richard ii - theatre de narbonne

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DOSSIER D’ACCOMPAGNEMENT AU SPECTACLE
RICHARD II
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RICHARD II
d'après William Shakespeare
mise en scène Guillaume Séverac-Schmitz – Collectif Eudaimonia
Théâtre
À partir de 15 ans
Jeudi 17 mars 2016 à 19h30 / Théâtre / Scène Nationale de Narbonne
Durée : environ 2 h 25
SOMMAIRE
DISTRIBUTION
LE MOT DU COLLECTIF
TRAME DE RICHARD II
-
Ligne artistique
Notes sur la nouvelle traduction et l’adaptation pour la scène
AXES DE MISES EN SCÈNE
-
Direction et parcours d’acteurs
Les éléments : du sacré à la terre
Du pouvoir à la poésie
CONCEPTION
BIOGRAPHIES
REPÈRES D’ÉTUDES
FICHE PÉDAGIQUE DU SPECTACLE
ATELIER DU REGARD
LES ACTIONS CULTURELLES AU THÉÂTRE
AVANT LE SPECTACLE
1. Le petit lexique théâtral
2. Les coulisses du théâtre
3. Autour de l’affiche du spectacle
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DISTRIBUTION
Conception Guillaume Séverac-Schmitz/Collectif Eudaimonia
Traduction, adaptation, dramaturgie Clément Camar-Mercier
Scénographie Emmanuel Clolus
Création lumière Pascale Bongiovanni
Création costume Emmanuelle Thomas
Création sonore Yann France/Guillaume Séverac-Schmitz
Régisseur général/son Yann France
Régisseur lumière Héla Skandrani
Attaché de production Alain Rauline
Assistante de production Cécile Usai
Attaché de diffusion Olivier Talpaert
Construction Les Ateliers du Grand T, Théâtre de Loire-Atlantique
Avec
Jean Alibert Thomas de Woodstock, duc de Gloucester et Edmond de Langley, duc d’York,
Oncles de Richard.
François de Brauer Henry Bolingbroke, duc de Hereford, fils de Jean de Gand et cousin de
Richard.
Olivia Corsini La duchesse de Gloucester, veuve de Thomas de Woodstock / La reine
Isabelle, épouse de Richard / Lord Ross, partisan de Bolingbroke / La duchesse d’York,
femme du duc d’York et mère du duc d’Aumerle.
Baptiste Dezerces Le duc d’Aumerle, fils du duc d’York , cousin et ami de Richard.
Pierre Stéphane Montanier Jean de Gand, duc de Lancastre, père de Bolingbroke et oncle
de Richard / Lord Bushy, ami de Richard / l’évêque de Carlisle, partisan de Richard / L’aide
jardinier
Thibault Perrenoud Le Roi Richard II d’Angleterre
Nicolas Pirson Thomas Mowbray, duc de Norfolk / Henry Percy, Comte de Northumberland ,
partisan de Bolingbroke.
Production déléguée : Le collectif Eudaimonia
Co-productions : Théâtre de l’Archipel-Scène nationale de Perpignan, Les théâtres Aix- Marseille/GymnaseBernardines, Le théâtre Montansier de Versailles, Le Cratère-Scène nationale d’Alès.
Aide à la création : du Ministère de la culture et de la communication-DRAC Languedoc-Roussillon, du Conseil
Régional Languedoc-Roussillon, du Conseil départemental de l’Aude et de la SPEDIDAM.
Avec le soutien : du dispositif d’insertion de l’école du Nord (EPSAD)-CDN Lille-Tourcoing Nord Pas de Calais, de
l’ARCAL-Cie Nationale d’art lyrique, du théâtre Jacques Coeur de Lattes, de la Cie Sandrine Anglade et de Réseau
en scène Languedoc Roussillon/réseau de diffusion.
Remerciements : Au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris (CNSAD), au théâtre le Sillon de
Clermont l’Hérault, au Conservatoire de Vincennes, à la Cie HO-Sara Llorca.
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LE MOT DU COLLECTIF
Si l'on continue encore de monter Shakespeare aujourd'hui, c'est qu'il y a dans son
œuvre quelque chose d'immortel, d'intemporel, d'infini mais aussi quelque chose qui
demande toujours à être ré-interroger, redécouvert, réinterpréter.
L'ambition du spectacle tente de réunir ces deux pôles : embrasser la poésie géniale
de Shakespeare et l'ampleur de sa pensée tout en comprenant aujourd'hui la
portée du discours de la pièce que ce soit d'un point de vue humain, politique mais
aussi théâtral.
En effet, si Richard II est l'histoire d'un roi qui chute, c'est aussi celle d'un acteur qui
laisse le premier rôle. Rarement ce geste, souvent assimilé à la quintessence même
du tragique, est interprété comme une gloire, une réussite : comme s'il n'y avait pas
plus royal que de laisser sa place...
