Pacé (35). Mondonin. DFS de diagnostic

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PACE, (Ille-et-Vilaine), Mondonin
Etablissement gallo-romain
D.F.S. de diagnostic
Mars 1998
sous la direction de Gilles LEROUX
avec la collaboration de Frédéric MELEC
.
'iv'i-H-f-/
»
A.F.A.N. Grand Ouest
Ministère de la Culture
Rennes : S.R.A. de Bretagne
1998
Autorisation de fouille n° 1998 / 047
I5it
en
Q=
d
CO
I
SOMMAIRE
INTRODUCTION
ORGANISATION DE L'OPERATION
REMERCIEMENTS
LE CADRE GEOGRAPHIQUE
LE MODE OPERATOIRE DU DIAGNOSTIC
PRESENTATION DES DONNEES ARCHEOLOGIQUES
SYNTHESE
TYPE D'INTERVENTION ENVISAGEE
REFLEXIONS DIVERSES
ANNEXES PHOTOGRAPHIQUES
INTRODUCTION
Dans le cadre de leurs campagnes de prospection archéologique du bassin de Rennes,
les prospecteurs du Centre de Recherches Archéologiques du pays de Rennes (Ce.R.A.P.A.R.)
avaient mis au jour, en 1979, un site gallo-romain matérialisé par de simples fragments de
tegulae, près du lieu-dit Mondonin sur la commune de Pacé (Ille-et-Vilaine).
Malheureusement, à l'époque, une partie des parcelles, qui de toute évidence était concernée
par les vestiges, n'avait pu être visitée. Il avait donc été enregistré sous cette forme à la Carte
archéologique du Service Régional de l'Archéologie de Bretagne.
C'est finalement le projet de construction d'un lotissement urbain, de près de cinq
hectares de superficie, en limite nord de l'agglomération actuelle de Pacé, qui allait le
remettre sur le devant de la scène. Cette perspective faisant peser une réelle menace sur les
vestiges, dont il restait malgré tout à mesurer l'importance, le Service Régional de
l'Archéologie a prescrit un diagnostic archéologique sur les parcelles concernées, ayant pour
but de confirmer sa validité et de déterminer son éventuelle ampleur.
ORGANISATION DE l'OPERATION
Gilles LEROUX, chargé d'études à l'A.F.A.N., responsable de l'opération
- préparation de l'opération
- suivi des sondages
- photographies
- rédaction du rapport
Frédéric MELEC, archéologue fouilleur qualifié à l'A.F.A.N.
- suivi des sondages
- topographie
- mise au net des plans (D.A.O.)
REMERCIEMENTS
Les auteurs du présent rapport tiennent à remercier vivement :
- la Mairie de Pacé, maître d'ouvrage du projet immobilier de Mondonin, et financeur de
l'opération de diagnostic archéologique ;
- M. Michael BATT, ingénieur d'études au Service Régional d'Archéologie de Bretagne, pour
le suivi du dossier et ses conseils ;
- M. ROUAULT, maire de Pacé, pédologue, pour ses informations concernant les sols de la
commune de pacé ;
- MM. CHEREL et RABILLER, responsables des services techniques de la ville de Pacé, pour
leur apport logistique à la fouille ;
- M. Didier DUBANT, correspondant Sécurité de l'antenne A.F.A.N. Grand Ouest, pour la
mise en route du chantier ;
-M. Alain PROVOST, archéologue spécialiste de la période gallo-romaine en Bretagne, par
ailleurs inventeur du site de Mondonin, pour ses conseils prodigués sur le terrain ;
- Mlle Françoise LABAUNE, assistante d'études à l'A.F.A.N., pour son examen du mobilier
céramique.
LE CADRE GEOGRAPHIQUE
Topographie
1)
Le site de Mondonin occupe la bordure méridionale d'un plateau dont l'altitude
plafonne à 70 m. Il se situe plus précisément à mi-pente (environ 45 m N.G.F.) d'un versant
exposé au sud qui souligne la vallée peu encaissée du ruisseau de Champalaume.
Le projet immobilier qui touche le site de Mondonin, actuellement situé à moins de
500 m de Pacé, constituera simplement un agrandissement de l'agglomération vers le nord.
Géologie
Les sols sont constitués, à la fois, de limons éoliens qui dorment l'essentiel de la
valeur agronomique de ce secteur occidental du bassin de Rermes, et d'argile provenant de
l'altération du substrat schisteux briovérien. Ils sont invariablement composés de trois
horizons : un niveau humique (0,40 m d'épaisseur), un niveau gris lessivé (0,15 m
d'épaisseur), un niveau argileux de couleur jaune surmonté de petits blocs ou galets de quartz.
A l'exception de ce dernier horizon, l'élément pierreux est totalement absent du site. De cette
manière, il s'inscrit dans le cadre général du bassin de Rennes.
Dans son ensemble, les sols du site de Mondonin ne présentent pas de signe particulier
d'engorgement en eau, ce qui bien sûr représente un réel atout dans la perspective de
l'installation durable d'un habitat. Quant à son approvisionnement en eau, il a probablement
été assuré par le ruisseau de Champalaume, coulant à moins de 300 m.
