Sinusite - Cours 2

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22/09/2016
Rhinite non allergique, Rappel sur
les cavités sinusiennes,
Rhinosinusite, antérieure,
postérieure, diffuse,
avec et sans polype. Sinusite
odontogène.
Ph. Rombaux
Classification des rhinites
Allergique
Non-Allergique
- grossesse
- métabolique (thyroïde)
- granulomateuse
- autoimmune
- néoplasique
- immunodéficience
- médicamenteuse
- vasomotrice idiopathique
- occupationnelle
- non allergique non infectieuse
Infectieuse
1
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Rhinite non allergique
2
22/09/2016
Rhinite médicamenteuse
• L’utilisation abusive de gouttes vasoconstrictrices nasales
induit une rhinite médicamenteuse
• Un cercle vicieux d’utilisation s’engage dès qu’on utilise ces
gouttes plus de 8 à 10 jours ; « effet rebond »
• Ceci conduit une inflammation au sein de la muqueuse nasale
• Ces gouttes sont pour la plupart en vente libre
Médicaments décongestionnants
du nez
• Agonistes adrénergiques α1−α2.
• Libérateurs de noradrénaline
Ephedrine, Pseudo-ephedrine,
Phenylpropanolamine, amphetamines
• Médicaments qui préviennent le « re-uptake » de
noradrénaline
Cocaïne, Tricyclic antidepressants,
Phenylpropanolamine
3
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Médicaments décongestionnants
du nez
• Oral
Ephedrine,pseudoephedrine,
phenylpropanolamine
• Topique et oral
Phenylephrine
• Topique
Oxymetazoline, xylometazoline, cocaine,
naphazoline
Médicaments décongestionnants
du nez
• Les médicaments à usage topique ont une rapidité d’action
plus rapide que les médicaments oraux : moins de quelques
minutes vs quelques dizaines de minutes
• Les médicaments oraux ont plus d’effets secondaires
systémiques (cardiovasculaire, prostate, femme enceinte,…)
4
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Rhinite induite par des médicaments
•
•
•
•
•
Aspirin, AINS
Décongestionnants nasaux
Gouttes opthalmiques beta-bloquant
Oestrogens
Antihypertenseur beta-bloquants
• Cocaïne (addiction)
Rhinite de cause vasomotrice
• Syndromes reliés à des stimuli physiques et/ou chimiques
1.
2.
3.
4.
Rhinite induite par air froid
Rhinite gustatoire
Rhinite liée à l’exposition à la lumière
Rhinite liée aux polluants (toxiques occupationnels)
Mécanismes physiopathologiques peu clairs
Rôle du système NANC ?
5
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Rhinite induite par air froid
Rhinite gustatoire
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Rhinite occupationnelle et lié à
l’environnement
• La rhinite occupationnelle est 2-5 x plus prévalente que
l’asthme
• Les symptômes par définition augmentent lors de
l’exposition
• Des manifestations pharyngo-laryngées sont souvent
présentes
• Les stimuli peuvent être des allergènes et donner des
symptômes IgE médiés ou au contraire donner des
symptômes via d’autres mécansimes
Rhinite occupationnelle et lié à
l’environnement
• Allergenes
Latex
Animaux de laboratoire
Poussière
Bois
Mycose
• Polluants extérieurs
Ozone
Particules
Sulfur dioxide
Air toxic
Exercice
Air sec - froid
Lumière
• Irritants
Capsaicin
Tabac
Composés organiques
Formaldéhyde
Encre des imprimeurs
Produits de combustion
solvant
Rhinite du skieur, du garçon boucher,
de l’imprimeur,…
7
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Rhinite vasomotrice hydrorrhéique
liée à l’âge
•
•
•
•
Personnes âgées
Surtout rhinorrhée antérieure
Dysfonctionnement para-ortho
Traité par atropinique
(anticholinergique) afin de diminuer la
sécrétion des glandes sous muqueuses
• Bromure d’Ipratropium 3x2 pulv/jour
et par narine
Rhinite chronique
Allergique
Non allergique
Traitement médical
Traitement médical
Eviction allergénique
Antihistaminiques
Chirurgie turbinale
Lavages
Corticoïdes locaux
Chirurgie turbinale
Immunothérapie spécifique
allergique
Echec
Non allergique
8
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Rappel sur les
cavités
sinusiennes
Cavités sinusiennes
•
•
•
•
•
•
•
Sinus maxillaire
Sinus ethmoïdal
Sinus sphénoïdal
Sinus frontal
Cornet inférieur, moyen, supérieur, (suprême)
Méat inférieur, moyen, supérieur
Ostium et complexe ostio-méatal
rôle physiologique de drainage et de ventilation
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ANATOMIE DES CAVITES SINUSALES
Sinus frontaux
Sinus sphénoïdaux
Cellules
ethmoïdales
Sinus maxillaires
- Antérieures
- Postérieures
ANATOMIE DES CAVITES SINUSALES
Cornet
moyen
Cornet
supérieur
Méat
supérieur
Cornet
inférieur
Méat moyen
10
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ANATOMIE DES CAVITES SINUSALES
ANATOMIE DE LA PAROI NASALE LATERALE (2)
1
4
4 23
5
5
32
1
1.
