Atout coeurJ-P Geslin

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Les enfants du CE2 de l'Ecole Anatole France à Saint-Ouen
Joëlle DIEBOLD leur maîtresse,
conseillère pédagogique d'Ecole Normale - IUFM.
Jean-Pierre GESLIN,
professeur à l'Institut Universitaire de Formation des Maîtres du Bourget et
enseignant à la Faculté de Biologie-Médecine de Bobigny…
PRESENTENT :
La maîtresse nous a posé 3
questions :
* Le cœur… qu'est-ce que c'est ?
* Quelle forme a-t-il ?
* Où le cœur se trouve-t-il ?
Nous avons tenté d'y répondre
mais nous n'étions pas sûr…
alors, nous lui avons dit ce que
nous savions
et nous lui avons, à notre tour,
posé des questions…
Elle nous a fourni des
documents afin que
nous cherchions
nous -mêmes des
réponses.
Voici notre travail…
nous avons mis du
cœur à l'ouvrage.
Le cœur d'Ahmed
Jean-Pierre Geslin, professeur à l'IUFM du Bourget.
Frédéric
1
LE CŒUR,
QU'EST-CE QUE C'EST ?
Fadma
Nous n'étions pas tous d'accord.
5 d'entre-nous n'ont pas répondu.
David
Jean-Pierre Geslin, professeur à l'IUFM du Bourget.
2
LE CŒUR,
QUELLE FORME A-T-IL ?
Le cœur de
Christelle
Le cœur de Mouhmadou
Auteur ?
Ici encore nos avis
divergeaient…
qui avait
raison ?
Elsa était sûre
d'elle…
Le cœur de David
Le cœur d'Elsa
Jean-Pierre Geslin, professeur à l'IUFM du Bourget.
Le cœur d'Ophélie
3
LE CŒUR,
OU SE TROUVE-T-IL ?
Christelle
Elsa
Ophélie
Jean-Pierre Geslin, professeur à l'IUFM du Bourget.
4
LE CŒUR,
OU SE TROUVE-T-IL ? (SUITE)
Jean-François
Audrey
Ahmed
DECIDEMENT…
ENCORE DES
CONTRADICTIONS !
IL FALLAIT EN
AVOIR LE CŒUR
NET !
Jean-Pierre Geslin, professeur à l'IUFM du Bourget.
5
NOS AUTRES SUPPOSITIONS
= NOS AUTRES HYPOTHESES :
- Dans une bagarre, les coups au cœur font mal.
- On peut changer de cœur (opération).
- Tout le monde n'a pas le même cœur (faible, fort).
CE QUE NOUS SAVONS :
- Quand on court, le cœur bat plus vite.
- Quand on a peur, le cœur bat également plus vite.
- C'est aussi vrai quand on a de la fièvre.
- Fumer, c'est pas bon pour le cœur.
- Le cœur peut être malade.
- On peut être opéré du cœur.
Jauffred
NOS QUESTIONS :
- Qu'est-ce que le cœur ?
- Quelle est sa forme ? Est-il rouge ?
- Où se trouve le cœur dans notre corps ?
- Comment est-il fait ( constitué) ?
- Le cœur est-il accroché aux os ?
- Comment le cœur fonctionne t-il ? Comment bat-il ?
- Pourquoi bat-il ? Pourquoi avons-nous un cœur ?
- Qu'est-ce qui circule dans le cœur ? Du sang ?
- Pourquoi le cœur bat-il si vite quand on court, quand
on a peur et quand on a de la fièvre?
- Pourquoi le cœur bat-il partout ? (différents lieux de
prise de pouls).
- Est-ce que le cœur et la respiration marchent
ensemble ?
- Peut-on vivre sans le cœur ?
- Les aliments que nous mangeons vont-ils dans le
cœur ?
- Peut-on vivre avec un cœur en plastique ?
- Quand j'ai le hoquet longtemps j'ai mal au cœur,
pourquoi ? Qu'est-ce qu'avoir mal au cœur ?
- Fumer n'est pas bon pour le cœur. Pourquoi ?
- Peut-on avoir un cancer du cœur ?
- Pourquoi le cœur s'arrête-t-il quand on devient vieux ?
- Comment est le cœur des animaux ?
Jean-Pierre Geslin, professeur à l'IUFM du Bourget.
Véronique
6
COMMENTAIRE PEDAGOGIQUE :
La maîtresse a, dans un premier temps, fait exprimer
les représentations préalables des enfants ou, en d'autres
termes, leurs modèles explicatifs.
"Dire ce que l'on croit, le dessiner sans
autocensure et sans sanction…
Chacun se rend mieux compte alors,
dans cette mise en commun, que ses
propres évidences ne sont pas
forcément identiques
aux évidences d'autrui."
Geneviève Lacombe.
La confrontation des représentations a conduit les élèves à
douter : les représentations sont devenues
des hypothèses qu'il faudra tester.
