Service vétérinaire, Rue César-Roux 37, 1014 - Saint

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Service vétérinaire, Rue César-Roux 37, 1014 Lausanne
A Questions scientifiques
1
Qu’appelle-t-on la grippe aviaire ?
La grippe aviaire (appelée aussi "grippe du poulet") est une maladie animale dénommée par les vétérinaires "influenza
aviaire". Il s’agit d’une infection due à un virus de la famille des Orthomyxoviridae qui comprend plusieurs types dont
Influenzavirus A. Celui-ci est divisé en sous-types (H1-H15, H = hémagglutinine, molécule de surface qui permet au virus de
s'accrocher sur les cellules hôtes / N1-N9, N = neuraminidase, molécule de surface permettant au virus de pénétrer dans la
cellule hôte), dont H5 et H7, et en particulier H5N1 (Asia). Cette infection peut toucher presque toutes les espèces
d’oiseaux, sauvages ou domestiques. Elle est habituellement silencieuse ; dans ce cas, les oiseaux infectés par une souche
dite "faiblement pathogène" ne montrent aucun symptôme de maladie. Cependant les souches faiblement pathogènes
peuvent muter et devenir plus contagieuses et plus virulentes. Le virus va donc circuler plus rapidement à l’intérieur des
troupeaux ou entre différents troupeaux de volailles, en particulier si les barrières sanitaires entre élevages sont insuffisantes.
A partir d’une certaine virulence, ces souches provoquent une maladie appelée l’influenza aviaire.
Les souches des sous-types H5 ou H7 peuvent acquérir un haut degré de virulence (pouvoir élevé de provoquer la maladie) et
devenir des souches dites "hautement pathogènes", parfois en l'espace de quelques mois. La maladie est alors fortement
contagieuse surtout chez les poulets et les dindes, et est susceptible d’entraîner une mortalité élevée, provoquant ainsi des
épizooties.
Le virus de l’influenza aviaire (en particulier les souches hautement pathogènes) peut éventuellement infecter d’autres
espèces animales comme le porc ou d’autres mammifères (dont l’homme et l’on parlera alors de grippe aviaire humaine.
NB :
1/ On parle d’épizootie de grippe aviaire lorsque la maladie affecte brutalement un grand nombre d’animaux à la fois
dans une région donnée.
2/ Les vétérinaires parlent alors aussi de peste aviaire ; deux pestes aviaires sont décrites sur les oiseaux : l’influenza aviaire
et la maladie de Newcastle (autre maladie provoquée par un Paramyxovirus et n’ayant aucune conséquence pour la santé de
l’homme.
1
2
Le virus influenza aviaire est-il transmissible de l’animal à l’homme
Le virus de la grippe aviaire de type A (H5/N1) peut se transmettre de l’animal à l’homme. Le phénomène observé depuis
janvier 2004 en Asie confirme l’existence de plusieurs cas de transmission de ce type. Un phénomène semblable de
transmission d’un virus aviaire à l’homme a été observé en Chine en 1997 ("grippe du poulet à HongKong") avec un virus A
(H5/N1) et aux Pays-Bas au printemps 2003 avec un virus A (H7/N7).
La contamination est aérienne et se fait essentiellement lors de contacts étroits, prolongés et répétés dans des espaces
confinés avec des sécrétions respiratoires ou des déjections d’animaux infectés. Elle peut se faire de façon directe ou
indirecte (par l’intermédiaire des surfaces et/ou des mains souillées par les déjections). Mais toutes les personnes exposées
au virus ne tombent pas malades ; en effet, la maladie de l’homme, la grippe aviaire humaine, provoquée par un virus
influenza non modifié issu d’un animal, reste un phénomène rare.
L’absence de maîtrise des épizooties d’influenza aviaire, c’est à dire la multiplication des foyers animaux dans le temps et
dans l’espace favorise les cas de transmission du virus aviaire à l’homme et augmente la probabilité de l’apparition d’un
nouveau type de virus susceptible de s’adapter plus facilement à l’homme. Ce mécanisme faciliterait la transmission inter
humaine de ce nouveau type de virus, avec le risque d’épidémie voire de pandémie qui en découle.
3
Le Virus influenza aviaire est-il transmissible d’homme à homme ?
Une transmission secondaire d’homme à homme est possible mais reste exceptionnelle (3 cas intrafamiliaux documentés aux
Pays-Bas au printemps 2003 avec le virus A (H7/N7). Selon l’OMS, à la date du 30 septembre2005, il n’existe pas de preuve
d’une transmission interhumaine en Asie.
4
Qu’est-ce qu’un réassortiment ? Quel est le risque chez l’homme d’une telle évolution ?
Une transmission du virus aviaire à l’homme, possible mais exceptionnelle, risque de favoriser, chez une personne déjà
contaminée par le virus de la grippe humaine, des échanges de matériel génétique entre ces deux virus. Un tel réassortiment
2
génétique peut engendrer l’apparition d’un nouveau type de virus susceptible de s’adapter plus facilement à l’homme. Ce
mécanisme faciliterait la transmission inter humaine de ce nouveau type de virus avec un risque d’épidémie voire de
pandémie, comme cela s’est vu dans le passé.
5
Quelles sont les différences entre la virulence et la contagiosité d’un virus ?