Sinus frontal
2.
Sinus maxillaire
3.
Cellules
ethmoïdales
antérieures
4.
Cellules
ethmoïdales
postérieures
5.
Méat
moyen
Méat
supérieur
Sinus sphénoïdal
11
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Anatomie radiologique
ANATOMIE RADIOGRAPHIQUE DES SINUS PARANASAUX
Coronale
Antérieur
Sinus
frontaux
Axiale
Postérieur
Sinus sphénoïdal
Sinus
ethmoïdal
Ethmoïdal postérieur
Ethmoïdal antérieur
Sinus sphénoïdal
Sinus maxillaire
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13
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14
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Sinus maxillaire
•
•
•
•
•
•
•
Le plus important en taille
Rapport Dent Sinus
Se draine dans le méat moyen
Ostium principal
Ostium accessoire
Augmente en taille avec l’âge
Son ouverture chirurgicale s’appelle :
méatotomie moyenne
Sinus Maxillaire
22
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23
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Sinus Ethmoïdal
•
•
•
•
•
•
Entre les yeux
Présent à la naissance
La racine du cornet moyen sépare le sinus en ant. et post.
Se draine dans le méat moyen pour la partie antérieure
Se draine dans le méat supérieur pour la partie postérieure
Cellules unciformiennes (apophyse unciforme), bulle
ethmoïdale, cellules méatiques, cellules ethmoïdales
postérieures
• Deux artères au niveau du toit : art. ethmoïdale ant. et post.
• Son ouverture chirurgicale s’appelle :
ethmoïdectomie
Sinus Ethmoïdal
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Sinus
Ethmoïdal
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Sinus Sphénoïdal
•
•
•
•
•
Le plus postérieur
Rapport avec le nerf optique et la carotide interne
Se draine dans le méat supérieur
Ostium principal en dedans du cornet supérieur
Son ouverture chirurgicale s’appelle :
sphénoïdotomie
Sinus Sphénoïdal
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Sinus Frontal
•
•
•
•
Le plus haut
Forme d’ « entonnoir »
Infundibulum – ostium – canal nasofrontal
Se draine dans l’ethmoïde ant. et donc dans le méat
moyen
• Augmente en taille avec l’âge
• Son ouverture chirurgicale s’appelle :
Infundibulotomie
6 to 8 mm
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28
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Mucociliary Transport
Fosse nasale droite avec septum
et cornet inférieur à l’avant plan
et cornet moyen en haut
et en arrière
Fosse nasale gauche avec septum
et cornet inférieur à l’avant plan
29
22/09/2016
Fosse nasale gauche avec septum
et cornet inférieur à l’avant plan
sans vasoconstriction
Fosse nasale droite avec septum
et cornet moyen
Apophyse unciforme oedémateuse
Fente olfactive
Dos du cornet inférieur
Fosse nasale gauche avec septum
et cornet inférieur à l’avant plan
après vasoconstriction
Patient identique (5’)
le cornet moyen apparait à l’arrière
plan
Fosse nasale gauche avec septum
et cornet moyen
apophyse unciforme
bosse lacrymale
dos du cornet inférieur
30
22/09/2016
MT
Medial
Lateral
Bulla
Uncinate
process
Méat moyen droit
Endoscopie du rhinopharynx : cavum
Bourrelet tubaire droit et gauche, paroi pharyngée postérieure,
voile du palais (face postérieure) et bord postérieur du septum nasal
31
22/09/2016
Fosse nasale gauche avec septum
