Gilberto Gil, chanteur compositeur Bahianais
d’origine Noire fut un ami de Vinicius de
Moraes. Il reconnaît à ce dernier d’avoir eut
l’intuition géniale de prendre en compte la
richesse et la vitalité des Noirs venus
d’Afrique.
En mêlant des extraits judicieux du film de
Marcel Camus aux témoignages d’acteurs,
de musiciens ou de chanteurs intervenant
dans leur cadrede vie quotidienne, nous
pénétrons au cœur des Favelas de Bahia et
de Rio. Quelques expériences d’actions des
enfants et des femmes démontrent la perti-
nence d’un accès à la culture pour faire recu-
ler la violence. Dans une société Noire où le
Candomblé sert de socle religieux pour
mieux respecter la vie par-delà la mort et le
respect de la nature, le chanteur Milton
Nascimento est l’un des plus éminents repré-
sentants de ces musiciens engagés dans la
lutte contre la violence qu’elle soit Brésilienne
ou planétaire.
Àla recherche d’Orféo Negro illustre la vita-
lité, la diversité de la musique Brésilienne à
Rio dans le quartier pauvre de LAPAA en
pleine renaissance.
De la Bossa Nova de Tom Jobim, qui partit à
la conquête du monde, comme l’interprète
aujourd’hui la chanteuse Chris et le guitariste
Roberto Menescal,aux Sambas des orches-
tres du Rio Scenarium et du chanteur Marco
Sacramento avec la complicité de Sergio
Cabral Musicologue Carioca.
Crochet par Salvador,dans le quartier noir de
Libertad de Bahia, avec Gilberto Gil et Carlos
Antonio Vôvo fondateur de la communauté Ile
Aye en 1974, où l’apprentissage de la musi-
que a fait reculer la violence.
Tandis que se prépare le Carnaval 2005 en
compagnie de Breno Mello et de Tunico
Amancio, nous faisons la connaissance de
Séu Jorge, chanteur et comédien engagé,
révélé dans « La cité de Dieu ». Il chante la
Favela…problème social. Il témoigne de la
vitalité du Candomblé, cette religion des noirs
qui respectent la nature…
Àla recherche d’Orféo Negro se termine par
un hymne à la Beauté, à la vie, à la Musique
Brésilienne renouvelant ainsi l’acte d’amour
de Marcel Camus lorsqu’il découvrit le Brésil
voici près de cinquante ans.
La conclusion de Sergio Cabral : « Le jour où
la musique prendra le pouvoir les gens seront
plus heureux » prend tout son sens avec les
images ensoleillées d’un Carnaval aux multi-
ples facettes.
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Roberto Menescal