La virulence se définit par la capacité d’un virus ou d’un agent infectieux d’induire une maladie grave. La contagiosité se définit
par la capacité d’un virus ou d’un agent infectieux d’être transmis d’une personne à l’autre. Le rhume est du à un virus très
contagieux, qui est peu virulent (guérison spontanée). Inversement, certaines méningites virales, parfois sévères, sont dues à
des virus qui ne sont pas contagieux. Dans le contexte de la naissance d’une pandémie grippale, il s’agit de l’adaptation d’un
virus virulent et peu contagieux, qui devient contagieux ; on redoute l’apparition d’un virus qui, subitement, acquiert la capacité
d’être très contagieux et de se propager rapidement.
6
Que signifie le terme pandémie grippale ?
Une pandémie grippale se définit comme une forte augmentation dans l’espace et dans le temps des cas de grippe, touchant
de nombreux pays, voire plusieurs continents, accompagnée d’un nombre important de cas graves et d’une mortalité élevée.
Elle résulte de l’introduction dans l’espèce humaine, le plus souvent à partir d’un réservoir animal, d’un virus grippal
complètement nouveau, vis-à-vis duquel la population n’est pas encore immunisée (protégée par des anticorps).
7
Quelle est la différence entre une pandémie et une épidémie ?
Une pandémie et une épidémie se définissent toutes deux comme une forte augmentation dans l’espace et dans le temps des
cas d’une maladie. La différence se situe dans l’étendue et la gravité du phénomène : la pandémie s’accompagne d’un
nombre important de cas graves et d’une mortalité élevée dans plusieurs pays simultanément.
8
Quelle est la différence entre une épidémie et une épizootie ?
3
On parle d’épizootie lorsque la maladie affecte brutalement un grand nombre d’animaux à la fois dans une région donnée. On
parle d’épidémie quand une maladie touche simultanément un grand nombre de personnes. Une épidémie et une épizootie se
définissent toutes deux comme une forte augmentation dans l’espace et dans le temps des cas d’une maladie.
9
Quelle est la différence entre la grippe dite classique ou saisonnière et une pandémie grippale ?
Dans nos contrées, la grippe classique se manifeste dans une proportion plus ou moins grande en période hivernale, tandis
que dans l’hémisphère sud, le virus grippal circule durant nos mois d’été. Chez les personnes à risque, une grippe saisonnière
peut donner lieu à une grave maladie, mais pour la plupart d’entre nous, elle ne représente aucun danger vital.
Chaque année, la souche virale en circulation se modifie (mute), mais grâce à une estimation correcte de ces mutations, il est
possible de préparer un vaccin adéquat en temps opportun. La pandémie de grippe est provoquée par un virus influenza
totalement différent des souches virales récemment en circulation. Ces mutations ne peuvent pas être prévues de la même
façon que pour les virus grippaux annuels, de sorte qu’aucun vaccin ne peut être préparé à l’avance.
10 Quelle est la fréquence de ce type de pandémie ?
La plupart du temps, quelques décennies séparent deux pandémies de grippe. Le siècle passé en a connu trois.
Type de grippe
"Grippe espagnole" "Grippe asiatique" "Grippe de Hong Kong"
Année
1918-1919
1957-1958
1968-1969
Origine probable
Incertaine*
Chine
Chine
1 million
1 million
Nombre de décès dans le monde 50 à 100 millions
* Les premiers cas furent enregistrés en Europe et en Amérique.
4
11 L’apparition d’un virus grippal nouveau chez l’homme entraîne-t-elle inévitablement une pandémie ?
Non. Prenons l’exemple de l’épisode de la grippe dite du poulet à Hong Kong en 1997 : l’apparition d’un nouveau virus grippal
n’a pas débouché sur une pandémie probablement parce que le virus aviaire n’est resté transmissible que par les volailles
vivantes. La suppression de la source de contamination a permis de faire disparaître le danger.
12 Une pandémie de grippe peut-elle être évitée ?
S’il n’est pas possible d’éviter la mutation du virus en un virus source possible d’une pandémie, les instances internationales
s’efforcent de parer au tout début de pandémie. Le virus de la grippe est cependant fort contagieux et comme la majeure
partie de la population mondiale est sensible aux nouveaux virus grippaux, leur propagation ne pourra vraisemblablement être
contenue que temporairement. En revanche, il est possible de se préparer pour limiter les conséquences d’une pandémie.
B Questions portant sur l’alimentation
13 Y a-t-il un risque de contamination lié à la consommation de volailles ou d’œufs ?
La viande de poulet et d'autres volailles peut être consommée sans crainte. Jamais une contamination de l'être humain par de
la viande de volaille n'a été observée jusqu'à présent. Le risque de contamination de l’homme par ingestion de viandes
infectées est considéré comme faible voire négligeable : d’une part, le pouvoir infectieux des virus influenza est détruit très
rapidement à des températures supérieures à 60°C (pendant 5 minutes à 60°C, 1 minute à 100°C), et d’autre part, dans
l’hypothèse d’une ingestion de viande de volaille ou d’œuf contaminés et crus, le virus serait détruit par l’acidité du liquide
gastrique.
Enfin, les produits d’origine avicole et les volailles issus des pays atteints d’influenza aviaire sont interdits d’importation en
Suisse et sur le territoire de la Communauté Européenne. Ces dispositions sont contrôlées par les Services vétérinaires et les
Douanes suisses et communautaires.