Les paysages actuels
Notre intervention a eu pour théâtre un paysage semi-ouvert, conservant seulement
deux tronçons de haies reliques. Malgré les effets des remembrements modernes, le
découpage parcellaire actuel reprend assez fidèlement celui qui a été enregistré par le
cadastre napoléonien en 1851. Nous n'avons donc aucun mal à confirmer, localement, la
discordance totale entre les orientations principales des vestiges archéologiques et celles des
paysages subactuels et modernes.
i
Figure 1 : Localisation géographique et topographique du site de Mondonin (commune de Pacé)
sur un extrait de la carte I.G.N. au 1/25000e de Rennes (1218 0), année 1986.
LE MODE OPERATOIRE DU DIAGNOSTIC
L'objectif prioritaire de notre diagnostic était d'évaluer le potentiel archéologique
d'un indice de site gallo-romain relativement diffus et surtout mal calé au sein des cinq
hectares qui constituent l'extension maximale du projet immobilier. C'est pourquoi, nous
avons opté pour la réalisation de tranchées linéaires interrompues qui permettent à la fois une
certaine mobilité et un gain de temps, d'ailleurs rendu nécessaire par le délai d'intervention
qui nous était imparti.
Nos travaux ont débuté dans la partie orientale de la parcelle 955, c'est-à-dire là où
avaient été localisés les fragments de tegulae, puis se sont poursuivis dans la parcelle 506.
Ces deux tentatives se sont finalement avérées négatives. Il a fallu attendre notre intervention
dans la parcelle 834 pour approcher l'emprise du site pressenti.
Au total, ce sont 92 tranchées linéaires (T. 1 à T. 92) qui ont été réalisées, auxquelles
s'ajoutent treize vignettes (V. 1 à V. 13) (Figure 2). La profondeur des terrassements, adaptée
aux conditions pédologiques du terrain, n'a pas dépassé 0,40 m et a suffi à la visualisation des
principales structures. La très grande majorité des tranchées, réalisée en quinconce, possède
une orientation selon un axe nord/sud, les autres ont été creusées à sa perpendiculaire.
Les premières atteignent une largeur constante de 1,50 m, pour une longueur assez proche de
10 m. Elles ont penni de détecter la seule présence du site. Quant aux vignettes, leur
superficie est plus aléatoire, allant du simple doublement de tranchée, au véritable décapage
d'une soixantaine de m^.
La surface totale des sondages atteint 3000 m^, soit 6% de la totalité des cinq hectares
concernés par le projet de lotissement. Toutefois, dans le cadre plus restreint dans lequel
s'insère le coeur du site gallo-romain, à savoir une superficie proche de l'hectare, ce taux est
porté à 10%.
Le rôle des vignettes aura été d'apporter quelque peu de consistance aux embryons de
fondations vues dans les tranchées, en ébauchant notamment l'organisation du site. De cette
manière, deux ensembles de bâtiments avec fondations ont pu être identifiés et relativement
bien délimités dans l'espace. Ceci est moins vrai pour un éventuel réseau fossoyé structurant
le site, dont la lecture ou la détection n'ont pas été facilitées, à la fois par l'homogénéité des
sédiments rencontrés, ainsi que par le resserrement logique des tranchées autour des seuls
bâtiments.
Dans le temps qui nous était imparti, et en fin de compte au delà, nous avons
sélectionné une série de tranchées ou vignettes pouvant receler les indices les plus pertinents
de l'occupation du site, afin d'en effectuer un nettoyage systématique, mais non destructif
Mis à part un sondage réalisé dans le remplissage d'un fossé moderne qui recoupait une
fondation antique, aucune autre coupe n'a pu être réalisée. Le plan d'ensemble a été levé au
1/lOOe, de plus, les principaux éléments du site ont fait l'objet de prises de vues
photographiques. Enfin, les faits les plus fragiles, tels que les fondations constituées de
pierraille ou de graviers, calages de poteaux, foyers, empierrements de toutes sortes, ont fait
l'objet d'un bâchage systématique (bâches incolores et sacs plastiques de couleur verte) qui
leur assurera protection et surtout permettra d'alerter en temps réel la personne qui réalisera
le décapage du site dans l'éventualité d'une fouille.
Figure 2 : Implantation des tranchées et vignettes réalisées lors du diagnostic, sur fonds
cadastral actuel (Section AN, année 1997), et dans l'emprise du projet immobilier.
PACE, Mondonin
35 210 012 AH
Diagnostic archéologique
I\/Iars1998
Figure 3: Numérotation des sondages et figuration des tranchées et vignettes positives
(en noir).
PRESENTATION DES DONNEES
(Figures 3 à 8) (Photos 2 à 20)
Les données archéologiques brutes seront présentées par Tranchées (T. 1 à T. 92) et
Vignettes (V. 1 à V. 13) successives, indépendamment de la logique des structures. Ces
dernières seront analysées lors du chapitre consacré à l'interprétation des vestiges rencontrés
sur le site de Mondonin (Figure 4).
T. 1 à T. 11 : négatives (aucune structure n'a été relevée)
T. 12 + V. 1 :
Fait 01 - fosse subrectangulaire (L = 1,07 m ; 1 = 0,85 m ; p = 0,10 m) au remplissage de
couleur grise avec quelques charbons de bois et un tesson à pâte grossière de facture
protohistorique.
T. 13 :
Fait 04 - petit fossé au remplissage limoneux de couleur brun clair ; l = 0,35 m.
Fait 05 - fossé de 1,10 m de large avec remplissage de terre limoneuse de couleur brun foncé.
T. 14 à 16 : négatives
T. 17 :
Faits 07 et 08 - deux fossés modernes parallèles, au remplissage de limon brun clair ; l == 0,60
m et 0,80 m.
