©Vincent Schmitz Mardi 03 Novembre 19h & Mercredi 04 Novembre 20h30 le Carré I 2h25 spectacle conseillé à partir de 14 ans RICHARD II Guillaume Séverac-Schmitz – Collectif Eudaimonia Le monde entier est un théâtre... Guillaume Séverac-Schmitz reprend à son compte cette métaphore shakespearienne et fait du plateau le lieu de la fête, du partage et de la jubilation dans une ode à la jeunesse et à l’humanité ! Roi martyr pour les uns, roi faible et capricieux pour les autres, Richard II est une fascinante tragédie que Guillaume Séverac-Schmitz aborde sous l’angle de l’humain en résonance avec l’héritage de son long compagnonnage avec Wajdi Mouawad. d'après William Shakespeare, traduction, adaptation, dramaturgie Clément Camar-Mercier, conception Guillaume Séverac-Schmitz / Collectif Eudaimonia, scénographie Emmanuel Clolus, création lumière Pascale Bongiovanni, création sonore Yann France et Guillaume Séverac-Schmitz, création des costumes Emmanuelle Thomas, régisseur général et régisseur son Yann France, régisseur lumière Héla Skandrani, construction des décors Les Ateliers du Grand T, Théâtre de Loire Atlantique, attaché de production Alain Rauline, assistante de production Cécile Usai, chargé de diffusion Olivier Talpaert, attaché de diffusion Olivier Talpaert. avec Jean Alibert Thomas de Woodstock, duc de Gloucester / Edmond de Langley, duc d’York, les oncles de Richard / Le jardinier. François de Brauer Henry Bolingbroke, duc de Hereford, fils de Jean de Gand et cousin de Richard. Olivia Corsini La duchesse de Gloucester, veuve de Thomas de Woodstock / La reine Isabelle, épouse de Richard / Lord Ross, partisan de Bolingbroke / La duchesse d’York, femme du duc d'York et mère du duc d'Aumerle. Baptiste Dezerces Le duc d’Aumerle, fils du duc d’York , cousin et ami de Richard. Pierre Stefan Montagnier Jean de Gand, duc de Lancastre, père de Bolingbroke et oncle de Richard / Lord Bushy, ami de Richard / l'évêque de Carlisle, partisan de Richard / L'aide jardinier Thibault Perrenoud Le Roi Richard II d’Angleterre Nicolas Pirson Thomas Mowbray, duc de Norfolk / Henry Percy, Comte de Northumberland , partisan de Bolingbroke. Production déléguée Collectif Eudaimonia Co-production Théâtre de l'Archipel, scène nationale de Perpignan, Les théâtres Aix-Marseille/GymnaseBernardines, Le théâtre Montansier de Versailles, Le Cratère-Scène nationale d'Alès. Avec l'aide à la création du Ministère de la culture et de la communication-DRAC Languedoc Roussillon, du Conseil Régional Languedoc Roussillon, du Conseil Départemental de l'Aude et de la SPEDIDAM. Avec le soutien du dispositif d'insertion de l'école du Nord (EPSAD)-CDN Lille-Tourcoing Nord Pas de Calais, de l'ARCAL-Cie Nationale d'art lyrique, du théâtre Jacques Cœur de Lattes, de la Cie Sandrine Anglade et de Réseau en scène Languedoc Roussillon/réseau de diffusion. Remerciements au Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique de Paris (CNSAD), Au Théâtre du Sillon-Clermont l'Hérault, Au Conservatoire de Vincennes, à la Cie HO / Llorca-Vitez. Richard II écrite par William Shakespeare en 1595, La vie et la mort du roi Richard II, raconte l’abdication de ce roi, dont le règne a duré 22 ans (1377-1399). Cette pièce historique commence après l’assassinat du duc de Gloucester, oncle du roi. Suite à une querelle à ce propos, il bannit Bolingbroke, duc de Lancastre et Mowbray, duc de Norfolk. Profitant d’avoir pillé la fortune de Jean de Gand, père de Bolingbroke, Richard part faire la guerre en Irlande. A son retour, Bolingbroke est revenu en Angleterre, réclamant l’héritage de son père. Forcé, Richard donnera son royaume et sa couronne à Bolingbroke, le laissant devenir Henry IV, nouveau roi d’Angleterre. NOTE D’INTENTION du collectif Eudaimonia Si l'on continue encore de monter Shakespeare aujourd'hui, c'est qu'il y a dans son œuvre quelque chose d'immortel, d'intemporel, d'infini mais aussi quelque chose qui demande toujours à être