5
14 Les ovo-produits liquides ou séchés, tels le jaune d'oeuf, le blanc d'oeuf ou les oeufs entiers sont-ils
dangereux?
Non. Les ovoproduits séchés ou liquides utilisés à des fins industrielles (jaune d'oeuf, blanc d'oeuf et oeufs entiers) sont
soumis à un traitement thermique (pasteurisation) pour éliminer les germes. Ce traitement thermique détruirait aussi le virus de
la grippe aviaire, si ce dernier devait être présent.
15 Comment les oeufs d'élevage en plein air ou de production Bio peuvent-ils être étiquetés si des
mesures de confinement ont été ordonnées?
Quelques pays européens ont interdit l'élevage en plein air des poules pour se protéger de la grippe aviaire. Conformément à
une dérogation européenne, les oeufs provenant de ces élevages pourront encore être vendus comme "provenant d'élevage
en plein air", "Bio", etc. dès lors que la mesure de confinement est ordonnée par les autorités et limitée dans le temps. Il en va
de même pour les autres produits de volaille.
16 Puis-je contracter la grippe aviaire par le biais des plumes de duvet ?
Non. Les plumes de duvet sont nettoyées au cours de leur préparation. Le nettoyage permet de tuer le virus de la grippe
aviaire. La Suisse n'importe que des plumes de duvet traitées et elle n'utilise pas de plumes d'animaux indigènes. De plus,
l'importation de plumes non traitées en provenance des régions touchées est interdite.
17 Le virus survit-il à la congélation ?
Oui, comme tous les virus il survit à la congélation. C’est même une façon de conserver les souches en laboratoire.
6
C
QUESTIONS PORTANT SUR LES ANIMAUX, LES ELEVAGES ET LA
CHASSE
18
Quelles sont les mesures de protection et de surveillance du risque d’influenza aviaire prises par la
Suisse depuis la mi février ?
Tous les oiseaux détenus par des éleveurs ou par des particuliers, qu’il s’agisse de volailles d’élevage ou de basses-cours,
de gibier d’élevage ou d’oiseaux d’agrément, doivent être confinés. En cas d’impossibilité, des demandes de dérogation
peuvent être demandées au Service vétérinaire. Des contrôles vétérinaires seront effectués à intervalles réguliers;
•
•
tout rassemblement d’oiseaux, en particulier à l’occasion de foires, marchés, expositions, concours, est interdit
la surveillance des oiseaux sauvages est renforcée, et toutes les basses-cours sont recensées ;
Sur l’ensemble du territoire suisse:
•
les détenteurs d’oiseau (volaille, gibier, oiseau de compagnie) ont l’obligation de prendre les mesures de protection pour
éviter tout contact avec les oiseaux sauvages,
•
l’alimentation et l’abreuvement des oiseaux doivent être protégés de tout contact avec des oiseaux sauvages
(abreuvement et alimentation à l’intérieur des bâtiments ou des abris).
Compte tenu du risque majeur que semble représenter la faune sauvage dans la diffusion de la maladie, un renforcement de
la surveillance des oiseaux sauvages a été décidé.
Ces mesures de confinements complètent les mesures permanentes suivantes:
Contrôle des interdictions d’importation
Les services vétérinaires des postes d’inspections frontaliers contrôlent la bonne application des mesures d’interdiction
7
d’importation de volailles et produits dérivés en provenance des pays infectés ou suspects.
Les plans d’urgence
Pour assurer une intervention efficace des services publics dans l’éventualité de la survenue d’un foyer d’influenza aviaire
hautement pathogène, le Services vétérinaire et ORCA tiennent à jour des plans d’urgence pour contrôler et éradiquer la
maladie.
19
Comment se transmet le virus chez les animaux ?
Le virus se transmet essentiellement soit par contact direct, notamment avec les sécrétions respiratoires et les matières
fécales des animaux malades, soit de façon indirecte par l’exposition à des matières contaminées (par l’intermédiaire de la
nourriture, de l’eau, du matériel et de vêtements contaminés). Les espaces confinés favorisent la transmission du virus.
20
Existe-t-il des tests de diagnostic rapide de la maladie chez les animaux ?
Des tests de diagnostic rapide existent sur le marché. Toutefois ils ne sont pas validés et permettent d’identifier le virus
grippal sans pouvoir en préciser le type. Actuellement seules les analyses effectuées par le laboratoire national de référence
pour la grippe aviaire à Zurich, ainsi que par l'Institut pour les maladies virales et l'immunoprophylaxie de Mittelhäusern, sont
officiellement reconnues.
21
Quels risques représentent les oiseaux en ville ?
Dans la plupart des villes, on trouve des oiseaux, notamment des pigeons, et dans certains parcs et espaces publics, des
cygnes ou des canards. Que ce soit pour les personnes ayant un contact occasionnel - riverains et promeneurs - ou pour
les personnes ayant un contact plus fréquent avec ces volatiles - personnels chargés de l’entretien des parcs et jardins
municipaux -, le risque est nul à négligeable.
Cependant, il est nécessaire d’adapter son comportement à l'évolution de la situation épizootique en suivant
8
scrupuleusement les consignes qui pourraient être données localement par les autorités, à savoir:
• ne pas nourrir les pigeons et autres oiseaux dans les jardins, parcs et espaces publics,
• éviter de provoquer des attroupements d’oiseaux autour de soi.
