Texte Booster son Bonheur intérieur Module 1 Psychologie positive

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Tournant Positif Texte Booster son Bonheur intérieur Module 1 Psychologie positive et Développement personnel Les origines de la psychologie positive : La psychologie positive est officiellement née en 1998, ses pères sont Martin Seligman et Christopher Peterson. Mais la psychologie positive tire ses origines dans la psychologie humaniste, notamment représentée par Carl Rogers (« Le développement de la personne ») et Abraham Maslow (« Vers une psychologie de l’être »). On observait alors un certain déséquilibre ! Entre 1967 et 2000, on recensait un rapport de 21 pour 1 entre les études relatives aux émotions négatives comme la colère, l’angoisse ou la dépression, et celles dévolues aux émotions positives comme la joie, le bonheur ou la satisfaction. La psychologie positive s’est simplement positionnée en complément de la psychologie, pour redresser l’équilibre entre les études portant sur les émotions négatives et celles portant sur les émotions positives. En France, la psychologie positive est encore plus arrivée récemment. Le Traité de psychologie positive dirigé par Charles Martin Krumm et Cyril Tarquino, est l’ouvrage le plus complet reprenant tous les grands textes sur les thèmes abordés par la PP. Charles est président de la naissante association française de PP. D’autres auteurs s’intéressent à la PP comme Thierry Janssen (Le défi Positif), Florence Servan Schreiber (3 kiff par jour, Power Patate)… Dans un désir de démocratisation, Cécile Neuville, psychologue (« Faites briller votre soleil ! ») ouvre la voie vers la psychologie positive pour tous. Du pourquoi au comment : quand coaching et psychologie positive se comprennent : Le pourquoi on échoue aborde une problématique centrée sur les faiblesses, il s’agit de combler les insuffisances, d’éviter la douleur, de sortir de la souffrance… Le comment on réussit se centre sur les forces, à construire des réponses propres avec les compétences, à chercher le plaisir, à trouver le bien-­‐être, à se dépasser, à vivre pleinement… Le passage du pourquoi au comment correspond à l’arrivée du coaching dans nos vies (années 80 en France). Les conditions sont remplies pour développer le côté positif de la vie, responsabiliser les gens par rapport à leur propre bonheur, les amener à l’autonomie… Tournant Positif, SIRET : 80175795600017 La Maison du Bien-­Etre de Rennes, 26 avenue des Monts d’Arrée, 35700 Rennes. http://tournantpositif.fr, [email protected]. 1 A quoi sert donc la psychologie positive ? La santé mentale ne se limite pas à l'absence de maladies. D’ailleurs, l’OMS présente la santé mentale comme un état de bien-­‐être qui permet à chacun de réaliser son potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie, de travailler avec succès et de manière productive et d'être en mesure d'apporter une contribution à la communauté. Pour définir la santé, l'OMS souligne dans sa constitution la dimension positive de la santé mentale: «La santé est un état de complet bien-­‐être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité.» Pour M.Seligman, le but de la psychologie positive est l’exploration de ce qui fait que la vie vaut d’être vécue et la mise en place des conditions qui permettent de vivre une telle vie. Même si M.Seligman a fait évoluer sa théorie passant de la théorie du bonheur à la théorie du bien-­‐être, la révolution qu’il a créée avec d’autres, est bien celle d’oser aborder la notion de bonheur ou de bien-­‐être comme objectif de vie, et non le labeur ou la performance. Les 5 composantes du bien-­‐être selon Martin Seligman : -­‐ les émotions positives -­‐ l’engagement -­‐ les relations personnelles positives -­‐ le sens -­‐ la réussite Depuis 2005, tout le monde s’accorde sur cette définition de la psychologie positive : La psychologie positive est « L’étude des conditions et processus qui contribuent à l’épanouissement ou au fonctionnement optimal des individus, des groupes et des institutions ». Gable S.L & Haidt J. (2005) Pourquoi dit-­on que la psychologie positive est une science ? 