Tant de contradictions et de questionnements sont soulevés quand vous êtes
confrontés à l'œuvre du dramaturge anglais : si en cerner toutes les ambiguïtés est
une priorité, savoir les éclairer pour les rendre lisibles et efficaces lors du passage au
plateau est une nécessité. C'est dans cette perspective d’efficacité et de lisibilité
que la mise en scène se doit d'être tout aussi épique et spectaculaire qu'intime et
poétique. L'oeuvre est étoffée pour pouvoir être jouée par une troupe de sept
acteurs. Ainsi le théâtre est sans cesse mis en abyme, il se construit à vue par les
acteurs eux-mêmes. En entretenant un rapport concret avec les spectateurs, le lieu
de représentation devient plus qu'une simple salle de spectacle mais l'Angleterre
entière du roi Richard. Shakespeare l'avait compris : que le théâtre a bien les
épaules pour rêver de grande Histoire.
Le collectif Eudaimonia *
* L’eudémonisme (du grec : εὐδαιμονία / eudaimonía, « béatitude ») est une doctrine philosophique
posant comme principe que le bonheur est le but de la vie humaine. Le bonheur n'est pas perçu
comme opposé à la raison, il en est la finalité naturelle.
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TRAME DE RICHARD II
Écrite par William Shakespeare en 1595, La vie et la mort du roi Richard II, raconte
l'abdication de ce roi, dont le règne a duré 22 ans (1377-1399). Cette pièce
historique commence après l'assassinat du duc de Gloucester, oncle du roi. Suite à
une querelle à ce propos, il bannit Bolingbroke, duc de Lancastre et Mowbray, duc
de Norfolk. Profitant d'avoir pillé la fortune de Jean de Gand, père de Bolingbroke,
Richard part faire la guerre en Irlande. A son retour, Bolingbroke est revenu en
Angleterre,
réclamant
l'héritage
de
son
père.
Forcé
(ou
non,
selon
les
interprétations...), Richard donnera son royaume et sa couronne à Bolingbroke, le
laissant devenir Henry IV, nouveau roi d'Angleterre. Sur un malentendu (ou non, selon
les interprétations...), le nouveau roi fera assassiner Richard, alors tourmenté par la
folie, dans sa cellule de prison.
« Maintenant, vois ! Vois comme je me défais !
Je me défais de ce poids qui entourait ma tête,
Je me défais de ce sceptre qui encombrait ma main
Et me défais du roi qui faisait battre mon cœur... »
Richard II - IV/1
Ligne artistique
Notre démarche part d’un principe simple : retrouver une part de notre intimité au
sein d'un poème dramatique pour définir précisément les enjeux émotifs, les
situations dramatiques et les lignes de force de l'oeuvre choisie.
Il est capital, au-delà du rapport purement intéressé ou aimant que l'on peut
éprouver pour une pièce, d’y trouver la nécessité personnelle de la révéler et de la
rendre vivante sur un plateau de théâtre. Notre choix de créer Richard II est donc né
d’un souci de cohérence et d’honnêteté.
Puissante, poétique et bouleversante, Richard II est une oeuvre dans laquelle se
trouve la clé de l’équilibre shakespearien entre épique et tragique. C’est l’histoire
d’un roi qui chute et qui perd tout. Il passe d’une stature divine à celle d’un simple
mortel. Ainsi, l’Homme sera au centre de cette création.
La nouvelle traduction et l’adaptation ont été spécifiquement pensées pour ce
projet, et donc pour les acteurs.
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Notes sur la nouvelle traduction et l'adaptation pour la scène
Si la traduction a l'air de toujours se poser comme un problème dans l'histoire et dans
l'approche de la littérature, il faut aussi parfois savoir embrasser sa beauté. Au
théâtre, ce serait de pouvoir offrir à chaque nouvelle création d'un même texte : un
nouveau souffle, une nouvelle langue. Au fond, la traduction dramatique est là pour
servir la poésie du théâtre : pour une seule pièce, un nombre illimité de textes.
Imaginez !
Il n'y a aucun travail de comparaison à faire entre les différents et merveilleux
travaux autour de Shakespeare, que ce soit les traductions universitaires les plus
fidèles ou les adaptations les plus folles. Chaque travail de traduction est différent : il
s'agit d'un geste pour comprendre l'auteur, connaître le théâtre pour lequel il écrivait
et sa contextualisation autant sociale, poétique que métaphysique. D'autre part, la
connaissance de la langue dans laquelle on traduit a toujours plus d'importance
que la langue depuis laquelle on traduit. Il faut tenter de recréer un nouveau texte
fidèle à un esprit plus qu'à un contenu, fidèle à une forme plus qu'à un sens, fidèle à
une esthétique plutôt qu'à un discours.