Magali
Les élèves ont formulé des questions qui sont venues s'ajouter aux 3
questions initiales de la maîtresse…
La classe pouvait passer à la phase de recherche…
* Observation d'un cœur animal (ici un cœur de poulet)
* Recherche documentaire dans des livres (y compris anciens)
de CM mais aussi de collège.
Voici quelques unes (et quelques unes seulement)
des productions des enfants.
Nous les ferons suivre de documents de recherche :
* certains produits par nos soins
* et d'autres puisés dans des livres de biologie
ou dans des dépliants.
Ces documents peuvent être détachés et remis à vos élèves dans le cadre de
leurs propres recherches.
Jean-Pierre Geslin, professeur à l'IUFM du Bourget.
7
QUELQUES ELEMENTS DE RECHERCHE :
Le cœur…
c'est aussi ça…
Jean-Pierre Geslin, professeur à l'IUFM du Bourget.
8
QUELQUES ELEMENTS DE RECHERCHE (SUITE) :
Le cœur c'est aussi…
Travail d'équipe
Jean-Pierre Geslin, professeur à l'IUFM du Bourget.
9
QUELQUES ELEMENTS DE RECHERCHE (3) :
La gym, c'est bon pour
le cœur
Travail d'équipe
Jean-Pierre Geslin, professeur à l'IUFM du Bourget.
10
QUELQUES REMARQUES :
Parler du cœur, c'est parler de la vie… mais aussi
de la mort… car on en a peur… et on n'a pas
souvent l'occasion de le dire.
Là, on l'a dit… mais pas obligatoirement écrit !!
L'an passé, avec Joëlle, la classe s'était
intéressée "aux bébés" (voir polycopié
correspondant), les enfants avaient expliqué dans un
petit livre comment on les fabriquait… mais les
textes n'indiquaient pas "comment on pouvait éviter
d'en faire"… pourtant ces mêmes élèves avaient
cherché, ensemble, des réponses à ce sujet…
Dans mon cœur
Dans mon cœur,
Devinez ce qu'il y a ?
Moi, je le sais.
Mais vous, vous ne le devinerez
jamais.
Alors, je vais vous le dire.
Dans mon cœur, il y a une rose
Qui ne veut pas se montrer.
Elle se cache.
Et quand je m'endormirai,
Pour toujours elle sortira.
LE PLUS IMPORTANT N'EST PAS TOUJOURS
DANS LES PRODUCTIONS ECRITES…
Auteur : Patricia C.
Extrait du journal scolaire "Le Jonchois".
Ecole des Jonches (Yonne).
Texte choisi par les enfants de la classe.
Petite
évaluation
Latifa
Complète le texte avec les
mots de la grille :
Utilise les mots horizontaux et verticaux
de cette grille pour compléter le texte.
Ton cœur est dans ta POITRINE.
Il est situé dans le THORAX entre les
deux POUMONS. La pointe, tournée vers
la gauche est proche du diaphragme,
muscle qui sépare le THORAX de
l'abdomen. En avant, il est protégé par le
STERNUM et en avant et en arrière par
les COTES. Les gros VAISSEAUX : les
VEINES qui arrivent au cœur et les
ARTERES qui en partent, contribuent à le
maintenir en place. Le cœur est enveloppé
dans un sac à double paroi : LE
PERICARDE.
Jean-Pierre Geslin, professeur à l'IUFM du Bourget.
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DOCUMENTS DE RECHERCHE POUR LES ELEVES :
Le corps humain par Claire Rayner. Illustrations: Tony King. Editions France Loisirs.
Jean-Pierre Geslin, professeur à l'IUFM du Bourget.
12
DOCUMENTS DE RECHERCHE POUR LES ELEVES :
"Sciences et technologie". CM. Collection Tavernier 1995. Editions Bordas.
Jean-Pierre Geslin, professeur à l'IUFM du Bourget.
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DOCUMENTS DE RECHERCHE POUR LES ELEVES :
COMMENT LE CŒUR EST-IL CONSTITUE ? LIAISONS ENTRE
L'APPAREIL DIGESTIF ET L'APPAREIL CIRCULATOIRE.
LE COEUR
Le cœur comprend 2 oreillettes et 2
ventricules. La moitié droite ne
communique pas avec la moitié
gauche. Entre les oreillettes et les
ventricules se trouvent des valvules
(les valvules auriculo-ventriculaires).
A la partie supérieure du cœur, on
distingue des vaisseaux : l'artère
aorte et l'artère pulmonaire, les 2
veines caves et les 4 veines pulmonaires. La paroi des oreillettes est
mince, celle des ventricules épaisse.
Le cœur est un muscle creux.
LES VAISSEAUX SANGUINS
On distingue :
1 - Les artères qui ont une paroi élastique et ferme. Dans les artères le
sang s'éloigne du cœur.
2 - Les capillaires sont des vaisseaux
très fins où le sang circule lentement.
3 - Les veines ont une paroi flasque.
Elles reconduisent le sang au cœur.
Certaines possèdent des valvules en
"nid de pigeon" évitant le reflux du
sang.
FONCTIONNEMENT DU COEUR
ET DES VAISSEAUX
1 - Les oreillettes se contractent et
chassent le sang dans les ventricules
(systole auriculaire).
