Cyclologie traditionnelle et fin du Kali Yuga
INTRODUCTION Nous avons commencé à introduire, dans la partie « Approfondissement »
de notre séminaire parisien, la prise en compte des trans-neptuniennes (TNP)
de l’Ecole de Hambourg, qui viennent interférer avec le carré UR-PL ainsi
qu’avec le septile NE-PL en orbe entre 2001 et 2011. Nous allons franchir un
grand pas aujourd’hui en introduisant, pour la première fois dans notre
pratique d’astrologue, les enseignements tirés de la cyclologie traditionnelle,
prenant appui sur l’œuvre de René Guénon et sur les études particulières
apportées en ce domaine par son disciple Gaston Georgel, ainsi que sur
l’œuvre de Raoul Auclair qui développe le tableau de l’Eschatologie contenue
dans l’Ecriture sainte en montrant la réalisation de la Prophétie en Histoire.
Il nous apparaît que, désormais, notre recherche nous conduira à opérer
une double articulation entre - sur un plan purement terrestre - astrologie
mondiale et géopolitique et - sur un plan supérieur, qui dépasse les réalités visibles pour trouver son
ancrage dans les Nombres qui régissent l’univers – entre la cyclologie traditionnelle et la prophétie.
L’attitude mentale mise en œuvre dans ces deux plans n’est pas du même ordre. Dans l’horizontalité
immanente de l’étude des cycles planétaires en corrélation avec les phénomènes collectifs de
l’humanité, il est possible de s’en tenir à une position de profane, au sens premier du terme (celui qui
se tient sur le parvis du temple), n’engageant aucune démarche d’ordre spirituel – sinon une éthique de
la probité intellectuelle et scientifique qui devrait être celle de « l’honnête homme » à toutes époques.
Avec la cyclologie traditionnelle et la prophétie qui vient l’éclairer, nous entrons dans la sphère du
sacré, nous sommes conviés à nous ouvrir à une verticalité transcendante. Il n’est pas question ici de
« foi » au sens sentimental et affadi que ce terme a pris à la suite de son immersion dans la philosophie
kantienne, mais bien - comme l’a montré par exemple Claude Tresmontant dans ses études sur le
substrat hébraïque contenu dans le grec des Évangiles - de cette certitude de l’intelligence que signifie
le mot hébreu emouna et que l’on trouve dans l’Amen des chrétiens.
Selon le christianisme orthodoxe, depuis ses origines, l’existence de Dieu n’est pas une
question de foi, au sens moderne qu’a pris ce terme, ou de croyance, mais une question de
connaissance, une question d’intelligence. Dieu est connaissable et connu, indépendamment
de la Révélation, par les peuples païens, à partir de la Création.1
L’astrologie mondiale repose sur la connaissance des cycles planétaires ; en tant qu’algèbre
céleste, elle marque les temps avec une parfaite certitude, que les connaissances astronomiques de
notre temps, avec l’aide de l’outil informatique, permettent de déterminer à la minute, voire à la
seconde près. Mais lorsqu’il s’agit d’interpréter les événements collectifs qui affectent l’humanité,
l’astrologie mondiale a besoin de recourir à l’histoire et à la géopolitique – lesquelles relèvent
normalement de la probité intellectuelle mais qui sont aussi, nous le savons bien, susceptibles d’être
entachées de scories idéologiques. De toutes façons, nous sommes là dans le domaine du relatif, et
l’on fait du mieux que l’on peut. La cyclologie traditionnelle, pour sa part, repose sur la connaissance
des Nombres qui régissent l’univers et qui sont de l’ordre du sacré et qui touchent au monde
angélique. Ces Nombres gouvernent des dimensions temporelles qui dépassent de façon démesurée
toutes nos possibilités d’expérience humaine, mais que notre esprit peut naturellement concevoir.
Mais, de même que l’astrologie mondiale doit trouver un support dans l’histoire pour proposer une
interprétation des données cycliques, de même la cyclologie – science sacrée de la structure du Temps
– trouve sa clef d’interprétation dans la Prophétie. La Prophétie ne vient pas de l’homme ; elle est un
don qui nous est apporté d’en-haut afin de permettre aux générations qui traversent des périodes
cruciales de tribulations de comprendre le sens de ces épreuves et de voir au-delà les promesses
ouvertes aux cycles futurs. Mais pour être entendue, à la différence du discours historique ou du
discours géopolitique qui ne demandent que l’intelligence de la raison humaine, la Prophétie demande
que soit ouverte cette intelligence du cœur qui rend attentif aux lumières dispensées d’en haut durant
les Âges sombres.
Une image résumera ici notre pensée : on pourrait comparer la pratique de l’astrologie mondiale à
un voyage en avion supersonique qui permet une navigation intercontinentale sur Terre ; la pratique de