Et puis, une œuvre "complète" de Shakespeare n'a aucun sens, les textes ont sans
cesse été modifiés, souvent écrits en commun avec les acteurs (pour les théories les
moins loufoques...), transcrits depuis les notes des souffleurs ou écrits de mémoire par
les acteurs. C'était donc déjà un théâtre en mouvement, d'où l'intérêt encore de
continuer ce mouvement par la traduction.
Pour prendre un exemple: une des particularités les plus intéressantes à développer
avec ce théâtre, ce sont les différents niveaux de langage utilisés par Shakespeare,
selon les personnages. Une traduction trop fidèle à un discours de l'époque ne peut
pas avoir le même effet sur un public d'aujourd'hui qui n'a ni les mêmes références
historiques, ni le même rapport au théâtre. L'idée est que le spectateur ne doit pas
être limité dans son immersion au théâtre par ces références, évidentes à l'époque
Élisabéthaine, contraignantes aujourd'hui et qui nuisent à l'urgence dramaturgique
essentielle à Shakespeare.
Ce qui pouvait paraître vulgaire ou commun à l'époque de Shakespeare peut nous
apparaître
soutenu aujourd'hui.
Disons
grossièrement que cette proposition
d'adaptation utilise les registres contemporains pour faire ressentir les ruptures dans
les registres de l'époque élisabéthaine. Si ces adaptations de langage existent, le
texte reste une traduction fidèle qui, par une orientation dramaturgique originale,
tente de retrouver le lyrisme théâtral propre à l'anglais de l'auteur.
Clément Camar-Mercier / Assistant mise en scène et Dramaturge
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AXES DE MISES EN SCÈNE
Direction et parcours d’acteurs
Les personnages shakespeariens sont tous habités par ce que nous appellerons : la
verticalité. Loin d'être une intellectualisation, cette notion a une valeur très concrète
au plateau.
Avant tout, Shakespeare raconte des histoires et ses personnages sont des entités qui
font un lien entre le ciel et la terre, entre le paradis et l'enfer. Les acteurs doivent les
suivre.
Dans Richard II, les figures ont un rapport concret à ses pôles opposés : ils les
nomment, ils les invoquent, ils jurent en leurs noms et ils y puisent souvent la force de
leurs actions.
Les personnages revêtent donc un caractère sacré qui élève considérablement les
enjeux des situations que les acteurs doivent traverser. Dominique Goy-Blanquet
ajoute même qu'aucun « rôle n'est stable, c'est le leitmotiv des tragédies de la
fortune, laquelle d'un tour de roue fait d'un roi un mendiant et d'un mendiant un
prince (...) tout ce qui vit est sujet au changement. »
Cette dualité oblige les acteurs à troquer la globalité d'un jeu linéaire pour la
versatilité d'un jeu protéiforme. Ainsi, la vie peut arriver sur scène.
Richard II comprend une trentaine de rôles dans sa version originale. Ici, nous avons
adapté l'œuvre pour qu'elle soit jouée par sept interprètes. C'est un choix délibéré et
mûrement réfléchi.
Certains acteurs n'auront qu'une seule partition, comme Richard par exemple, et
d'autres auront une partition composée de plusieurs rôles. L'ensemble de l'équipe
aura donc à défendre un parcours équivalent en taille au sein du spectacle,
permettant ainsi de créer une solidarité très forte au sein de l'équipe. Cette forme de
contrainte, souvent nécessaire et source d'originalité, amène l'ensemble des
concepteurs du spectacle à attaquer la pièce de manière créative, à travers ce
que nous jugeons de plus important : sa force dramatique.
Les éléments : du sacré à la terre...
Par son lyrisme et sa poésie, Richard II renferme un univers symbolique très puissant
qui embrasse la vie des personnages. Ainsi, la mise en scène s'emparera de ces
symboles en déployant leur portée théâtrale.
Des éléments naturels seront très souvent utilisés comme métaphores pour renforcer
considérablement le caractère sacré de l'oeuvre.
En effet, en plus du travail fondamental autour de la direction d'acteur, il nous
semble important d'aborder la pièce par cet angle poétique et vibrant de la
sacralisation.
Ces deux principes du travail de mise en scène (les acteurs et le sacré) ont vocation
à dialoguer et à fusionner selon les situations.
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Le but : créer des images puissantes qui naissent du texte et de la pensée des
acteurs pour venir sublimer leur présence au plateau.
Par exemple, Richard II commence par un règlement de compte entre deux
personnages qui, devant le roi, se renvoient violemment la responsabilité de la mort
du duc de Gloucester, oncle de Richard.
Or, il se trouve que c'est Richard lui-même qui a commis ce meurtre. Stratégie
politique, meurtre violant et lien du sang viennent se télescoper et nous éclairent sur
la nature du règne et la personnalité du Roi.