2 - Les ventricules se contractent à
leur tour et chassent le sang dans les
artères (systole ventriculaire).
3 - Le cœur se repose (diastole).
Cette "révolution cardiaque" dure
8/10 de seconde chez l'Homme. Le
cœur est l'organe qui met le sang en
mouvement.
Les artères se dilatent au moment de
la systole ventriculaire puis reviennent à leur diamètre normal, ce qui
transforme en écoulement continu le
mouvement du sang.
C'est au niveau des capillaires que se
font les échanges entre le sang et les
tissus.
Coupe longitudinale du cœur :
Extrait (avec modifications) de "Sciences naturelles" 3ème
par Pierre Vincent. Editions Vuibert.
Les nutriments absorbés au niveau de l'intestin passent
dans le sang… sauf les graisses qui utilisent des
vaisseaux spécialisés : les vaisseaux lymphatiques.
Dessin (modifié) extrait de "Sciences naturelles" 3 ème
par Orieux et Everaere. Classiques Hachette.
Texte extrait (avec des modifications) de "Anatomie, physiologie, hygiène" 3ème. Collection Charles Désiré. Editions Bordas.
Jean-Pierre Geslin, professeur à l'IUFM du Bourget.
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DOCUMENTS DE RECHERCHE POUR LES ELEVES :
LES MOUVEMENTS DU SANG A L'INTERIEUR DU CŒUR :
A lire de préférence lorsque l'anatomie du cœur a été étudiée…
1- Pendant la diastole
( = relâchement total
du cœur), les oreillettes sont remplies du
sang qu'elles reçoivent
des veines. Par les
valvules mitrales et
tricuspides, le sang
s'écoule librement dans
les ventricules.
2- Les oreillettes se
contractent ( = systole
auriculaire), chassant
le sang qu'elles contiennent dans les ventricules ; les parois
ventriculaires se trouvent donc distendues.
3- Les ventricules se
contractent : c'est la
systole ventriculaire
que nous présenterons
en 2 temps.
3a) Aussitôt, sous
l'effet de la pression du
sang, les lames fibreuses de valvules
mitrale et tricuspide se
rejoignent, ferment le
passage entre les oreillettes et les ventricules,
empêchant ainsi le
sang de remonter vers
les oreillettes.
Remarque importante : même si cela n'est pas bien visible ici,
l'aorte part du ventricule gauche et l'artère pulmonaire du
ventricule droit…
Le sang se heurte
également aux valvules
sigmoïdes situées à l'entrée de l'aorte et de l'artère pulmonaire. Pendant ce temps, les oreillettes
qui se sont relâchées, commencent à recevoir le sang des veines caves et des veines pulmonaires.
3b) La pression à l'intérieur des ventricules devient assez forte pour écarter les lames des
valvules sigmoïdes : le sang est expulsé dans l'aorte et dans l'artère pulmonaire. Les ventricules
se vident ; ils se relâcheront bientôt (voir diastole) et immédiatement le sang que contiennent les
oreillettes commencera à couler dans les ventricules.
Extrait (avec des modifications) de "Anatomie, physiologie, hygiène" 3ème.
Collection Charles Désiré. Editions Bordas.
Jean-Pierre Geslin, professeur à l'IUFM du Bourget.
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DOCUMENTS DE RECHERCHE POUR LES ELEVES :
LE TRAJET DU SANG DANS L'ORGANISME :
Observez la figure.
C'est un schéma du trajet
suivi par le sang dans
l'organisme.
Le sang qui sort du
ventricule gauche par
l'aorte, se rend dans tous
les organes os, muscles,
glandes…
sauf
aux
poumons.
A l'intérieur de ces
organes, il chemine dans
des capillaires puis ressort
par des veines. Sa couleur
a changé : il est devenu
beaucoup plus sombre...
Les veines qui sortent des
organes iront rejoindre les
veines caves (veine cave
supérieure ou veine cave
inférieure, cette dernière
étant seule représentée sur
le schéma) qui conduira le
sang à l'oreillette droite.
Ce trajet du sang dans tout
l'organisme est la grande
circulation, encore appelée circulation générale.
Puis le sang est projeté
dans le ventricule droit qui
l'envoie dans les poumons. Pendant son séjour dans les capillaires pulmonaires, il redevient
rouge. Le sang rouge revient à l'oreillette gauche par les quatre veines pulmonaires, et de là passe
dans le ventricule gauche. Ce trajet est la petite circulation ou circulation pulmonaire.
Donc, au cours de la grande circulation le sang passe du ventricule gauche dans l'oreillette
droite; dans la petite circulation, il se rend du ventricule droit à l'oreillette gauche.
La couleur du sang dépend, nous le verrons en étudiant la respiration, de la quantité d'oxygène
qu'il contient :
* l'hémoglobine (substance contenue dans les globules rouges du sang) fixe l'oxygène au niveau
des poumons et se transforme en oxyhémoglobine de couleur rouge vif.