3 ingrédients sont nécessaires : Elle repose sur une neutralité axiologique, c’es-­‐à-­‐dire qu’il n’y a pas de jugement de valeur dans le travail scientifique, les réponses doivent être garanties dans leur objectivité. Elle est basée sur des faits : empirisme. Elle est vérifiable par l’expérience et renouvelable. Tournant Positif, SIRET : 80175795600017 La Maison du Bien-­Etre de Rennes, 26 avenue des Monts d’Arrée, 35700 Rennes. http://tournantpositif.fr, [email protected]. 2 Ses domaines d’application : Au niveau individuel Au niveau d’une famille Au niveau d’une entreprise Au niveau d’une population Au niveau de la planète Ses grandes thématiques : Le bonheur chronique Les forces de caractère L’optimisme, l’espoir La motivation La gratitude L’activité physique La méditation de pleine conscience L’argent La passion et l’expérience optimale (le flux) La résilience L’engagement Le coaching L’éducation Le leadership La performance… Regarder le positif sans se voiler la face : Ne pas de voiler la face : différence avec la pensée positive. Il a été démontré les risques de mettre en place la pensée positive pour des personnes qui ont une faible estime d’elles-­‐mêmes : une étude canadienne de Joanna Wood en 2009 a montré que les méthodes de pensée positive consistant par exemple à se regarder tous les matins dans la glace en se disant une phrase du type : « tous les jours, à tous les points de vue, je vais de mieux en mieux », sont néfastes, et particulièrement pour les personnes ayant une faible estime d’elles-­‐mêmes. La raison en est que l’on ne peut pas croire ce qui n’est pas vrai. Il faut une cohérence entre les messages reçus par le corps et les paroles, sinon, cela crée une distorsion encore plus nuisible que le malaise que l’on souhaite évacuer. La personne qui a une faible estime d’elle-­‐même ajoute systématiquement une phrase négative qui va la sapper. Par exemple : « Tous les jours je suis un peu plus intelligent… mais je ne le serai jamais autant que mon cousin Pierre ». Tournant Positif, SIRET : 80175795600017 La Maison du Bien-­Etre de Rennes, 26 avenue des Monts d’Arrée, 35700 Rennes. http://tournantpositif.fr, [email protected]. 3 Les effets démontrés de la psychothérapie positive : « Dans notre seul test de la psychothérapie positive avec une dépression sévère, les patients ont été assignés au hasard soit une psychothérapie positive, soit à un traitement comme d'habitude. Et un groupe comparable mais non randomisée de manière égale de patients déprimés ont suivi quant à eux un traitement habituel complémenté des médicaments antidépresseurs. Dans toutes les mesures de résultat, le taux de soulagement des symptômes dépressifs était supérieur à celui du traitement habituel et à celui des médicaments. Nous avons constaté que 55% des patients en psychothérapie positive, 20% de patients suivant le traitement habituel et seulement 8% de ceux suivant le traitement habituel et les médicaments, ont obtenu une rémission ». (S'épanouir: pour un nouvel art du bonheur et du Bien-­être -­‐ Martin Seligman) Aujourd’hui, la psychologie positive se démocratise grâce à des personnes comme Florence Servan Schreiber ou Cécile Neuville. Le présent programme se veut un apport dans ce sens d’une démocratisation pratico pratique du savoir scientifique. Etre heureux fait vivre plus longtemps et rend plus performant ! Etudes à l’appui ! 2001 : étude de Danner sur la longévité des sœurs dans un couvent en fonction de leur motivation de départ consignées dans une lettre de motivation. L’étude a montré que les sœurs dont les motivations étaient les plus fortes ont vécu plus longtemps… 2010 : Ernest Abel et Mickaël Kruger : examen des photos de 230 joueurs de baseball au début des années 50. 