T. 2 2 :
Fait 03 - fossé de 0,85 m de large avec remplissage de terre limoneuse de couleur brune. Son
orientation est semblable à celle des faits 04 et 05 ; chronologie inconnue.
T. 23, 25 : négatives
T. 26 + V.2 ;
Fait 02 - petite fosse (d = 0,50 m ; p = 0,15 m) présentant un remplissage de terre argilolimoneuse avec boulettes d'argile cuite, de nombreux charbons de bois et quelques blocs de
schiste. Il peut s'agir d'un petit foyer excavé, mais sans indice chronologique associé.
T. 27 à 30 : négatives
T. 31 :
fait 06 - possible fossé de 2,10 m de large dont le remplissage est constitué de terre limoneuse
de couleur brun clair avec des rejets rubéfiés et charbonneux ; son fond est plat ; p = 0,20 m.
T. 32 : une limite supérieure d'épandage de débris de matériaux de construction galloromains. Il se prolonge vers le sud.
T. 33 à 45 : négatives
T. 46 + V. 3 :
Fait 09 - calage de poteau matérialisé par des débris de tuiles et de gros blocs de schiste posés
de chant. ; d = 0,40 m.
T. 46 + V. 4 :
Fait 10 - possible calage de poteau constitué de gros blocs de schiste ; d = 0,50 m. Une petite
cuillère en os a été retrouvée au sein de l'épandage de matériaux (terre, tuiles, poteries : 1
fond de coupe carénée en Terra Nigra, 1er siècle ; 1 bol du début du 1er siècle de type Menez
64 ou 66) dans lequel il est implanté. Nous possédons là un élément de chronologie relative.
Fait 11 - autre possible calage de poteau constitué de gros blocs de schiste posés de chant ; d
= 0,70 m. Dans l'épandage : fond de céramique sigillée de production de Gaule de Sud, lerdébut lie siècle ; drag. 37 de Gaule du Centre, lie siècle ; une panse de forme 84 de Lezoux,
première moitié du lie siècle.
Fait 12 - possible tronçon de fondation d'im mur, constituée de blocs de schiste de calibre
moyen ; l = 0,55 m. Probablement perturbée par le fait 13.
Fait 13 - probable fossé au remplissage de terre limoneuse de couleur brun foncé. Il peut
s'agir d'une structure moderne qui aurait fortement perturbé les faits 12 et 14 ; l = 1,40 m.
Fait 14 - probable fondation constituée de blocs de schiste de calibre moyen. Peut se
raccorder au fait 12 ; 1 = Im.
Fait 15 - possible fosse de calage d'un poteau, avec blocs de schiste et tuiles dans un
remplissage de terre limoneuse brun foncé ; d = 0,60 m.
Fait 16 - possible trou de poteau au remplissage constitué de terre limoneuse de couleur brun
foncé avec charbons de bois ; d = 0,40 m.
Fait 17 - autre possible trou de poteau, avec remplissage identique au fait 16 ; d = 0,40 m.
Fait 18 - fosse quadrangulaire de 1 m de côté, correspondant à une cave de pommier moderne.
T. 46 et 91 :
Fait 19 - probable fondation de mur constituée de blocs de schiste de calibre moyen,
légèrement occultée par des débris de mortier et des placages d'argile jaune, accompagnés
d'un fragment de tabulas ; 1 = 0,50 m.
Fait 20 - bloc de mortier de tuîleau ; L = 0,40 m ; 1 - 0,10 m.
Fait 21 - trou de poteau probable avec remplissage de terre limoneuse de couleur brun foncé,
avec charbons de bois ; d = 0,25 m.
T. 46 + V. 5 : zone d'empierrement avec gros blocs de schiste, tuiles et nombreux charbons
de bois, bien délimitée vers le nord se prolongeant vers le sud sous la forme de terre
cendreuse avec nombreuses tuiles, blocs de schiste et poteries (V. 5).
V. 6 :
Fait 22 - fondation probable matérialisée par une bande d'argile compacte de couleur jaune ; 1
= 0,50 m.
Fait 23 - possible dépression comblée par de la terre limoneuse de couleur brun foncé.
Fait 24 - possible tranchée de fondation (1 = 0,35 m) au remplissage d'argile jaune avec débris
de mortier et petits blocs de schiste.
Fait 25 - possible tranchée de fondation (1 = 0,35 m) avec remplissage de terre limoneuse avec
nombreux petits blocs de schiste, argile jaune, charbons de bois et mortier gravillonneux.
Fait 26 - lentille de mortier de tuileau désagrégé (d = 0,80 m), mélangé à des charbons de
bois et du gravier. Recouvre partiellement le fait 25.
Fait 27 - possible tronçon de fondation formant un angle droit. Il est constitué de plaquettes
de schiste liées et en partie recouverte d'argile jaune.
Fait 28 - fossé formant un angle droit vers le nord-ouest (1 = 0,50 m à 1 m). Son remplissage
est constitué de débris de tuiles et petites plaquettes de schiste mélangés à une terre
limoneuse de couleur brune. Il semble recouper les faits 29 et 30.
Fait 29 - fondation de mur constituée de blocs de schiste de petit et moyen calibre, liés à
l'argile jaune ; 1 = 0,40 m.
Fait 30 - fondation probable, constituée de petits blocs de schiste liés à l'argile jaune. Peut
constituer un retour au fait 29 ; 1 = ?
