der des mesures de précaution à ob-
server lors des rapports sexuels.
Prévention de l’exposition
en pharmacie [7]
Une exposition accidentelle du person-
nel de la pharmacie au sang ou à
d’autres liquides biologiques peut sur-
venir dans les situations suivantes:
– Pansement des plaies d’un(e)
client(e) blessé(e)
– Piqûres lors de l’élimination du maté-
riel d’injection (aiguilles isolées des
Novolet-Pens, récupération des se-
ringues utilisées par les toxicomanes)
– Analyse sanguine
(glucose, cholestérol)
– Morsures, griffures d’un toxicomane
C’est à l’employeur qu’il revient de
protéger ses employées des accidents
de travail et des maladies profession-
nelles [4]. Font partie de ces mesures
de protection:
– La vaccination antihépatite B
Le pharmacien doit veiller à ce que
ses collaboratrices se fassent vacciner
contre l’hépatite B, et cela à ses frais.
– Mesures d’organisation
Chaque pharmacie doit disposer
d’instructions écrites concernant la
prévention des infections transmis-
sibles par le sang; ces instructions
devront être adaptées aux diverses
activités et postes de travail (cf.
tableau 3). Toutes les employées
seront informées de l’existence de
ces mesures préventives et seront
formées à les appliquer. On
n’oubliera pas d’instruire en con-
séquence les nouvelles venues!
Conduite à tenir après une
exposition en pharmacie
[1, 5, 8, 9]
Tout accident impliquant une exposi-
tion à des liquides biologiques doit
être traité en urgence. Il y a urgence
du fait que les traitements efficaces dis-
ponibles doivent être mis en œuvre
sans délai si l’ont veut garantir une PEP
optimale.
Mesures immédiates à prendre
– Peau non lésée: à laver au savon et à
l’eau.
– Peau blessée, lésée ou après une ex-
position percutanée: à laver à l’eau
et au savon, puis à désinfecter avec
une solution antiseptique (alcool à
70%, povidone iodée).
– Après exposition mucocutanée:
rincer abondamment la muqueuse
exposée, à l’eau ou au NaCl 0,9%.
Deuxième train de mesures
– Remplir la déclaration d’exposition
(fichier PDF sous www.aka.ch,
rubrique publications) pour la do-
cumentation de l’accident et l’infor-
mation du médecin. Enregistrer le
nom et l’adresse du patient index.
– S’adresser immédiatement au méde-
cin de famille ou aux urgences de
l’hôpital le plus proche pour y effec-
tuer un test de dépistage anti-VIH/
VHB (s’annoncer par téléphone).
Présenter la déclaration d’exposition.
Pour les adresses, cf. le tableau 4.
– Signaler l’événement à l’assurance-
accidents pour le faire reconnaître
comme accident professionnel.
Pour un complément d’information ou
un test sanguin éventuel, il est impor-
tant que le médecin puisse joindre le
patient index. Si ce dernier n’est pas
disposé à collaborer, il faudra indiquer
qu’il s’agit d’un cas d’urgence compor-
tant un risque d’infection et que le test
est recommandé par toutes les institu-
tions spécialisées dont la CNA. Il est
souhaitable de disposer d’informations
sur les facteurs de risque propres au
Se laver les mains Avant le début du travail et après le travail, en cas de salissure visible et après chaque utilisation des toilettes, avec un
savon liquide (pas de savonnette!), les essuyer avec du papier ménage.
Se désinfecter les mains
(par ex. au Sterillium®)
Avant et après tout contact direct avec un(e) patient(e) dont il faut soigner les plaies ou chez qui on effectue des
mesures invasives.
Enfiler des gants En cas de contact prévisible avec du sang et des liquides organiques; lorsque le personnel de pharmacie présente
des plaies suintantes; lors de l’élimination d’instruments ayant servi à une prise de sang et lors de l’élimination du
matériel d’injection.
Désinfecter les surfaces Désinfection ciblée des surfaces souillées par du sang et/ou des liquides organiques: nettoyer les souillures visibles
avec du papier ménage, les désinfecter avec un désinfectant approprié (par ex. de l’alcool à 70%) en utilisant du
papier ménage; laisser sécher.
Désinfecter les instruments
et appareils contaminés
Nettoyer les pincettes, les ciseaux, etc. avec un détergent et de l’eau, puis les désinfecter par trempage (dosage du
désinfectant, temps de trempage et température du bain selon les instructions du fabricant), les rincer à l’eau et les
sécher. Avant chaque nouvelle utilisation, on les désinfectera ou les stérilisera en fonction de l’utilisation prévue.
Désinfecter les instruments de mesure (de la glycémie, du cholestérol par ex.) selon les instructions du fabricant,
généralement à l’alcool à 70%.
Systèmes de sécurité pour
l’élimination des seringues et
objets tranchants contaminés
N’utiliser que des conteneurs infrangibles à fermeture. On ne les remplira qu’aux trois-quarts ou quatre cinquièmes.
Les pharmacies ont intérêt à organiser la récupération des seringues des toxicomanes de manière qu’ils puissent
jeter eux-mêmes leurs aiguilles dans des conteneurs sécurisés (boxes d’élimination via le grossiste, code d’assorti-
ment 19.03.31.06).
Tableau 3:
Prévention de l’ex-
position: mesures
d’organisation
Suisse romande et Tessin
Centre de référence pour les infec-
tions transmissibles par le sang en
milieu professionnel, c/o Division
autonome de médecine préventive
hospitalière universitaire vaudoise
(CHUV)
Rue du Bugnon 46, 1011 Lausanne
Tél. 021 314 02 75, fax 021 314 02 49
(heures de bureau)
Suisse alémanique
Referenzzentrum für blutübertragbare
Infektionen im Gesundheitsbereich,
c/o Abteilung Infektionskrankheiten
und Spitalhygiene, Universitätsspital
Rämistrasse 100, 8091 Zürich
Tél. 044 255 33 22,
interne 181 124 255,
fax 044 255 44 99,
La nuit et le week-end (cas urgents):
044 255 11 11, demander le médecin
référent en infectiologie (Konsiliar-
arzt Infektiologie).
Télécharger et
imprimer l’arti-
cle, les tableaux
et la déclaration
à partir du site
www.aka.ch,
rubrique Publi-
cations.
Tableau 4:
Centres nationaux de référence pour les
infections transmissibles par le sang
501
Schweizer Apothekerzeitung, 13/2005
PHARMAZIE UND MEDIZIN
PHARMACIE ET MÉDECINE
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