
•
Le dossier d’anesthésie, renseigné de façon complète et claire, doit être transmis dans
les meilleurs délais à l’équipe de médecins anesthésistes-réanimateurs qui réalisera
l’anesthésie. Tout risque particulier doit être signalé et faire l’objet d’une discussion
s’il est susceptible de remettre en cause la procédure prévue.
•
Toutes les données recueillies ainsi que les résultats des examens complémentaires et
des éventuelles consultations spécialisées doivent être consignées dans un compte
rendu écrit inséré dans le dossier médical du patient.
En tout état de cause, lorsque le caractère très spécialisé ou très lourd de la procédure
d’anesthésie ne permet pas au MAR consultant d’en maîtriser les conditions de réalisation la
SFAR exclut toute délocalisation de la consultation pré-anesthésique.
Enfin, la SFAR souligne l’importance que revêt la visite pré-anesthésique (VPA) pratiquée
dans l’établissement réalisant l’intervention, lorsque la consultation pré-anesthésique a été
délocalisée. Elle est en effet le premier contact avec le patient pour le médecin anesthésiste
réanimateur qui va pratiquer l’acte d’anesthésie. C’est alors l’occasion pour ce dernier de
prendre connaissance du dossier d’anesthésie et de vérifier que le patient a bien été informé
des avantages, inconvénients et risques de la procédure envisagée, de compléter
éventuellement cette information et de confirmer le consentement du patient.
Au regard des recommandations de la SFAR qui viennent d’être évoquées, il est donc
recommandé aux établissements de santé pratiquant les consultations pré-anesthésique
délocalisées de sensibiliser les praticiens à la possibilité qu’ils ont de refuser de pratiquer ce
type de consultation dès lors que la délocalisation comporte un risque pour la sécurité du
patient.
La responsabilité des médecins anesthésistes en cas de consultation pré-anesthésique
délocalisée
Dans l’hypothèse d’une consultation pré-anesthésique délocalisée, chaque médecin
anesthésiste intervenant dans la prise en charge du patient, à savoir celui pratiquant la
consultation pré-anesthésique délocalisée et celui effectuant la visite pré-anesthésique puis
l’acte d’anesthésie, reste responsable de son intervention.
Ainsi, le médecin anesthésiste réalisant la consultation pré-anesthésique délocalisée pourra
voir sa responsabilité recherchée dans l’hypothèse par exemple d’un défaut d’information du
patient et/ou du confrère MAR qui réalisera ensuite la VPA et l’anesthésie.
Quant au médecin anesthésiste qui réalisera la visite pré-anesthésique puis l’acte d’anesthésie,
il demeure responsable de l’usage qu’il fait des informations issues de la consultation pré-
anesthésique ainsi que de l’acte d’anesthésie en lui-même.
Claire LAURIA
Juriste SHAM 02/08/12
(1) www.sfar.org/article/14/recommandations-concernant-la-periode-preanesthesique
www.sfar.org/article/54/dossier-anesthesique-sfar-2001 (paragraphe 3.4).
Source : news lettre de