* Dans les organes, l'oxyhémoglobine abandonne son oxygène et redevient sombre…
Extrait (avec des modifications) de "Anatomie, physiologie, hygiène" 3ème.
Collection Charles Désiré. Editions Bordas.
Jean-Pierre Geslin, professeur à l'IUFM du Bourget.
16
DOCUMENTS DE RECHERCHE POUR LES ELEVES :
VUE D'ENSEMBLE…
"Le livre compagnon" par Jenner, Kahn et Kristy. Editions Hachette.
Jean-Pierre Geslin, professeur à l'IUFM du Bourget.
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DOCUMENT POUR LES ENSEIGNANTS :
L'ESSENTIEL SUR L'APPAREIL CIRCULATOIRE…
La circulation sanguine a pour rôles :
* d’une part, d’apporter aux tissus l’oxygène et les nutriments indispensables et,
* d’autre part, de les débarrasser des déchets (CO2 et urée) résultant de leur fonctionnement.
L'appareil circulatoire comprend une double pompe : le cœur et des vaisseaux sanguins. L'ensemble
forme un système entièrement clos dans lequel le sang circule en sens unique.
Le sang s'éloigne du cœur par des vaisseaux appelés artères à la vitesse de 40 cm/seconde (les artères se
ramifient en artérioles) et s'en rapproche par des vaisseaux appelés veines à la vitesse de 20 cm/seconde
(les veines résultent de la réunion de veinules). Les grosses artères sont élastiques. Les petites artères et
les artérioles sont contractiles. Les veines sont extensibles et sont munies de valvules à l'intérieur qui
empêchent tout retour en arrière du sang.
Artérioles et veinules sont réunies par des "capillaires" (leur nom indique qu'ils sont fins comme des cheveux : 6 à 12 microns = 6 à 12 /1000 de mm de diamètre) qui, mis bout à bout, représenteraient 150 millions
de km. Dans ces capillaires, le sang circule très lentement (1/2 mm par seconde) et la paroi très fine de ces
capillaires permet les échanges entre le sang et le milieu qui baigne les cellules (lymphe interstitielle).Cette
2
surface d'échange est évaluée à 6500 m .
Après la naissance : le trajet suivi par le sang est constitué de 2 circuits indépendants :
* un "circuit pulmonaire" ou "petite circulation" qui a pour fonction d'oxygéner le sang dans les poumons.
* un circuit général ou "grande circulation" qui irrigue tous les organes du corps sauf les poumons.
Extrait (avec nombreuses modifications) du livre de "Sciences et Technologie" CM. Collection Tavernier 1995 chez Bordas.
Ces 2 circuits sont indépendants et leur fonctionnement nécessite qu'une cloison sépare le cœur en 2
parties étanches : la partie droite et la partie gauche. C'est la raison pour laquelle on dit que le cœur est une
double pompe.
Remarque : tout le sang qui "sort" de l'intestin (sang chargé en nutriments = aliments digérés) passe par le foie.
Chez le fœtus :
La petite circulation existe anatomiquement mais est presque totalement court-circuitée avant l'arrivée aux
poumons non fonctionnels. La plus grande partie du sang passe directement de l'oreillette droite vers
l'oreillette gauche par l'intermédiaire d'un trou pourvu d'une valvule (le trou de Botal) localisé dans la
cloison séparant les 2 oreillettes. Une petite partie du sang de l'oreillette droite va dans le ventricule droit
puis dans l'artère pulmonaire. A ce niveau, une faible partie se rend aux poumons mais l'essentiel est dérivé
directement vers l'aorte par le canal artériel.
A la naissance : quand l'appareil respiratoire entre en fonction, le trou de Botal se ferme et le canal artériel
s'oblitère rapidement. En cas de non fermeture du trou de Botal, il faut opérer à cœur ouvert et lorsqu'il y a
non-oblitération du canal artériel, on le ligature.
Jean-Pierre Geslin, professeur à l'IUFM du Bourget.
18
DOCUMENT POUR LES ENSEIGNANTS :
L'ESSENTIEL SUR LE COEUR…
Le cœur est un muscle creux situé dans le thorax entre
les 2 poumons. Vide de sang, il pèse 270 grammes. Il est
divisé en 2 parties qui ne communiquent normalement
pas après la naissance : le cœur droit et le cœur gauche.
Chacun de ces demi-cœurs est scindé en une oreillette
où arrive le sang (par des veines) et un ventricule d'où
part le sang (par une artère). Les parois des oreillettes
sont fines alors que celles des ventricules sont plus
épaisses.
Chacun des orifices auriculo-ventriculaires est pourvu
d'une valvule qui interdit le retour du sang du ventricule
vers l'oreillette. A droite, c'est la valvule tricuspide formée
de 3 valves. A gauche, c'est la valvule mitrale seulement
constituée de 2 valves.
A la base des artères (artère pulmonaire qui part du
ventricule droit) et artère aorte (qui part du ventricule
gauche), des valvules dites "sigmoïdes" empêchent le
sang de refluer dans les ventricules.
