Destination Brésil THEMA | Vendredi 20 mai 2005 à 22h15 THEMA | Dimanche 29 mai 2005 à 20h45 Chaîne européenne, par définition ouverte sur tous les pays et toutes les cultures, ARTE a souhaité participer à « Brésil, Brésils, Année du Brésil en France » dont elle est un des partenaires officiels, en renforçant, au cours de l’année 2005 la production et la programmation d’émissions consacrées à ce « pays-continent ». Cette programmation spéciale débutera dès le mois de mai avec deux grandes soirées Thema et de nombreux documentaires tout au long de l’année 2005. Retrouvez toute la programmation spéciale Brésil d'ARTE ainsi que de nombreuses informations supplémentaires (interview du réalisateur Simon Brook, jeux, carte interactive, extraits vidéo, 2 voyages au Brésil à gagner avec la Maison des Amériques Latines...) sur : www.arte-tv.com/bresil ARTE France – Direction de la Communication 8, rue Marceau 92130 Issy-les-Moulineaux Contact presse Grégoire Mauban / Audrey Jactat / Marie-Charlotte Ferré 01 55 00 70 42 / [email protected] / [email protected] / [email protected] Dossier de presse en ligne sur www.artepro.com 2 Vendredi 20 mai Thema | À la recherche d’Orféo Negro 22h15 À la recherche d’Orféo Negro Documentaire écrit et réalisé par René Letzgus et Bernard Tournois Une co-production ARTE, E CO-PRODUCTION, France 3, STAR PRODUCTION 52mn / 2005 Documentaire projeté au Festival de Cannes le 18 mai à 19h en présence de Gilberto Gil et Séu Jorge. oup de théâtre dans le ciel cannois. En 1959 des images d’actualité montrent la remise de la Palme d’Or par André Malraux à Marcel Camus pour son Orféo Négro. C Août 2004, sur le pont du bateau qui traverse la baie de Rio de Janeiro, Tunico Amancio, universitaire enseignant l’histoire du cinéma, donne rendez-vous par l’intermédiaire de son portable à Silvio Autuori qui fût l’assistant Brésilien de Marcel Camus, aujourd’hui à la retraite. Les deux hommes se retrouvent sur le port. Ils partent à travers Rio, sur les traces d’Orféo Négro. Première halte devant le théâtre Municipal de Rio à l’architecture emprunté aux grands opéras du dix-neuvième siècle. C’est là que naquit l’Orféo noir imaginé d’abord au théâtre par le grand poète Brésilien Vinicius de Moraes en 1956 alors qu’il était attaché d’Ambassade à Paris. Quarante ans plus tard, Haroldo Costa l’acteur noir fût le premier Orphée porté à la scène. Il raconte comment il mimait sur sa guitare la musique de Luis Bonfa jouée depuis la fosse d’orchestre tout en chantant le poème de Vinicius. À la recherche d’Orféo Negro rend hommage au formidable poète et compositeur que fût Vinicius de Moraes, par l’entremise de sa fille Suzanna et de sa petite fille « Marianna » qui chante l’un des plus beaux poèmes d’amour d’Orféo Négro. Léa Garcia, Breno Mello (Orféo de Camus) évoquent le Rio des années 50-60 face aux réactions de Carlos Diegues, cinéaste Brésilien qui reprocha longtemps à Camus son romantisme facile et sa vision d’une Favela idyllique. Au point de vouloir quarante ans plus tard porter lui-même à l’écran l’Orféo de Vinicius confronté aux violences grandissantes des Favelas Brésiliennes. 3 Candomblé sert de socle religieux pour mieux respecter la vie par-delà la mort et le respect de la nature, le chanteur Milton Nascimento est l’un des plus éminents représentants de ces musiciens engagés dans la lutte contre la violence qu’elle soit Brésilienne ou planétaire. À la recherche d’Orféo Negro illustre la vitalité, la diversité de la musique Brésilienne à Rio dans le quartier pauvre de LAPAA en pleine renaissance. Gilberto Gil, chanteur compositeur Bahianais d’origine Noire fut un ami de Vinicius de Moraes. Il reconnaît à ce dernier d’avoir eut l’intuition géniale de prendre en compte la richesse et la vitalité des Noirs venus d’Afrique. En mêlant des extraits judicieux du film de Marcel Camus aux témoignages d’acteurs, de musiciens ou de chanteurs intervenant dans leur cadre de vie quotidienne, nous pénétrons au cœur des Favelas de Bahia et de Rio. Quelques expériences d’actions des enfants et des femmes démontrent la pertinence d’un accès à la culture pour faire reculer la violence. Dans une société Noire où le De la Bossa Nova de Tom Jobim, qui partit à la conquête du monde, comme