Fait 31 - amas compact de tuiles et briques fragmentées, recouvrant partiellement les faits 28
et 30. Il s'agit probablement d'un lambeau d'éboulis ; I = 0,50 m.
fait 32 - fossé moderne dont le remplissage est constitué d'une terre limoneuse très meuble et
de couleur brun foncé. Equivalent au fait 34.
Fait 33 - Amas de tuiles fragmentées et de grandes plaques de schiste. Doit correspondre à un
niveau d'éboulis.
Fait 34 - fossé moderne dont le remplissage est constitué de terre limoneuse de couleur brun
foncé ; 1 = 0,80 m ; p - 0,30 m. Il oblitère les faits 37,40 et 41.
Fait 35 - possible fondation de mur constituée de graviers de différents calibres et peut-être
liés à l'argile. Recoupée par le fossé moderne F. 34.
Fait 36 - lentille d'argile rubéfiée pouvant correspondre à un rejet de foyer ; d = 0,50 m.
T. 52 + V. 7 :
Fait 37 - fondation de mur constituée de blocs de schiste de calibre moyen liés avec de
l'argile jaune et du mortier gravillonneux (1 = 0,70 m ; p = 0,25). Perturbée par le fait 34. Son
profil adopte la forme d'une cuvette creusée dans le sous-sol argileux.
Fait 38 - calage de poteau constitué de gros blocs de schiste posés de chant (L = 0 65 m • 1 =
0,55 m)
V
,
,
Fait 39 - fossé probablement antique recoupé par le fossé moderne F. 34. Son remplissage est
constitué de terre limono-argileuse de couleur grise avec des traces d'oxydation. Il est
probablement antérieur à l'établissement du fait 37.
Fait 40 - lambeau d'une fondation constituée de petits blocs de schiste liés à l'argile jaune et
du mortier gravillonneux. Doit correspondre au prolongement de F. 41 et au retour de F. 43.
Fait 41 - idem
Fait 42 - blocage de pierres peut-être consécutif à la destruction du fait 41 par le fossé
moderne F.34.
Fait 43 - tronçon de fondation reconnue sur 2 m de longueur. Il est constitué de petits blocs de
schiste recouverts d'une semelle de mortier fortement damé, alliant gravier, sable et argile • 1
= 0,40 m.
Fait 44 - idem, fait parallèle à F. 43 ; 1 = 0,50 m.
Une zone de sédiments, de couleur brun foncé et renfermant des débris de poteries,
s'intercale entre les faits 43 et 44.
T. 47 : présence d'un empierrement de nature indéterminée au milieu de la tranchée, sous la
semelle de labour : traces d'oxydation avec tuiles et charbons de bois.
T. 52 : présence de nombreux fragments de tuiles et scories de fer.
T.49:
Fait 45 - fossé dont le remplissage est constitué de terre limoneuse de couleur brune avec
fragments de tuiles et charbons de bois. Il peut s'agir d'une structure moderne ; I = 0,70 m.
Fait 46 - idem ; 1 = 0,45 m.
Fait 47 - possible trou de poteau, avec remplissage de limon brun ; d = 0,30 m.
Fait 48 - idem.
Fait 49 - idem ; d = 0,40 m.
Fait 50 - fossé semblable aux faits 45 et 46.
T. 55 :
Fait 51 - fossé au remplissage argileux de couleur grise avec traces d'oxydation ; 1 = 0,50 m ;
orientation N.O/S.E.
Faits 52, 53, 54 - probables prolongements des faits 45,46 et 50 de la tranchée 49.
T. 61 :
Fait 55 - fossé moderne ; cf faits 46, 53.
Fait 56 - idem ; cf faits 50, 54.
T. 66 : présence de fragments de tuiles.
Fait 57 - fossé avec remplissage limoneux de couleur brun-gris et charbons de bois ; 1 = 0,50
m.
T. 67 : présence de tuiles dans la tranchée.
Fait 58 - fossé avec remplissage limoneux de couleur grise ; 1 = 0,60 m ; orientation S.O/N.E.
T. 7 2 :
Fait 59 - fossé avec remplissage de couleur brun-gris, avec tuiles et charbons de bois ; 1 =
0,80 m.
T. 60 + V. 9 :
Fait 60 - fosse ovale dont le remplissage de terre limoneuse brun-gris est accompagné d'argile
et de charbons de bois provenant d'un rejet de foyer ; L = 1,15 m ; 1 = 0,60 m. Deux grandes
plaques de schiste sont posées au dessus.
Fait 61 - zone gravillonneuse bordée latéralement de plaques de schiste (lambeau de niveau
de circulation?).
T. 71 :
Fait 62 - fosse, vue partiellement, avec remplissage de terre de couleur brun-gris, avec
charbons de bois, poteries et tuiles.
Fait 63 - petite tranchée avec remplissage de couleur brun-gris, traversant une zone
charbonneuse ; 1 = 0,30 m.
Fait 64 - trou de poteau ; d = 0,35 m.
Faits 65 et 66 - idem.
Fait 67 - possible fondation de mur, composée de gros graviezrs et de petits blocs de schiste ;
1 = 0,70 m. Elle limite, vers le sud, une zone mélangeant terre cendreuse et un empierrement
T. 75 : présence d'un substrat argileux de couleur jaune directement sous le labour, dans la
partie nord de la tranchée ; ensuite empierrement sur le reste de la tranchée, lui-même limité
au sud par le fait 68.
Fait 68 - bande de gros graviers de quartz avec petites plaquettes de schiste, charbons de bois
et fragments de tuiles. Peut-être équivalent au fait 67 ; même orientation N.O/S.E ; 1 = 0,60
m.
