E. Tartour 23/04/04 V O 11:09 Page 16 C A B U L A I R E Les cellules dendritiques ● E. Tartour*, R.S. Lee* L es cellules dendritiques, individualisées par Steinman et Cohn en 1973, du fait de leur aspect morphologique caractérisé par de nombreux prolongements cytoplasmiques sous forme de dendrites, suscitent aujourd’hui un intérêt croissant en cancérologie en raison de leur rôle dans l’induction d’une immunité antitumorale. NOSOLOGIE On distingue trois types de cellules dendritiques. ■ Les cellules dendritiques d’origine myéloïde se différencient à partir de précurseurs médullaires hématopoïétiques CD34+, sous l’influence de différentes cytokines. Les cellules de Langerhans de la peau et les cellules dendritiques tissulaires sont incluses dans ce groupe. Ces cellules dendritiques représentent environ 0,1 % des leucocytes du sang. En raison du développement récent des connaissances sur ces cellules et de leur utilisation dans des protocoles de vaccination antitumorale, cette revue leur sera consacrée. ■ Les cellules dendritiques folliculaires sont présentes dans les follicules lymphoïdes des ganglions et dans la rate. Elles ne sont pas d’origine hématopoïétique. Elles jouent un rôle essentiel dans l’activation des lymphocytes B mémoires par leur capacité à présenter des antigènes à leur membrane de façon prolongée. ■ Les cellules dendritiques d’origine lymphoïde ont été identifiées récemment. Leur rôle reste obscur. PROPRIÉTÉS Les cellules dendritiques sont considérées comme les “cellules sentinelles” du système immunitaire. En effet, de par leur localisation préférentielle au niveau des différentes muqueuses, elles sont les premières en contact avec les pathogènes ou des protéines étrangères introduites dans l’organisme. *Unité d’immunologie clinique, INSERM 255, Institut Curie, 26, rue d’Ulm, 75248 Paris. 16 Ces cellules dendritiques immatures vont internaliser ces antigènes exogènes par endocytose ou macropinocytose, permettre la dégradation de cet antigène sous forme de peptides (protéolyse de l’antigène) et l’association de ces peptides aux molécules HLA de classe I ou II. Sous l’influence de signaux inflammatoires locaux telle la production de cytokines (TNFα), ces cellules dendritiques immatures vont migrer via les vaisseaux lymphatiques vers les zones T des ganglions lymphatiques (cortex profond). Elles présentent alors les peptides antigéniques associés aux molécules HLA de classe I ou II aux lymphocytes T CD4 ou CD8. Elles développent de longs prolongements cytoplasmiques (dendrites) permettant un contact cellulaire étroit avec de nombreux lymphocytes T. Ces cellules sont alors appelées cellules interdigitées. Les cellules dendritiques sont des cellules “professionnelles”, spécialisées dans la présentation de l’antigène aux lymphocytes T. Elles seraient les seules cellules présentatrices d’antigènes capables d’induire une immunisation primaire de type cellulaire pour un antigène donné. Ce sont les cellules les plus efficaces pour induire une réaction allogénique. PHÉNOTYPE La figure 1 schématise les voies de différenciation des cellules dendritiques à partir de précurseurs hématopoïétiques CD34+ ou de monocytes CD14+. La cellule dendritique immature a un rôle essentiel dans la capture de l’antigène, ce qui explique certaines caractéristiques phénotypiques telles leur activité importante de macropinocytose et de phagocytose, l’expression de certains récepteurs Fc (CD32) permettant l’internalisation de complexes immuns et de récepteurs aux mannoses fixant les antigènes riches en mannose. Les molécules HLA de classe II sont principalement intracytoplasmiques. Au contraire, la cellule dendritique mature spécialisée