Chapter 1
PHY2810 M´
ecanique quantique
1.1 Postulats Fondamentaux
I:D´
efinition de l’´
etat quantique. La connaissance de l’´
etat d’un syst`
eme quantique est compl`
etement
contenue, `
a l’instant t, dans un vecteur normalisable de l’espace de Hilbert H. Il est habituellement not´
e
sous la forme d’un ket :|ψ(t)i.
II :Principe de Correspondance.`
A toute propri´
et´
e observable correspond un op´
erateur hermitien
lin´
eaire, nomm´
eobservable, agissant sur les vecteurs de l’espace de Hilbert H. Ceux-ci sont d´
efinis par
des r`
egles de construction qui reposent sur un principe de correspondance avec la m´
ecanique classique.
III :Mesure d’un observable. La mesure d’une grandeur physique repr´
esent´
ee par un observable A
ne peut fournir que l’une des valeurs propres ande l’op´
erateur ˆ
Aassoci´
e :
ˆ
A|αni=an|αni
les vecteurs propres |αnirepr´
esentent l’´
etat quantique du syst`
eme imm´
ediatement apr`
es la mesure.
Ceux-ci sont complets et forment une base orthonorm´
ee de l’espace de Hilbert.
IV :Interpr´
etation probabiliste de la fonction d’onde. Le produit scalaire d’un ´
etat quantique nor-
malis´
e et d’un autre vecteur (qu’il appartienne ou non `
aH) fournit une amplitude de probabilit´
e, dont
le carr´
e correspond `
a une probabilit´
e ou une densit´
e de probabilit´
e.
V:R´
eduction du paquet d’onde. Si, lors d’une mesure d’une grandeur physique Adans un syst`
eme
quantique, on obtient une valeur propre ande celle-ci associ´
ee `
a un ´
etat |αni, alors l’´
etat du syst`
eme
imm´
ediatement apr`
es la mesure est projet´
e sur le sous-espace propre associ´
e`
a|αni.
V I :´
Evolution temporelle de l’´
etat quantique. L´
etat |Φ, tide tout syst`
eme quantique non-relativiste
est une solution de l’´
equation de Schr¨
odinger d´
ependante du temps :
i~
t |Φ, ti=ˆ
H|Φ, ti
1
J.Gagn´
e VIII M´
ecanique quantique Bible de la physique v1.2
1.2 Dualit´
e Onde-Particule
On d´
efinit la longueur d’onde d’une particule par la longueur d’onde de De Broglie :
λ=h
p(1.1)
o`
upest sa quantit´
e de mouvement et hla constante de Planck.
On peut r´
e´
ecrire son impulsion comme :
p=~k(1.2)
o`
ukest son vecteur d’onde. L´
energie cin´
etique pour une particule libre peut donc ˆ
etre d´
efinie comme :
E=~2k2
2m(1.3)
1.3 Dispersion d’un paquet d’ondes gaussien
Soit un paquet d’ondes gaussien de la forme :
|Ψ(x, t)|2=2πe
α(x~k0t/m)2
α2+~2t/m2
qα2+~2t2
m2
(1.4)
Sa largeur en fonction du temps est donn´
ee par :
x(t) = 2αr1 + 4βt2
α2o`
u (1.5)
β=2ω(k)
k2(1.6)
1.4 ´
Equation de Schr¨
odinger
On d´
efinit la fonction d’onde Ψ(x, t)telle que la probabilit´
e de retrouver un syst`
eme quantique entre
x=aet x=best donn´
ee par :
P{x[a, b]}=Zb
a|Ψ(x, t)|2dx (1.7)
La d´
ependance spatiale et temporelle de l’´
etat Ψ(x, t)d’un syst`
eme quantique est d´
efinie par l’´
equation
de Schr¨
odinger :
i~Ψ(x, t)
t =~2
2m
2Ψ(x, t)
x2+V(x, t)Ψ(x, t)(1.8)
2
J.Gagn´
e VIII M´
ecanique quantique Bible de la physique v1.2
o`
uV(x, t)est le potentiel auquel est soumis le syst`
eme. Dans le cas d’un potentiel ind´
ependant du
temps, on a une solution s´
eparable :
Ψ(x, t) = ψ(x)ϕ(t)(1.9)
On en tire la solution temporelle :
ϕn(t) = eiEnt/~(1.10)
o`
uEnest l’´
energie propre de l’´
etat ndu syst`
eme,
puis l’´
equation de Schr¨
odinger ind´
ependante du temps :
~2
2m
2φ(x)
x2+V(x)ψ(x) = Eψ(x)(1.11)
Si V(x)> E lorsque x→ ±∞, on aura des solutions discr`
etes :
ψ(x) =
X
n=0
cnun(x)o`
unN(1.12)
Sinon, on aura des solutions continues :
Z
0
f(q)u(q, x)dq o`
uqR+(1.13)
o`
uf(q)repr´
esente une fonction de normalisation. Il est possible d’avoir des solutions mixtes, con-
stitu´
ees d’une combinaison lin´
eaire de (1.12) et (1.13).
`
A chaque ´
etat propre un(x)sera associ´
ee une ´
energie propre En.
