b. Le rationnement de l’essence est une politique économique qui diminue le
bien-être pour plus d’individus qu’elle ne l’augmente pour d’autres.
La proposition a) implique une analyse normative. En effet, cette proposition traite de ce qui
devrait être ou ne pas être. Ici la proposition dit clairement qu’un rationnement de l’essence
n’est pas la meilleure solution. De plus, cette proposition implique un jugement de valeur
(interfère avec le système de marché concurrentiel). Si vous ne croyez pas du tout aux
systèmes de fonctionnement des marchés concurrentiel, le rationnement de l’essence est peut-
être une très bonne solution.
La proposition b) implique une analyse positive. En effet, traite de ce qui est et des relations
de cause à effet. La proposition prédit que l’instauration d’un rationnement de l’essence va
diminuer le bien être général. Elle prédit les effets de cette politique économique.
4. Supposons que le prix du super-98 sans plomb est de 20 centimes plus élevé en région
parisienne qu’en Charente. Pensez –vous qu’il existerait une possibilité d’arbitrage
(c'est-à-dire que des entreprises ou des particuliers pourraient acheter de l’essence en
Charente pour le revendre avec profit en région parisienne) ? Pourquoi ?
La possibilité d’arbitrage ici est très réduite. En effet, acheter du carburant en Charente pour
le revendre en région parisienne implique le transport du carburant d’une région à l’autre.
Ce transport a un coût. Si ce coût dépasse les 20 centimes de marge que l’on comptait tirer de
cet arbitrage, l’arbitrage ne sera pas réalisé. Dire également un mot sur les quantités
(introduire la notion d’économie d’échelle). Si l’achat de carburant se fait sur de grosses
quantités, le coût de transport sera minimisé par rapport au profit réalisé lors de cet
arbitrage. A ce moment là il y a bien une possibilité d’arbitrage.
5. Supposons que le yen japonais s’apprécie face à l’euro (c'est-à-dire que l’on a besoin
de plus d’euros pour acheter un certain montant de yens). Expliquez pourquoi cette
appréciation, simultanément, augmente le prix des voitures japonaises pour les
consommateurs européens et diminue le prix des voitures européennes pour les
consommateurs japonais.
Pour le consommateur japonais, l’achat d’un véhicule européen se règle en yen, mais
l’importation du véhicule se fait en euro. Imaginons qu’avant l’appréciation du yen face à
l’euro un véhicule européen coûtait 1 Million de yen (6000 euros). Si la valeur du yen
augmente par rapport à l’euro, il faudra moins de yen pour acheter les 6000 euros. De sorte
que le véhicule européen coûte maintenant moins cher au consommateur japonais.
Pour le consommateur européen, l’achat d’un véhicule japonais lui revenait à 6000 euros
(pour un véhicule coûtant 1 million de yen) avant l’appréciation du yen face à l’euro. Après
l’appréciation, le consommateur européen doit débourser plus de 6000 euros pour pouvoir
avoir 1 million de yen et donc une voiture japonaise.