Le cœur se contracte environ 70 fois par minute chez
l'adulte mais 135 fois/mn à la naissance. Au cours d'une
vie humaine, il se sera contracté de 4 à 5 milliards de
fois.
Les différentes étapes d'une révolution cardiaque ou
cycle cardiaque :
1* Les 2 oreillettes se contractent simultanément : c'est la
systole auriculaire (1/10 de seconde). Du sang se
trouve chassé dans les ventricules (les valvules auriculoventriculaires restent ouvertes.)
2* Les 2 ventricules se contractent alors, ici encore
simultanément, : c'est la systole ventriculaire (3/10 de
seconde) qui ferme les valvules auriculo-ventriculaires
(c'est le "toum" audible à l'auscultation) puis force les
Les couleurs bleue et rouge sont convenvalvules sigmoïdes et chasse le sang dans l'artère
tionnelles. La bleue correspond à du sang
pulmonaire et dans l'aorte. A noter que les ventricules ne
appauvri en oxygène au niveau des tissus. La
se vident pas complètement et que durant cette phase le
rouge représente du sang oxygéné au niveau
sang (en provenance des veines caves) afflue dans les
des poumons.
oreillettes relâchées.
Le pouls artériel est un gonflement passager des
A noter que dans la "grande circulation", les
artères correspondant à la propagation de l'onde de choc
artères contiennent du sang riche en oxygène
naissant à chaque systole ventriculaire.
alors que dans la "petite circulation", les
3* La diastole ou phase de repos (4/10 de seconde) : le
artères renferment du sang pauvre en oxygène
relâchement des ventricules permet la refermeture des
(voir page précédente).
ème
valvules sigmoïdes (c'est le "tac", 2
bruit du cœur, +
Extrait de "Anatomie, physiologie, hygiène" 3ème.
sec et + court) mais aussi la réouverture des valvules auriculo-ventriculaires : les ventricules recommencent à
se remplir via les oreillettes relâchées. 80 % du remplissage des ventricules s'effectue durant la diastole…
Le volume de sang pompé par chaque ventricule par minute est le débit cardiaque. Il s'accroît lors d'une
activité physique. On l'obtient en multipliant la fréquence cardiaque par le volume de sang éjecté par chaque
ventricule à chaque battement.
Comme tout muscle, le cœur doit être ravitaillé en oxygène et en nutriment. Sa forte épaisseur chez les
mammifères exige qu'il reçoive ces substances également par l'extérieur. Ceci est assuré par des vaisseaux
spécialisés : les artères coronaires qui correspondent à des ramifications de l'aorte. Les veines coronaires
débouchent au niveau de l'oreillette droite. Si l'un de ces vaisseaux coronaires se bouche, le muscle
cardiaque meurt localement, on dit qu'il y a "infarctus".
Le cœur est un organe automatique qui peut se contracter sans intervention du système nerveux périphérique
du fait de l'existence de noyaux moteurs. Les systèmes nerveux dits sympathiques à effet accélérateur (par
le biais de la libération de noradrénaline) et parasympathiques (nerf X = pneumogastrique = nerf vague) à
effet ralentisseur (par le biais de la libération d’acétylcholine) n'interviennent que dans la régulation du rythme
cardiaque. Un pace maker est une pile qui envoie des décharges de faible intensité au niveau du ventricule.
Le massage cardiaque se pratique par les secouristes et les médecins lors d'un arrêt cardiaque.
Jean-Pierre Geslin, professeur à l'IUFM du Bourget.
19
DOCUMENT POUR LES ENSEIGNANTS :
ASPECTS MEDICAUX (1) :
L'étude des bruits entendus à l'auscultation (à l'aide d'un stéthoscope) :
Il ne faut pas confondre ces bruits avec les battements du cœur. Les bruits principaux du cœur sont
produits par la fermeture des valvules et par le choc du sang qui vient buter contre elles.
Le premier bruit ("TOUM") correspond à la fermeture des valvules situées entre les oreillettes et
les ventricules, au début de la contraction des ventricules ; le second bruit ("TAC") correspond à la
fermeture des valvules situées au départ des artères, au début du relâchement des ventricules. Il y a
donc deux bruits principaux par révolution. Un des intérêts de l'étude des bruits du cœur est de
déterminer si les valvules sont en bon état et si elles jouent correctement leur rôle de soupape.
Qu'est-ce qu'un électrocardiogramme ?
La contraction du muscle cardiaque s'accompagne de phénomènes électriques naturels. On met ces
phénomènes en évidence en créant un circuit où va circuler un courant électrique très faible provoqué par
l'activité électrique du cœur.
On mesure et on enregistre ce courant électrique : ce n'est pas un courant continu et sa variation est toujours la
même au cours d'une révolution cardiaque normale.
L'étude des tracés obtenus (ECG =
électrocardiogrammes) est une des méthodes
les plus efficaces pour déceler toutes sortes
d'anomalies du fonctionnement cardiaque.
L'onde P précède de très peu la contraction des
oreillettes (elle correspond à leur dépolarisation). C'est la traduction électrique de
L'ECG A est un enregistrement normal.
l'initiation de la contraction.