Attention ! : Mˆ
eme si u1(x)et u2(x)sont des solutions de l’´
equation (1.11), α1u1(x) + α2u2(x)o`
u
αisont des constantes n’est pas n´
ecessairement une solution, sauf si u1(x)et u2(x)sont d´
eg´
en´
er´
ees,
c’est-`
a-dire si elles poss`
edent la mˆ
eme valeur propre λ1.
1.5 Propri´
et´
es des fonctions propres
1. Elles sont orthogonales entre elles lorsque non d´
eg´
en´
er´
ees sur la mˆ
eme valeur propre λ:
hui(x)|uj(x)i=Z
−∞
u
i(x)uj(x)dx =δij si λi6=λj(1.14)
2. Elles forment une base compl`
ete de l’espace d’Hilbert :
|un(x)ihun(x)|=1(1.15)
3. Si on a une d´
eg´
en´
erescence, alors les Nfonctions propres qui sont d´
eg´
en´
er´
ees sur la mˆ
eme valeur
propre λne seront pas n´
ecessairement orthogonales, mais elles seront une base d’un sous-espace
`
aNdimensions.
3
J.Gagn´
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1.6 Normalisation
La probabilit´
e de trouver un syst`
eme dans un ´
etat quelconque doit ˆ
etre de 100%. On doit donc normaliser
toute fonction d’onde, tel que :
Z
−∞ |Ψ(x, t)|2dx = 1 (1.16)
En g´
en´
eral, on pose donc Ψ(x, t) = A ψ(x)ϕ(t)et on choisit Apour respecter (1.16). On a aussi les
propri´
et´
es suivantes :
1. Une foncion d’onde non normalisable ne correspond pas `
a une situation physique.
2. La norme de Ψ(x, t)est pr´
eserv´
ee par la partie temporelle de l’´
equation de Schr¨
odinger. Ainsi, il
suffit de normaliser ψ(x)en ne tenant pas compte de ϕ(t).
1.7 Postulat de l’expansion
L´
evolution dans le temps d’une fonction propre un(x)discr`
ete du hamiltonien est donn´
ee par :
un(x, t) = un(x)·φn(t) = un(x)eiEnt/~d’o`
u on tire : Ψ(x, t) =
X
n=0
cnun(x)eiEnt/~(1.17)
o`
uun(x)repr´
esente un ´
etat d’´
energie Enphysiquement accessible au syst`
eme. Le coefficient |cn|2
repr´
esente la probabilit´
e que le syst`
eme se trouve dans cet ´
etat.
On peut obtenir les coefficients cnpar une projection orthogonale :
cn=hun(x)|ψ(x)i=Z
−∞
u
n(x)ψ(x)dx (1.18)
Les coefficients cndoivent aussi ˆ
etre normalis´
es de la fac¸on suivante :
X
n=0 |cn|2= 1 (1.19)
1.8 Propri´
et´
es des op´
erateurs
1. Seuls les op´
erateurs lin´
eaires sont permis en m´
ecanique quantique, puisque l’´
equation de Schr¨
odinger
est lin´
eaire.
ˆ
A{bf(x) + cg(x)}=bˆ
A{f(x)}+cˆ
A{g(x)}(1.20)
2. Seuls les op´
erateurs hermitiens sont permis en m´
ecanique quantique, pour que leurs valeurs pro-
pres soient r´
eelles.
ˆ
A=ˆ
A(1.21)
3. Deux op´
erateurs qui commutent ont des fonctions propres communes. Notez qu’en g´
en´
eral, deux
op´
erateurs diff´
erents ne commutent pas.
4
J.Gagn´
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1.9 Commutateur
On d´
efinit le commutateur de deux op´
erateurs comme :
[ˆ
A, ˆ
B]ˆ
Aˆ
Bˆ
Bˆ
A(1.22)
avec les propri´
et´
es suivantes :
1. [ˆ
A, ˆ
B] = [ˆ
B, ˆ
A]
2. [ˆ
Aˆ
B, ˆ
C] = ˆ
A[ˆ
B, ˆ
C]+[ˆ
A, ˆ
C]ˆ
B
3. [ˆ
A+ˆ
B, ˆ
C]=[ˆ
A, ˆ
C]+[ˆ
B, ˆ
C]
1.10 Valeur moyenne
La valeur moyenne d’un observable aprise sur plusieurs syst`
emes pr´
epar´
es identiquement est donn´
ee
par :
hai=hΨ|ˆ
A|Ψi=Z
−∞
ψ(x)ˆ
A ψ(x)dx (1.23)
o`
uˆ
Aest l’op´
erateur associ´
e`
a l’observable en question. Cette valeur moyenne repr´
esente aussi la valeur
qui est la plus probable de mesurer pour un tel syst`
eme.
1.11 Valeur moyenne par le postulat de l’expansion
En appliquant (1.23) au postulat de l’expansion (1.18), on obtient :
hai=
X
n=0 |cn|2an(1.24)
o`
uanest la valeur propre associ´
ee `
a la fonction d’onde ψn.
1.12 Parit´
e
L’op´
erateur de parit´
e est d´
efini comme :
ˆ
P{f(x)}=f(x)(1.25)
On a donc des fonctions propres λtelles que :
ˆ
P{f(x)}=λf(x) = f(x)(1.26)
ˆ
P{ˆ
P{f(x)}} =λ2f(x) = f(x)(1.27)
Ainsi, on a deux cas possibles pour satisfaire `
aλ2= 1 :
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