réinterroger, redécouvert, réinterpréter. L'ambition du spectacle tente de réunir ces deux pôles : embrasser la poésie géniale de Shakespeare et l'ampleur de sa pensée tout en comprenant aujourd'hui la portée du discours de la pièce que ce soit d'un point de vue humain, politique mais aussi théâtral. En effet, si Richard II est l'histoire d'un roi qui chute, c'est aussi celle d'un acteur qui laisse le premier rôle. Rarement ce geste, souvent assimilé à la quintessence même du tragique, est interprété comme une gloire, une réussite : comme s'il n'y avait pas plus royal que de laisser sa place... Tant de contradictions et de questionnements sont soulevés quand vous êtes confrontés à l'œuvre du dramaturge anglais : si en cerner toutes les ambiguïtés est une priorité, savoir les éclairer pour les rendre lisibles et efficaces lors du passage au plateau est une nécessité. C'est dans cette perspective d’efficacité et de lisibilité que la mise en scène tente d'être aussi épique et spectaculaire qu'intime et poétique. L'oeuvre est étoffée pour pouvoir être jouée par une troupe de sept acteurs. Ainsi le théâtre est sans cesse mis en abyme, il se construit à vue par les acteurs eux-mêmes. En entretenant un rapport concret avec les spectateurs, le lieu de représentation devient plus qu'une simple salle de spectacle mais l'Angleterre entière du roi Richard. Shakespeare l'avait compris : que le théâtre a bien les épaules pour rêver de grande Histoire. LA TRADUCTION Si la traduction a toujours l'air de se poser comme un problème, il faut aussi parfois savoir embrasser sa beauté. Au théâtre, ce serait de pouvoir offrir à chaque nouvelle création d'un même texte : un nouveau souffle, une nouvelle langue. Au fond, la traduction dramatique est là pour servir la poésie du théâtre : pour une seule pièce, un nombre illimité de textes. Imaginez ! Chaque travail de traduction est différent : il s'agit d'un geste pour comprendre l'auteur, connaître le théâtre pour lequel il écrivait et sa contextualisation autant sociale, poétique que métaphysique. Une œuvre "complète" de Shakespeare n'a aucun sens, c'est une écriture de plateau, les textes ont sans cesse été modifiés, souvent écrits en commun avec les acteurs, transcrits depuis les notes des souffleurs ou de mémoire par les acteurs. C'était donc déjà un théâtre en mouvement, d'où l'intérêt encore de continuer ce mouvement par la traduction. Une traduction trop fidèle à un discours de l'époque ne peut pas avoir le même effet sur un public d'aujourd'hui qui n'a ni les mêmes références historiques, ni le même vocabulaire, ni le même rapport au théâtre. L'idée est que le spectateur ne doit pas être limité par ces références, évidentes à l'époque Élisabéthaine, contraignantes aujourd'hui et qui nuisent à l'urgence dramaturgique essentielle à Shakespeare. Le texte reste une traduction fidèle qui, par une orientation dramaturgique originale, tente de retrouver un lyrisme théâtral contemporain. Ne plus penser la traduction comme un problème mais comme une chose incroyable, un outil merveilleux : voilà ce que permet le théâtre. Puisque Shakespeare est aussi atemporel qu'universel, pertinent satire qu'exigeant tragédien : ce travail semble couler de source. Les pièces peuvent renaître sans cesse, non plus par l'intermédiaire unique de la mise en scène, mais aussi par le travail de traduction et d'adaptation dramatique qui nous fait penser le texte dans une nouvelle époque, pour un autre public et grâce à une langue différente qui ne doit détériorer ni la poésie ni le sens profond du verbe décryptant l'âme humaine avec toujours plus de véracité. Et puis l'important : n'est-ce pas la soif d'énergie vitale que nous apporte la poésie ? Clément Camar-Mercier Guillaume Séverac-Schmitz ©Vincent Schmitz LA Scénographie Acteur, musicien et metteur en scène, Guillaume Séverac-Schmitz s'est formé au Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique de Paris. Depuis sa sortie