L`organisation et la psychosociologie des organisations.

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Psychosociologie des organisations.
22/12/02
Introduction. Cours 1
Première partie :
L’organisation et la psychosociologie des organisations.
Chapitre 1 : L’organisation, objet d’étude de la psychosociologie des
organisations.
I. Définitions et distinctions utiles.
L’objectif de ce cours est la présentation des diverses théories organisationnelles, en particulier les plus
communes.
Le prof demande à l’amphi « Qu’es-ce qu’une organisation » ? Difficile question quand on tente d’y répondre
avec précision, voici ce que les plus courageux ont répondu : « Une organisation c’est une hiérarchie » ; « Une
organisation c’est la liberté des éléments », « Une organisation c’est la répartition des tâches » ou encore « On ne
fait pas d’organisation sans buts ». On remarque que presque tous les niveaux d’analyse de l’organisation y sont,
le prof propose une définition à trois niveaux :
- L’organisation comme entité sociale ou entité sociale.
- L’organisation comme structure.
- L’organisation en tant que fonction administrative.
A. L’organisation, une entité sociale.
Niveau le plus haut, l’organisation dans sa globalité, dans son acception la plus large.
Les organisations sont des unités sociales, des regroupements humains constitués délibérément dans le but de
réaliser des objectifs spécifiques. Ces objectifs ou buts peuvent être pris en charge par différents acteurs dans
l’organisation et être éventuellement contradictoires (nécessité d’un consensus donc).
1. Définition organisation par Etzioni :
« Une organisation désigne un regroupement PERMANENT qui vise à la réalisation d’objectifs déterminés »
Tout regroupement n’est pas une organisation donc, il y a des conditions, des critères particuliers qui font qu’un
regroupement est qualifié d’organisation, ces critères sont énumérés dans cette définition :
- Caractère permanent.
- Finalité de l’entreprise précise.
2. Exemples d’organisation.
-
Associations.
Entreprises.
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Psychosociologie des organisations.
22/12/02
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Introduction. Cours 1
Confessions religieuses.
Partis politiques.
Hôpitaux.
Etats.
Une organisation peut être :
- Privée.
- Publique.
- Centrer sur la fabrication de biens de consommations (dont le but serait le commerce de ces biens).
- Des services (les hôpitaux par exemple).
- De l’humanitaire (Médecins Sans Frontières par exemple).
3. Exemple d’organisations informelles ou pseudo organisations.
- La foule (en général).
- Les classes sociales.
- Les groupes d’amis.
- Les groupes ethniques.
- Les familles.
- Les couples (conjugaux).
Pourquoi les familles ou les couple ne sont-ils pas considérés comme des organisations ? Parce qu’il y a une
composante affective dans ces groupes qui ne rentre pas en compte dans la définition et le fonctionnement des
organisations formelles (par exemple : Une entreprise, il n’y a pas besoin de relations affectives pour faire
fonctionner l’ensemble, c’est même déconseillé parfois).
B. L’organisation, une structure.
Niveau intermédiaire de l’organisation de l’organisation.
L’organisation est ici ce qui définit les unités administratives, elle se présente sous forme d’un organigramme
répartissant les tâches et attribuant les responsabilités et les pouvoirs. La représentation graphique permet de
visualiser les réseaux de communication et la coordination des activités à exercer au sein de l’organisation.
C. L’organisation, fonction administrative.
Niveau le plus bas, la fonction d’organiser, organisation de l’organisation dans
l’organisation (je ne me moque pas de vous).
Ici, l’organisation renvoie à un processus de mise en interrelation des personnes et des tâches à accomplir en
fonction d’un objectif précis et d’une structure donnée.
Définition d’Edgar Schein.
« Une organisation c’est la coordination rationnelle des activités d’un certain nombre de personnes en vue
d’atteindre un but commun explicite, ceci par la division du travail et des fonctions et par une hiérarchisation des
responsabilités et de l’autorité. ».
Dans cette coordination, il y a une double division du travail :
- Un division horizontale : Si on lit un organigramme à l’horizontale, on ne peut pas identifier la
hiérarchie, on ne peut que observer les relations fonctionnelles de coordination et de collaboration.
- Une division verticale : si on lit un organigramme à la verticale, on peut identifier la hiérarchie, la
répartition des pouvoirs. (Attention à différencier les postes techniques et les postes hiérarchiques, par
exemple la secrétaire du directeur n’est pas en position hiérarchique supérieur par rapport aux autres
employés car elle occupe un poste technique).
0 Mini-Conlucsion : Tous les niveaux, tous les aspects de l’organisation apparaissent mais c’est le premier
que l’on utilise le plus pour définir l’organisation en général.
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Psychosociologie des organisations.
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D.
Introduction. Cours 1
Distinctions utiles : Organisations et institutions.
Il faut différencier ces deux termes, l’école par exemple n’est pas une organisation mais une institution, par
contre une école, un collège, un lycée sont des organisations au service de l’institution « éducation nationale ».