5 juges ne connaissant pas les objectifs de l’étude ont classé les photos en 3 groupes : 1) ne sourit pas ; 2) sourit avec la bouche ; 3) sourire de Duchêne. On a ensuite comparé ce classement avec l’âge auquel ces joueurs sont décédés. Les joueurs qui affichaient le sourire de Duchêne ont été chaque année 2 fois moins nombreux à décéder que ceux qui ne souriaient pas. Bonheur et prévention des maladies cardiovasculaires : 1739 patients en bonne santé ont été suivis pendant 10 ans par Davidson, Nosrofsky et Whang (2010). Ils ont comparé l’attitude des personnes dans la vie en général, et leur état de santé. En tenant compte des facteurs comme le sexe, l’âge, le poids, le taux de cholesterol, la pression sanguine, la consommation d’alcool, les troubles psy etc.., ils ont trouvé que un point supplémentaire sur l’échelle de bonheur (qui présente 5 niveaux), diminue de 22% le risque de maladie du coeur. Réussite professionnelle : Burger et Cadwell (2000) : suivi de jeunes diplômés dans leur recherche d’emploi. Observation de leur capacité à éprouver des émotions positives. Résultat : plus les jeunes sont heureux, plus leur entretien d’embauche se passe bien, et ceci quels que soient leurs résultats scolaires. Tournant Positif, SIRET : 80175795600017 La Maison du Bien-­Etre de Rennes, 26 avenue des Monts d’Arrée, 35700 Rennes. http://tournantpositif.fr, [email protected]. 4 Autre étude : Diener (2002) : étude sur la base de 13 000 étudiants de 25 universités différentes. Comparaison de leur niveau de bonheur. 20 ans plus tard, on compare leur revenu et on observe que les plus heureux et les plus optimistes ont des revenus supérieurs de 30% par rapport aux moins heureux. Ces résultats étant indépendants du niveau socio-­‐culturel des étudiants. Les gens heureux gagnent mieux leur vie car ils sont plus créatifs, plus performants, mieux appréciés. Ils sont meilleurs négociateurs, ils sortent plus facilement du cadre pour trouver une solution gagnant-­‐gagnant. Ils se fixent des objectifs plus ambitieux, abandonnent moins facilement, sont plus productifs. (étude de Lyubomirsky 2008) La neuroplasticité du cerveau : Jusqu’au début des années 90, on pensait que la structure du cerveau se fixait entre 3 et 7 ans. Grâce à l’imagerie par résonnance magnétique fonctionnelle, on a montré qu’il ne s’agissait que d’une croyance totalement erronée. En réalité, le cerveau évolue jusqu’à sa mort, c’est ce qu’on appelle la neuroplasticité. A chaque fois que nous testons un nouveau comportement, nous ouvrons une nouvelle voie neuronale. Au début, cette voie est très peu développée, elle est constituée de quelques neurones. Au fur et à mesure que nous cultivons ce comportement, la voie neuronale se développe. Plus elle se développe, plus la probabilité que des expériences passent automatiquement par cette fois augmente. Chez une personne pessimiste, la voie neuronale consacrée à l’évaluation des aspects négatifs de l’environnement est particulièrement renforcée. Cette personne peut décider d’ouvrir la voie neuronale de la vision optimiste et à force de répétition, ce canal va se développer jusqu’a devenir celui par lesquelles les expériences passent automatiquement. Une voie peu utilisée se rétractant, plus on a une vision optimiste, moins on est capable de pessimisme ! Les voies neuronales liées aux interprétations positives se trouvent dans le cerveau gauche. Cellles liées aux interprétations négatives dans le lobe droit. Le cortex préfrontal gauche est plus actif chez les personnes heureuses que chez les personnes pessimistes ou déprimées. Rozenkranz (2003) : étude de l’effet des émotions positives et négatives sur notre cerveau. Plus le cerveau gauche s’active (centre des E+), au détriment du cerveau droit (centre des E-­‐), plus la personne se sent heureuse. Une fois ce résultat constaté, on a injecté le vaccin de la grippe aux participants et on a pratiqué un bilan sanguin. Résultat : plus les participants présentaient un style affectif positif, plus ils réagissaient positivement au vaccin (augmentation d’anticorps). La bonne nouvelle donc, c’est qu’en suivant les exercices de psychologie positive avec assiduité, nous pouvons réellement changer la structure de notre cerveau ! Tournant Positif, SIRET : 80175795600017 La Maison du Bien-­Etre de Rennes, 26 avenue des Monts d’Arrée, 35700 Rennes. http://tournantpositif.fr, [email protected]. 