de soins complets pour l’hémophilie et autres troubles héréditaires de la coagulation, un document dont les bases ont été construites à Winnipeg conjointement par l’Association canadienne des directeurs de centres d’hémophilie, ainsi que les autres professionnels de la santé oeuvrant dans les CTH, et la SCH en 1977, qui a été rédigé officiellement en 1997, puis adopté, à Québec, en 2007. Ces gens se rencontrent encore aujourd’hui à tous les deux ans, sous l’initiative de la SCH, pour partager leurs connaissances, par spécialité, en vue de d’uniformiser les soins dispensés par les CTH au Canada. Seulement 75 % des hémophiles à travers le monde peuvent compter sur des traitements efficaces… 11 30-04-14 Au Québec, c’est plutôt 99,9 % des hémophiles qui ont accès à des traitements sûrs et efficaces Merci ! Questions ? 12