Le complexe QRS précède immédiatement la contraction des ventricules (il est lié à leur dépolarisation) et
l'onde T est synchrone de la repolarisation des ventricules.
Angine de poitrine et infarctus du myocarde.
Dans 50% des cas d'infarctus du myocarde (on appelle myocarde le muscle cardiaque), il y a, précédant cet
accident, des crises d'angines de poitrine. Ces crises apparaissent brutalement, lors d'un effort par exemple.
Elles se manifestent par une douleur intense dans toute la poitrine, douleur qui disparaît progressivement à
l'arrêt de l'effort. Cette douleur traduit le mauvais fonctionnement du cœur privé d'oxygène, mais sans
qu'aucune partie du cœur soit irrémédiablement détruite. L'artère coronaire est seulement rétrécie.
Quand il y a infarctus au contraire, la douleur ne disparaît pas toute seule. Dans ce cas, à la différence de
l'angine de poitrine, certaines branches des artères coronaires qui irriguent le cœur sont irrémédiablement
bouchées. Selon l'importance du diamètre de l'artère atteinte, une partie plus ou moins grande du muscle
cardiaque (plus précisément de la paroi des ventricules) sera privée d'oxygène et définitivement détruite. Si la
zone atteinte correspond à un volume trop important, en quelques minutes, le cœur cesse de battre et le malade
meurt.
Mais, dans les cas les plus fréquents, où l'évolution de la maladie est favorable, le fait d'avoir eu un infarctus,
n'implique pas forcément pour le sujet de renoncer à toute activité normale. Tout dépend de l'ampleur de la
zone détruite : si elle est réduite, le fonctionnement du cœur n'en sera pas trop perturbé.
Les parties non inclinées du texte sont extraites de "Sciences naturelles" 3ème
par Breton, Dupont et Freytet. Editions Technique & Vulgarisation.
Le médecin a les moyens de s'assurer qu'il y a
bien eu infarctus, c'est-à-dire destruction d'une
partie du muscle cardiaque : l'ECG en effet, est
modifié d'une façon caractéristique. Les
anomalies de QRS apparaissent avec un
décalage de quelques heures, parfois plus de 24
heures : l'image est typiquement une onde Q
large et profonde de nécrose.
Infarctus du myocarde Pr. Daubert
Département de cardiologie et maladies vasculaires
CHU de Rennes, 2 rue Henri Le Guilloux, 35033 Rennes
Un anévrisme est une poche qui se forme
Cedex
sur le trajet d'une artère. Une rupture d'anévrisme sur une grosse artère (comme l'aorte) entraîne le
décès du sujet.
Les varices sont des dilatations irrégulières des veines.
Jean-Pierre Geslin, professeur à l'IUFM du Bourget.
20
DOCUMENT POUR LES ENSEIGNANTS :
ASPECTS MEDICAUX (2) :
Comment prend-on la tension artérielle ?
1- On passe un brassard gonflable autour du bras ;
un cadran indique la pression de l'air qui existe dans
ce brassard : c'est la pression atmosphérique. Dans
l'artère, le sang circule normalement.
2- Avec une petite poire, le médecin gonfle le
brassard ; la pression à l'intérieur de ce brassard
augmente beaucoup (de 20 cm de mercure par
exemple). Le bras est très serré : l'artère principale
du bras est écrasée et le sang n'y circule plus du tout.
3- Le médecin laisse alors l'air s'échapper tout
doucement du brassard ; la pression de l'air diminue
donc et le brassard devient moins serré. A une
certaine pression de l'air, le sang peut recommencer
à passer dans l'artère, mais d'une façon irrégulière,
uniquement quand la pression du sang passe par sa
valeur maximale (au moment de la contraction du ventricule gauche). Avec son stéthoscope posé au creux
du coude, le médecin entend le sang qui commence à passer irrégulièrement dans l'artère du bras. Il
retient la valeur de la pression indiquée à ce moment sur le cadran du brassard : elle est juste égale à la
pression maximale du sang dans l'artère (on l'appelle encore tension maximale ; sa valeur est d'environ 10
à 12 cm de mercure chez un adolescent).
4- Le médecin laisse encore l'air s'échapper progressivement du brassard. A une certaine pression de l'air,
l'artère n'est plus écrasée ; le sang recommence à y circuler normalement, de manière continue. Le
médecin n'entend alors plus rien ; il note la valeur de la pression indiquée à ce moment sur le cadran du
brassard : elle est juste égale à la pression minimale du sang dans l'artère (on l'appelle tension minimale ;
sa valeur est variable d'un individu à l'autre).
Texte et dessin sont extraits de "Sciences naturelles" 3ème par Breton, Dupont et Freytet. Editions Technique & Vulgarisation.
En cas de blessure avec saignement important …
on pratique très généralement une compression locale manuelle ...
1. On appuie sur la plaie avec la paume de la main.
2. On allonge la victime.
3. On réalise un pansement compressif avec un mouchoir
ou un linge plaqué sur la plaie à l’aide d’un lien large SANS
RELACHER LA COMPRESSION LOCALE.