dans la présentation de peptides antigéniques aux lymphocytes T se caractérise par la forte expression membranaire de molécules HLA de classe II, associées à des peptides, ainsi que des molécules de costimulation B7-1 (CD80), B7-2 (CD86), CD40, ICAM1 conduisant à une activation optimale des lymphocytes T. L’expression des marqueurs de différenciation CD83 et CMRF 44 serait assez restreinte à cette population de cellules dendritiques matures et ces marqueurs sont utilisés comme outil diagnostique en complément du marqueur S100. Les antigènes de différenciation CD14 et CD1a aident à distinguer respectivement les macrophages/ monocytes des cellules dendritiques. La Lettre du Cancérologue - volume VII - n° 1 - janvier-février 1998 E. Tartour 23/04/04 11:09 Page 17 CD1a+ GM-CSF + TNFα CD1a+ Cellules de Langerhans (Granules de Birbeck +) GM-CSF + TNF CD34+ Cellules-souches CD14+ GM-CSF + TNFα CD1a+ Cellules dendritiques CD14+ F CS M- CD14+ Monocytes Macrophages GM-CSF + IL4 CD1a+ TNFα ou signaux inflammatoires Cellules dendritiques immatures CD1a+ Cellules dendritiques matures CD14+/-, CD1a+, HLA classe II+, B7+, R-Mannose++, CD32+, CD83+/-, CMRF-44 +/- CD14-, CD1a+, HLA classe II++, B7++, R-Mannose+/-, CD32-, CD83+, CMRF-44 ++ Figure 1. Origine et différenciation des cellules dendritiques. PRODUCTION ET PURIFICATION Ce sont les nouvelles méthodes de purification et d’expansion in vitro de ces cellules qui ont permis l’explosion actuelle des travaux sur les cellules dendritiques. Les cellules dendritiques peuvent être amplifiées in vitro à partir de cellules-souches CD34+ isolées de la moelle osseuse, du sang de cordon ou du sang périphérique après mobilisation de ces précurseurs par du G-CSF. Ces cellules sont alors cultivées en présence de GM-CSF et de TNFα. Par cette approche, La Lettre du Cancérologue - volume VII - n° 1 - janvier-février 1998 10 6 cellules dendritiques sont en moyenne générées après 3 semaines de culture in vitro, à partir de 104 cellules CD34+ médullaires. L’addition d’autres facteurs comme le Flt3 ligand ou le cKit ligand pourrait améliorer le rendement de ces cultures. Dans d’autres protocoles, les cellules dendritiques sont produites à partir de monocytes du sang périphérique isolés par adhérence ou par élutriation, puis mis en culture en présence d’IL4 et de GM-CSF pendant 5 à 7 jours. Ainsi, par cette 17 E. Tartour 23/04/04 V O 11:09 Page 18 C A B U méthode, 3 à 8.106 cellules dendritiques sont obtenues à partir de 40 ml de sang total. Initialement isolées par des méthodes physiques de gradient cellulaire s’appuyant sur leur faible densité, elles sont aujourd’hui purifiées par immunosélection négative ou positive à l’aide d’anticorps. Elles n’expriment pas les marqueurs présents dans les autres populations leucocytaires de lymphocytes T (CD3), de lymphocytes B (CD19, CD20), de cellules “natural killer” (CD16, CD56) et de neutrophiles (CD15). Les techniques de cytométrie de flux avec tri cellulaire à l’aide d’anticorps anti-CD1a ou des nouveaux anticorps monoclonaux dirigés contre les molécules CD83 et CMRF 44 exprimées de façon préférentielle par les cellules dendritiques matures sont également utilisées pour purifier ces cellules. RATIONNEL DE L’UTILISATION DES CELLULES DENDRITIQUES EN CANCÉROLOGIE La cellule dendritique est responsable in vivo de la présentation des antigènes tumoraux À la suite des travaux pionniers du groupe de T. Boon, il apparaît clairement aujourd’hui que les cellules tumorales expriment des antigènes tumoraux pouvant être reconnus par des lymphocytes T spécifiques. Néanmoins, la cellule tumorale n’est pas une bonne cellule présentatrice d’antigène car elle n’exprime pas à sa