du Conservatoire, il joue sous la direction de Mario Gonzalez Georges Dandin pour lequel il reçoit le prix du meilleur acteur au festival d’Angers 2008, sous la direction de Wajdi Mouawad Littoral, Forêts et la trilogie Le sang des promesses jouée au Festival d'Avignon à la Cours d'Honneur du Palais des Papes. Il a, entre autres, également joué auprès de Jean-Michel Ribes, Jean-Louis Martinelli, David Lescot, Michel Dydim, Jean-François Sivadier et Sara Llorca. Musicien, il compose aussi les musiques de nombreux spectacles. En décembre 2012, il fonde Le Collectif Eudaimonia et conçoit en novembre 2013 le solo Un obus dans le coeur de Wajdi Mouawad, pour lequel la presse ne tarit pas d'éloge : " Guillaume SévéracSchmitz l'a bien compris, il prend le texte à bras le corps, il murmure, il hurle, il s'apaise dans l'art, la peinture. Un coup de poing à recevoir de plein gré. " (Marie-Christine Harant - L'Art-Vues). Chercher un espace de jeu simple avec un grand pouvoir d’évocation; une sorte d’étendue où l’acteur peut évoluer seul, en groupe ou muni d’accessoires, bordée de part et d’autre d’échelles dédiées à la technique ; support de projecteurs, d’enceintes, de ventilateurs, de fumée … Liner comme seul plateau, pouvant recevoir de l’eau, du sang, de la terre: le tout balayé par le vent…. Les quatre éléments tissent des liens dans l’histoire de Richard et traversent les êtres: soit ils y grandissent, soit ils y périssent. Emmanuel Clolus Guillaume Séverac-Schmitz … parle de son accompagnement par le TDA Au commencement des choses, il y avait un besoin de revenir aux origines, une nécessité de retrouver mes racines pour être en harmonie avec un geste artistique naissant et tenter de le rendre clair et évident. Je revenais chez moi, où tout a commencé, dans le Languedoc. Les jeunes artistes sont des errants, des vagabonds souvent fatigués de rechercher un endroit, un lieu, une place qui donnerait du sens à leur quête. Et puis un jour, il y a eu une rencontre, des paroles échangées et une main tendue par le Théâtre de l'Archipel. Derrière elle, se trouvaient des femmes et des hommes passionnés et chaleureux, à l'identité forte. Ils construisaient une aventure particulière à laquelle ils me demandaient de participer. Ils m'ont fait une place parmi d'autres artistes dans ce lieu qui pour moi s'apparente à une maison, un foyer. C'est une grande chance. Aujourd'hui, ils me guident et m'accompagnent dans la création du prochain spectacle de ma compagnie : Richard II de William Shakespeare, qui sera créé cette saison au TDA. Les artistes ont besoin d'être mis en confiance pour réaliser leur projet et c'est ce que j'ai ressenti en franchissant la porte du TDA ; une confiance, une bienveillance. Mon équipe et moi-même irons à la rencontre du public habités par la joie d'être accueillis ici, entre la montagne et la mer. Guillaume Séverac-Schmitz Expo ! Richard II - Les étapes d’une création … Verrière du Carré – entrée libre La verrière du Carré donnant sur le parvis du théâtre est un formidable espace ouvert sur la ville, venez y découvrir une sélection de photos des étapes de la création de Richard II ! Atelier Jeu Théâtral pour adultes - mar. 10 nov - 19h Tarif de participation : 10€ – 15€ Un temps de pratique théâtrale partagé avec le metteur en scène Guillaume Séverac-Schmitz. INTRigue et amour Mercredi 25 novembre 19h Un drame classique dans lequel Schiller a logé des charges explicites contre la corruption de l'époque ! Une histoire d'amour entre un aristocrate et la fille d'un modeste maître de musique. Une idylle tragique et impossible incarnant le conflit entre deux classes sociales que rien ne rapproche. Pièce fondatrice du théâtre allemand moderne, c’est le cri d’une jeunesse tourmentée et le coup d’envoi d’une révolte. Théâtre L'Effet Papillon s'installe dans la Verrière Publique du Théâtre de l'Archipel pour vous faire déguster des mets et vins du terroir avant et après les spectacles.