T. 74 : présence de nombreuses tuiles sous le labour.
T. 70 : présence de bancs de galets peut-être naturels?
T. 59:
Fait 69 - fossé au remplissage limoneux de couleur bran-gris avec nombreuses tuiles et
charbons de bois.
T. 62 : présence de plusieurs plaques de schiste dans terre brune végétale.
V. 10:
Fait 70 - fosse dont le remplissage est constitué de terre limoneuse de couleur bran clair, avec
fragments de paroi de four en terre cuite, nombreuses tuiles et charbons de bois ; 1 = 1,70 m ;
l = 1 m.
T. 73 : présence de plaquettes de schiste dans la partie sud de la tranchée.
T. 86:
Fait 71 - calage de poteau probable, constitué de plaques de schiste et de tegulae ; d = 0,30 m.
Fait 72 - autre calage de poteau constitué de plaques de schiste et de tegulae placées de chant
; d = 0,35m.
T. 89 :
Fait 73 - fossé dont le remplissage est constitué de terre bran-gris avec des charbons de bois.
Traces de lessivage important ; 1 = 0,45 m.
T. 83 :
Fait 74 - fosse probable, vue partiellement, dont le remplissage est constitué de terre bran
foncé avec charbons de bois.
Fait 75 - probable trou de poteau avec remplissage de couleur brun-gris, et calage de plaques
de schiste et tegulae, avec charbons de bois ; d = 0,45 m.
T. 81 :
Fait 76 - empierrement composé de galets de quartz et de petites plaquettes de schiste ; il peut
s'agir d'une fondation. Il limite, vers le sud, une possible fosse avec poteries (F. 77).
Présence de mobilier : écuelle dérivée des Terra Nigra, 1er siècle.
Fait 77 - fosse probable, vue partiellement, dont le remplissage est constitué de terre brune,
charbons de bois, tuiles et poteries.
T. 77 :
Fait 78 - petit fossé de 0,35 m de large, dont le remplissage est constitué de terre brune, tuiles,
poteries et charbons de bois ; orientation N.O/S.E.
Fait 79 - possible fossé, ou fosse allongée (L = 2,50 m ; 1 = 0,35 m). Remplissage de terre
brune et charbons de bois.
T. 78 + V . l l :
Fait 80 - fondation de mur constituée de plaquettes de schiste de taille moyenne liées à
l'argile jaune plastique ; 1 = 0,70 m. Elle forme un angle droit avec le fait 81.
Fait 81 - fondation constituée de petites plaquettes de schiste et galets de quartz liés à l'argile
jaune ; 1 = 0,90 m.
Fait 82 - fondation constituée de petites et moyennes plaquettes de schiste et galets de quartz
liés à l'argile jaune ; 1 = 0,70 m. N'adopte pas les mêmes orientations que les faits 80 et 83,
n'appartient donc à une phase de construction différente.
Fait 83 - fondation constituée de petits blocs de quartz liés à l'argile ; 1 = 0,90 m. Peut
correspondre à un retour vers le nord du fait 81 ; recouverte partiellement par le fait 84.
Fait 84 - fondation constituée de petits galets de quartz liés à l'argile jaune. Passe sur le fait
82 ; 1 = 0,70 m.
Fait 85 - fondation vue partiellement, constituée de petites plaquettes de schiste et galets de
quartz liés à l'argile. Se distingue mal du fait 83 ; peut-être parallèle à F. 82?
Fait 86 - empierrement constitué de petites plaquettes de schiste et galets de quartz en surface
; 1 = 0,40 m. reconnu sur plus de 20 m de long. Dans la partie sud de la tranchée, un
remplissage cloisormé a été constaté. Il apparaît sous la forme d'une bande de terre argileuse
brun clair ; 1 = 0,15 m, côté ouest ; et d'une autre bande constituée de grosgraviers et galets
mélangés à de l'argile jaune ; 1 = 0,25 M. Le soubassement de cette structure semble
correspondre à une série de plots de gros blocs de schiste ou de tegulae peu fragmentées.
Il peut s'agir d'une fondation d'un mode différent des faits décrits précédemment. Il est
parallèle au fait 87. Peut-être antérieur aux faits précédents?
Fait 87 - empierrement apparaissant sous la même forme que le fait 86. Il est constitué de
petits galets de quartz, de petites plaquettes de schiste et de fragments de tegulae liés à
l'argile jaune ; 1 = 0,40 m. Il peut s'agir d'une fondation.
Fait 88 - sommet d'im empierrement composé de grandes plaques de schiste posées à plat et
de tegulae ; d = 2 à 3 m. Il peut s'agir d'un comblement de fosse.
Fait 89 - possible fosse, vue partiellement, avec remplissage de couleur brun foncé.
Faits 90, 91 - fossés modernes parallèles, avec remplissage de terre meuble, tuiles, fragments
d'ardoises ; 1 = 0,50 m.
V. 12 :
Fait 92 - grande fosse ovale avec terre brune charbonneuse, tegulae et plaques de schiste ; d=?
Fait 93 - fondation constituée de grandes plaques de schiste liées à l'argile jaune plastique ; 1
= 0,80 m.
Fait 94 - fondation constituée de petits blocs de schiste liés à l'argile jaune ; 1 = 0,45 m. Son
orientation est discordante avec celle des faits 93 et 96. Elle marque donc une autre phase de
construction. Il n'a pas été possible de discerner une chronologie relative.