4. On alerte (15 ou 18).
5. On surveille la conscience, la ventilation et le pouls.
6. On couvre et on réconforte.
7. En cas de saignement important, surélever les jambes.
La compression locale manuelle est
impossible quand :
1. La plaie renferme un
corps étranger ( verre,
métal, flèche... )
2. Il existe un os
apparent (la compression est trop douloureuse).
3. Lorsque la compression locale manuelle peut étouffer
la victime (blessure au cou).
4. Lorsque la plaie est inaccessible.
Dans ces 4 cas compression à distance qui relève
d'une formation au secourisme.
Le texte provient du manuel de secourisme de
Jean-Pierre Geslin. Les 3 schémas sont
extraits du « Guide des premiers secours »
de la « Fédération Française de Sauvetage et
de Secourisme ». Siège national : 28, rue
Lacroix – 75017 Paris.
Jean-Pierre Geslin, professeur à l'IUFM du Bourget.
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DOCUMENT POUR LES ENSEIGNANTS :
L'ESSENTIEL SUR L'APPAREIL CIRCULATOIRE…
La circulation sanguine a pour rôles :
* d’une part, d’apporter aux tissus l’oxygène et les nutriments indispensables et,
* d’autre part, de les débarrasser des déchets (CO2 et urée) résultant de leur fonctionnement.
L'appareil circulatoire comprend une double pompe : le cœur et des vaisseaux sanguins. L'ensemble
forme un système entièrement clos dans lequel le sang circule en sens unique.
Le sang s'éloigne du cœur par des vaisseaux appelés artères à la vitesse de 40 cm/seconde (les artères se
ramifient en artérioles) et s'en rapproche par des vaisseaux appelés veines à la vitesse de 20 cm/seconde
(les veines résultent de la réunion de veinules). Les grosses artères sont élastiques. Les petites artères et
les artérioles sont contractiles. Les veines sont extensibles et sont munies de valvules à l'intérieur qui
empêchent tout retour en arrière du sang.
Artérioles et veinules sont réunies par des "capillaires" (leur nom indique qu'ils sont fins comme des cheveux : 6 à 12 microns = 6 à 12 /1000 de mm de diamètre) qui, mis bout à bout, représenteraient 150 millions
de km. Dans ces capillaires, le sang circule très lentement (1/2 mm par seconde) et la paroi très fine de ces
capillaires permet les échanges entre le sang et le milieu qui baigne les cellules (lymphe interstitielle).Cette
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surface d'échange est évaluée à 6500 m .
Après la naissance : le trajet suivi par le sang est constitué de 2 circuits indépendants :
* un "circuit pulmonaire" ou "petite circulation" qui a pour fonction d'oxygéner le sang dans les poumons.
* un circuit général ou "grande circulation" qui irrigue tous les organes du corps sauf les poumons.
Extrait (avec nombreuses modifications) du livre de "Sciences et Technologie" CM. Collection Tavernier 1995 chez Bordas.
Ces 2 circuits sont indépendants et leur fonctionnement nécessite qu'une cloison sépare le cœur en 2
parties étanches : la partie droite et la partie gauche. C'est la raison pour laquelle on dit que le cœur est une
double pompe.
Remarque : tout le sang qui "sort" de l'intestin (sang chargé en nutriments = aliments digérés) passe par le foie.
Chez le fœtus :
La petite circulation existe anatomiquement mais est presque totalement court-circuitée avant l'arrivée aux
poumons non fonctionnels. La plus grande partie du sang passe directement de l'oreillette droite vers
l'oreillette gauche par l'intermédiaire d'un trou pourvu d'une valvule (le trou de Botal) localisé dans la
cloison séparant les 2 oreillettes. Une petite partie du sang de l'oreillette droite va dans le ventricule droit
puis dans l'artère pulmonaire. A ce niveau, une faible partie se rend aux poumons mais l'essentiel est dérivé
directement vers l'aorte par le canal artériel.
A la naissance : quand l'appareil respiratoire entre en fonction, le trou de Botal se ferme et le canal artériel
s'oblitère rapidement. En cas de non fermeture du trou de Botal, il faut opérer à cœur ouvert et lorsqu'il y a
non-oblitération du canal artériel, on le ligature.
Jean-Pierre Geslin, professeur à l'IUFM du Bourget.
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DOCUMENT POUR LES ENSEIGNANTS :
PATHOLOGIES CARDIAQUES :
Les maladies du cœur ou cardiopathies sont habituellement classées selon
2 critères :
* Selon le tissu atteint, on distinguera par exemple les cardiopathies qui affectent le
péricarde (péricardites), celles qui touchent le muscle cardiaque ou myocarde
(myocardites ) ou l’endocarde (endocardites).
* On peut aussi opposer cardiopathies congénitales (malformations résultant de
l’embryogenèse) et cardiopathies acquises ultérieurement.
