
Les cahiers du CREAD n°10
Sur un plan géographique et sectoriel, la perspective tracée par
l’AIE va s’accompagner de p
rofonds bouleversements de la structure
de la demande énergétique mondiale. La part des pays en dévelop
pement dans la consommation mondiale passera de 30%, aujourd’hui,
à 43% en 2030. La Chine se taillera la part du lion dans cette hausse
on, avec près du tiers de l’accroissement total des
pays en développement, suivie par l’Inde et le Brésil (5% chacun). La
Chine consommera en 2030 à peu près ce que consomme aujourd’hui
l’Amérique du Nord ou l’équivalent de ce que consommera la totalité
Traditionnellement, les Etats
Unis et l’Europe sont les plus grands
consommateurs d’énergie au monde. L’Amérique du nord (Etats
, le Canada et le Mexique) se place en tête des régions géo
graphiques les plus consommatrices d’én
ergie dans le monde. Avec
une population de l’ordre de 6.6% de la population mondiale, cette
région affiche une demande énergétique de 23.1% de la demande
mondiale de l’énergie. Par contre, l’Amérique du sud et malgré sa
population importante (6.9%) ne con
duction mondiale d’énergie. Même constat pour l’Afrique qui repré
sente une population importante de l’ordre de 14.8%, mais ne con
somme qu’une faible part de la production énergétique mondiale
(3.1% de la demande énergétique mondi
ale). Quant à l’Europe, sa
population est de presque 500 millions d’habitants, soit 7.2% de la
population mondiale, et sa demande énergétique avoisine les 14.4% de
la demande énergétique mondiale. Enfin, la Russie avec une popu
lation de l’ordre de 5.6% de
la population mondiale consomme 10.3%
de la production énergétique mondiale. C’est dire que la consom
mation de l’énergie dans le monde ne dépend plus essentiellement des
régions les plus développées économiquement, mais de l’ensemble
Unis, qui représentent 5% de l
a population mondiale consomment plus
de 25% du pétrole produit dans le monde dont 55% environ provient de l’étranger
avec 15% de l’Arabie Saoudite et environ 17% du Canada, et ils sont aussi
responsables de 25% des émissions de gaz à effet de serre.