Fait 95 - portion de fondation formant un angle droit avec F. 96, constituée de gros galets de
quartz limités par une bordure de grandes plaques de schiste ; 1 = 0,65 m.
Fait 96 - fondation parallèle au fait 93 ; 1 = 0,70 m.
T. 80 :
Fait 97 - fosse au remplissage brun foncé, avec nombreux charbons de bois, tegulae, poteries
et fragments de schiste ; d = ?
Fait 98 - possible tronçon de fondation constitué de galets ; 1 = 0,70 m ; orientation N.O/S.E.
T. 88 + V.13 :
Fait 99 - fosse allongée ou fossé avec remplissage limoneux de couleur brune, nombreuses
tegulae et scories de fer, plaquettes de schiste ; L = ? 1 = ?
T. 76 :
Fait 100 - empierrement constitué de petites plaquettes de schiste et galets de quartz, pouvant
correspondre à une fondation de mur.
T. 7 7 :
Fait 101 - dans la partie sud de la tranchée, empierrement constitué de plaquettes de schiste
pouvant correspondre à un épandage de destruction.
PACE, Mondonin
35 210 012 AH
Diagnostic archéologique
Mars 1998
t84
t85
Vl3
t88
t89
t86
t87
Fondation de mur attestée ou
supposée
Structure tossoyée
(fossés, fosses, poteaux)
^ ^
0
10
50m
Ependage de matériaux de
construction (schiste, tuiles)
Figure 4 : Plan récapitulatif des faits archéologiques caractérisant l'établissennent
antique de Mondonin.
T.52
Limite supérieure d'épendage
O
Fondation de mur antique
WÊ Fossé moderne
Limite inférieure d'épendage
PACE, Mondonin
35210012AH
Diagnostic archéologique
Mars1998
Figure 5 : Relevé des faits archéologiques constatés dans les tranchées 46, 52, 91 et
les vignettes 3, 4, 5, 6, 7, 8.
1
T.52
E
m
V.11
Q
Mortier de tuileau perturbé
o
Bande d'argile jaune
(fondation probable)
B
Fondation constituée de
petits blocs de scfiiste
liés à l'argile jaune
(éventuellement scellée par
un niveau de mortier)
F.33
LO
F.26
jglj Tranchée de fondation ?
(remplissage de graviers)
F.27
F.20 (tuileau).
Zone présumée des thermes.
T91
R21
H
Fossé antique ?
jg
Eboulis constitué de
tuiles et plaques de schiste
PAGE, Mondonin
35 2 1 0 0 1 2 A H
Diagnostic archéologique
lVlars1998
Figure 6 : Relevé des structures empierrées et fossoyées des tranchées 52, 91 et
vignettes 7, 8, 11, avec figuration des différents types de fondations.
1
T. 82
Fondation de mur antique
Fossé moderne
PACE, Mondonin
35 2 1 0 0 1 2 A H
Diagnostic archéologique
Mars 1998
Figure 7 : Relevé des faits archéologiques constatés dans les tranchées 78, 82
et les vignettes 11 et 12.
F 83
F. 90
E
lO
I
k. F 8 8 (Empierrement)
Fondation constituée de blocs de schiste
Fondation constituée de plaques de schiste
Possible fondation constituée de graviers
et petits blocs de schiste
PACE, Mondonin
35210012AH
Diagnostic archéologique
Mars 1998
^ ^
Fondation constituée de graviers et
sables
Figure 8 : Relevé des structures ennpierrées de la vignette 11, avec figuration des différents
types de fondations.
SYNTHESE
Spatialement, l'emprise du site est parfaitement définie, à la fois par les
concentrations ou les épandages de mobilier, et par les structures archéologiques. Elle se
limite essentiellement à la parcelle 834 (Figure 2) et concerne une surface légèrement
supérieure à l'hectare (Figure 9).
Deux ensembles de bâtiments, possédant des fondations empierrées, et séparés l'un de
l'autre de près de 80 m, se dessinent distinctement dans les zones occidentale et orientale du
site. Même si pour chacun d'eux des partitions internes se dessinent, les plans des bâtiments
n'ont pu être appréhendés dans leur ensemble. Divers éléments mobiliers (tubulus, mortier de
tuileau, objet de toilette en os, épandage cendreux) laissent malgré tout soupçonner
l'existence d'un bâtiment à vocation thermal au sein de l'ensemble architectural qui occupe
le secteur occidental du site.
L'ensemble des structures archéologiques déterminées sur le site semble répondre à
une organisation spécifique qui se traduit par l'orientation préférentielle des murs et des
fossés : nord-ouest/sud-est.
Certains éléments de chronologie relative ont pu, par ailleurs, être relevés, notamment
sur l'ensemble bâti oriental, et concernent presque exclusivement les fondations des murs.
Celles-ci se présentent également de façons diverses : fondation empierrée de 0,70 m de
large, tranchées plus fines avec remplissage hétéroclite, bande argileuse, sous-entendant des
types architecturaux variés. Les éléments de chronologie absolue sont peu nombreux (cf
Présentation des données), mais présentent malgré tout une certaine homogénéité : le site de
Mondonin semble avoir fonctionné au cours des 1er et lie siècles de notre ère.
Si l'on considère les différents états dans lesquels les fondations ont été vues (tranchée
de fondation, remplissage de la tranchée de fondation, niveau de scellement de la fondation,
première assise de solin sous la forme de grandes plaques de schiste), nous pouvons affirmer
que l'état d'arasement du site est relativement avancé. Aucun véritable niveau de sol
d'occupation n'a pu être relevé.
