SUCRES ET SANTÉ :
LES RAISONS D’UNE INQUIÉTUDE
Zoom sur les lipides
La majorité des graisses alimentaires sont formées de
trois sortes d’acides gras. Les autres lipides sont les
phospholipides (lécithine) et le cholestérol.
Les acides gras saturés sont cachés dans les charcuteries,
abats, viandes grasses, laitages, beurre et margarines
(très riches en cholestérol). L’excédent sera stocké
dans les tissus ou circulera dans les vaisseaux en
cherchant à se combiner à des substances comme le
calcium. Ils sont directement responsables d’un choles-
térol élevé et des complications qui lui sont attachées
(athérosclérose).
Les acides gras monoinsaturés (huile d’olive) et polyin-
saturés (huiles végétales) n’ont pas ces inconvénients.
Faut-il traquer le gras ?
Évitons le gras comme la peste ! Cette devise fait que
dans certaines familles les enfants n’en consomment
jamais. Paradoxalement, ils ne sont pas plus minces que
les autres. Privilégions « les aliments allégés » ! Mais par
quoi les industriels ont-ils remplacé les graisses ? Le plus
souvent par des agents de texture, des amidons modi-
fiés, bref « des sucres ».
Bizarrement une étude récente révèle que les enfants qui
suivent des régimes trop restrictifs en graisse sont
souvent carencés en nutriments essentiels à la santé et à
la croissance comme le zinc et la vitamine E. On observe
le même phénomène chez les adultes. Les déficits les
plus courants concernent les acides gras essentiels
apportés, entre autres, par les végétaux et les huiles végé-
tales (noix, maïs, soja).
SUCRES ET SANTÉ:
LES RAISONS
D’UNE INQUIÉTUDE
Gros, gras, graisse :
le trio infernal ?
Sucres et graisses construisent chaque jour
notre santé et notre vitalité. Jusqu’ici les
graisses étaient soupçonnées de favoriser
nos maladies modernes. Les soupçons visent
aujourd’hui… les sucres !
Les lipides ou graisses, excellente source
d’énergie, participent à la bonne qualité
des membranes des cellules, véhiculent
les vitamines A, D, E, K et contrôlent les
graisses du sang.
Mais voilà, cela paraît tellement évident :
si on mange trop gras on devient gros,
gras, puis l’obésité (excès de masse grasse)
fait sournoisement et insidieusement le
lit du diabète. Regardez les Américains !
Un adulte sur deux et un enfant sur
quatre sont en surpoids. Ils mangent
n’importe quoi, n’importe quand et
surtout trop gras. Tout ce « mauvais
cholestérol » englouti boucherait les
artères, entraînant angine de poitrine,
infarctus, athérosclérose, artériosclérose,
bref des maladies cardiovasculaires.
Les acides gras
essentiels
Parmi tous les acides gras
qui constituent les grais-
ses, certains sont appelés
essentiels. Cela signifie
qu’ils sont indispensables
à l’organisme mais qu’il ne
sait pas les fabriquer ; ils
sont apportés exclusive-
ment par l’alimentation.
S’ils manquent, l’équilibre
de la santé est compromis.
Ce sont l’acide linoléique
(huiles de tournesol, de
maïs) et l’acide alpha-lino-
lénique (huiles de colza, de
soja, de noix).
11
10
Bon et mauvais cholestérol ?
Il n’existe qu’un seul cholestérol et il est
indispensable à la vie : un tiers seulement
est d’origine alimentaire, le reste est fabriqué
par le foie. Insoluble dans l’eau, il a besoin
d’un « taxi » pour circuler dans le sang.
HDL (High Density Lipoproteins), le bon taxi,
« kidnappe » le cholestérol en excès, le
ramène au foie pour recyclage ou élimination.
LDL (Low Density Lipoproteins), le mauvais
taxi, amène le cholestérol aux tissus. Mais il
arrive qu’il le dépose sur la paroi des artères
et des veines où il forme des plaques appe-
lées athéromes. Au fil du temps, les plaques
grossissent et réduisent leur calibre rendant
difficile le passage du sang. Lorsque ce
passage est obstrué, les cellules des orga-
nes privées d’oxygène et de nutriments,
meurent. Pour le cœur, c’est l’infarctus du
myocarde et, selon l’artère « obstruée », les
différents accidents cardiovasculaires.
Ce n’est pas le cholestérol en lui-même qui
est à craindre mais la partie transportée
par les LDL.