Dans tous les cas il est important:
• de ne pas toucher les oiseaux trouvés morts,
• d'appeler le No de téléphone cantonal dédié à la grippe aviaire (EPIZOOTEL),
• de se laver soigneusement les mains avec de l’eau chaude et du savon et d'éviter de porter les mains au visage
en cas de contact direct avec un oiseau mort.
21A
Les fientes d'oiseaux constituent-elles un risque ?
Les cas d'oiseaux trouvés positifs au virus H5N1 en Suisse (lac de Constance, rade de Genève), ainsi que dans les régions
limitrophes d'Allemagne (lac de Constance) et de France (pays de Gex) voisine sont jusqu'à ce jour sans exceptions des
oiseaux d'eau. Actuellement seules les fientes d'oiseaux d'eau dans les régions touchées représentent donc un certain
risque de contenir du virus H5N1, même si ce risque doit être qualifié de faible. Dans les autres régions du pays et pour
toutes les autres espèces d'oiseaux le risque d'être confronté au virus H5N1 par des fientes d'oiseaux doit être qualifié de
négligeable.
Dans tous les cas, et ceci pour des raisons d'hygiène en général, tous les travaux qui pourraient occasionner un contact
direct avec des fientes d'oiseaux doivent de faire avec des gants à usage unique (gants souples en latex de préférence pour
permettre de garder une sensibilité optimale). Il convient de se laver les mains avec du savon et de l'eau chaude après la fin
des travaux. Dans toute la mesure du possible il convient d'asperger les fientes avec une solution désinfectante (attention:
l'eau de Javel est efficace, mais corrosive pour certains matériaux, notamment tout ce qui est métallique), afin d'éviter la
formation de poussières. Si le ramollissement des fientes ne peut être effectué et qu'il y a un risque de formation de
poussières, il faut se munir d'un masque chirurgical, en zone lacustre d'un masque de protection de type FFP2, du moins
pour les travaux d'une certaine envergure.
Dans tous les cas, et ceci pour des raisons d'hygiène en général, il faut éviter de respirer des gouttelettes ou des particules
de poussières lors des travaux de nettoyage de surfaces souillées par des fientes d'oiseaux.
9
22
Hormis les oiseaux, quelles autres espèces animales la grippe aviaire peut-elle infecter ?
•
•
Le porc,
et de manière beaucoup plus rare, dans des circonstances particulières : les félidés (chat, tigre, etc.), les mustélidés
(ex : furets, hermine, etc.).
Mais en théorie d’autres espèces pourraient être sensibles comme les mammifères marins (phoques, baleines...), le vison,
voire le cheval et sous certaines conditions tous les animaux de laboratoire (souris, rat, furet, cobaye, voire lapin). Sans
compter une infection possible du chien par un sous type H3N8.
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Que faire lors de la découverte d’oiseaux morts ?
Il est possible de découvrir dans la nature ou en ville des oiseaux morts dont le décès peut être dû à la vieillesse, un
accident ou une maladie. En toutes circonstances, toute personne qui voit ou trouve un oiseau mort ne doit pas le toucher
avec les mains nues.
La marche à suivre suivante a été arrêtée par le Service vétérinaire :
Cas de suspicion :
•
1 cygne et plus découverts morts ou malades,
•
2 oiseaux d'eau (canard, grèbe, foulque, …) ou 2 rapaces (buse, milan, faucon, …) et plus découverts morts ou
agonisants,
10
•
5 oiseaux et plus (autres espèces par ex. moineau, merle, corbeau, corneille), découverts morts ou agonisants,
- dans un périmètre restreint et dans un délai de 24 heures,
- les annoncer sans délai au no d'urgence cantonal ,
Seuls les surveillants de la faune et leurs auxiliaires, ainsi que les personnes dûment formées et autorisées par le
Service vétérinaire sont habilitées à effectuer le ramassage des oiseaux considérés comme des cas de suspicion,
ces personnes étant équipées de matériel de protection par le Service vétérinaire.
Cas banal (celui qui concerne les communes respectivement leurs services de voirie) :
•
1 oiseau d'eau (canard, grèbe, foulque) ou 1 rapace (buse, milan, faucon) isolé découvert mort ou malade,
•
1 à 4 oiseaux (autres espèces, par ex. moineau, merle, corbeau, corneille) découverts morts ou malades,
- si possible à éliminer par l'informateur, sinon par le service de la voirie,
- pas d'avis au no d'urgence cantonal.
Marche à suivre
1.
2.
3.
4.
ne toucher l'animal qu'avec des gants ou un sac en plastique,
retenir sa respiration pendant toute la manipulation,
retourner le sac en plastique sur l’oiseau,
amener ou faire amener le cadavre dans le centre de collecte de sous-produits animaux le plus proche dont
vous trouverez la liste ci-après,
5. pour le transport n'utiliser que des sacs plastiques solides et étanches (sac poubelle par ex.), dûment fermés (nouer ou
mettre une ficelle), une fois l'oiseau dans le sac s'assurer qu'il n'y a pas d'écoulement liquide, sinon mettre un 2ème sac
autour,
6. les cadavres d'oiseaux n'ont rien à faire dans les ordures ménagères, ni dans une poubelle desservie par la voirie, ni
dans un fourneau !