et cornet moyen bulleux : concha bullosa
variante anatomique
Vision endoscopique des fosses
nasales (optique Storz 30°)
droite
gauche
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Rhinosinusite, aigüe ou chronique,
antérieure, postérieure, diffuse,
avec et sans polype
33
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• Aigüe
Rhinosinusite • Chronique
Avec ou sans polype
• Antérieure
Rhinosinusite • Postérieure
• Diffuse
Les sinusites (rhinosinusites) se distinguent entre elles par :
- aigu ou chronique
- antérieure, postérieure et diffuse
- chronique sans polype et avec polype (polypose nasosinusienne)
34
22/09/2016
RHINITE VIRALE
SURINFECTION BACTERIENNE
S. pneumoniae/ H.influenzae/ M.catarrhalis
aggravation des symptômes après 5 JOURS
pas de disparition après 10 JOURS
Rhinosinusite AIGUE
ETIOLOGIE MULTIFACTORIELLE
Rhinosinusite CHRONIQUE
EAACI Position Paper on Rhinosinusitis and Nasal Polyps, Allergy 2005: 60: 583-601
Rhinosinusite antérieure
• Atteinte des sinus maxillaire, ethmoïdal antérieur et frontal
• Symptômes habituels
• Douleur sous ou sus orbitaire,
augmentée tête penchée en avant
• Rhinorrhée antérieure et postérieure
• Suspecte si unilatérale
- de diagnostic inhabituel : mycose,
dentaire
- de diagnostic tumoral
35
22/09/2016
Rhinosinusite postérieure
• Atteinte des sinus ethmoïdal postérieur et/ou sphénoïdal
• Symptômes habituels
• Douleur rétroorbitaire ou occipitale,
augmentée tête penchée en avant
• Rhinorrhée postérieure
• Suspecte si unilatérale
- de diagnostic inhabituel : mycose
- de diagnostic tumoral
Rhinosinusite diffuse :
cadre nosologique
• Rhinosinusites diffuses primitives (les plus fréquentes) et
secondaires (associées à une pathologie sous jacente connue:
mucoviscidose, dyskinésie ciliaire primitive, déficit
immunitaire, syndrome de Chrug Strauss,…)
• Séparer les rhinosinusites diffuses isolées (n’affectant que les
cavités naso-sinusiennes) et les formes entrant dans le cadre
d’une maladie de l’ensemble des voies respiratoires (asthme,
HRB, syndrome de Widal)
36
22/09/2016
Rhinosinusite diffuse
•
•
•
•
•
•
Pansinusopathie, atteinte bilatérale
Adulte
Evolue souvent sur le mode chronique
Avec ou sans polype
Troubles de l’odorat et congestion nasale
Terrain pour les surinfections
CRS sans polype
(notion endoscopique)
CRS avec polype ou polypose naso-sinusienne
(notion endoscopique)
37
22/09/2016
Le complexe ostio-méatal
Ventilation
et
Drainage
B
B: Bulle ethmoïdale
IT: Cornet inférieur
MT: Cornet moyen
MS: Sinus maxillaire
MT
MS
IT
Inflammation
et
Remodelage
38
22/09/2016
Quand le sinus fonctionne
•
•
•
•
•
•
L’ostium est ouvert
La sécrétion du mucus est normale
La composition du mucus est normale
Les sécrétions contiennent les agents protecteurs
Les irritants (solubles) sont absorbés dans le mucus
Les particules irritantes et les microorganismes sont
évacués par le drainage mucociliaire
• Le drainage mucociliaire prévient les dégâts au niveau de
la muqueuse
• Le sujet résiste à l’infection
Quand le sinus est malade
•
•
•
•
•
•
•
•
L’ostium s’enflamme
Le drainage est compromis
Les sécrétions stagnent
L’épithélium devient oedémateux,
desquame par endroit, les glandes
hypersécrétent, la membrane basale
s’épaissit.
