1940-1945 De Gaulle Celui qui a dit non Alain Decaux de l'Académie française Alain Peyrefitte de l'Académie française 1940-1945 D E GAULLE CELUI QUI A DIT NON TF1 Éditions/Perrin © TF1 Éditions/Librairie Académique Perrin ISBN : 2-262-01636-4 A Jacques Boudet et Robert Hardy qui ont si merveilleusement restitué les personnages du général de Gaulle et Winston Churchill qu'il fallait parfois se frotter les yeux pour se persuader que l'on était au théâtre. L'ouvrage dramatique De Gaulle, celui qui a dit non a été créé, le 28 septembre 1999, au Palais des Congrès de Paris, dans une mise en scène de Robert Hossein. Cette fresque scénique, alternant de vastes mouvements, des « tableaux vivants » saisissants, des extraits d'archives cinématographiques et des scènes dialoguées a remporté un succès considérable dont le mérite revient à la fois au metteur en scène et aux auteurs, Alain Decaux et Alain Peyrefitte. La force de ce texte nous a frappés et nous avons estimé que sa publication, en confirmant les mérites du spectacle tout entier, s'imposait. Les Editeurs PRÉFACES Le problème était de donner à cette vie une forme dramatique, ce qui n'avait jamais été tenté. D'emblée, avec Robert Hossein, nous avons décidé de choisir les années 1940-1945, celles qui ont révélé l'homme extraordinaire sans qui la France ne se serait pas trouvée parmi les vainqueurs à Berlin pour recevoir la capitulation allemande. Le général français qui gagne Londres en juin 1940 et déclare à ses premiers fidèles, aussi inconnus que lui-même : nous sommes la France, se voit, de son propre aveu, « seul et démuni de tout, comme un homme au bord d'un océan qu'il prétendrait franchir à la nage ». Quatre ans plus tard, il descend les ChampsElysées, acclamé par deux millions de Français et de Françaises : il est la France. Ce dont l'on doit être assuré c'est que toutes les situations évoquées ici ne sont jamais issues de notre imagination. Nous ne nous sommes accordé que des « licences dramatiques » : traduire en dialogue direct des échanges qui ont fait l'objet de correspondances ou de télégrammes, condenser plusieurs discours en un seul ne nous est pas apparu comme une trahison envers l'histoire mais, en l'occurrence, le meilleur moyen de la servir. Nous n'avons jamais pris de libertés de fond, seulement de forme. A l a i n DECAUX de l'Académie française Robert Hossein et Alain Decaux m'ont entraîné dans une aventure. Ils m'ont demandé de jouer les vérificateurs de vérité historique. De fil en aiguille, on se prend au jeu : la vérité historique n'est pas affaire seulement de dates et de faits, mais de caractères et de situations. Voilà comment je me suis retrouvé co-auteur. Quelle est donc cette vérité de Charles de Gaulle, que la magie du spectacle doit rendre vivante? L'enfant qui ne joue aux soldats de plomb avec ses frères que s'il est le général de l'armée française. Le solitaire aux mains nues qui revendique la légitimité de la France. Le vieil homme qui veut fonder la République sur le peuple, et se lance dans une guerre d'usure contre les notables et les partis. Trois âges d'un même rêve, qu'un caractère indomptable transmue en réalité. Les légendes françaises ont nourri de Gaulle. Sa vérité, elle est dans la légende. Comment rendre la vérité de héros comme de Gaulle, mais aussi comme Churchill, Jean Moulin ou Leclerc, sans parler le langage de l'héroïsme? C'est un langage passionné, optimiste et anxieux, orgueilleux et modeste. C'est le langage d'hommes qui sont habités par une idée plus grande qu'eux-mêmes. A l a i n PEYREFITTE de l'Académie française Le 3 septembre 