7. dans tous les cas se laver les mains avec du savon et de l'eau chaude (se frotter les mains savonnées pendant une
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minute au minimum). Se désinfecter les mains avec un désinfectant alcoolisé pour les mains,
8. ne pas mettre ses mains au visage avant de les avoir lavées.
Cette marche à suivre pourra être modifiée au vu de la situation épizootique.
Liste des centres de collecte des sous-produits animaux
avec leurs heures d'ouverture
CCESPA de
Adresse livraison
Ouvert :
matin
après-midi
Penthaz
En Fleuret
lu à ve
07:00 12:00
08:00 11:00
13:30 17:00
fermé
lu à ve
novembre à
avril
fermé
15:00 16:00
lu, me, ve
fermé
15:00 16:00
sa
Le Sentier
Ste-Croix
Yverdon
Rue du Canal
mai à octobre
Av. de la Gare 22
lu
Poste de police
Rue Neuve 10
ma, me, je, ve
sa
En Gravaz
lu à ve
sa
07:00 09:30
08:00 12:00
fermé
08:00 11:00
09:00 11:00
fermé
fermé
fermé
fermé
fermé
12
Payerne
En Vuaz Vauchy
lu à sa
Moudon
En Bronjon
lu à ve
sa
Clarens
Rue du Collège 44
07:30 11:30
08:00 11:45
08:00 11:00
sa
07:00 14:00
021 983 24
80
lu à ve
Les Moulins
Z.I. Les Ouges
lu, me, ve
fermé
Bex
Zone Industrielle
lu
ma, me, je
fermé
07:30 09:00
ve
fermé
lu, ma, me, je,
ve
07:00 12:00
Lausanne
Ch. des Bouchers
lu, me, je
fermé
13:30 17:30
fermé
s'adr. au
secrét.
16:00 17:00
16:00 17:30
fermé
16:00 17:00
13:00 16:00
13
24
Comment contrôler efficacement le commerce illégal d’oiseaux (perruches, faisans...) ?
Pour être importés légalement sur le territoire suisse, les oiseaux doivent venir d’un pays ou de zones indemnes notamment
d’influenza aviaire, ils doivent être accompagnés de certificat sanitaire et respecter les règles prévues par la convention de
Washington qui vise à protéger les espèces animales et végétales considérés comme menacées d’extinction.
Le respect de l’ensemble de ces mesures est vérifié d’une part par les services vétérinaires dans les postes d’inspection
frontaliers et d’autre part par les douanes.
L’importation en contrebande d’espèces protégées est considérée comme un délit douanier entraînant la confiscation totale
et une amende. De même l’importation d’oiseaux sans respecter les règles sanitaires est passible de sanctions pénales.
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Le virus aviaire H5/N1 est-il arrivé en Europe avec les oiseaux migrateurs ?
Le risque de propagation du virus via les oiseaux migrateurs est réel mais il est impossible à l'heure actuelle de l'estimer
avec précision parce que le mode de propagation du virus H5N1 dans la population d'oiseaux sauvages est très mal connu.
Il faudra donc attendre l'obtention d'informations plus précises sur les cas d'oiseaux positifs, notamment la charge de virus
et la cause de la mort, pour mieux comprendre le rôle des oiseaux migrateurs, notamment celui des espèces responsables
de la propagation. Il semble en effet, du moins en ce qui concerne les oiseaux d'eau retrouvés positifs en Suisse, que tous
les cas retrouvés positifs au virus H5N1 ne soient pas morts de la grippe aviaire, mais d'une autre cause. Dans ce cas il
s'agirait principalement de porteurs sains morts pour d'autres raisons. Des investigations plus poussées sur les cas trouvés
positifs sont en cours dans le but d'en savoir plus.
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Les oiseaux migrateurs constituent-ils une réelle menace pour les volailles domestique ?
Oui, dans la mesure où ils sont porteurs de souches faiblement pathogènes qui, si elles se multiplient chez les poules et les
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dindes, peuvent muter en souches hautement pathogènes. On ignore à l’heure actuelle le potentiel de migration d’un oiseau
sauvage infecté par un virus hautement pathogène.
Le risque d’introduction indirecte en Suisse à partir de zones africaines de migration communes à différentes espèces en
hivernage est réel, sous réserve toutefois de la possibilité de contamination entre espèces d’oiseaux appartenant à des
familles ou à des biotopes différents (par exemple, passage des canards à d'autres oiseaux d'eau ou vivant au bord de
l'eau, voire à des passereaux).
Ce risque reste néanmoins modéré tant qu’il n’est pas décrit d’oiseaux sauvages porteurs sains de virus et donc
capables de migrer.
Ce risque est différé au plus tôt au printemps 2006, lors du retour vers l’Europe des oiseaux ayant hiverné en Afrique.
27
La Suisse est-elle obligée de suivre les directives de l’Organisation mondiale de la santé (WHO,
OMS, de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et de
l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) ?
Ces trois organisations internationales ont une fonction de coordination, de mise en réseau et d’alerte. Elles n’ont pas de
rôle normatif s’imposant aux Etats qui en sont membres. Elles émettent des recommandations ou des propositions d’action.
La Suisse, tout comme nos voisins européens, souhaite toutefois que ces trois institutions jouent une fonction centrale dans
la réponse mondiale à l’épizootie de grippe aviaire et face au risque sanitaire d’une transmission de cette maladie animale à
l’homme.