Des polypes apparaissent
L’oxygène diminue
Le drainage mucociliaire est compromis
La surinfection est possible
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22/09/2016
DEFINITION CLINIQUE DE LA RHINOSINUSITE CHRONIQUE
2 symptômes MAJEURS ou plus
obstruction nasale
trouble de l’odorat
rhinorrhée antérieure/postérieure
douleur / pression faciale
ET SOIT
• observations endoscopiques
écoulement mucopurulent
polype
œdème
OU
• anomalie tomodensitométrique:
anomalies de la muqueuse au niveau du complexe ostio-méatal ou des cavités
sinusales
EAACI Position Paper on Rhinosinusitis and Nasal Polyps, Allergy 2005: 60: 583-601
CLASSIFICATION DE LA RHINOSINUSITE
* SEVERITE
Echelle visuelle analogue (EVA)
légère
modérée/sévère
0-4
5-10
* DUREE
AIGUE / intermittente
< 12 semaines
disparition complète des symptômes
CHRONIQUE / persistante > 12 semaines
disparition incomplète des symptômes
Relation avec asthme, BPCO et allergie
EAACI Position Paper on Rhinosinusitis and Nasal Polyps, Allergy 2005: 60: 583-601
40
22/09/2016
• Colonisation vs Infection
– Une colonisation est définie par la présence d’une population
bactérienne commensale peu dense.
– Une infection est définie comme étant l’envahissement et la
multiplication de micro-organismes au sein de tissus stériles de l’hôte.
(Bactéries en forte densité)
(Au moins 10.000 Unités Formant Colonie; ufc/ml).
– 0,5% - 2% des cas de rhinosinusite virale sont compliqués par des
infections bactériennes secondaires.
– Nez et nasopharynx sont fortement colonisés par la flore normale
– Les sinus sont habituellement stériles ou habités par une flore
commensale.
Microbiologie de la sinusite aigüe
•
•
•
•
•
•
S. pneumoniae (++)
H. influenzae (++)
M. catharralis
S. pyogenes (enfant)
S. aureus
Anaérobes
41
22/09/2016
Microbiologie de la sinusite chronique
•
•
•
•
•
•
•
S. pneumoniae (+)
H. influenzae (+)
Bactéries Gram négative :E. coli, Klebsellia,…
M. catharralis
S. pyogenes (enfant)
S. aureus (++)
Anaérobes
Rhinosinusite aiguë
Rôle majeur des micro-organismes, en particulier
les bactéries
Rhinosinusite chronique
Rôle peu clair des micro-organismes, sauf en cas
d’exacerbation aiguë, généralement caractérisée
par un écoulement sinusal purulent
42
22/09/2016
Rhinosinusite chronique avec polypes;
sécrétions mucopurulentes
cavité nasale gauche
Sécrétions purulentes dans le sinus
maxillaire gauche s’écoulant vers
l’ostium;
vue endoscopique à travers le méat
inférieur
Sécrétions mucopurulentes dans une
cavité ethmoïdale après chirurgie
endoscopique sinusienne,
présence de muqueuse polypoïde
cavité gauche
Croûte avec forte suspicion de
surinfection par du staphylococcus
aureus dans un méat moyen gauche
43
22/09/2016
Méat moyen droit avec croûtes et
sécrétions purulentes;
mycose extramuqueuse du méat
moyen
Méat moyen droit avec sécrétions
purulentes en arrière de l’apophyse
unciforme
(le cornet moyen est déplacé médialement
avec un décolleur-élévateur)
Rhinosinusite chronique (sans polypes)
Prévalence: 14,7% dans la
population normale
Inflammation de type Th1 avec
• augmentation de l’IFNγ ↑
• augmentation du TGFβ et
remodelage
44
22/09/2016
Méat moyen droit avec sécrétions purulentes et oedème
Examen tomodensitométrique d’une rhinosinusite diffuse
45
22/09/2016
Méat moyen gauche avec sécrétions
muco-purulentes et œdème majeur
Méat moyen gauche avec sécrétions
muco-purulentes et œdème majeur
après luxation du cornet moyen vers
le dedans
Examen tomodensitométrique d’une rhinosinusite diffuse sans polype
46
22/09/2016
Rhinosinusite chronique avec polypes
Prévalence: environ 2-4%
Asthme: environ 40%
Sensibilité à l‘aspirine : 15%
Infiltrat cellulaire mixte avec
éosinophilie importante :
90%, surtout Th2
Inflammation avec
• production locale d‘IgE
• augmentation de l‘IL-5, de
l‘éotaxine, des cys-LT et de
l‘ECP
= polypose naso sinusienne
Rhinosinusite chronique avec polypes
Sensibilité à l‘aspirine
aux anti-inflammatoires non stéroïdiens
aux sulfites (vin blanc, plats chinois,...)