1939, la Grande-Bretagne et la France déclarent la guerre à l'Allemagne. Le 10 mai 1940, commence l'offensive des armées allemandes contre la Hollande, la Belgique et la France. En commandant à son armée de percer à Sedan, Hitler oblige les Alliés à décrocher. Dès lors, toutes les tentatives d'arrêter la progression allemande vont échouer. Les soldats en retraite se mêlent sur les routes aux civils fuyant devant l'envahisseur : c'est l'exode. Dans la nuit du 16 au 17juin 1940, le gouvernement présidé par le maréchal Pétain demande l'armistice à l'Allemagne. Le 17 juin, le général de Gaulle, soussecrétaire d'Etat à la Défense nationale et à la Guerre, gagne l'Angleterre où Winston Churchill, Premier ministre, l'accueille chaleureusement. Le lendemain, 18 juin, à 18 heures, de Gaulle se rend à la BBC pour y prononcer son premier appel aux Français. Un studio de radio De Gaulle, escorté du lieutenant Geoffroy de Courcel, s'assied derrière le micro posé sur une table. Il prend la parole. DE GAULLE Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat. Certes, nous sommes submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, de l'ennemi. Mais le dernier mot est-il dit? Non! La France a perdu une bataille, mais la France n'a pas perdu la guerre! Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule! Elle a un vaste Empire derrière elle. Dans l'univers libre, des forces immenses n'ont pas encore donné! Un jour, ces forces écraseront l'ennemi. Il faut que la France, ce jour-là, soit présente à la victoire. Tel est mon but, mon seul but! Moi, général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi. Quoi qu'il arrive la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas! Le 3 juillet 1940, la flotte britannique ouvre lefeu sur une partie de la flotte française réfugiée, en Algérie, dans la rade de Mers el-Kébir. En parallèle, le cabinet de travail de Churchill et le cabinet de De Gaulle à Londres Chacun de son côté, de Gaulle et Churchill sont au bout du fil. Anthony Eden écoute de son mieux la conversation. DE GAULLE (violent) Monsieur le Premier ministre, ce que vous avez fait à Mers el-Kébir est non seulement déplorable mais abominable ! Pas un instant, vous ne vous êtes dit que la canonnade que vous aviez ordonnée était fratricide! CHURCHILL De Gaulle, dans des mêmes circonstances, vous auriez fait la même chose! DE GAULLE Vous avez coulé nos navires, tué plus de mille marins français! Vous vous êtes joué de notre impuissance! Vous l'avez fait délibérément! Eden s'empare du téléphone. EDEN Général, rien ne vous autorise à tenir de tels propos ! DE GAULLE Ne niez pas l'évidence, monsieur Eden! CHURCHILL (reprenant l'appareil) C'est moi qui ai donné l'ordre de détruire ce qu'il y avait de flotte française à portée de nos canons parce que le gouvernement de Vichy disposait d'une marine redoutable ! Si elle était tombée entre les mains d'Hitler, elle aurait fait de lui le maître des mers! DE GAULLE A Mers el-Kébir, la flotte était hors de portée des canons allemands! CHURCHILL Et si Hitler occupait l'Afrique du Nord? 16 juin 1940 : formation et l'escadre française de Médipremière réunion du cabinet terranée, à Mers el-Kébir. Pétain. 11 juillet 1940 : fondation de 17 juin 1940 : le maréchal l'État français, présidé par Pétain demande l'armistice. Philippe Pétain. 18 juin 1940 : le général de Août 1940 : en France, les premiers agents de la France Gaulle prononce son prelibre mettent sur pied des mier appel aux Français. réseaux de renseignement. 