Cette scène du meurtre à proprement parlé n'est pas écrite dans la pièce, elle est
simplement évoquée dans la première scène par le biais des protagonistes qui font
naître son enjeu. Afin d'éclairer le spectateur sur la personnalité de Richard, nous
mettrons en scène le meurtre de Gloucester. Ce sera le prologue du spectacle.
Un autre exemple : la terre est un élément fondamental de la pièce. Symbole de
l'Angleterre elle cristallise toutes les émotions. Le rapport que les personnages
entretiennent avec elle est passionnel.
Elle représente leur origine, leur culture. Ils la considèrent comme une mère.
L'attachement qu'ils lui portent se manifeste dans le texte à travers des prises de
paroles lyriques, parmi les plus belles de la pièce. Célébration de sa grandeur,
énoncé de sa chute, prière mystique, ode poétique, elle est l'objet de toutes les
métaphores. Les personnages y puisent leur force et leur élan vital pour affronter les
situations qu'ils traversent. Ainsi, la terre sera concrètement présente sur le plateau et
fera son apparition aux moments où le destin des personnages qui l'invoquent sera
sur le point de basculer. De même, d'autres éléments naturels fondamentaux,
comme le vent et l'eau, ont une symbolique très forte. Versatiles, imprévisibles,
magnifiques et parfois meurtriers, ils seront aussi utilisés dans la mise en scène comme
expression de l'état intérieur des personnages.
... Du pouvoir à la poésie.
L'énigme reste entière. Pourquoi Richard décide-t-il d'abandonner si promptement le
pouvoir ? « Tout est à vous »: d'un seul coup, comme ça. Quelle mouche l'a donc
piqué ? Dans la pièce, tout est jeu de pouvoir, vilain jeu qui tourne vite au massacre.
Les personnages passent leur temps à se laver les mains, au sens figuré.
Imaginons-le sur scène, au sens propre. Comme le nez de Pinocchio se rallonge au
mensonge, toutes ces mains avides de pouvoir se tâchent dès que l'ambition gonfle.
Il faut donc passer son temps à se laver les mains car la soif de pouvoir n'est efficace
que bien insidieusement masquée. Mais peut-on vraiment détourner les autres de
nos volontés quand elles sont aussi majestueuses que la royauté?
Richard, lui, se lave les mains dès le début : il a tué son oncle. Mais peu à peu, ce
n'est plus lui qui a soif de pouvoir, cette soif s'estompe au nom d'une fièvre poétique.
Ces mains ne se tâchent plus car il abandonne totalement l'addiction au pouvoir,
éternellement lié au sang, pour pénétrer un autre monde, fou, féerique, malade du
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verbe. Le pouvoir fatigue car il nécessite cette frénétique ablution qui assèche les
mains. La terre, le sang, le pouvoir : c'est la soif des humains. Il s'évade vers l'autre
monde, vers le ciel: là où on peut résider au son d'une musique. Mais pour cela, il
faut mourir : car tout est pourri au royaume du pouvoir. Dans un terrible bain de
sang, la poésie nous tuera tous. Et si c'était donc elle qui avait emporté Richard ?
CONCEPTION
Scénographie
Chercher un espace de jeu simple avec un grand pouvoir d'évocation; une sorte
d'étendue ou l'acteur peut évoluer seul ou en groupe ou muni d'accessoires, bordée
de part et d'autre d'échelles dédiées à la technique ; support de projecteurs,
d'enceintes, de ventilateurs, de fumée ...
Plateau de bois posé sur un liner, pouvant recevoir de l'eau, du sang, de la terre : le
tout balayé par le vent....
Les quatre éléments tissent des liens dans l'histoire de Richard et traversent les êtres :
soit ils y grandissent, soit ils y périssent.
Emmanuel Clolus
Costumes
Mon travail, sur ce spectacle, sera en étroite collaboration avec Guillaume bien sûr,
mais surtout avec les comédiens. Créer un costume nécessite un dialogue constant
avec le metteur en scène mais aussi avec le comédien afin de souligner le
caractère et le statut du personnage incarné. C'est comme cela que je conçois
mon travail.
La mise en scène étant moderne et actuelle mais s’appuyant néanmoins sur un
texte datant du XVIème siècle et sur une histoire se déroulant au XIVème siècle, mon
travail sera donc d’allier modernité et esthétique, de m'inspirer des codes
vestimentaires d'une époque passée tout en gardant un œil neuf sur la coupe et les
lignes des costumes. L’une des particularités de cette pièce est le nombre
conséquent de personnages (une trentaine au moins) mais qui sera pour cette mise
en forme jouée par seulement sept comédiens. J'essaierais donc de trouver
comment transformer un personnage en un autre d’une manière significative et
rapide. J’imagine une base de costume assez neutre pour chacun, qui sera
facilement modifiable avec un rajout de différents éléments de costumes, sans
oublier le maquillage et la coiffure qui viendront appuyer ces transformations de
silhouettes. Cette contrainte reste tout de même un vrai défi.