La prise de ces substances peut déclencher dans les 15‘ des
réactions violentes : mal asthmatique, oedème de Quincke,
rhinorrhée abondante, congestion nasale,...
Association : polypose naso-sinusienne – intolérance à
l‘AAS et asthme
= Maladie de Widal
Dysfonctionnement biochimique de la dégradation des
phospholipides membranaires
47
22/09/2016
Rhinosinusite chronique avec polypes
% d’éosinophiles dans le sang
30
25
20
15
10
5
0
T
PN
PN+Ast
IL-5 (pg/ml) dans le tissu nasal
1200
1000
EG2 x10
800
600
T: Témoins
400
PN: Polypose nasale
200
PN+Ast: Polypose nasale avec asthme
0
T
PN
PN+Ast
From the upper airway lab in UZ Gent
Rhinosinusite chronique avec polypes
Rhinoscopie antérieure de la fosse
nasale gauche avec polypes extensifs
Vue endoscopique d’une fosse nasale
gauche avec de nombreux polypes
Le cornet moyen est à peine reconnu
48
22/09/2016
Examen tomodensitométrique d’une rhinosinusite diffuse : polypose majeure
Rhinosinusite chronique avec polypes
Fosse nasale droite
Fosse nasale gauche
49
22/09/2016
Rhinosinusite chronique avec polypes
Cavité nasosinusienne opérées avec récidive de la polypose
et surinfection avec S. aureus
Rhinosinusite diffuse et chronique
avec ou sans polypes
• Symptômes : troubles de l’odorat plus fréquent si
polypose
• CT Scan : atteinte ethmoïdale prépondérante si polypose
• Evolution : défavorable si polypose
• Comorbidités : plus nombreuses si polypose
50
22/09/2016
Rhinosinusite diffuse et chronique
avec ou sans polypes
• Cytokines ;
CRS sans polypose
Th1 (Infγ, TGFβ1) - Remodeling - Fibrosis
« Chronic Obstructive Sinus Disease »
COSD
CRS avec polype ou polypose nasosinusienne
Th2 (Il5,Eotaxin, Eo, ECP)
« Chronic Edematous Sinus Disease »
CESD
Rhinosinusite diffuse et chronique
avec ou sans polypes
En clinique, la distinction est surtout endoscopique, se base sur l’histoire
et les comorbidités, très peu sur le CT Scanner.
Ce sont deux maladies différentes, du moins dans leur évolution et
leur physiopathologie
51
22/09/2016
Traitement de la rhinosinusite en général
• Basé sur l’utilisation d’antibiotiques, de corticostéroïdes, de
traitement symptomatique (décongestionnants,…)
et de traitement antiallergique (antihistaminique,…) chez le
patient allergique
• Les antibiotiques sont utilisés pour des durées limitées
(propriété antibiotique) et/ou pour des durées longues
(propriété anti-inflammatoire)
• Les corticostéroïdes sont utilisés par voie locale
(préférentiellement) et/ou générale (plus rarement)
Rhinosinusite et douche nasale
Objectifs:
Améliorer la clairance mucociliaire
Evidence:
La plupart des essais cliniques offrent la preuve que les rinçages ou les
irrigations avec une solution saline isotonique ou hypertonique sont
bénéfiques en terme de soulagement des symptômes, de résultats
endoscopiques et de qualité de vie chez les patients atteints de
rhinosinusite persistante
Nombreuses formes commerciales:
Sterimar, Physiomer, Rhinicure, Pari Montesol,…
52
22/09/2016
Rhinosinusite et décongestionnants
Objectifs:
- meilleure ventilation des cavités nasales et sinusales (?)