22 juin 1940 : signature de 26-28 août 1940 : ralliement à l'armistice. la France libre du Cameroun 28 juin 1940 : de Gaulle est et de la quasi-totalité de reconnu comme le chef des l'Afrique Équatoriale FranFrançais libres par le gouverçaise. nement britannique. 11 novembre 1940 : manifesta3 juillet 1940 : la flotte britantion patriotique d'étudiants nique coule une partie de à Paris. 1 décembre 1940 : premier numéro de Libération-Nord, 15 décembre 1940 : premier numéro de Résistance du groupe du Musée de l'Homme. Décembre 1940 : mise en place à Paris de l'Organisation civile et militaire. Débuts de Ceux de la Libération. 21 août 1941 : le colonel Fabien exécute un soldat allemand à la station de métro Barbès-Rochechouart. 29 août 1941 : les Allemands exécutent le lieutenant d'Estienne d'Orves, de la France libre. 22 octobre 1941 : exécution des 27 otages de Châteaubriant, dont Guy Môquet, seize ans; des 16 otages de Nantes; des 5 otages de Paris. Décembre 1941 : à Grenoble, formation du mouvement Combat. Premier numéro des Cahiers du Témoignage Chrétien. 7 décembre 1941 : raid japonais sur la base américaine de Pearl Harbor. Les États-Unis entrent en guerre. Décembre 1941 : sortie de Franc-Tireur. 1 mars 1941 : prise de Koufra par les troupes du colonel Leclerc. Mars 1941 : Rémy fonde la Confrérie Notre-Dame de Castille. 15 mai 1941 : création du Front National de lutte pour l'indépendance de la France (FN) par les communistes. 8 juin/14 juillet 1941 : guerre de Syrie entre Français libres et vichystes et entre vichystes et Britanniques. 22 juin 1941 : invasion de l'URSS par l'Allemagne. 2 janvier 1942 : parachutage de Jean Moulin. 22 juin 1941 : L'Humanité clandestine appelle à la lutte Février 1942 : naissance des Francs-Tireurs et Partisans contre l'occupant et les collaborateurs. Français (FTPF). 15 août 1941 : premier numéro 27 mars 1942 : première de Défense de la France, jourdéportation des Juifs de nal et mouvement de résisFrance vers Auschwitz. tance. 1 mai 1942 : manifestations Juillet 1941 : premier numéro patriotiques dans de nomde Libération-Sud. breuses villes du Sud. 26 mai/11 juin 1942 : bataille de Bir Hakeim entre Koenig et Rommel. 29 mai 1942 : port de l'étoile jaune obligatoire pour les Juifs. Juillet 1942 : Jean Moulin fonde le Comité général des experts. Août 1942 : le Bureau Central de Renseignement et d'Action (BCRA) prend en charge l'action politique en France. 7/8 novembre 1942 : débarquement allié en Afrique du Nord. 11 novembre 1942 : la Wehrmacht envahit la zone libre. 23 novembre 1942 : Jean Moulin organise le Comité de coordination des mouvements résistants de la zone sud. fondent l'OMA, Organisation Métropolitaine de l'Armée, future ORA. 13/24 janvier 1943 : conférence d'Anfa (Casablanca) entre Churchill et Roosevelt sur le sort de la guerre ; prétexte à la rencontre de Gaulle-Giraud. 26 janvier 1943 : fusion des trois principaux mouvements de zone sud, création des Mouvements Unis de Résistance (MUR). 27 janvier 1943 : arrivée en France de Pierre Brossolette, dans le cadre de la mission Brumaire-Arquebuse. Janvier 1943 : des maquis se développent. 16 février 1943 : trois classes d'hommes sont mobilisés pour le Service du Travail 26 novembre 1942 : sabordage Obligatoire (STO). de la flotte française à Tou- 26 mars 1943 : Pierre Broslon. solette crée pour la zone Novembre 1942 : création de nord un Comité de coordimaquis en zone sud. nation. 24 décembre 1942 : assassinat 27 mai 1943 : Jean Moulin insde Darlan. talle le Conseil National de 26 décembre 1942 : le général la Résistance (CNR). Giraud succède à Darlan, 2 juin 1943 : création du comme commandant en chef Comité Français de Libérade l'Afrique du Nord. tion Nationale (CFLN). Décembre 1942 : des officiers 21 juin 1943 : arrestation de de l'ex-armée d'armistice Jean Moulin. 