Guillaume a évoqué l’idée du tatouage pour le rôle de Richard II, un lion dessiné sur
le dos. Le tatouage sera aussi le fil conducteur entre les différents clans. Il
représentera pour Richard II une sorte de talisman et de symbole religieux : le roi des
rois, le Dieu des dieux!
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Pour cette première étape de travail je me nourris de différents artistes comme Klimt
ou Rothko pour le couleur, en passant par des couturiers comme Lacroix, Kenzo ou
Issey Miyake. L’esthétique japonaise m’inspire pour le graphisme des tatouages, mais
aussi pour la sobriété et l’élégance des silhouettes. J’aime travailler les détails et les
matières. Le choix des tissus sera très important dans ce travail.
La ligne des costumes pourra évoluera en fonction de la morphologie des
comédiens, de la mise en scène, du décor et des lumières...
Emmanuelle Thomas
Musique
La musique tiendra une place très importante, elle sera au cœur de notre travail.
Les respirations du texte, les grandes envolées lyriques, les récits intimistes, les entreactes seront propices à son utilisation. Son rôle sera d’épouser la sensibilité du texte
afin de soutenir la narration et de garantir le rythme du spectacle.
Nous utiliserons des musiques additionnelles très variées, de la musique baroque à la
musique électronique. Certaines d'entres elles seront aussi composées spécialement
pour le spectacle.
Yann France et Guillaume Séverac-Schmitz
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BIOGRAPHIES
William Shakespeare
Il serait né un 23 avril 1564, à Stratford upon Avon, dans le comté de Warwick. Il était
le troisième enfant de John Shakespeare, un paysan récemment enrichi et devenu
un notable local, et de Mary Arden, issue d'une famille catholique de riches
propriétaires terriens. On suppose qu'il fut élève à l'école de Stratford mais, son père
ayant eu des revers de fortune, il quitta sa ville natale avec, semble-t-il l'intention de
s'établir à Londres. C'est grâce à son activité de dramaturge qu'il aurait, plus tard,
rétabli la fortune familiale. En 1582, âgé seulement de dix-huit ans, il épousa la fille
d'un fermier, Anne Hathaway, de huit ans son aînée, et dont il eut trois
enfants. Installé à Londres vers 1588, après des années de pérégrinations dont on ne
sait presque rien, il jouissait dès 1592 d'une certaine renommée en tant qu'acteur et
auteur dramatique. Peu de temps après, il s'assura la protection du comte de
Southampton, auquel il dédia ses premiers poèmes, Vénus et Adonis (1593) et le Viol
de Lucrèce (1594), deux longs poèmes narratifs composés dans le goût de l'époque,
qui privilégiaient la poésie amoureuse et élégiaque. On date également de cette
période un recueil poétique, les célèbres Sonnets. Ces quelque cent cinquante
poèmes raffinés, écrits dans une langue précieuse, sont une des plus belles réussites
d'une époque féconde en poésies amoureuses. Ils présentent des considérations sur
le désir, la jalousie, la hantise de la vieillesse et de la mort ainsi qu'une analyse très
fine du sentiment amoureux.
William Shakespeare devint actionnaire de la compagnie théâtrale des « Lord
Chamberlain's Men », qui, après la mort de la reine Élisabeth Ire, prit le nom de
« King's Men ». Les représentations avaient lieu habituellement au Globe Theatre puis,
à partir de 1608, au Blackfriars, mais Shakespeare eut l'occasion de représenter ses
pièces à la cour d'Élisabeth plus souvent qu'aucun autre dramaturge. En 1612, après
une
vingtaine
d'années
passées
au
théâtre,
William
Shakespeare
revint
définitivement à Stratford, où il avait acheté des biens ; il y mourut le 23 avril 1616.
William Shakespeare écrivit trente-sept œuvres dramatiques, entre les années 1580
et 1613. Mais la chronologie exacte de ses pièces est encore discutée. Cependant,
le volume de ses créations n'apparaît pas comme exceptionnel en regard de
critères de l’époque.
On mesure l’influence de William Shakespeare sur la culture anglo-saxonne en
observant les nombreuses références qui lui sont faites, que ce soit à travers des
citations, des titres d’œuvres ou les innombrables adaptations de ses œuvres.
L'anglais est d'ailleurs souvent surnommé la langue de Shakespeare tant cet auteur
a marqué la langue de son pays en inventant de nombreux termes et expressions.
Certaines citations d'ailleurs sont passées telles quelles dans le langage courant.
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Guillaume Séverac-Schmitz
Acteur, musicien et metteur en scène, Guillaume Séverac-Schmitz s’est formé au
Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris.