Nous mettrons enfm l'accent sur l'omniprésence de l'élément terreux dans la
construction : liaison des fondations elles-mêmes, traces de possibles murs en pisé ou torchis.
En définitive, il semble bien que nous soyons en présence des bâtiments résidentiels et
annexes d'un domaine rural gallo-romain, sans doute plus conséquent que ce que laissait
présager les seuls éléments mobiliers de surface!
RENSEIGNEMENTS COMPLEMENTAIRES CONCERNANT
L ' E P A I S S E U R DES S E D I M E N T S R E N C O N T R E S SUR L E SITE D E
MONDONIN
Nom tenons à rappeler que l'absence de coupes stratigraphiques est due simplement
au délai trop court de réalisation du diagnostic. Dans le temps qui nous était imparti, nous
avons dû procéder simultanément à la prospection mécanique de l'emprise du futur
lotissement et à l'évaluation archéologique du site découvert à cette occasion.
Conscients, donc, de certaines lacunes dont peut faire preuve notre diagnostic pour ce
qui concerne notamment l'évaluation des temps de décapage et de fouille, nous tenons à
informer le rapporteur du dossier en Commission Interrégionale de l'Archéologie, de
certains éléments pratiques concernant l'épaisseur des différents sédiments rencontrés sur le
site deMondonin, et qui pourraient déterminer l'ampleur des éventuels travaux à réaliser.
D'une manière générale, les vestiges archéologiques apparaissent à une profondeur
comprise entre 0,40 m et 0,50 m, après enlèvement quasi-complet d'une terre végétale sans
cailloux. C'est la cas des fondations de bâtiments mises au jour dans les vignettes 7, 8,11 et
12. Ponctuellement, à l'aplomb de certaines fondations ou calages de poteaux, cette
épaisseur peut se limiter à 0,30 m.
Au contraire, dans le secteur présumé des thermes, à savoir vignette 6 et tranchée 91,
la terre végétale recouvrant les vestiges présente une épaisseur supérieure à 0,60 m. Ceci
paraît d'ailleurs assez conforme avec la présence probable de sous-sols, qui auraient par
conséquent « piégé » les sédiments humiques supérieurs.
C'est encore dans cette vignette 6 que la fondation F.29 a pu être reconnue jusqu'à
une profondeur de 1 m, elle-même conservée sur une épaisseur au moins égale à 0,50 m.
Nous ne possédons par contre, aucun élément sur l'épaisseur du Fait 22. Nous signalerons
enfin que l'éboulis F.31 et F.33, perturbé et scindé en deux par le fossé moderne F.32, peut
masquer et finalement protéger des rùveaux de sol en place.
A propos des fondations mises au jour dans les vignette 11 et tranchée 82, nous
pouvons enfin rappeler leur gabarit supérieur à celles vues dans les vignettes 7 et 8, et c'est
principalement sur ce détail architectural que nous basons notre hypothèse selon laquelle
nous serions en présence du bâtiment principal (résidentiel?) de l'ensemble antique de
Mondonin.
PACE, Mondonin
35 210012AH
Diagnostic archéologique
Mars 1998
Figure 9 : Extension envisageable de la zone à étudier.
REFLEXIONS DIVERSES
A l'issue de cette opération de diagnostic, nous sommes amenés à faire état de
quelques réflexions traitant de la méthodologie de manière générale et de la nature des
découvertes.
1) Le caractère antique du site a été confirmé, le mobilier (tegulae, poteries) et les structures
(fondations, fossés) sont caractéristiques de la période gallo-romaine. Aucune trace relevant
d'une époque antérieure n'a été relevée. Les seuls vestiges appartenant aux périodes suivantes
appartiennent uniquement à l'époque contemporaine et proviennent de la fumure des sols
(vaisselle en faïence) ou relèvent d'aménagements agraires sous la forme de tuyaux de
drainage en terre cuite dont la pose remonte au début de notre siècle ; ceci confirme d'ailleurs
l'intérêt porté par les agronomes aux qualités des terres limoneuses de la partie occidentale du
bassin de Rennes.
2) De la nature des gisements de surface!
La mise en évidence d'un site d'habitat gallo-romain relativement conséquent à
Mondonin, et répondant favorablement aux critères architecturaux antiques, à savoir des
bâtiments à fondations en dur et l'existence probable de thermes, rappelle l'intérêt que les
archéologues doivent porter aux petits sites de surface ne renfermant que peu de mobilier!
En fait, c'est le mode de validation des sites de surface qui doit être reconsidéré. Le
site de Mondonin montre non seulement qu'un indice de site de faible densité ne doit pas être
abandonné d'emblée, il est également le parfait exemple qui montre que les taux
d'accessibilité au terrain doivent être absolument pris en compte. Pour ce qui concerne notre
site, il est clair que l'épicentre du gisement n'avait pu être inspecté, et que fatalement sa
perception en était dépréciée. Ce dernier était d'autant plus difficile à cerner que l'étalement
des matériaux de construction a été quasiment nul. A cet égard la mise en place du parcellaire
subactuel semble avoir fait office de chappe de plomb sur l'évolution naturelle du site après
sa destruction, nous avons constaté par exemple que les éléments de matériaux antiques n'ont
pratiquement pas dépassé la limite des parcelles 955 et 834.
