qualite du lait

publicité
QUALITE DU LAIT
OCTOBRE 2016
LES MAMMITES
Durchgeführt von :
Mise en œuvre par:
La qualité bactériologique du lait
• En France, depuis la loi Godefroy (1969) le lait est payé
selon plusieurs critères dont la qualité bactériologique
établie selon le nombre de micro-organismes présents
dans 1ml de lait, ou germes totaux.
• Les germes totaux : ce sont l'ensemble des germes qui se
multiplient spontanément dans un lait non refroidi (on
en compte plus de 200 espèces).
La qualité bactériologique du lait
• On distinguera 2 catégories principales :
 Des flores d'intérêts technologiques (transformation):
· Bactéries lactiques
 Des flores indésirables, indicatrices de contamination :
· Bactéries thermo-résistantes, ex. spores butyriques.
· Bactéries psychotrophes, ex : pseudomonas
· Flores pathogènes: coliformes,
streptocoques,staphylocoques.
Une mammite est un
inflammation de la mamelle dont
l’origine est une infection par des
bactéries qui pénètrent par le
canal du trayon
Cellules et Mammite : Définitions
• Cellules : leucocytes ou globules blancs
• Mammite : Inflammation des tissus
mammaires, due à la pénétration de bactéries
par le sphincter.
Les
macrophages
phagocytose
nombreux dans quartiers sains
Les différents
types de
cellules
Les
polynucléaires
neutrophiles
phagocytose
nombreux dans quartiers infectés
Les lymphocytes
production d’Ac
Les cellules
épithéliales
Cellules dans la glande mammaire saine
Types cellulaire s
(Cellules/ml de lait)
<200 000 souvent <100 000
%
Polynucléaires neutrophiles
0-11
Macrophages
66-88
Lymphocytes
10-27
Cellules épithéliales
0-7
Mobilisation des défenses internes
Les cellules résidentes donnent l’alerte
• Phagocytose Activation
Effets locaux
Chemokines IL-8
PGM
Lait
Effet dans sang et lait
Effets
systémiques
Mamelle Saine
FB
Inflammation
FB
La réponse immunitaire au niveau local
• Le recrutement des polynucléaires neutrophiles est le
mécanisme essentiel dans la défense de la glande
mammaire
Lait
Normal
Lait infecté
E.Coli
S.aureus
0-4j
>4j
Polynucléaires
neutrophiles
0-11%
67-97%
12-34%
70-80%
Macrophages
88-100%
3-33%
66-88%
20-30%
12
La mammite subclinique :
•
Lait normal
•
Pas d’inflammation
•
• Pas de signes de douleur
• CMT positif sur un ou
plusieurs quartiers
La mammite clinique :
Lait anormal : chiffes,
chiffons, cailles, matons,
pèques, cidre, bière …..
Quartier enflé et/ou douloureux
Baisse de production
Hyperthermie
Les causes
MODELE
MAMMAIRE
ou réservoir
MODELE
ENVIRONNEMENTAL
• Nombre élevé de mammites subclinique
• Cci<300 000 cel chez plus de 15%
des vaches
• Cct > à 250 000 cel
• Taux de mammites cliniques faibles
• Plus de 85% de vaches avec un cci
< 300 000cel
• Cct < 200 000 cel
• Épisodes regroupés en période
post partum
Bactéries en cause
Escherichia coli
•
•
•
•
•
Bacille Gram négatif
Agent pathogène le plus fréquent lors de mammite clinique aigüe
« Coliforme » = E. Coli + Klebsiella + Enterobacter + Serratia
Pathogène d’environnement (bouses, eau)
Signes locaux et généraux
• Diagnostic
–
–
–
–
Mammites « colibacillaires »… 50% sont dues à des Strepto uberis
Pic de température 12h après début infection
Modification du lait 24h après début infection
Bactériologie: souvent stérile
• Virulence
– Production de toxines (LPS) relarguées lors de multiplication des
Coli
• Dynamique et sévérité des infections
– Porte d’entrée = canal du trayon
– 50% des mammites des 2 premiers mois de lactation
sont dues à des infections contractées pendant le
tarissement
– Prévalence: Vêlage > Pic de lactation > Fin de
lactation
– Infections chroniques rares: guérison (ou mort) mais
pas de cellules
• Facteurs de risque
–
–
–
–
–
Nouvelles infections entre les traites
Pluie et humidité, chaleur