- meilleur drainage des cavités nasales et sinusales (?)
- traitement symptomatique (?)
Evidence:
- dans la rhinosinusite aiguë: pas d’amélioration significative
- dans la rhinosinusite chronique (avec ou sans PN): pas de données
Remarques:
1. Il y a un risque de rhinite médicamenteuse en cas d’utilisation prolongée de
vasoconstricteurs topiques (durée d’utilisation maximale: 8 – 10 jours)
2. Les décongestionnants oraux ont moins d’effets sur la perméabilité nasale
et peuvent induire d’importants effets secondaires systémiques
Corticostéroïdes
Objectifs
Lutter contre les phénomènes inflammatoires naso-sinusiens
Preuves
De nombreuses études ont prouvé l’efficacité des stéroïdes nasaux
- dans la rhinosinusite aiguë (+)
- dans la rhinosinusite chronique avec polype (+++++)
Des essais avec des corticoïdes oraux sont peu nombreux ou peu
contrôlés.
53
22/09/2016
• Les corticoïdes topiques (nasaux) sont le
traitement de base de la rhinosinusite
chronique avec ou sans polype et sont
prescrits souvent pour de très longue période
et en post-opératoire.
Corticostéroïdes
Spray ou gouttes nasales
2 pulvérisations par fosse nasale 1 à 2 fois par jour
- Budesonide
- Flunisolide
- Propionate de fluticasone
- Furoate de mométasone
- Furoate de fluticasone
Oraux
16 à 32 mg par jour en cure courte de 10 à 14 jours, dégressif
- Prednisolone
54
22/09/2016
Symptômes
Topique si
symptômes
légers à
modérés
Topique
avec cure orale
courte si
insuffisant
Chirurgie avec
corticoïde
topique en
postopératoire
et/ou
corticoïde
per-opératoire
Corticostéroïdes
dans la rhinosinusite
chronique avec ou sans
polypes
Corticoïdes oraux :
- durée maximale: 2 semaines,
- maximum 3 cures par an
Antibiothérapie pour la rhinosinusite
Envisager:
•
•
•
•
•
La dose adulte diffère de la dose pédiatrique exprimée en mg/kg
La durée du traitement pour la rhinosinusite aiguë est de 7 à 14 jours, même si
certaines études ont montré une efficacité clinique après 5 jours dans la
rhinosinusite aiguë ; L’antibiothérapie est à envisager en cas d’absence de
réponse au traitement symptomatique après 48-72 heures
La durée du traitement pour la rhinosinusite chronique est de 10 à 14 jours
Elle doit tenir compte de l’utilisation éventuelle d’antimicrobiens au cours des 4
à 6 dernières semaines
Les recommandations nationales en matière de directives d’antibiothérapie
tiennent compte de:
– la résistance de Streptococcus pneumoniae à la pénicilline
– l‘activité b-lactamase de Haemophilus influenzae et Moraxella catarrhalis
55
22/09/2016
Recommandés
Alternatives
Staphylococcus aureus
Oxacilline
Amoxicilline - clavulanate
Streptococcus pneumoniae
Amoxicilline (forte dose)
Haemophilus influenzae,
Moraxella catarrhalis
Amoxicilline - clavulanate
Fluoroquinolone de troisième
génération (moxifloxacine)
Céfuroxime axétil
Télithromycine
Fluoroquinolone de troisième
génération (moxifloxacine)
Céfuroxime axétil
Télithromycine
Anaérobies
Amoxicilline - clavulanate
Entérobactériacées
Fluoroquinolone de seconde
génération (ciprofloxacine,
lévofloxacine)
ou de troisième génération
(moxifloxacine)
Métronidazole
Antibiothérapie - Rhinosinusite aiguë
Objectifs:
Propriétés anti-infectieuses de l’antibiothérapie
• Pénicilline - Amoxicilline
- pendant 7 à 14 jours (habituellement 10 jours)
- au moins 80 mg/kg pour les enfants
- > 1500 mg/jour chez l’adulte
• Amoxicilline-clavunalate,
Céfuroxime axétil
• Nouveaux macrolides et nouvelles fluoroquinolones
- comme second choix
- en cas d’allergie à la pénicilline médiée par des IgE
- en cas d’antibiothérapie ciblée
56
22/09/2016
Antibiothérapie de courte durée