l’interprète aujourd’hui la chanteuse Chris et le guitariste Roberto Menescal, aux Sambas des orchestres du Rio Scenarium et du chanteur Marco Sacramento avec la complicité de Sergio Cabral Musicologue Carioca. Crochet par Salvador, dans le quartier noir de Libertad de Bahia, avec Gilberto Gil et Carlos Antonio Vôvo fondateur de la communauté Ile Aye en 1974, où l’apprentissage de la musique a fait reculer la violence. Tandis que se prépare le Carnaval 2005 en compagnie de Breno Mello et de Tunico Amancio, nous faisons la connaissance de Séu Jorge, chanteur et comédien engagé, révélé dans « La cité de Dieu ». Il chante la Favela…problème social. Il témoigne de la vitalité du Candomblé, cette religion des noirs qui respectent la nature… À la recherche d’Orféo Negro se termine par un hymne à la Beauté, à la vie, à la Musique Brésilienne renouvelant ainsi l’acte d’amour de Marcel Camus lorsqu’il découvrit le Brésil voici près de cinquante ans. La conclusion de Sergio Cabral : « Le jour où la musique prendra le pouvoir les gens seront plus heureux » prend tout son sens avec les images ensoleillées d’un Carnaval aux multiples facettes. Roberto Menescal 4 23h25 Orféo Negro Film de Marcel Camus FRANCE-ITALIE-BRESIL / 1959 / 103 mn rphée, un conducteur de tramway fiancé à la belle Mira, est un poète-musicien qui « fait lever le soleil » par ses chants. Pendant le carnaval, il rencontre Eurydice, une jeune paysanne poursuivie par un tueur. Il en tombe amoureux, mais elle ne peut échapper à la Mort. Portant son corps, Orphée revient à la favela où Mira, folle de jalousie, le fait tomber d’une falaise. O Dimanche 29 mai 2005 Thema | Au cœur du Brésil 20h45 Central do Brasil Coproduction (Brésil, France), 1997 Durée : 1h45 Genre : drame Réalisation : Walter Salles Scénario : Joao Emanuel Carneiro, Marcos Bernstein, Walter Salles Images : Walter Carvalho Production : Arthur Cohn, Martine de Clermont-Tonnere, M.A.C.T. Prod., Videofilms Riofilme (Brésil), Canal+, Sundance Institute Interprétation : Fernanda Montenegro (Dora), Marilia Pera (Irene), Vinicius de Oliveira (Josué), Soia Lira (Ana), Matheus Nachtergaele (Isaias), Othon Bastos (Cesar) n train arrive en gare. Des centaines de passagers déferlent. Certains se font cirer les chaussures. D’autres se font écrire des lettres. Il y a des voleurs qui se font tuer. Et un gamin qui voit sa mère mourir, écrasée, dans l’indifférence. Walter Salles exhibe un Brésil entre prière à la U Vierge et trafic d’enfants, misérable et bâtisseur. On en ressort bouleversé par cette quête d’identité de deux êtres perdus dans un monde trop global pour eux. Dans la grande tradition des anciens roads movies, Central do Brasil nous raconte les aventures d’un enfant – dont la mère est morte sous ses yeux – à la recherche de son père. Aidé dans sa quête par une ancienne institutrice bougonne et vieille fille, son voyage sera évidemment semé d’embûches, de déceptions, de joies, bref, d’émotion. Tourné dans un décor brésilien parfois splendide, parfois sordide mais toujours réaliste, ce film est avant tout la rencontre de deux êtres. Une rencontre mutuellement bénéfique et dont les richesses sont parfaitement montrées à l’écran : par une réalisation efficace, douce mais jamais mélodramatique, et surtout à travers des acteurs magnifiques (Fernanda Montenegro, et Vinicius de Oliveira), inconnus mais au charisme étonnant. Un film sur l’amour et la fraternité comme il y en a peu. Ours d’Or au Festival de Berlin en 1998 ; Ours d’Argent de la meilleure interprétation féminine pour Fernanda Montenegro. 6 22h35 Jungle magique documentaire Un film de Simon Brook Réalisé par Simon Brook Écrit par Simon Brook et Nicolas Reynard Production : ARTE France, Cinétévé Durée : 90 minutes ans la ville de Parintins, en plein coeur de la forêt amazonienne, la fin du mois de juin approche et avec elle les quatre jours et quatre nuits célébrant le Boï Bumba, la musique qui symbolise l’identité amazonienne et les légendes du fleuve sacré. Près de 250 000 personnes viendront des quatre coins de l’Amazonie pour assister à une joute ancestrale entre deux camps : les Bleus et les Rouges. Tout au long de l’année, dans le plus petit village comme dans les quartiers les plus chics de la ville