31 juillet 1943 : unité de 15 mars 1944 : programme du CNR. commandement français sous la houlette de Giraud; 8 avril 1944 : mise à l'écart du général Giraud. de Gaulle préside le Comité 21 avril 1944 : ordonnance du de Défense nationale. CFLN sur l'organisation des 26 août 1943 : reconnaissance publics en France pouvoirs du CFLN par les Alliés. libérée. 28 novembre/2 décembre 1943 : conférence de Téhéran entre 2 juin 1944 : le CFLN devient Gouvernement provisoire de Churchill, Roosevelt, Stala République française. line, sur le sort de l'Alle6 juin 1944 : débarquement magne. allié en Normandie. 14 juin 1944 : retour de De 5 janvier 1944 : en intégrant Gaulle en France. des mouvements de zone 21-23 juillet 1944 : attaque et nord, les MUR deviennent fin du maquis du Vercors. le Mouvement de Libération 5 août 1944 : ordonnance du Nationale (MLN). GPRF rétablissant la légalité 21 février 1944 : exécution de républicaine sur les territoires libérés. 22 partisans de la MOI (Main-d'œuvre Immigrée) 15 août 1944 : débarquement franco-américain en Procondamnés dans le procès de vence. l'Affiche rouge. Février 1944 : formation des 19-25 août 1944 : libération de Paris. FFI. NOTICES BIOGRAPHIQUES ASTIER DE LA VIGERIE Emmanuel d' : fondateur de Libération-Sud (juillet 1941). BARBIE Klaus : chef de la Gestapo à Lyon. BIDAULTGeorges : membre du Front national, puis de Combat, successeur de Moulin à la tête du Conseil national de la Résistance. BOISSON Pierre : haut-commissaire de l'Afrique française, en résidence à Dakar. S'oppose à la tentative de débarquement anglaise et gaulliste. Après l'arrivée du général Giraud au pouvoir, devient membre du Conseil de l'Empire. BOURDET Claude : participe au mouvement et au journal Combat. CASSIN René : juriste, membre du Comité national français. CATROUX général : premier général d'armée ayant rallié de Gaulle, haut-commissaire de la France libre au Caire, gouverneur général de l'Algérie en mai 1943. CLAUDIUS-PETIT Eugène : cofondateur du mouvement et du journal Franc-Tireur (décembre 1941). COQUOIN (Lenormand) : membre de la direction du mouvement Ceux de la Libération, rallié à de Gaulle après novembre 1942. COT Pierre : ministre du Front populaire. COURCEL Geoffroy de : aide de camp du général de Gaulle, part avec lui pour Londres le 17 juin 1940. DENTZ général : haut-commissaire de l'État français en Syrie jusqu'à sa capitulation en 1941. DEWAVRIN André (colonel Passy) : dirige le 2 Bureau de la France libre. ÉBOUÉ Félix : gouverneur du Tchad, rallié à la France libre (août 1940). EDEN Anthony : ministre des Affaires étrangères britanniques. FRENAY Henri : résistant de la première heure (1940), contribue à la fondation du mouvement et du journal Combat (1941), à la fondation de l'Armée secrète, l'un des trois chefs des Mouvements unis de résistance. HETTIER DE BOISLAMBERT Claude : le second rallié au général de Gaulle en juin 1940. Premier chef de son cabinet. Envoyé au Cameroun avec Leclerc pour rallier ce pays à la France libre. En 1944, officier de liaison auprès de l'état-major américain. JEANNENEY Jules : président du Sénat, hostile à l'armistice, préside à Vichy la séance du Parlement où est votée la naissance de l'État français, membre du gouvernement d'Union sacrée en septembre 1944. LARMINAT colonel de : rallie le Congo à la France libre (août 1940) et se proclame chef du gouvernement de l'Afrique française libre. LEGENTILHOMME général : commande