Depuis sa sortie du Conservatoire, il joue sous la direction de Mario Gonzalez
Georges Dandin pour lequel il reçoit le prix du meilleur acteur au festival dAngers
2008 sous la direction de Wajdi Mouawad Littoral, Fôrets et la trilogie Le sang des
promesses jouée au festival d’Avignon à la Cours d’Honneur du Palais des Papes. Il a
entres autres également joué auprès de Jean-Michel Ribes, Jean-Louis Martinelli,
David Lescot, Michel Didym, Jean-François Sivadier et Sara Llorca.
Musicien, il compose aussi les musiques de nombreux spectacles. En décembre 2012,
il fonde Le Collectif Eudaimonia et conçoit en novembre 2013 le solo Un obus dans
le cœur de Wadji Mouawad accueilli à la Scène nationale de Narbonne lors de la
saison 2014 -2015.
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REPÈRES D’ÉTUDES
Travail laboratoire
Le Collectif Eudaimonia a organisé en octobre 2014 en collaboration avec le Sillonthéâtre de Clermont l'Hérault, un laboratoire d'étude sur Richard II.
Ce travail de découverte et de recherche, auquel ont participé dix actrices et
acteurs de la Région Languedoc-Roussillon, a été dirigé par Guillaume SéveracSchmitz.
Le but étant de rencontrer de nouveaux artistes et d'éprouver par leur travail et leur
engagement la pertinence de l'adaptation et de la nouvelle traduction de l'oeuvre.
Musiques Classiques
– Spem in alium/ Thomas Tallis
– Vespro della beata virgine/ Claudio Monteverdi
– Flow my tears/ John Dowland
– My lady rich's galliard/ John Dowland
– Le sacre du printemps/ Igor Stavinsky
Compositeurs contemporains
– Rone
– Wax Tailor
– Paul Kalkbrenner
– Nirvana
– Pink Floyd
- Nick Cave and Warren Ellis
–
Bibliographie
- La tragédie du roi Richard II, traduction de Jean Michel Desprats (Éditions la
pléiade).
– Les deux corps du roi, essai sur la théologie politique au moyen âge d’Ernst
Kantorowicz (Collection Quarto/Gallimard).
- Will le magnifique, biographie de Shakespeare par Stephen Greenblatt (Éditions
Flammarion).
- Étude dramaturgique de Richard II, par Dominique Goy-Blanquet (Éditions Armand
Colin).
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FICHE PÉDAGOGIQUE DU SPECTACLE
Richard II
William Shakespeare / Guillaume Séverac-Schmitz
Rappel des thèmes et pistes de réflexion
La filiation
Le pouvoir
La déchéance
La trahison
Activités proposées dans diverses disciplines
Français :
Analyse du texte de Shakespeare
Étude des adaptations littéraires et cinématographiques
Travail autour de la littérature élisabéthaine
HIDA :
Analyse de la scénographie, de la musique
Travail autour des portraits de l’époque élisabéthaine
Philo :
Travail autour du pouvoir
Anglais :
Étude du texte original
Étude de la civilisation élisabéthaine
Autres supports pédagogiques
Atelier du regard de Christian Duchange, à visée transdisciplinaire
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ATELIER DU REGARD
J’aime, j’aime pas
Objectif : Amener le groupe à forger son jugement par un retour détaillé et collectif sur le
spectacle vu.
Méthode : Il s’agit dans un premier temps de faire un état des lieux de tous les éléments de la
représentation afin de raviver la mémoire de chacun et permettre de faire des liens entre le
jeu et les différents langages de la scène.
Ce travail « d’étiquetage » du réel apportant une clarification et une classification des signes
de la mise en scène qui pourront nourrir et étayer le jugement personnel ; le fameux « j’aime,
j’aime pas ».
On commencera donc par tenter de nommer précisément et concrètement ce qui s’est
passé sous nos yeux et nos oreilles de spectateur, puis on essayera de classer nos
observations en catégories (le texte, le jeu des acteurs, le décor, le costume, la musique,
l’éclairage…) pour parler enfin de ce que tous ces choix ont provoqué en nous.
Préférer, par exemple, dans un premier temps « J’ai entendu un long son aigu » à « j’ai eu
peur », ou « J’ai vu des lumières bleues » à « ça se passerait la nuit », ou encore « à un
moment il dit : « Tout le monde est comme tout le monde, personne n’est comme tout le
monde. » à « j’ai aimé ce texte ».
Le degré d’interprétation des signes par chacun ne doit pas nous empêcher, même si notre
intelligence transforme les signes en sens souvent très vite, de (re)partir volontairement de la
perception des manifestations réelles du plateau de théâtre.
Démarches :
Premièrement, faire la liste aux yeux de tous, de ce que chacun veut et peut se rappeler, de
la représentation.
Deuxièmement, regrouper dans cette liste les choses vues ou entendues qui utilisent le même
langage artistique. Toutes les observations liées à la lumière, par exemple, peuvent être
soulignées d’une même couleur ou réécrites pour être regroupées. On s’apercevra très vite
que ces regroupements sont parfois difficiles à faire.