de Manaus, chacun se prépare, répète les chorégraphies et se soumet à la discipline de fer nécessaire à la victoire de son clan. Pendant ces préparatifs, rivalités, jalousies et intrigues nourrissent les fantasmes des supporters des deux clans provo- D quant parfois des drames familiaux épiques. Mais le Boï est avant tout la célébration de la musique, de la danse, du rythme, des légendes de l’Amazonie, et tous se retrouvent unis dans la magie de la fête. Pour accompagner ce documentaire, le site internet d'ARTE vous propose une interview de Simon Brook, ainsi qu’une large sélection de photos et des extraits vidéos du making of. www.arte-tv.com/bresil 7 Jungle magique Auteur, entre autres, de Brook by Brook*, un mémorable documentaire qu’il a réalisé en 2002 sur son père Peter, Simon Brook évoque ses rencontres successives avec Parintins, berceau du Boï Bumba et théâtre d’une Amazonie paradoxale, qu’il dévoile dans Jungle magique. Comment avez-vous appris l’existence du Boï Bumba ? En 1996, j’avais fait un premier film en Amazonie et j’avais entendu parler de cette fête extraordinaire, dans un gros village de 10 à 15 000 habitants, relié à l’extérieur par un bateau hebdomadaire. J’avais douté alors de la réalité de cette rumeur, car sur le fleuve, il en circule un certain nombre! Mais quelques années plus tard, quand Nicolas Reynard (le co-auteur du film, photographe spécialiste de l’Amazonie, qui y a trouvé la mort dans un accident d’hydravion en novembre 2004, NDLR) m’en a parlé à son tour, nous avons conçu ce projet, que Cinétévé puis ARTE ont soutenu, en finançant notamment un repérage à Parintins. Là, j’ai découvert des centaines de milliers de gens en bleu et en rouge, en train de faire la fête jour et nuit, au beau milieu de la forêt, dans ce bourg que j’avais connu complètement endormi, méconnaissable. C’était surréaliste ! Avec un élément inexplicable : les habitants de Parintins, qui n’ont aucune formation artistique, et dont beaucoup ne savent même pas lire et écrire, déploient une créativité extraordinaire, pour les chansons, les chorégraphies, mais aussi ces chars de cinq étages qui figurent des monstres mythiques de l’Amazonie, construits avec du fil de fer et du papier mâché, et des systèmes de contrepoids aussi ingénieux qu’acrobatiques. Le Boï Bumba est-il important pour tout le Brésil, ou seulement pour l’Amazonie ? À l’intérieur de l’immense Brésil, l’Amazonie fait un peu figure de continent à part. On prévoit par exemple, dans tout projet économique qui s’y monte, un surplus de 15 à 20 % appelé très officiellement le “F.A”, le “facteur Amazonie”. Ce qui n’empêche pas les choses de marcher malgré tout incroyablement bien. Mais les gens de Rio, de Salvador ou de Sao Paulo en ont un peu la même représentation tronquée que les Européens : une jungle géante, menacée par la déforestation, convoitée par les chercheurs d’or et peuplée de tribus indiennes menacées. Même si Manaus, la capitale, est une ville d’un million d’habitants, aucune route n’y conduit. Le Boï Bumba reste un phénomène de l’Amazone, mais depuis quelques années, sa renommée grandissante a poussé certaines des écoles de samba de Rio à inviter les meilleurs artistes de Parintins. Comment ces foules sont-elles attirées là, alors que les communications sont si difficiles ? Les chansons du festival sont vraiment l’élément fédérateur pour les deux camps. Chaque année, de nouveaux “tubes” sont composés très longtemps à l’avance, et commencent à être diffusées dans toute la forêt par la radio, puis par les vendeurs ambulants de CD qui voyagent par voie d’eau de village en village. Certains des chanteurs effectuent des tournées. Et 8 quand les gens arrivent à Parintins, en juin, ils connaissent tout par cœur. Ce qui m’avait frappé, dans ce premier repérage, c’est de rencontrer des villageois qui avaient voyagé trois à quatre semaines le long des courbes du fleuve. Ils vivaient souvent de manière très simple, à l’écart de tout, et accomplissaient ce grand voyage comme un pèlerinage. J’ai voulu montrer cette réalité, et j’ai fini par découvrir non sans mal, au fin fond de l’Amazonie, ce jeune couple endeuillé par la perte d’un de leurs enfants, qui songeait cette année-là à partir à Parintins pour retrouver