Contamination de la litière (paille > bois et sable)
Vêlage
Déséquilibres alimentaires, vit E, sélénium
• Méthodes de contrôle
Prévention sanitaire
• Post trempage à effet barrière
(↓infections ≈50%,
↓mammites ≈30%)
• Tarissement: obturateur en
Plus
Améliorer les conditions de logement
• Traitements
– Objectifs
•
•
•
•
Guérison bactériologique
Diminution des symptômes locaux et généraux
Diminution des pertes de production
Ne pas contrecarrer les défenses naturelles de la
mamelle
– Antibiotiques
• 90% de guérison bactério sans antibiotiques MAIS
mortalité liée aux choc toxinique
• Objectif: limiter le nombre de bactéries → limiter les
toxines, l’inflammation, les séquelles mammaires (AINS)
– Traitements additionnels
• Vidange fréquente de la
mamelle et injections
d’ocytocine: efficacité
controversée
• AINS
• Fluidothérapie: perfusion de
gros volumes de sérum
physiologique (10-50L) ou de
3L de sérum hypertonique +
drenchage
Streptococcus uberis
• Coque Gram+
• Infections fréquentes et difficiles à maîtriser
–
–
–
–
30 à 40% des cas de mammites cliniques
20 à 35% des mammites subcliniques
Nouvelles infections en période sèche fréquentes
Réservoir mammaire ou environnemental
Pathogénie et expression des
infections
• Pénétration dans le quartier
– Contaminant transitoire de la peau contrairement à Staph
aureus
– Pénétration période sèche +++ ( aptitude à franchir le
canal malgré la kératine)
• Multiplication dans le lait et les sécrétions
mammaires
• Germe adapté à la lactoferrine
• Colonisation du parenchyme mammaire
– Pénétration dans les tissus
– Internalisation dans les cellules épithéliales
• Phagocytose et défenses immunitaires
– Résistance liée à la présence d’une capsule
d’acide hyaluronique autour de la bactérie
– Production d’une substance toxique pour les
neutrophiles
• Symptômes
– Variables, de subclinique à sévère
– Lactation ou période sèche
Réservoirs de transmission de la
bactérie
• Une espèce d’environnement
– Litières de paille +++ (jusqu’à 1 000 000 de bactéries/g)
– Mélange de paille, bouse, urine = milieu nutritif
– Microclimat de la litière (température, humidité, aération) influence la
vitesse de développement
– Pâturage possiblement aussi contaminés que la litière
• Une espèce contagieuse à réservoir mammaire
– Contrairement à E. Coli
– Prévalence élevée dans le troupeau = nombreux quartiers atteints =
mammites subcliniques = excrétion de bactéries dans le lait
– Présence sur manchons trayeurs 2 vaches après
• Une espèce ubiquitaire
–
–
–
–
–
Trayons, peau de la mamelle
Pelage
Bouche
Rumen, Intestins
Vagin, utérus
Mamelle
Litière
• Excrétion fécale: 15% des vaches → 80% de la
contamination de la litière
Lait
Bouses
Traitement
• Taux de guérison
 > Staph aureus
 < Strepto agalactiae et dysgalactiae
• 2 points essentiels
– Sensibilité de la souche (pénicilline G,
céphalosporines)
– Capacité de l’antibiotique à atteindre
les sites infectieux de la mamelle
(alvéoles, macrophages, épithélium
des canaux galactophores, parenchyme
mammaire, cellules sécrétoires)
Staphylococcus aureus
• Coque Gram+
• Infection fréquentes et difficiles à maitriser
– Commensaux des régions cutanées et muqueuses,
survivant mal dans l’environnement
– Résistance fréquente aux βlactamines
• Réservoir mammaire: contamination durant la traite
ou la préparation de la mamelle
• Production
– exotoxines
• Hémolysines : vasoconstriction et ischémie (mammite
gangréneuse)
• Leucocidines : réduction de l’activité des PMN
– enzymes (exemples)
• Coagulase : formation d’une enveloppe de fibrine qui isole
les lésions
• B lactamases, pénicillinases : inhibent l’action des blactames et pénicillines
– Encapsulation possible des germes et donc
phagocytose et activité du complément empêchées.