Troisièmement, s’assurer d’une part qu’on a pas d’observations complémentaires à ajouter
dans une catégories et d’autres part s’il ne manque pas une catégorie entière dans nos
observations. (Nous n’avons rien dit, peut-être, sur les mots ou phrases du texte, sur les actions
des acteurs, les costumes ou les éclairages…).
Quatrièmement, constater si une catégorie l’emporte sur les autres par la quantité
d’observations et se demander si cela a un sens.
Si une catégorie est absente de la représentation est ce que cela signifie également
quelque chose ?
A cette étape de mise à plat collective, chacun arrive à une meilleure compréhension de
ses souvenirs et sensations de la représentation et peut interpréter plus complètement la mise
en signes opérée par la mise en scène.
On est entré alors dans une phase d’analyse plus pointue qui mène au jugement plus
personnel. Pendant ce moment seulement chacun pourra, en s’appuyant sur la valeur qu’il
accorde à chaque catégorie, à son usage, à son absence ou à son imbrication avec les
autres langages, émettre un jugement plus étayé de sa sensation globale à la sortie du
spectacle.
Boîte à outils
l’Artifice
Compagnie
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LES ACTIONS CULTURELLES AU THÉÂTRE
Saison 2015-2016
A NOTER / sur ce spectacle / Les Rencontres en bord de scène
 à l’issue de la représentation
L'éducation artistique et culturelle : une priorité pour la jeunesse
Les projets mis en œuvre s’élaborent et s’adaptent avec les partenaires selon les objectifs. Nous
travaillons avec les collectivités, établissements scolaires, structures culturelles et socioculturelles,
médiathèques, associations, comités d'entreprise, compagnies de théâtre…
Accompagnement à la venue au théâtre, ateliers de pratique artistique, échanges avec les artistes de
la saison, visites spécifiques des coulisses du théâtre, formations des enseignants, stages et ateliers,
Conseils et outils pour vous accompagner dans la découverte de notre programmation… sont les
nombreuses actions que nous mettons à disposition de nos publics

ACTIONS EN DIRECTION DU TOUT PUBLIC
LES STAGES-ATELIERS
Le Théâtre vous propose des ateliers sur une journée, afin de permettre une immersion rapide, par la
pratique, dans l’univers d’un artiste ou d’une compagnie. Cette saison encore, les artistes qui animeront
les ateliers viennent de la France entière, enrichissant ainsi cet outil pédagogique et artistique par leur
générosité, leur motivation et leur approche singulière.
- Stages à destination des adultes : stage de danse (Cie Pourquoi le chat ? avec Camille Cau,
Cie Vilcanota, Cie Julien Lestel), stage de clown (Cie Galapiat).
- Stages à destination des enfants, stages de théâtre (Cie de la Loue).
LES RENCONTRES APRÈS SPECTACLE (bord de scène)
ACCÉS AUX REPÉTITIONS
Le Théâtre offre la possibilité aux groupes d’organiser une visite gratuite des coulisses du Théâtre et fait
bénéficier au-delà de 10 personnes d’une offre tarifaire préférentielle.
Informations « Tout public » / Déborah Ung-Pak – 04 68 90 90 13 / [email protected]

ACTIONS SCOLAIRES – ÉCOLE DU SPECTATEUR
Le « parcours d'éducation artistique et culturel » de l'élève, instauré par la loi de refondation de l'école
permet chaque jour à plus de jeunes d'accéder à la culture sous toutes ses formes et de développer
une pratique artistique.
Les établissements écoles maternelles et primaires bénéficient
- de nombreuses séances scolaires (avec le soutien du Grand Narbonne).
- du dispositif mis en place en partenariat avec la médiathèque du Grand Narbonne et
l’Inspection Académique de l’Aude avec l’action « Lire, Dire, Ecrire du théâtre ».
- des « Mercredis chorégraphiques » pour 1er dégré (liaison CM2-6ÈME) financé par le Rectorat de
l’Académie de Montpellier.
- du dispositif « Écoles au cinéma » (avec le soutien des Mairies des établissements participants à
ce dispositif).
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Les établissements collèges bénéficient
- d’un parcours culturel et artistique de l’élève décomposé en deux actes : Acte I « Collège au
Théâtre » pour les classes de 5ème (financé par le Conseil Départemental) et Acte II « Spectacle et
Histoire des Arts » pour les élèves de 3ème.
- des « Mercredis chorégraphiques » (financés par le Rectorat de l’Académie de Montpellier).
- de nombreuses séances scolaires proposées pour les classes de 6ème et 4ème et les spectacles
programmés en soirée.
- du dispositif « Collèges au cinéma » (avec le soutien du Conseil Départemental).
Les établissements lycées bénéficient
- d’un partenariat spécifique pour les lycées ayant des options artistiques (théâtre, danse, cinéma)
proposés pour la saison 2015-2016 à deux établissements audois : interventions artistiques, stages,
masterclass, présentation travaux d’élèves…
- des « Mercredis chorégraphiques » financé par le Rectorat de l’Académie de Montpellier.