leur joie de vivre. Peut-on parler d’un carnaval, comme à Rio ? Non, il s’agit à la base d’une rivalité folklorique qui s’est transformée en confrontation de plus en plus ample entre deux clans, qu’on appelle les Boï : chacun, dans les trois jours de juin dévolus à la compétition, présente à ses supporters un énorme show préparé des mois à l’avance, qui met en scène les allégories de légendes amazoniennes connues de tous. Ce public de quelque 250 000 personnes est installé dans les gradins, et assiste à une représentation constituée chaque soir de cinq heures de spectacle nocturne, partagé entre les deux organisations. Le jury va attribuer une série de notes à la qualité des chansons, des chorégraphies, des chars, à l’orthodoxie du rituel indigène, etc. Mais aussi à l’enthousiasme des supporters et à leur conduite : car depuis quelques années, les partisans des deux camps sont tenus au silence absolu pendant le spectacle de l’adversaire. Et ça leur est très difficile, non seulement de ne pas manifester leur animosité, mais même de s’abstenir de danser ! C’est l’une des épreuves, d’ailleurs tout aussi surréaliste que le reste : la moitié des gradins chante et danse dans une explo- sion de joie, l’autre reste parfaitement immobile et muette ! L’animosité des deux camps survit-elle au festival ? Il s’agit de quelque chose de très sérieux, que les gens vivent intensément. Et le jour des résultats, la police a intérêt à patrouiller dans les rues. Mais on est au Brésil : il y a une tolérance, une acceptation de l’autre, si différent soit-il, infiniment plus grandes qu’ici. * Brook by Brook est édité en DVD par ARTE Vidéo. 9 00h05 Paulinho da Viola, le prince de la samba Documentaire de Isabel Jaguaribe 2003 - 83 min sa voix pleine de douceur fait revivre les noms des chanteurs oubliés de la samba mais il interprète également les chansons de jeunes compositeurs. aulinho da Viola est considéré le prince de la samba à cause de son élégance et de son lyrisme. Ce chanteur carioca a la musique dans le sang. Il est le fils du violoniste César Faria, du célèbre groupe de choro Época de Ouro. La fine fleur des musiciens fréquentait la maison de son père et le petit Paulinho s’est ainsi nourri du meilleur de la musique brésilienne. P En 1962, Paulinho da Viola enregistre sa première samba, « Pode ser ilusão ». Au cours de sa carrière, Paulinho reste fidèle à la samba, mais ses compositions comportent toujours des innovations mélodiques et harmoniques. Il est à la fois moderne et traditionnel. Dans ses disques, Excellent instrumentiste et poète sensible, Paulinho da Viola est l’un des plus grands sambistes du Brésil d’aujourd’hui. Ce documentaire est un profil affectueux du chanteur, musicien, compositeur sur fond de ses meilleures sambas. Le film nous montre ses maîtres et amis, ses influences musicales et parcourt sa routine discrète et particulière, ses activités et habitudes méconnues du grand public. La grande révélation vient de ses réflexions sur le thème du temps. Autres grands moments : les duos et rencontres avec d’autres maîtres de la musique populaire brésilienne. Informations supplémentaires Paulinho da Viola, compositeur, musicien et interprète de la musique brésilienne a l’unanimité avec lui (chose rare dans le milieu musical). Il est respecté et admiré par tous ; par les musiciens (du plus traditionnel au plus moderne), par le public et par la critique. Peut être parce que justement il a su innover et être traditionnel en même temps, ce qui est plutôt difficile, mais aussi par son caractère, humble et humain. Grand instrumentiste, compositeur génial, poète sensible et en plus, une voix douce et une manière originale de chanter la samba. 