membrane des molécules de costimulation lymphocytaire (B7), et des anomalies de régulation des molécules HLA de classes I et II associées aux tumeurs ont été décrites. Par ailleurs, des expériences de “cross priming” ont démontré dans des modèles tumoraux murins que les antigènes tumoraux cibles d’une attaque immunologique n’étaient pas présentés directement de la cellule tumorale aux lymphocytes T mais nécessitaient l’intervention de cellules dendritiques responsables, en fait, de l’immunisation contre ces antigènes. Après transfection de tumeurs avec l’ADNc du GM-CSF, cytokine induisant la différenciation des cellules dendritiques, l’augmentation de l’immunogénicité de ces tumeurs et leur rejet chez l’animal suggèrent également un rôle des cellules dendritiques dans ces modèles. Cellules dendritiques : marqueurs pronostiques en cancérologie D’après des études immunohistochimiques à l’aide d’anticorps anti-S100, la présence de cellules dendritiques en grand nombre dans le stroma tumoral de cancers des voies aérodigestives supérieures, bronchiques, digestives, du col de l’utérus et de la prostate est associée à un meilleur pronostic clinique. Dans les mélanomes, la proportion de cellules de Langerhans infiltrant les tumeurs diminue avec la progression de la maladie. Anomalies fonctionnelles des cellules dendritiques en cancérologie Par différents mécanismes, il semble que la cellule tumorale inhibe certaines activités fonctionnelles des cellules dendritiques infiltrant les tumeurs et empêche ainsi une réaction immunitaire antitumorale de se développer. 18 L A I R E Ainsi, le groupe de Gabrilovich a montré que, chez des souris porteuses de tumeurs, les cellules dendritiques présentaient différentes anomalies phénotypiques et fonctionnelles les rendant moins efficaces dans leur capacité à présenter des antigènes tumoraux. Chez l’homme, les cellules dendritiques infiltrant les tumeurs du rein et de la prostate semblent garder un phénotype immature (CD83-, CMRF 44) peu fonctionnel. Différentes molécules sécrétées par la cellule tumorale comme l’interleukine 10 ou le VEGF (Vascular Endothelial Growth Factor) pourraient être responsables d’une absence de différenciation et d’une perte de fonctionnalité des cellules dendritiques infiltrant les tumeurs. Le rôle majeur joué par les cellules dendritiques dans l’induction d’une immunité antitumorale et leur état d’anergie ou d’absence de recrutement au site tumoral observé in vivo représentent donc le rationnel des stratégies visant à activer et sensibiliser in vitro ces cellules dendritiques avec des antigènes tumoraux dans un but vaccinal. ROLE DES CELLULES DENDRITIQUES DANS L’INDUCTION D’UNE IMMUNITÉ ANTITUMORALE Induction in vitro de lymphocytes T cytotoxiques dirigés contre des antigènes tumoraux Différents arguments cliniques et expérimentaux suggèrent que l’induction de lymphocytes T cytotoxiques antitumoraux est le plus souvent corrélée à une réponse clinique antitumorale. Or, différentes propriétés des cellules dendritiques leur confèrent un avantage majeur par rapport aux autres types de cellules présentatrices d’antigènes pour générer une réponse immunologique cellulaire antitumorale. Ainsi, les cellules dendritiques présentent des peptides dérivés d’antigènes exogènes de façon HLA classe I restreinte pouvant être reconnus par des lymphocytes T CD8 cytotoxiques tandis que la majorité des autres types cellulaires internalisent ces antigènes exogènes dans la voie endosomale, conduisant à une présentation des peptides par les molécules HLA de classe II. Par ailleurs, ces cellules dendritiques sécrètent, lors de cette présentation antigénique, de grandes quantités d’interleukine 