les FFL du Levant, membre du Comité national français. LE TROQUER André : parlementaire socialiste, entre au CFLN après le départ de Giraud (novembre 1943). LÉVY Jean-Pierre : cofondateur du mouvement et du journal Franc-Tireur (décembre 1941). MUSELIER, amiral : membre du Comité national français, libérateur de Saint-Pierre-et-Miquelon (24 décembre 1941), démissionnaire en mars 1942. PEYROUTON Marcel : ministre de l'Intérieur de Pétain. Nommé par Giraud (1943) gouverneur général de l'Algérie. PLEVEN René : membre du Comité national français, puis du CFLN. RENAULT Gilbert, dit Rémy : fondateur du premier réseau de la France libre, baptisé Confrérie Notre-Dame en janvier 1942. REYNAUD Paul : président du Conseil en mai 1940. SCHUMANN Maurice : journaliste, éditorialiste à la Radio française de Londres, porte-parole de la France libre. WILSON général : commande les troupes britanniques au Levant. Engagé aux côtés de Legentilhomme contre le général vichyste Dentz. Cet ouvrage a été réalisé par la SOCIÉTÉ NOUVELLE FIRMIN-DIDOT Mesnil-sur-l 'Estrée pour le compte de TF1 / Perrin 24, avenue Marceau, 75008 Paris en décembre 1999 Imprimé en France Dépôt légal : décembre 1999 N° d' édition : 1489 - N° d'impression : 49218 A.DECADI A.PEYREFITTE de l'Académie française 1940-1945 DE GAULLE CELUI QUI ADIT NON Le spectacle de Robert Hossein vu par un Anglais : « Devant les trois mille fauteuils du Palais des Congrès de Paris. Robert Hossein fait représenter Celui qui a dit non, un étonnant et grand spectacle historique, à couper souvent le souffle, avec plus de cent acteurs qui jouent au milieu d'une foule de figurants. « De 1940 à 1945, années de l'exil de De Gaulle et de sa lutte pour son identité et sa suprématie. le producteur-metteur en scène-chorégraphe Robert Hossein (qui travaille dans la tradition d'Orson Welles et d'Eisenstein, mais il n'y en a pas beaucoup d'autres...) contrôle partisans, soldats, politiciens, Français libres, nazis, collaborateurs, communistes, victimes de camps de concentration, et en plus Franklin Roosevelt, pour évoquer l'histoire de la Seconde Guerre mondiale à travers le regard sévère, implacable, intraitable de De Gaulle mais aussi de ceux qui le combattent, qui se battent pour lui ou qui, comme Churchill, Eden et Roosevelt, ne savent jamais ce qu'ils peuvent faire avec cet opiniâtre récalcitrant... « Autour de son vaste auditorium, Hossein plante espions, collaborateurs et militaires armés, de sorte que plusieurs batailles sont en fait livrées hors de la scène et dans la salle... Celui qui a dit non est à la fois une biographie politique, une reconstitution épique de la guerre et une série de réunions de résistants... Tout cela dépasse beaucoup le territoire épique que nous a donné Hollywood jusqu'ici. Son spectacle n'est pas une célébration de De Gaulle dans une envolée de drapeaux... « Il faut, sans autre discussion et avant toute chose, voir Celui qui a dit non. Vous avez jusqu'en février pour prendre l'Eurostar, assister à une matinée et revenir de même. Faites ça à vos risques et périls : c'est exactement ce que le théâtre a toujours voulu être et que jusqu'ici il n'a jamais été. » Sheridan Morley ( Spectator, 13 novembre 1999) Participant d’une démarche de transmission de fictions ou de savoirs rendus difficiles d’accès par le temps, cette édition numérique redonne vie à une œuvre existant jusqu’alors uniquement sur un support imprimé, conformément à la loi n° 2012-287 du 1er mars 2012 relative à l’exploitation des Livres Indisponibles du XXe siècle. 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