Rhinosinusite chronique sans polype
Objectifs:
Propriétés anti-infectieuses de l’antibiothérapie
Durée de 10 à 14 jours
• Amoxicilline-clavunalate
• Céphalosporines de seconde génération
• Fluoroquinolones de seconde et troisième génération
- Envisager des études bactériologiques
- Surtout efficace en cas d’exacerbations aiguës de la RS
chronique
Antibiothérapie de longue durée
Rhinosinusite chronique avec ou sans polype
Objectifs:
Propriétés anti-inflammatoires de l’antibiothérapie
Durée de 6 à 12 semaines
• Clarythromycine ou Doxycycline à faibles doses (doses et
durées variables dans les différentes études)
57
22/09/2016
European Position paper on rhinosinusitis and nasal polyp Rhinology 2012
European Position paper on rhinosinusitis and nasal polyp Rhinology 2012
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European Position paper on rhinosinusitis and nasal polyp Rhinology 2012
European Position paper on rhinosinusitis and nasal polyp Rhinology 2012
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European Position paper on rhinosinusitis and nasal polyp Rhinology 2012
Tomodensitométrie des cavités naso-sinusiennes
- coupes axiales et coronales
- sans injection de produit de contraste
- en dehors de toute poussée aiguë
- est utile pour les signes associés (variante anatomique,…)
- est utile pour le diagnostic des complications (abcès, mucopyocele,…)
- doit être réalisé sans traitement
- comporte toujours le danger de surestimer/sous estimer
les plaintes réelles
- Est indispensable avant une chirurgie endoscopique
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Chirurgie des sinus
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Chirurgie des sinus
• Diagnostic
• Thérapeutique
Restaurer le drainage des sinus
Restaurer la ventilation normale
Reduire les comorbidités
Réduire les symptômes
Traiter les complications des
sinusites
Méatotomie moyenne
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Ethmoïdectomie
Droite
Gauche
Infundibulum frontal
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Sphénoïdotomie
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Formes particulières de rhinosinusite
- Dent et sinus
- Mycoses
- Atrophique
Sinusite d’origine dentaire
• Sinusite odontogénique :
10 – 15% des sinusites maxillaires
• ATCD d’infecion dentaire, de problèmes dento-alvéolaires,
de gestes periodontiques,…
• Résiste souvent aux traitements conventionnels
• Souvent « mauvaise odeur » (Anaérobes)
• Atteinte ethmoïdale
• Souvent unilatérale
• Quasi toujours en rapport avec la seconde prémolaire, ou la
première molaire ou la seconde molaire (distance de l’os
entre racine et plancher du sinus)
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Evolue souvent
à ostium ouvert
Sinusite
odontogène
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Sinusite
odontogène
Sinusite
sur implant
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Sinusite d’origine dentaire
• Traiter sur une plus longue période
21 à 28 jours
• Dirigé vers les anaérobes
• Penicilline et beta-lactamase inhibiteur
• Clindamycine
• Metronidazole
• Avis d’un dentiste avec traitement concommitant
Communication bucco-sinusienne
• Communication ostéo-muqueuse entre la cavité orale et
la cavité sinusienne maxillaire
Liquide via fistule
• Iatrogène : soins dentaires, extraction
Traumatique
Infectieuse
Radionécrose
Tumorale
• Nécessite un traitement conjoint : sinusite et
communication
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Communication bucco-sinusienne
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