Le plan national contre une pandémie grippale que prépare la Suisse s’inspire directement des principes de l’OMS,
notamment en reprenant le phasage d’une crise pandémique (phase 1 à phase 6) suggéré par cette organisation.
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Comment reconnaître la maladie dans un élevage de volailles ?
Après une période d’incubation de 3 à 5 jours, les signes suivants peuvent apparaître : diminution de l’appétit, réduction
considérable de la production d’œufs, puis évolution vers une mort subite des volailles (avec ou sans symptômes digestifs,
respiratoires ou nerveux, la mortalité pouvant atteindre de 90 à 100 %).
15
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Les volailles peuvent-elles être contaminées sans présenter les critères d’alerte objectifs telles que
chutes des pontes et perte d'appétit ?
Les volailles peuvent être infectées avec des symptômes frustres ou l’absence de signes cliniques avec des souches
faiblement pathogènes. Certaines espèces sont plus résistantes que d’autres et les canards peuvent être infectés par des
souches pathogènes en ne présentant que des signes cliniques très discrets. La souche circulant actuellement en Asie
provoque des signes de maladie bien visibles, notamment chez les poules et les dindes.
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Quelles seraient les mesures sanitaires prises en Suisse en cas de survenue de cas de virus
influenza aviaire dans un élevage ?
Les mesures prises par les autorités suisses seraient de deux types :
• des mesures visant à limiter l’extension de la maladie à partir des élevages touchés sont prises par le Service
vétérinaire.
• des mesures visant à éviter les risques de transmission du virus influenza aviaire à l’homme et ses conséquences
possibles et graduées en fonction de l’évolution de la situation épidémiologique en Suisse. Ces mesures sont de trois
types et s’adressent aux personnes les plus exposées, c’est à dire celles qui travaillent ou interviennent dans une zone
contaminée:
• mesures de protection et d’hygiène individuelle, visant à éviter tous risque de transmission du virus influenza aviaire
à l’homme dans l’exploitation affectée (outre les recommandations émises par les services vétérinaires comme la
mise en place de pédiluve à la sortie des bâtiments contaminés, le port de combinaison et de masques de
protection...), notamment:
• le lavage fréquent des mains à l’eau et au savon puis rinçage à l’eau, surtout dès la sortie des exploitations,
• le lavage puis la désinfection des bottes à la sortie des exploitations.
• mesures de protection individuelle, visant à prévenir l’infection par le virus Influenza aviaire chez l’homme : un
traitement prophylactique antiviral serait donné sur prescription médicale aux populations les plus exposées dans
l’exploitation affectée par la grippe aviaire.
• mesures de protection collective, visant à limiter le risque de réassortiment génétique : une vaccination contre le
virus de la grippe humaine (vaccin inactivé de la saison en cours) des populations les plus exposées serait décidée
16
par les autorités sanitaires.
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Existe-il un vaccin pour les volailles ?
Dans le monde, plusieurs vaccins existent et sont utilisés dans un but curatif.
L’utilisation préventive de la vaccination reste exceptionnelle. Elle vient d’être autorisée par la commission européenne pour
la France et les Pays-Bas qui sont les deux premiers pays producteurs de volailles en Europe.
En Suisse, cette vaccination par un vaccin à virus inactivé est strictement interdite. Elle n’est autorisée que dans un
cas particulier : pour les oiseaux des parcs zoologiques, dans des conditions clairement précisées par l'Office vétérinaire
fédéral.
32
Ne faudrait-il pas dès maintenant vacciner toutes les volailles suisses ?
Les mesures de confinement et de biosécurité strictement appliqués suffisent à empêcher la contamination des élevages.
Elles sont maintenant imposées à tout le territoire. Il n’est donc pas justifié de vacciner préventivement toutes les volailles
suisses. D'autre part la vaccination n'empêcherait pas le virus sauvage de la grippe aviaire de circuler, tout en restant
"invisible" sur les animaux vaccinés !
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Les professionnels du secteur avicole bénéficieront-ils d’une indemnisation financière pour pertes,
si des millions de volailles devaient être abattus ?
L’influenza aviaire est une maladie réputée hautement contagieuse selon la loi . A ce titre toute suspicion clinique par les
éleveurs doit être déclarée au vétérinaire traitant qui en informe sans délai le Service vétérinaire. La confirmation de la
maladie entraîne des mesures de police sanitaire dont l’abattage. Dans ce cas une indemnisation des éleveurs pour les
pertes d'animaux est prévue par la Confédération.
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Pourquoi est-il important de nourrir les volailles à l’intérieur des bâtiments ? Est-ce vraiment
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efficace ?
Dans le cas où l’élevage des animaux est réalisé avec des parcours en plein air, la distribution d’aliment peut attirer des
oiseaux sauvages. La distribution d’aliment à l’intérieur minimise donc la promiscuité entre oiseaux sauvages et
domestiques, ce qui vise à restreindre le risque estimé très faible de passage de virus entre les espèces sauvages et
domestiques.
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Puis-je nourrir les oiseaux en hiver ?
Les canards, les cygnes et les autres oiseaux d'eau ne doivent pas être nourris en hiver pour des raisons écologiques. Les
autres espèces d'oiseaux ne devraient être nourris que si la couverture neigeuse ou le gel sont importants. Par contre dans
les zones infectées par le virus H5N1 on ne devrait pas nourrir les oiseaux pour éviter des rassemblements et favoriser ainsi
l'éventuelle propagation du virus.