- du dispositif « Lycées au cinéma » (avec le soutien de la Région).
Deux enseignantes sont missionnées par l’Éducation Nationale pour créer le lien entre les
établissements scolaires et Le Théâtre Scène nationale de Narbonne. Sarah Beyly (Service
Éducatif Théâtre) et Caroline Penneron (Service Éducatif Danse) se rendent disponibles pour
aider
les
équipes
pédagogiques
dans
l’élaboration
des
projets
culturels.
[email protected]
Des "référents culture" sont également nommés dans chaque établissement afin de coordonner
la vie culturelle de l'établissement et faciliter l'émergence de projets culturels.
Le Théâtre offre la possibilité aux groupes scolaires d’organiser une visite gratuite des coulisses du
Théâtre.
Informations « Public scolaire » / Audrey Tallieu (absente jusqu’en avril 2016) – [email protected] / Juliette Kerjean - 04 68 90 90 05 – [email protected]
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AVANT LE SPECTACLE
1. Le petit lexique théâtral
Pour que les mots du théâtre et du spectacle ne soient plus un secret !
Les mots du spectacle
-
La création : Se dit d’une œuvre qui n’a pas encore été jouée et qui vient tout
juste d’être inventée par le metteur en scène ou le chorégraphe.
-
Le filage : répétition dans les conditions de la représentation.
-
La première : on appelle « première », la toute première représentation d’un
spectacle.
-
Le répertoire : ensemble de pièces de danse, de théâtre ou de musique qu’une
compagnie est en mesure de jouer.
Les mots des métiers
-
L’artiste : on appelle artiste les comédiens, danseurs, musiciens. Tous ceux qui
nous font vivre une émotion sur scène.
-
Le chorégraphe : en danse, personne qui invente des danses ou recrée des
pièces du répertoire.
-
Le scénographe : c’est une personne qui invente et imagine tous les décors et
lieux d’un spectacle.
-
Le metteur en scène : au théâtre, nom donné à la personne qui dirige les
comédiens et les prépare à jouer une pièce.
Les mots de la scène
-
-
Le plateau : c’est le terme technique qui désigne la scène.
-
Côté cour : le côté cour est le côté droit du plateau pour le spectateur.
-
Côté jardin : le côté jardin est le côté gauche du plateau pour le spectateur.
-
Le lointain : c’est la partie la plus éloignée du plateau pour le spectateur.
-
Le bord de scène : c’est la partie la plus proche du plateau pour le spectateur.
Les coulisses : parties du théâtre se trouvant de part et d’autre et derrière le
décor planté. Les artistes s’y cachent avant d’entrer en scène.
2. Les coulisses du théâtre
Se repérer sur un plateau
Comment nomme t-on les éléments scéniques suivants ?
1) CÔTÉ DROIT POUR LE SPECTATEUR
2) CÔTÉ GAUCHE POUR LE SPECTATEUR
3) ENDROIT Où LES COMEDIENS JOUENT LEURS PIÈCES
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4) PARTIE LA PLUS ÉLOIGNÉE DU PLATEAU
5) PARTIE LA PLUS PROCHE DU PLATEAU
Réponses : 1) Cours, 2) Jardin, 3) Plateau, 4) Avant-scène, 5) Lointain
3. Autour de l’affiche du spectacle
Activité à proposer aux élèves avant la sensibilisation au spectacle
1. Laisser les élèves face à l’affiche
 Trouver 5 mots à l’oral, individuellement, qui vous viennent à l’esprit
 Mise en commun
2. Imaginer ce que raconte le spectacle
 À l’oral imaginer quelques exemples et émettre des hypothèses sur le
contenu du spectacle.
 Justifier : quels éléments constitutifs de l’affiche a permis à l’élève de
construire du sens.
 Débat : confronter son interprétation, prendre conscience de la
polysémie de l’affiche
3. Après le spectacle
 Relecture de l’affiche : comment la comprenez- vous ?
 Construire une nouvelle affiche.
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Des annexes complémentaires
(Histoire de la danse, histoire de la marionnette...)
vous sont envoyées en complément des ces dossiers.
Elles sont aussi à télécharger sur le site du Théâtre ainsi que
les dossiers d’accompagnement aux spectacles
et des outils complémentaires (La visite du Théâtre,
Abécédaire du Jeune Spectateur)
www.letheatre-narbonne.com
CONTACTS JEUNE PUBLIC
Développement des publics: 04 68 90 90 05
Juliette Kerjean
[email protected]
2, av. Maître Hubert Mouly – 11100 Narbonne
tél : 04 68 90 90 00 / fax : 04 68 90 90 09
mail : [email protected]
site : www.letheatre-narbonne.com
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