I - Selon le tissu atteint :
IA- Péricardite : le myocarde est recouvert d’une enveloppe protectrice, le péricarde, enveloppe
formée d’une séreuse à deux feuillets et d’une gaine fibreuse superficielle, ce qui amène à
distinguer le péricarde séreux et le péricarde fibreux. L’existence anormale d’un épanchement
liquidien à l’intérieur de la séreuse crée une péricardite qui peut comprimer les oreillettes, en
perturber le remplissage.
IB- Myocardites : atteinte inflammatoire du muscle cardiaque ou myocarde pouvant se rencontrer
dans diverses maladies : bactériennes (diphtérie, typhus mais aussi le R.A.A. ou rhumatisme
articulaire aigu ou maladie de Bouillaud - voir suite -), fongiques (actinomycose, histoplasmose),
virales (grippe, oreillons…), parasitaires (trypanosomiase, bilharziose, toxoplasmose),
métaboliques (béri-béri, kwashiorkor…), du système immunitaires (collagénose, sarcoïdose),
endocriniennes (hyperthyroïdie) et intoxications (émétine).
IC- Endocardites : inflammation de l'endocarde d'origine microbienne dans la plupart des cas.
Ex.: l'endocardite d'Osler et le rhumatisme articulaire aigu, maladies toutes les 2 dues à des
streptocoques.
ID - Les cardiopathies rhumatismales peuvent toucher le
péricarde, le myocarde, l'endocarde mais surtout les
valvules. Elles sont consécutives à un rhumatisme articulaire
aigu ou RAA causé, nous l'avons vu, par une infection à
streptocoques.
IE- Atteinte du tissu nodal qui constitue les "centres
nerveux " commandant les contraction du muscle cardiaque.
Il existe en effet dans le myocarde un tissu musculaire très
particulier : « le tissu nodal », pauvre en myofibrilles et
ayant conservé l'aspect de cellules musculaires
embryonnaires. Il joue un rôle considérable, car il stimule et
entretient les battements cardiaques.
Ce tissu se rassemble en îlots, avec en premier lieu le nœud
sinusal de Keith et Flack, localisé dans la paroi de
l’oreillette droite, au ras de la veine cave supérieure. Le
second amas, ou nœud septal d'Aschoff-Tawara, occupe la
Document extrait de "Sciences naturelles TD",
partie antérieure de la cloison interauriculaire. Il se continue
collection C. Désiré. Editions Bordas.
par un cordon, le faisceau de His, qui pénètre dans la cloison
interventriculaire ; le faisceau se divise en deux branches, droite et gauche, qui se ramifient dans
le myocarde du ventricule créant le réseau de Purkinje.
Jean-Pierre Geslin, professeur à l'IUFM du Bourget.
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II - Selon
Selon le moment d'apparition :
II A- Cardiopathies congénitales : malformations du cœur présentes à la naissance et résultant
d'un défaut de l'embryogenèse.
* persistance du trou de Botal.
* persistance du canal artériel fonctionnant dans le sens aorte-artère pulmonaire (du fait de la
pression plus élevée du côté gauche).
* communication interventriculaire :
* Tétralogie de Fallot : communication entre les 2 ventricules + positionnement de l'aorte à
cheval sur les 2 ventricules + réduction du calibre de l'artère pulmonaire + hypertrophie du
ventricule droit.
IIB- Cardiopathies acquises ultérieurement : certaines touchent les structures internes des cavités
cardiaques, il s’agit des valvulopathies, alors que d’autres affectent les vaisseaux nourriciers du
cœur et sont des coronaropathies.
II B1- Valvulopathies :
On conçoit qu’une altération du fonctionnement valvulaire entraîne de sérieux troubles
circulatoires : ainsi, le rétrécissement mitral soude les deux valves de la mitrale, transforme la
valvule en un orifice rigide rétréci. À la longue, l’oreillette gauche, qui lutte contre cet obstacle, se
distend. À l’opposé, l’insuffisance des valvules sigmoïdes aortiques permet la régurgitation plus
ou moins abondante du sang de l’aorte dans le ventricule gauche, avec dilatation ventriculaire.
II B2- Coronopathies :
Un angor pectoris, ou angine de poitrine, est une manifestation clinique qui traduit une anoxie
transitoire du muscle cardiaque. Le diagnostic se fonde sur la nature des crises, que caractérisent
des douleurs rétrosternales survenant typiquement à l’effort, brèves, constrictives
L’électrocardiogramme est utile au diagnostic en permettant l’étude des troubles de la
repolarisation myocardique.
L’étiologie essentielle de l’angine de poitrine est l’atteinte, par la maladie athéromateuse, des
vaisseaux nourriciers du cœur, les artères coronaires; atteinte dont l’angor est une des grandes
manifestations, quelquefois la seule. L’évolution de ce processus pathologique est souvent
indépendante de l’infarctus myocardique, qui en est, théoriquement, l’aboutissement, mais
l’augmentation, en fréquence et en durée, des crises douloureuses doit faire soupçonner
l’imminence d’un accident du type infarctus.
Jean-Pierre Geslin, professeur à l'IUFM du Bourget.
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