Mammites, cellules : d`où viennent-elles?

AGRI
53
-
-
10
FEVRIER
2017-9
Mayenne
Mammites,
cellules
:
d’où
viennent-elles?
L’lnra
et
fcole
vétérinaire
de
Nantes
(source:
Fourichon
et
cl.,
2001)
estiment
l’impact
économique des
mammites
cliniques
et
subcliniques
à
78 €/vache présente/an.
Cet
impact
est séparé
en
deux types
de
frais
• Les
pertes visibles
(26
€)
:
les
pénalités
sur
la
paie
de
lait,
les
trai
tements
vétérinaires
•
Les
pertes
indirectes
(52 €)
:
e
lait
écarté,
les
réformes
prématurées,
la
baisse
de
production.
À
cela
s’ajoute
l’impact
sur
le
temps
et
le
confort
de
travail.
Une
mammite,
c’est
quoi?
Tout
commence
par
l’entrée
d’un
agent pathogène
(le
plus
sauvent
une
bactérie)
dans
la
mamelle.
Les
défenses
de
la
vache
et
particuliè
rement
celles
de
la
mamelle se
mettent en
marche
pour
combattre
l’agent
pathogène.
Les
bactéries
produisent des
toxines
et
abîment
la
mamelle.
En
parallèle,
les
cellules
de
l’immunité
viennent
les
combattre.
Il
en
résulte
alors
une
modification
de
l’aspect
du
lait,
accompagnée
ou non
d’une
inflammation
visible
de
la
mamelle
(mammite
clinique)
ou
une simple
augmentation
du taux
cellulaire
(mammite subclinique).
Ces
bactéries
responsables
des
mammites
proviennent
de
deux
sources
majeures
:
les
quartiers
déjà
infectés
(on
parle
de
modèle
de
traite
ou
de
réservoir);
de
l’environnement
des animaux, des
bouses
ou
des
litières
par
exemple (on
parle
de
modèle d’environnement).
Les
bactéries
responsables
de
mammites
d’environnement
et
celles
responables
des
mammites
de
traite
ne
sont
pas
toujours
les
mêmes.
Par
conséquent,
lorsqu’un
élevage
est
confronté
à un
problème
de
mammites (cliniques
ou
subcti
niques)
récurrent,
il
est
bon
d’iden
tifier la
ou les
bactéries
en
causes.
Ainsi,
on
détermine
son
origine:
les
quartiers
infectés
ou
l’environne
ment.
Ces
résultats
seront
une
aide
précieuse
pour
prioriser
les
mesures
préventives
à
mettre
en
oeuvre
dans
l’élevage.
Il
ne
faut
pas rester
seul
lorsque
l’on
est
confronté
à
ce
type de
problèmes
pour pouvoir
trouver
les
solutions
adaptées.
En
résumé:
-
Idên
‘:er
la
bactérie
pour
choisir
le
plan d’action
à
mettre
en
place,
-3
à
5
analyses
pour
avoir
une
1
image
des
bcctéries
responsables
des mammites,
-
Une
hygiène irréprochable
lors
de
la
prise
de
l’échantillon
pour
un
résultat
interprétable.
JÉRÔME
CAUDRILLIER,
VÉTÉRINAIRE-CONSEIL
CLASEL
QUALITE DU
LAIT
Il
La
mammite
est
la
maladie
numéro
un
en
nombre
et
en
coût
pour
les
élevages
bovins
laitiers.
-.,4:,
(‘z
Les
bactéries
responsables
des
mammites,
d’où
viennent-elles?
Deux
types
de
réservoirs
et
deux
modes
de
contamination
Quartier
initialement
sain
infecté
dDÎ5Ofl
Litières
Réservoirs
mammaires
-
Staphylococcus
aureus
-
Streptococcus
Réservoirs
d’environnement
-
Escherichia
cou
-
Streptococcus
uberis
I
j
--j
t
3.
Une
approche
globale
basée
sur
la
note
santé
mamelle
Cette
démarche
s’intègre
dans
le
programme
national
«
Les
Mammites
j’anticipe!»,
Closel
étant un
pilote
dans
la
mise
en
place
de ce
programme.
Depuis
juin,
Clasel
fournit
ô
ses eleveurs
un
nouvel indicateur,
la
note
Santé
Mamelle
disponible
avec les
ée..
lots
du
contrôle de
performance.
Évaluée
sur
une
échelle
de
O
à
4,
elle
monitore
la
qualité
du
lait.
Cette
note
et
son
évolution
St
à
la
base
d’une
nouvelle
démarche d’accompagnement
car
elle
déclen
che
une
intervention
systématique
et
normalisée
du
conseiller,
voire
du
vétérinaire
lorsque
la
situation
est
complexe.
En
tenant
compte des
objectifs et
contraintes
spécifiques
de
I
ge,
chaque
visite
doit
aboutir
ô
un
plan
d’action
accepte
par
l’éle
veur.
Aide
à la
prévention
des
mammites
:
bactériodétecl®
identifie
la
bactérie
6actériodétect’
est
un
nouvel
indicateur
permettant
d
identifier
et
de
quantifier les
bactéries
responsables
des mammites
(cliniques
ou
subcliniques)
chez
la
vache
laitière
ô
partir
d’un
échantillon
de
lait.
L’identification
est
réalisée
par
amplification
de
l’ADN
(encore
appelée
PCR)
propre
à
un
agent
pathogène
donné.
La
quantité
d’ADN
amplifiée
est
proportionnelle
ô
la
quantité
de
bectr
s
dons
l’échantillon.
- Staphylococcus
aureus
- Streptococcus
Hubert
- Escherichia
cou
- Streptococcus agalactiae
- Staphylococcus
à
- Kiebsiella
spp
- Streptococcus dysgalactiae
coagulase négative
- Enterococcus
spp
- Coryriebacterium
bovis
Exemples
Hygiène
de
traite
Hygiène
du
couchage
de
mesures
Elimination
des
quartiers
infectés
(litières,
Iogettes,
pâture...)
à mettre
(traitement, assèchement
du
quartier
ou
Empâcher
les
animaux
de
se
coucher
en
oeuvre
réforme)
juste
après
la
traite
Désinfection
des
manchons
trayeurs
Propreté
de
la
salle
de
traite
Façon
de
brancher
les
manchons
trayeurs