5 Pourquoi ajouter la sophrologie ? Le terme sophrologie trouve son origine dans le grec : cela veut dire « étude de la conscience en harmonie ». La psychologie positive encourage la pratique de la méditation de pleine conscience, qui, contrairement à la sophrologie, a été largement étudiée. Une étude a été par exemple menée par le Professeur Richard Davidson en 2003, consistant à proposer un programme de 8 semaines de méditation de pleine conscience à deux groupes de personnes. Un groupe méditait 1h par jour, 6 jours par semaine. L’autre ne faisait rien. Au bout de 8 semaines, on a observé une activité cérébrale gauche renforcée dans le groupe ayant médité. La sophrologie repose sur des exercices très proches de la méditation de pleine conscience, et est aujourd’hui reconnue par le corps médical pour ses vertus. C’est la raison pour laquelle, en tant que sophrologue, j’ai ajouté cette pratique au programme. Bien-­être et activité physique : Tout d’abord, reprenons une étude très sérieuse de la Duke Medical School en 2000. Les chercheurs se sont penchés sur 156 patients reconnus médicalement comme dépressifs. Ils les ont répartis en 3 groupes : -­‐ un groupe qui aurait à pratiquer une activité physique, vélo ou jogging, à raison de 30 minutes, 3 fois par semaine -­‐ un groupe qui serait sous traitement médicamenteux anti-­‐dépresseurs -­‐ un groupe qui aurait activité physique + antidépresseurs Au bout de 4 mois, les trois groupes avaient atteint le même résultat en terme d’amélioration de leur pathologie. Par contre, 6 mois encore plus tard, le premier groupe n’enregistrait aucune rechute, tandis que les deux autres accusaient 20% de taux de rechute. Les chercheurs en ont conclu que l’activité physique donne un sentiment de prendre sa vie en main, alors que la prise de médicament externalise la solution. L’activité physique : La psychologie positive intègre l’activité physique comme un élément fort du bien-­‐être. En effet, il a été démontré que l’activité physique : -­‐ augmente le sentiment de contrôle sur sa vie -­‐ favorise une plus grande estime de soi -­‐ développe une plus grande probabilité de vivre le flux (voir module 7) -­‐ permet une plus grande capacité à vivre l’instant présent, dont on sait qu’elle favorise le bien-­‐être en réduisant l’anxiété -­‐ brûle le cortisol (hormone du stress) et favorise la sécrétion d’endorphine (groupe neurotransmetteurs dont la structure ressemble à la morphine – ce sont des antidouleurs qui procure plaisir) et de dopamine hormone du plaisir et de la Tournant Positif, SIRET : 80175795600017 La Maison du Bien-­Etre de Rennes, 26 avenue des Monts d’Arrée, 35700 Rennes. http://tournantpositif.fr, [email protected]. 6 -­‐
vigilance qui nous donne une sensation de forme nous permettant d’être plus productif Crée de nouvelles cellules dans les zones du cerveau impliquées dans la mémoire et l’apprentissage Pourquoi écrire et quoi écrire ? Le rôle de l’écriture dans la structuration du cerveau a largement été démontré. Quand je parle, je structure ma pensée, quand je l’écris, je renforce cette structuration. Il a été montré qu’écrire sur ses traumatismes avait un rôle apaisant, aidait à faire le deuil. Egalement tenir un journal de gratitude permet de renforcer ce sentiment, largement étudié par la psychologie positive pour ses effets sur l’humeur et la satisfaction de vie. C’est pourquoi je vous invite à vous procurer un cahier dédié à cette formation et d’y mettre tous vos exercices, mais aussi les pensées qui passent, comme un journal intime. Tournant Positif, SIRET : 80175795600017 La Maison du Bien-­Etre de Rennes, 26 avenue des Monts d’Arrée, 35700 Rennes. http://tournantpositif.fr, [email protected]. 7 
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