3) Géologie et architecture antique
L'exemple du site de Mondonin souligne une nouvelle fois la pénurie de matériaux de
construction (pierres) dans le bassin rennais. Nous l'avons déjà dit plus haut, le sol et le soussol du secteur géographique de Mondonin ne recellent aucun sédiment susceptible de remplir
ce rôle. C'est pourquoi, les habitants gallo-romains ont probablment privilégié la construction
de murs en pisé avec soubassement en dur, comme c'est d'aillleurs le cas aujourd'hui encore
des fennes traditionnellles du pays de Rennes.
Les sites d'approvisionnement en pierre correspondent aux seuls affleurements du
schiste briovérien ; les plus proches du site connus de nos jours sont situés à environ 2 km à
vol d'oiseau à proximité du pont de Pacé (Figure 1), là où la rivière Flume a surcreusé son lit.
Pour pallier cette carence chronique, les galets roulés du ruisseau de Champalaume, ainsi que
les petits blocs de quartz sous-jacents au niveau limoneux lessivé du sous-sol, sont utilisés
pour remplir les tranchées de fondation.
4) Les délais d'éxécution des travaux archéologiques
A l'heure du bilan, il s'avère aussi que les délais prévus pour l'éxécution des travaux
archéologiques sur le terrain étaient assez inadaptés au nombre et à la nature de nos
découvertes. Il est évident qu'une semaine supplémentaire de terrain nous aurait permis de
réaliser des vignettes plus larges destinées notamnent à confirmer l'existence des thermes, et
de mieux mesurer, dans la stratigraphie, une chronologie relative certainement plus complexe
que ce qu'en laisse deviner notre rapport.
Nous suggérons qu'à l'avenir, et au moins sur ce type d'opération de diagnostic, à vrai
dire le stade primordial de l'étude archéologique, une réserve de temps soit prévue et mise à
la disposition des archéologues en cas de besoin. Ceci restant bien sûr à l'appréciation du
Service Régional de l'Archéologie!
5) Les rapports entre le diagnostic et la fouille
Trop souvent les acteurs du diagnostic ne sont plus sollicités quand arrive l'heure de la
fouille. Ceci est, à notre avis, fort dommageable pour ce qui concerne la phase du décapage,
elle aussi primordiale pour la suite de l'opération, pour la simple raison que les acteurs du
diagnostic coimaissent déjà les particularités et les pièges ou les leurres du sous-sol.
Concernant le site de Mondonin, il est évident que les moindres empierrements, même ceux
qui paraissent naturels, doivent être a priori préservés! Nous conseillons également une
prudence extrême à propos des calages de poteaux qui apparaissent très haut et parfois dans
les niveaux de terre touchés par le labour.
ANNEXES PHOTOGRAPHIQUES
Photo 1 : Deux calages de poteaux probables, constitués de gros blocs de
schiste posés de chant. Faits 10 et 11 (V.4 + T.46), prise de l'ouest.
Photo 2 : Vue de divers empierrements, fondations F. 14 et F. 12 perforées
par le fossé moderne F. 13 (T.46), prise du nord.
Photo 3 : Vue de la fondation F.37 et du calage de poteau F.38 (T.52 + V.7), prise de l'ouest.
I
Photo 4 : Vue de détail de la tranchée de fondation F.37 et de son blocage en blocs
de schiste (V.7 + T.52), prise de l'ouest.
Photo 5 : Vue de la zone de contact entre la fondation antique F.37 et le fossé F.39,
entamés par le fossé moderne F.34 (T.52 + V.7), prise du nord.
Photo 6 : Vue d'ensemble de la vignette 8 montrant les arases des fondations F.43, F.44,
constituées de mortier alliant sables, graviers et argile, prise de l'ouest.
Photo 7 : Vue d'ensemble des deux arases des fondations F43 et F44 (V.8), prise du sud.
Photo 8 : Vue de détail de la fondation du petit mur F.43, dont des blocs de schiste
aparaissent sous le mortier (V.8), prise du sud.
Photo 9 :Vue de détail d'un bloc de mortier de tuileau (T.91), prise de l'est.
Photo 10 : Vue de détail d'une possible fondation F.22, rectiligne et matérialisée par une bande
d'argile jaune (V6), prise du sud.
Photo 11 : Vue de détail de la fondation F.29, composée de petits blocs de schiste liés à
l'argile jaune (V.6), prise du sud.
Photo 12 : Vue de détail de l'amas de tuiles F.31 (V.6), prise du nord.
Photo 13 : Vue de détail de l'éboulis (?) F.33, compact et composé de plaques de schiste
et de nombreuses tuiles (V.6), prise du nord.
Photo 14 : Vue d'ensemble des fondations F.80, 81, 82, 83, 84, 86, 87, (V11), prise
du sud.
PhotolS : Vue d'ensemble des fondations F.80, 81, 82, 83, 86, 87, (V.11), prise du nord.
-V;..
V»
V•
Photo 16 : Vue d'ensemble des fondations F.80, 81, 82, 83, 84, 86, 87, (V.11), prise
du sud-ouest.
Photo17 : Vue d'ensemble des fondations F.80, 81, 82, 83, 86, 87, (V.11), prise de l'est.
Photo 18 : Vue d'ensemble du fait 86 (empierrement, fondation ?), (V.11 + T.78),
prise du sud.
Photo 19 : Vue de détail du double remplissage de F.86 (argile/graviers), (V.11 + T.78),
prise du sud.
Photo 20 : Vue d'ensemble de la fondation empierrée F.93 (V.12 + T.82), prise du sud.
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