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RAPPORT ANNUEL COMBINÉ 2015 5
RAPPORT 2015
1. Avant-propos
Alors que les initiatives stratégiques destinées à
freiner le réchauffement climatique de notre planète
deviennent plus tangibles, l’économie mondiale
semble avoir davantage besoin de mesures inverses.
Les résultats d’exploitation ont certes affiché une
légère reprise en 2015. Cependant, l’espoir d’une
reprise économique généralisée a été suscité par
l’engagement réitéré des banques centrales à inonder
l’économie de liquidités bon marché, notamment sous
la forme de taux d’intérêt extrêmement faibles et d’un
programme substantiel de quantitative easing mené
par la Banque centrale européenne (BCE), combinés
à des diminutions marquées des taux d’intérêt
décidées par la banque centrale chinoise, conjuguées
à la diminution des exigences relatives aux obligations
de réserve pour leurs banques.
La phase de consolidation qui s’est déroulée au
deuxième trimestre de 2015 a toutefois dégénéré
relativement vite en une succession effrénée de
réactions de panique dans le chef des différents
opérateurs de marché.
Sous l’effet de la situation financière de la Grèce, les
marchés obligataires dans les pays périphériques de
la zone euro sont retombés en juillet dans une phase
d’extrême volatilité, même si les corrections les plus
brutales ont été observées au niveau du cours des
actions.
En septembre, l’attention s’était déplacée vers
la décision imminente de la Banque centrale
américaine. En raison de la faiblesse conjoncturelle
et des turbulences sur les marchés financiers, cette
institution a cependant décidé de différer quelque
peu cette inflexion symboliquement très importante
de sa politique monétaire. Lors de la réunion de la
Federal Reserve du 17 décembre dernier, la situation
économique a à nouveau été examinée et les membres
de la banque centrale américaine se sont enfin décidés
à relever le niveau du taux directeur américain.
Cette décision est d’une importance historique:
c’est en effet pour la première fois en une décennie
qu’un accent restrictif est conféré à la politique
monétaire. Rien ne permet de savoir pour le moment
si cet accent primera à l’avenir. De toute évidence, la
faiblesse persistante des taux d’intérêt reste un défi
pour l’ensemble du secteur financier.
Dans cet environnement de faibles taux persistants,
Argenta a mené une politique financière prudente,
fondée sur la recherche d’un rapport risque/
rendement optimal, combinée à la surveillance de
la valeur intrinsèque au bilan de la banque et de
l’assureur. Ainsi, aucune plus-value majeure n’a été
réalisée pour augmenter le bénéfice à court terme; en
revanche, nous avons sciemment choisi d’intégrer ces
recettes à terme dans le résultat, ce qui nous procure
encore un tampon pour l’avenir.
En 2015, le bénéfice net (IFRS) d’Argenta a
augmenté de plus de 13 %, passant de 216,4 millions
d’euros à 244,8 millions d’euros. Sous Bgaap, le
bénéfice au niveau du groupe s’est élevé à 226
millions d’euros, soit une diminution du résultat
comptable par rapport à l’année record de 2014, mais
une progression du bénéfice récurrent de 11 millions