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Est-ce risqué d'utiliser des eaux de surface (plan d'eau, eau du toit, etc.) pour le nettoyage des
basses-cours et l’abreuvage des volailles ?
Certainement car l’excrétion des virus de la grippe aviaire est importante par voie cloacale, donc par les fientes,
contaminant ainsi les eaux de surface. La survie du virus dans les eaux douces de surface peut être de plusieurs semaines
en période froide, de quelques jours en période chaude. Dans les fientes le virus peut survivre jusqu'à 40 jours.
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Les pigeons vivent très proches des gens. Est-ce qu'ils représentent un danger ?
Non. La grippe aviaire sous sa forme actuelle n'est que très difficilement transmissible à l'être humain. De plus, les pigeons
sont très rarement infectés par les virus de grippe aviaire et ne jouent selon les connaissances scientifiques actuelles
quasiment aucun rôle dans la transmission du virus à d'autres oiseaux. Aucun cas de grippe aviaire n'a été mis en évidence
sur des pigeons en Europe à ce jour.
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Existe-t-il des règles particulières pour la chasse ?
.
La chasse des oiseaux est interdite jusqu'à nouvel avis, y compris les corneilles.
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Les chasseurs peuvent-ils être contaminés par le gibier ?
S’il s’agit du gibier à plume : la réponse est oui.
Le contact se ferait avec des cadavres en plein air, un contexte différent des atmosphères confinées qui serait propices aux
contaminations par aérosol. Il faut en revanche prévenir le risque de mains sales contaminées portées sur les muqueuses
oculaires ou à la bouche.
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Je suis chasseur, quel type de précaution dois-je prendre ?
Le chasseur doit prendre quelques précautions indispensables :
durant la chasse, éviter de porter ses mains au visage (muqueuses oculaires ou bouche),
après la chasse, se laver les mains avec de l'eau chaude et du savon, se changer et nettoyer son matériel et ses vêtements.
Une désinfection des bottes à l’eau de Javel est recommandée,
ne pas entrer en contact avec des oiseaux captifs chez soi ou chez un tiers,
ne pas faire voler les plumes dans l’atmosphère lors d’une plumaison d’oiseaux tués à la chasse, et utiliser toujours des
gants, surtout lors de l’éviscération,
respecter une bonne cuisson du gibier.
Même si les précautions concernent pour l’instant essentiellement les chasseurs de gibier d’eau, elles devraient être prises à
par tous les chasseurs.
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Quelles sont les précautions à prendre pour manipuler ou collecter des oiseaux sauvages ?
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En raison du risque que représente l’influenza aviaire (appelée grippe aviaire par les media) pour les élevages de volailles, il
est nécessaire de prendre des précautions lors de la manipulation d’oiseaux sauvages vivants ou morts. Il faut en effet éviter
les risques de manu-portage ou de transport mécanique, vers un élevage, du virus pouvant se trouver sur un cadavre
d'oiseau, notamment lorsqu’il est souillé par des fientes contaminées. Par ailleurs, ces précautions doivent également
prévenir tout risque de contamination de la personne appelée à manipuler ces oiseaux sauvages.
Il est important de bien différencier les risques liés à la manipulation d’un oiseau lorsqu’il est vivant ou mort ; en effet, un
oiseau mort ne génère aucun aérosol susceptible de contaminer la personne qui le manipule. En revanche, un oiseau vivant
en se débattant ou en respirant, génère un grand nombre d’aérosols qui, si l ‘animal est infecté par le virus H5N1, peut
présenter un danger pour le manipulateur. Les précautions à prendre dépendent de cette analyse du risque.
1) Précautions à prendre pour la manipulation d’oiseaux sauvages vivants
La manipulation des oiseaux sauvages vivants doit être faite par des personnes compétentes, soit les délégués du Service
vétérinaire, les surveillants de la faune ou les stations de soins pour oiseaux blessés.
Compte tenu du danger inconnu, il est nécessaire de prendre des précautions pour le manipulateur.
Il est recommandé de porter une combinaison jetable, ou une blouse ou un ciré facile à laver, des bottes lorsque l’on
intervient en milieu humide ou des surbottes en plastique à usage unique en dehors de zones humides.
Le port de lunettes de protection en plexiglas et de masque FFP2 est nécessaire. Le port d’une paire de gants en latex est
indispensable, éventuellement doublé d’un gant intérieur recouvrant plus largement le bras.
Le matériel à usage unique sera jeté, tandis que les autres matériels (lunettes, bottes) seront nettoyés et désinfectés après
manipulation.
Il convient de se laver soigneusement les mains (eau + savon pendant 1 minute!) après la fin des opérations.
2) Précautions à prendre pour la collecte d’oiseaux sauvages morts
Deux situations de collecte doivent être distinguées :
En zone rurale :
• si seuls quelques oiseaux sont retrouvés morts (1 à 4) dans un rayon de quelques centaines de mètres (en pratique 500
m), cette situation ne doit pas être considérée comme anormale et il est préférable de les laisser sur place ou, si possible,
de les enterrer sans les toucher à mains nues ;
• s’il s’agit d’un plus grand nombre d’oiseaux (à partir de 5), où s’il s’agit d’un cygne ou de 2 oiseaux d'eau ou de 2 rapaces,
il faut appeler le no de téléphone cantonal dédié à la grippe aviaire.