1. Définition institution par Mendras.
« Ensemble de normes qui s’appliquent dans un système social et qui définissent ce qui est légitime et ce qui ne
l’est pas ».
2. Exemples par Petit.
L’éducation est par excellence une institution, c’est un ensemble d’idées, de croyances et des normes de
comportement proposées et souvent imposées aux individus dans une société donnée. Mais un groupe scolaire
est une organisation qui se nourrit de l’institution éducation et dans le même donne une assise à cette institution.
3. Définition Yahoo.
Une institution est un ensemble de normes qui s'appliquent dans un système social et définissent ce qui, dans ce
système, est légitime et ce qui ne l'est pas. En ce sens, le mariage, la famille, l'école, l'université sont des
institutions. Pour en savoir plus : http://fr.encyclopedia.yahoo.com/articles/ni/ni_1479_p0.html
Le point II « Objectifs et fonctions de l’organisation » du plan du prof n’a pas été
traité par manque de temps, on passe tout de suite au point III (qui devient le II
dans mon cours).
II. L’organisation comme champ d’étude.
A. Qui l’étudie ?
L’organisation constitue un objet d’étude convoité par de nombreuses disciplines :
- La sociologie des organisations qui analyse l’influence des normes et des sentiments.
- L’économie qui s’attache aux répartitions des ressources, à la rentabilité etc.…
- La psychologie qui étudie la façon dont elle se régule et qui s’intéresse donc plus à la perception, la
motivation, la communication au sein de l’organisation etc.…
- Les sciences politiques qui mettent l’accent sur les processus de pouvoir et de puissance.
- L’anthropologie qui s’attarde sur les valeurs culturelles des membres de l’organisation et les conflits
possibles entre les nouveaux arrivant, porteurs d’une culture personnelle et les « vieux de la vieille »
imprégnés de la culture de l’organisation elle-même.
B. Comment l’étudie-t-on ?
On retiendra trois niveaux d’analyse :
- L’étude du comportement des individus ou des acteurs dans les organisations.
- L’étude du fonctionnement d’une partie quelconque de la structure organisationnelle.
- L’étude des caractéristiques ou des actions de l’organisation considérée comme une entité collective.
1. Etude du comportement de l’individu : Niveau psychosociologique.
On décrit un contexte, on définit les caractéristiques de l’organisation et en fonction de ça on tente de dégager
l’influence de ces conditions sur les comportements et les attitudes l’individu.
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Introduction. Cours 1
2. Etude du fonctionnement d’une partie quelconque : Perspective structurale.
Il s’agit d’expliquer les aspects structurels et les processus sociaux qui caractérisent l’organisation ainsi que leur
subdivisions. On examine tout particulièrement les sous unités composant l’organisation : Les départements, les
services, les ateliers… ou encore des éléments variés liés à la spécificité de l’organisation, le réseau de
communication, la hiérarchie etc.…. Pour essayer de déterminer les interrelations entre ces différents éléments.
3. Etude des actions de l’organisation considérée comme une entité collective :
Perspective écologique.
C’est l’étude de l’organisation en tant qu’entité collective, dans son ensemble. L’analyse porte sur la relation
entre une organisation spécifique et son environnement, soit l’examen des relations entre un grand nombre
d’organisation qui forme une structure indépendante.
C. Etude appliquée et Etude fondamentale.
-
Les études appliquées : Elles visent la résolution de problèmes spécifiques posés dans l’organisation ou
des changements nécessaires pour permettre au système de remplir sa mission.
Les études fondamentales : C’est e la théorie, elles visent la description des traits et des relations dans
l’organisation afin d’en comprendre la nature et le fonctionnement. Elles sont sous-tendues par une
théorie qui oriente le choix du problème t le choix des variables à étudier.
III. La psychosociologie des organisation et la psychologie du travail.
Au niveau pratique il faut opérer une distinction entre psychologie du travail et psychosociologie des
organisation, mais ce n’est pas évident du tout car les deux traitent du même sujet mais avec des perspectives et
des méthodes légèrement différentes.
La psychologie du travail étudie les conduites dans le travail, elle déborde parfois le cadre de la
psychosociologie des organisation mais elle a ses méthodes propres centrées sur l’analyse du travail et le
développement de techniques spécifiques pour l’aménagement du travail, le mangement et la gestion des
ressources humains.
L’analyse du travail sert à améliorer la compréhension de la réalité d’un poste de travail et donc à ajuster la tâche
des ressources humaines.
La psychologie du travail s’occupe aussi de l’adaptation du travail à l’homme (et non pas de l’inverse), de la
santé du travail, les problèmes de fiabilité et de sécurité et de l’ergonomie.
0 Mini-Conlucsion : La psychologie du travail privilégie donc les conduites dans le travail même si elles
sont analysées par rapport à l’organisation alors que la psychosociologie privilégie l’organisation et
l’analyse ses effets sur les conduites.
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