10 Paulinho est un des liens les plus importants entre le choro et la samba, entre la samba et la MPB (musique populaire brésilienne). Comme compositeur, ses compositions se baladent entre ces trois styles de musique : samba, choro et MPB ; mais il apporte toujours des innovations mélodiques et harmoniques à ces styles, d’après lui, pour éviter que la musique soit figée dans le temps. En tant qu’interprète, il est capable de restaurer des compositeurs oubliés mais aussi d’enregistrer des morceaux de nouveaux compositeurs, de mélanger, d’expérimenter en fin de compte. Il a débuté dans les années 60, sou- tenu par des grands compositeurs comme Cartola, Elton Medeiros, Zé keti, au départ comme musicien (guitare ou cavaquinho) et ensuite il commence à interpréter ses propres compositions. Comme tout grand compositeur de samba authentique, il va intégrer une école de samba (lieu de passage obligatoire). Pendant longtemps il sera un des compositeurs de l’école de samba Portela, à Rio, plusieurs fois primé, au carnaval. Dans les années 70, déçu par les dérives commerciales de la samba et l’emprise des cartels de la drogue sur les écoles de samba de Rio, il quitte Portela et fonde sa propre école de samba, Quilombo, une école qui n’entrait en compétition. Toujours fidèle aux instruments traditionnels (cavaquinho, violão, cuica, ganzá, agogô, pandeiro et tamborim) Paulinho est l’un des rares compositeurs de samba qui innovent sans perdre les formes essentielles de cette musique. Sa musique est intemporelle. Ses textes parlent du quotidien des citoyens communs, mais aussi de l’amour de la nature. Ces paroles sont chargées de poésie et de philosophie. Défenseur d’une certaine idée de la musique brésilienne et respectueux des traditions, Paulinho da Viola adopte pendant la dictature (64-85) une démarche artistique qui est tout sauf réactionnaire. Il exprime sa contestation en expérimentant de nouveaux arrangements de samba et en employant des métaphores dans ses textes, trop subtiles pour la censure. Avec lui la samba évolue sans perdre sa forme essentielle. Pour lui, le passé est un héritage vivant qui peut porter des nouveaux costumes. Sa musique mélange la sophistication de la classe moyenne de Rio avec la spontanéité de la périphérie plus pauvre. Il a fréquenté et travaillé avec les tropicalistes (Gilberto Gil, Caetano Veloso...) mais il reste toujours un militant de la culture noire, un défenseur du langage de la communauté de la samba. Paulinho n’aime ni le modisme ni les diktats du marché. Il est sophistiqué mais ses musiques représentent la plus pure tradition de la samba. La samba est, pour lui, quelque chose d’ouverte. Avec une excellente réputation au Brésil comme à l’étranger, Paulinho da Viola est un pont entre passé et modernité. Lui, il affirme « je ne vis pas au passé c’est le passé qui vit en moi » . 11 ARTE célèbre l’année du Brésil en France Dès le mois de mai, découvrez sur ARTE : > Lundi 2 mai à 22 h > Dimanche 29 mai à 20h45 dans « GRAND FORMAT » dans « THEMA » Justice, Tribunal de Rio Au cœur du Brésil Un documentaire de Maria Ramos. Un film « Central do Brasil » de Walter Salles suivi de deux documentaires. Un récit impressionnant et complexe sur le rapport entre le pouvoir et la justice au Brésil. > Lundi 6 juin à 22h15 dans « GRAND FORMAT » > Samedi 14 mai à 21h40 dans « 360° LE REPORTAGE GEO » Paco Pacos, belles bagnoles du Brésil Un reportage de Jan Hinrik Drevs. Un inventeur a mis au point de drôles de voitures à partir de pièces détachées : les Paco Paco. Le rêve de São Paulo Un documentaire de Jean-Pierre Duret et Andréa Santana Depuis des dizaines d’années, les paysans du Nordeste du Brésil émigrent vers São Paulo, espoir ultime d'une vie meilleure. > Mardi 2 août à 22h45 case « FICTION » > Vendredi 20 mai à 22h20 dans « THEMA » A la recherche d’Orféo Negro Un documentaire de René Letzgus et Bernard Tournois, suivi du film de Marcel Camus. Desmundo Un téléfilm de Alain Fresnot. L'histoire du mariage forcé d'une jeune orpheline portugaise au premier temps de la colonisation Brésilienne. 12 > Dimanche 6 novembre à 20.15 > Diffusion en décembre à 22h30 > Diffusion en décembre 2005 à 22.30 dans « DANSE » : dans « MUSICA » : dans « MUSICA » : Moi et mon chorégraphe La musique classique brésilienne Sarau, la musique Choro brésilienne Un documentaire d’Eric Darmon. Un documentaire de Mika Kaurismäki Une autre réalité musicale du Brésil, loin des tropicalistes et de la nouvelle musique populaire. Une enquête sur le Choro, musique populaire urbaine née dans les quartiers pauvres du début du XXè siècle. Un film de danse de Philippe Barcinski. Avec les chorégraphies de Bruno Beltrau, l’un des plus grands chorégraphes brésiliens de la danse contemporaine, présent au Festival d’Automne cette année. 13