12, cytokine jouant un rôle majeur dans l’induction d’une réponse immunitaire de type cellulaire. Différents groupes ont montré qu’une immunisation in vitro à l’aide de cellules dendritiques pouvait générer des lymphocytes T cytotoxiques contre des peptides dérivés des transcrits de fusion abl-bcr dans la leucémie myéloïde chronique, de la tyrosinase, de Mart 1 et de gp100 dans le mélanome, d’Her2/neu dans le cancer du sein ou de PSMA (Prostate Specific Membrane Antigen) dans le cancer de la prostate. Réponse clinique antitumorale dans des modèles expérimentaux murins après immunothérapie adoptive avec des cellules dendritiques Le tableau I résume les travaux démontrant clairement une efficacité antitumorale des cellules dendritiques sensibilisées avec différents antigènes tumoraux. Cet effet est observé aussi bien dans des protocoles de vaccination empêchant le dévelopLa Lettre du Cancérologue - volume VII - n° 1 - janvier-février 1998 E. Tartour 23/04/04 11:09 Page 19 pement de tumeurs que dans des stratégies thérapeutiques sur des tumeurs établies. Lorsque l’antigène tumoral est identifié, l’incubation de cellules dendritiques avec des protéines ou peptides tumoraux ou la transfection de cellules dendritiques avec l’ADNc codant pour cet antigène ont été réalisées. Néanmoins, en l’absence de caractérisation des antigènes tumoraux potentiels, situation rencontrée le plus souvent en clinique humaine, des réponses antitumorales ont également été observées soit en chargeant ces cellules dendritiques avec des lysats tumoraux, de l’ARN extrait de tumeurs ou des peptides obtenus par élution acide de tumeurs, soit en fusionnant ces cellules dendritiques avec des cellules tumorales. De façon paradoxale, il est apparu que les cellules dendritiques immatures étaient plus efficaces pour entraîner une protection tumorale que des cellules dendritiques différenciées et activées. Enfin, dans tous ces modèles, des lymphocytes T cytotoxiques antitumoraux sont générés après immunisation in vivo. Tableau I. Réponse clinique antitumorale dans des modèles expérimentaux murins après immunothérapie adoptive avec des cellules dendritiques. Tumeurs Nom et mode de présentation de l’antigène tumoral -3 LL (carcinome pulmonaire) -C3-HPV 16 (fibroblaste transfecté avec HPV 16) -MO5-Ova (mélanome transfecté avec Ova) f1-β Gal (fibroblaste transformé et transfecté avec β Gal) Mut 1 (peptides) HPV 16 E7 (peptides) B16-Ova (mélanome transfecté avec Ova) Origine et méthode de culture des cellules dendritiques Prévention croissance tumorale Moelle osseuse + GM-CSF-IL4 Ovalbumine (Ova) (peptides) β Gal sous forme de protéine soluble Induction d’une réponse clinique antitumorale Auteurs Mayordomo J.I. 1995 Traitement tumeurs établies Prévention croissance tumorale Paglia P. 1996 Ovalbumine (peptides) Moelle osseuse + GM-CSF ou lignée dendritique (D2SC/1) Moelle osseuse + GM-CSF-IL4 Prévention croissance tumorale Celluzzi C.M. 1996 MCA-205 (fibrosarcome) TS/A (adénocarcinome mammaire) Élution acide de peptides Moelle osseuse + GM-CSF-IL4 Traitement tumeurs établies Zitvogel L. 1996 3T3-p53 (fibroblaste transfecté avec p53 mutée humaine) p53 muté (peptides) Moelle osseuse + GM-CSF-IL4 Traitement tumeurs établies Gabrilovich D.I. 1996 MC38 (adénocarcinome) Fusion tumeurscellules dendritiques Moelle + GM-CSF Traitement métastases établies Gong J. 1997 NFSA-Mart1 (fibrosarcome transfecté avec Mart 1) Mart 1 (Adénovirus) Moelle osseuse + GM-CSF-IL4 Ribas A. 1997 CT26-β Gal (adénocarcinome colique transfecté avec b Gal) β Galactosidase (Adénovirus) Song W. 1997 CT26-β Gal (adénocarcinome colique transfecté avec b Gal) β Galactosidase (Rétrovirus) Moelle osseuse + GM-CSF-IL4 ou lignée dendritique (XS 52) Moelle osseuse + GM-CSF- IL4 Prévention croissance tumorale Traitement tumeurs établies Prévention croissance tumorale Traitement métastases établies Survie prolongée Traitement métastases établies MC-38-Muc 1 (adénocarcinome transfecté avec Muc 1) Muc 1 (Adénovirus) Moelle osseuse + GM-CSF Prévention croissance tumorale Gong J. 1997 La Lettre du Cancérologue - volume VII - n° 1 - janvier-février 1998 Specht J.M. 1997 19 E. Tartour 23/04/04 V O 11:09 Page 20 C A B U Chez l’homme... Le groupe de R. Levy, à Stanford, a traité 4 patients atteints de lymphome B folliculaire par des cellules dendritiques chargées avec l’immunoglobuline monoclonale des patients. Tous les patients ont développé une réponse immunologique de type cellulaire contre des déterminants antigéniques de l’immunoglobuline exprimée par leur lymphome. Une réponse clinique complète et une réponse partielle ont également été observées. Un protocole de phase I dans des tumeurs prostatiques, développé par G. Murphy à Washington, utilisant des cellules dendritiques pulsées avec des peptides dérivés de la PSMA, a montré une bonne tolérance clinique et quelques réponses biologiques reflétées par une diminution des concentrations sériques de PSA. Des protocoles de phase I sont actuellement réalisés à Pittsburgh (M. Lotze) et à Zurich (F. Nestlé) chez des patients atteints de mélanomes. L A I R E L’administration chez la souris d’un nouveau facteur de croissance, le Flt3 ligand, a induit une augmentation in vivo des cellules dendritiques dans différents tissus et des réponses cliniques antitumorales. D’autres travaux ont montré que la nature et la concentration de l’antigène ainsi que sa voie d’administration jouaient un rôle important dans le ciblage préférentiel in vivo de l’antigène vers les cellules dendritiques. Ainsi se dessinent pour l’avenir deux principales stratégies d’utilisation des cellules dendritiques en clinique, l’une consistant en leur expansion et sensibilisation à des antigènes tumoraux ex vivo suivies d’une réinjection de ces cellules dans des protocoles d’immunothérapie adoptive, la seconde visant à une meilleure immunisation de ces cellules in vivo. Un travail élégant du groupe de L. Falo (Pittsburgh) a récemment montré qu’une immunisation sous-cutanée avec de l’ADN nu représentait une approche originale pour sensibiliser préférentiellement in vivo des cellules dendritiques. ■ CONCLUSION Les cellules dendritiques représentent certainement aujourd’hui l’un des adjuvants les plus puissants pour entraîner une réponse immunologique cellulaire antitumorale. Les résultats convaincants obtenus dans des modèles expérimentaux murins placent ce nouvel outil thérapeutique en première ligne des stratégies d’immunothérapie en cancérologie. Néanmoins, différentes questions relatives à la formulation de l’antigène tumoral (peptide, protéine, ADN), au choix des méthodes de purification et d’expansion de ces cellules et à une meilleure définition des relations entre leur phénotype et leur fonction sont encore l’objet de controverses. 20 P o u r e n s a v o i r p l u s ❏ Hart D.N.J. Dendritic cells : unique leukocyte populations which control the primary immune response. Blood 1997 ; 90 (9) : 3245-87. ❏ Mayordomo J.I., Zorina T., Storkus W.J., Zitvogel L., Garcia-Prats M.D., DeLeo A.B., Lotze M.T. Bone marrow-derived dendritic cells serve as potent adjuvants for peptide-based antitumor vaccines. Stem Cells 1997 ; 15 : 94-103. ❏ Schuler G., Steinman R.M. Dendritic cells as adjuvants for immune-mediated resistance to tumors. J Exp Med 1997 ; 186 : 1183-7. La Lettre du Cancérologue - volume VII - n° 1 - janvier-février 1998