Initiation à la Microéconomie Licence 1, Semestre 1 TD 1

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Initiation à la Microéconomie
Licence 1, Semestre 1
TD 1- Correction des questions
Questions :
1. L’économie traite de l’allocation de ressources rares. Laquelle de ces propositions
n’est pas un exemple de rareté économique ?
a. Si Nicolas va voir le dernier Batman au cinéma il ne pourra pas s’offrir une
glace.
b. Si Isabelle passe du temps à étudier son cours de Micro elle n’aura pas le
temps de sortir faire les magasins.
c. Si Renault augmente sa production de Twingo, il devra augmenter son budget
publicité.
d. Si Télé Z veut présenter les programmes du cable il devra diminuer l’espace
attribué aux chaînes hertzienne.
La proposition c). Les autres propositions s’expliquent par la rareté des ressources, c'est-àdire que si on veut plus d’un bien (service), il faut renoncer à un autre bien (service).
2. On dit souvent qu’une bonne théorie peut être réfutée par une analyse empirique,
fondée sur des données. Expliquez pourquoi une théorie qui ne peut pas être évaluée
empiriquement n’est pas une bonne théorie.
Une théorie qui ne peut être évaluée empiriquement est pratiquement inutile. En effet, cette
théorie ne pourra pas être vérifiée. Elle perd donc tout lien avec la réalité de terrain. Si les
données statistiques provenant du monde réel ne peuvent réfuter ou avaliser cette théorie,
celle-ci n’est aucune aide pour comprendre la réalité économique.
3. Laquelle des deux propositions suivantes implique une analyse positive, laquelle
implique une analyse normative ? En quels points diffèrent-elles ?
a. Le rationnement de l’essence (l’allocation à chaque individu d’un volume
maximum d’essence qui peut être acheté chaque année) est une politique
économique médiocre car elle interfère avec le fonctionnement du système de
marché concurrentiel.
b. Le rationnement de l’essence est une politique économique qui diminue le
bien-être pour plus d’individus qu’elle ne l’augmente pour d’autres.
La proposition a) implique une analyse normative. En effet, cette proposition traite de ce qui
devrait être ou ne pas être. Ici la proposition dit clairement qu’un rationnement de l’essence
n’est pas la meilleure solution. De plus, cette proposition implique un jugement de valeur
(interfère avec le système de marché concurrentiel). Si vous ne croyez pas du tout aux
systèmes de fonctionnement des marchés concurrentiel, le rationnement de l’essence est peutêtre une très bonne solution.
La proposition b) implique une analyse positive. En effet, traite de ce qui est et des relations
de cause à effet. La proposition prédit que l’instauration d’un rationnement de l’essence va
diminuer le bien être général. Elle prédit les effets de cette politique économique.
4. Supposons que le prix du super-98 sans plomb est de 20 centimes plus élevé en région
parisienne qu’en Charente. Pensez –vous qu’il existerait une possibilité d’arbitrage
(c'est-à-dire que des entreprises ou des particuliers pourraient acheter de l’essence en
Charente pour le revendre avec profit en région parisienne) ? Pourquoi ?
La possibilité d’arbitrage ici est très réduite. En effet, acheter du carburant en Charente pour
le revendre en région parisienne implique le transport du carburant d’une région à l’autre.
Ce transport a un coût. Si ce coût dépasse les 20 centimes de marge que l’on comptait tirer de
cet arbitrage, l’arbitrage ne sera pas réalisé. Dire également un mot sur les quantités
(introduire la notion d’économie d’échelle). Si l’achat de carburant se fait sur de grosses
quantités, le coût de transport sera minimisé par rapport au profit réalisé lors de cet
arbitrage. A ce moment là il y a bien une possibilité d’arbitrage.
5. Supposons que le yen japonais s’apprécie face à l’euro (c'est-à-dire que l’on a besoin
de plus d’euros pour acheter un certain montant de yens). Expliquez pourquoi cette
appréciation, simultanément, augmente le prix des voitures japonaises pour les
consommateurs européens et diminue le prix des voitures européennes pour les
consommateurs japonais.
Pour le consommateur japonais, l’achat d’un véhicule européen se règle en yen, mais
l’importation du véhicule se fait en euro. Imaginons qu’avant l’appréciation du yen face à
l’euro un véhicule européen coûtait 1 Million de yen (6000 euros). Si la valeur du yen
augmente par rapport à l’euro, il faudra moins de yen pour acheter les 6000 euros. De sorte
que le véhicule européen coûte maintenant moins cher au consommateur japonais.
Pour le consommateur européen, l’achat d’un véhicule japonais lui revenait à 6000 euros
(pour un véhicule coûtant 1 million de yen) avant l’appréciation du yen face à l’euro. Après
l’appréciation, le consommateur européen doit débourser plus de 6000 euros pour pouvoir
avoir 1 million de yen et donc une voiture japonaise.
Faire le lien avec l’actualité du prix du pétrole : la baisse du baril ne se répercute pas à la
pompe en France. En effet, le pétrole s’achète en dollars et comme le dollar remonte par
rapport à l’euro, la baisse du prix de l’essence n’est pas vraiment effective pour les
consommateurs français.
6. Aux Etats-Unis, le prix des communications téléphoniques internationales a baissé de
40 centimes en 1996 à 22 centimes en 1999, soit une baisse de 45% (18 centimes / 40
centimes). L’indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 10% sur cette
même période. Comment a évolué le prix réel des télécommunications ?
é
On applique cette formule pour calculer les prix réel en 1996 et en 1999 (base 1996)
é
é
1996
1999
1996
1996
1996
1999
1996
1999
1
100
110
40
22
40
20
Le prix réel des télécommunications a donc baissé de 50% (20 centimes / 40 centimes).
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