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En Zone urbaine :
• Il faut prévenir les services de voirie municipale qui ramasseront les oiseaux morts.
Les précautions à prendre sont les suivantes :
Pour la collecte des oiseaux morts, le port d’une paire de gants en latex ou de gants à usage unique est indispensable. Il est
également recommandé de porter une blouse jetable ou un vêtement facile à laver après les opérations s'il s'agit de
ramasser des oiseaux isolés en divers endroits. Le port de lunettes de protection, de masque facial et de surbottes n’est pas
indispensable.
Le matériel à usage unique sera jeté, tandis que les autres matériels seront nettoyés et désinfectés après manipulation.
Il convient de se laver soigneusement les mains (eau + savon pendant 1 minute!) après la fin des opérations.
Les oiseaux collectés doivent être placés dans un sac en plastique étanche et fermé hermétiquement, qui doit être placé le
cas échéant dans un second sac en plastique également fermé, pour éviter toute souillure à partir du premier sac
éventuellement souillé.
Les oiseaux morts qui correspondent au cas banal peuvent être enterrés lorsqu'il s'agit de parcelles privées, sinon
ils doivent être acheminés dans un centre de collecte pour sous-produits animaux. Ils n'ont rien à faire dans un
fourneau ou dans les ordures ménagères.
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Puis-je encore faire sortir librement mon chat qui chasse les oiseaux?
Oui, tant que le chat vit dans une zone exempte d'oiseaux infectés. Aux endroits où la grippe aviaire est présente
massivement, comme par exemple en Asie ou sur l’île de Rügen en Allemagne, quelques chats ont été infectés. En Suisse,
il n’y a jamais eu de mort massive d’oiseaux. Les chats ont très peu de risque de s’infecter avec le virus de la grippe aviaire
– ceci pour plusieurs raisons: les chats attrapent en général des passereaux et les passereaux sont moins touchés par la
grippe aviaire que les cygnes et les canards. De plus, les chats ne s'intéressent en principe pas aux cadavres d'oiseaux et
ne les mangent pas. Pour éviter que les chats n'attrapent des oiseaux, on peut leur attacher un collier muni d'une clochette
autour du cou.
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Y a-t-il des précautions à prendre par rapport aux chats et aux chiens ?
Dans les zones exemptes d’oiseaux infectés par le virus H5N1 hautement pathogène de la grippe aviaire le risque
d’infection du chat est nul. Il n’y a donc aucune mesure particulière à prendre.
Dans les zones touchées (oiseaux sauvages ou élevage infectés par le virus H5N1 hautement pathogène) qui font l'objet
de mesures de police sanitaire (bouclage du périmètre du foyer, zone de protection d'un rayon de 3km et zone de
surveillance d'un rayon de 10km autour du foyer) le Service vétérinaire recommande aux détenteurs de chats:
de surveiller l'état de santé de leurs animaux
de consulter immédiatement leur vétérinaire en cas de problème
d'annoncer les chats morts au Service vétérinaire, vu que toute mortalité anormale de chats doit faire l'objet d'une
investigation vétérinaire approfondie, afin d'en déterminer la cause, notamment de constater un lien éventuel avec le virus
H5N1 hautement pathogène
d'éviter les contacts directs entre leurs chats et les oiseaux en les maintenant sous leur contrôle, le cas échéant en les
enfermant.
D'autre part, dans les zones où le virus H5N1 a été confirmé sur un oiseau sauvage ou dans un élevage, les chiens doivent
être tenus à l’attache ou enfermés. Ils peuvent circuler sur la voie publique s’ils sont tenus en laisse ou sous le contrôle
direct de leur maître. Les chiens et chats peuvent être transportés en cage, en panier fermé ou à l’intérieur d’un véhicule.
Il convient de ne pas toucher les chiens et chats trouvés morts et d’en informer le Service vétérinaire. Les bonnes mesures
d’hygiène dans les élevages doivent être particulièrement respectées dans les zones concernées (pas de cadavres
d’animaux, déchets organiques ou aliments susceptibles d’attirer les carnivores).
Ces mesures de précaution, temporaires, ne doivent pas inciter à abandonner les animaux de compagnie, ni conduire leur
propriétaires à demander leur euthanasie.
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Si mon chat ou mon chien tue un oiseau porteur du virus A(H5N1), peut-il être contaminé ?
Il est à rappeler que la contamination des chats a déjà été observée mais qu’elle reste un phénomène rare et que jusqu’à
maintenant, aucun cas humain d’infection par le virus A(H5N1) de la grippe aviaire n’a été lié à un contact avec un chien ou
un chat malade.
En vertu du principe de précaution, il est demandé aux propriétaires de chats de ne pas les laisser s’approcher des zones où
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le virus A(H5N1) aurait été détecté. Si votre chat est malade, il convient de le présenter à un vétérinaire pour qu’il établisse
un diagnostic.
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Les oiseaux d’ornement vendus en magasin sont-ils contrôlés ?
Tous les oiseaux vendus en magasin font l’objet de contrôles sanitaires réguliers chez les éleveurs, à l’importation et dans
les points de vente.
Version du 29 mars 2006
Suivi des modifications:
Q-R modifiées: n° 1, 25, 37
Q-R nouvelle: n° 21A
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