Pathogénie et expression des
infections
• Responsable d’infections subcliniques,
qui provoquent 80% des pertes
économiques liées aux mammites
• Tendance à devenir chroniques et
incurables
• Elévation durable CCI
• Infection en 3 phases
– Adhésion aux cellules de l’hôte
– Invasion des tissus et pénétration des cellules
– Echappement aux réactions immunitaires
• Réservoir infectieux:
–
–
–
–
Glande mammaire
Peau des trayons
Machine à traire
Mains du trayeur
• Le canal du trayon est franchi pendant la traite
• Adhésion aux cellules hôte en sécrétant diverses
protéines
• Invasion du parenchyme mammaire facilitée par des
enzymes et des toxines
• Echappement des défenses immunitaires:
internalisation, biofilms
Prévention
• Hygiène de la traite
–
–
–
–
–
–
–
La traite est le moment de contagion préférentiel
Pré-moussage désinfectant
Désinfection des griffes
Hygiène des mains du trayeur
Post trempage désinfectant
Traite des vaches infectées en dernier
Réforme des incurables
Traitement
• Tarissement
– Traitement sélectif adapté
– Association antibiotique injectable
– Taux de guérison 50%
• Lactation: 3 points essentiels
– Sensibilité de la souche (en France 45% de βlactamase)
– Capacité de l’antibiotique à atteindre les sites infectieux de la
mamelle (alvéoles, macrophages, épithélium des canaux
galactophores, parenchyme mammaire, cellules sécrétoires,
biofilms)
– Taux de guérison bactériologique 30%
Expressions des infections mammaires
100 000
CELL
ABSCENCE D’INFECTION
300 000
CELL
INFETION PAR UN
PATHOGENE
MINEUR
INFECTION PAR UN
PATHOGENE MAJEUR
Staphylocoques Coagulase Negative
• Coque Gram+
• L’amélioration du contrôle des autres
pathogènes (Coli, Strepto, Staph aureus) favorise
leur émergence
• 36 espèces et sous espèces dont 16 à 20
provoquent des mammites
• S. chromogenes, xylosus, simulans, epidermidis,
hyicus, hemolyticus
Mammites à SCN et impact sur le
lait
• Mammites essentiellement subcliniques avec
inflammation modérée des quartiers
• CCI x2 à x3. Inflammation modérée → diagnostic
parfois délicat avec CCI ou CMT
• Effet controversé sur la production laitière
Estimation de la contribution à la concentration cellulaire du lait de tank
(Poutrel 2005)
Statut des quartiers
Prévalence (%)
Contribution (%)
Non infectés
72
34
Pathogènes majeurs
8,5
47
SCN
18
18
Contrôle des infections à SCN
• Sources d’infection
– SCN = bactéries opportunistes. 20-25% des
trayons (peau) colonisés
– Possibilité de survie également dans la paille
• Traitement au tarissement: guérison 90100%
• Pré /Post trempage avec produit
désinfectant (iodés moins efficaces)
• Traitement en lactation: guérison 50%
(βlactamase). Intérêt économique?
LES PSEUDOMONAS
•
•
•
•
Bacilles à Gram –
Bactérie aérobie
Présente dans eau et environnement
Dans fosses nasales pour l’homme et
l’animal
• Très adaptable aux différents pH (4-10) et
T°(0-30°)
• Forme des biofilms résistants
LES PSEUDOMONAS
Pathologies pour l’homme
• Infections de l’œil, plaies
• Pathogène pour les personnes
immunodéprimées
• 10 à 20% infections nosocomiales
• P.aeruginosa possède une résistance naturelle à
de nombreux antibiotiques
• Moins de 10% mammite
Que faire rapidement ?
• Démonter les coudes, joints tuyaux,
raccords sur le circuit du lait, joint de la
chambre de réception et raccord tank
• Nettoyer et désinfecter avec l’acide
(décolle et détartre) rincer et appliquer la
base (lave et désinfecte)
• Rincer l’installation avant la traite
D’où vient la contamination ?
•
!
s’assurer qu’aucun événement
inhabituel n’est survenu avant ou pendant
l’accident (travaux sur la canalisation,
anomalie de frigo, eau calcaire…)
• De l’eau
• Du circuit du lait de la machine à traire
• Du nettoyage de la machine à traire
TANK
Installer un système
pour améliorer la qualité de
l’eau
(Chloration, lampe UV)
MAT encrassée :
vérifier les éléments
du circuit du lait
Surveiller un
nettoyage, vidange
Le lait est contaminé mais pas la MAT :
éradiquer les prises d’air les poussières en
salle de traite
Bien nettoyer les trayons (à sec?)
Changer les lavettes et leur nettoyage
Les streptocoques:Agalactiae et
dysgalactiae
•
•
•
•
Réaction inflammatoire en 3 à 5 jours
Multiplication rapide dans le tissu mammaire
Réduction de la production laitière
Tuméfaction de la glande (inflammation et
rétention de lait)
• Grumeaux = atteinte épithéliale
• Fibrose progressive si passage à la fluctuation
50
Téléchargement