S ÉMINAIRE N. B OURBAKI C LAUDE C HEVALLEY L’hypothèse de Riemann pour les corps de fonctions algébriques de caractéristique p, I Séminaire N. Bourbaki, 1948-1951, exp. no 3, p. 17-19 <http://www.numdam.org/item?id=SB_1948-1951__1__17_0> © Association des collaborateurs de Nicolas Bourbaki, 1948-1951, tous droits réservés. L’accès aux archives du séminaire Bourbaki (http://www.bourbaki. ens.fr/) implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/legal.php). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright. Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques http://www.numdam.org/ Séminaire BOURBAKI (Décembre 1948) L’HYPOTHÈSE POUR LES CORPS DE FONCTIONS DE RIEMANN ALGÉBRIQUES CARACTÉRISTIQUE DE p , I. par Claude CHEVALIEY R On dit que est corps de constantes a) est corps de fonctions K lorsque sous-corps de un est dans K à K un .algébriques (d’une variable ) les conditions suivantes sont satisfaites : et tout élément de R~ anneau P dans algébrique de la (donc une variable seule manière, dépend que de et où est u sous est algébrique sur un de élément de rapport tranacendant par contenant R~ R non K, situé dans A soit qui P; place ce P le nombre sur corps c ontient K et s’appelle le degré est (non P X) , " la forme élément de A de non t)~ dans les diviseurs. Un diviseur v(P ;3 x) où et qui s’appelle P. On pose Les combinaisons linéaires formelles de places est entier un l’ ordre de y)(P ~ 0) = +00 à coefficienta entiera x et qui en ne P, on ar s’appellent é.tant des entiers presque tous nuls. Le f orme ~ a (P) P ~ lea a(P) nombre F a(P)d(P) s’appelle le degré du diviseur a Oc et + est Û: ce Si b x et b ) = d(à) un d(b ) est positif, un le diviseur de on et si .Si les nombres ou positif. dit que élément / 0 x s’écrit donc d(û) ~ note se + « diviseur entier soit un d(P) K ; un principal ; générateur t de cet idéal est uniformisante en P ; tout x ~ 0 de R se met, et d’une d(P) fini et de x A un sous-anneau le c orps de s rés idus de la degré. de A P . L’idéal place appelé qui n’ont pas d’inverse dans A forment alors un est appelé la place de l’anneau A . L’anneau A/P est A ~ qui qu’on appelle corps est est et tel que l’inverse de tout R A . Les éléments de idéal R de valuation dans distinct de dans R K ;3 b) R contient un élément x non situé dans K K ) et est algébrique de degré fini sur K(x) . Un sur un qu’on de sous la b sont des a (P) Si a et b R~~ le x)P degré eat b . un diviseur qu’on appelle toujours 0 ~ de ce diviseur est mais le diviseur lui-même n’est le diviseur nul que si 17 que sont des diviseurs tels que 0~ est multiple de note (x) ;3 diviseurs, on a 0 , on dit sont tous à x est dans K. On a C. CHEVALLEY ~ (xy) ~ c~ (x) 0 (y) . Deux diviseurs + est le diviseur d’un élément de ble des diviseurs ont le même qu’un élément x multiple de 03B1 (ou est vectoriel ( Oc ) ~( 4~ ) ; elle de de l’ensem- de la classe. R est que de la olasse de le reste borné, ble des diviseurs de décomposition multiple du diviseur 0( si le diviseur de si x = 0 ). Les multiples de 0( forment un espace dimension finie sur K ; la dimension de cet espace se note dépend ne de une tous les diviseurs d’une même classe diviseurs3 degré, appelé degré. On dit x R. On obtient ainsi classes de en sont dits équivalents si leur différence R ; si R ; c’est un ~t Le théorème de Riemann affirme que . intérieurement quand Oc décrit l’ensem- désigne entier ~ ; cet entier est donc toujours ~ 0 . Le théorème de Riemann-Roch affirme qu’il existe une classe de diviseurs, dite classe canonique, telle que, si c est un diviseur de cette classe, on ait, pour tout diviseur ~ , ~(~ - C) . Les. diviseurs de la classe canonique sont de degré 2g-2 . genre du corps minimum par-g ~ g~ est appelé le 0 . On pose S ( pc) ~ .~ (- ~Cj +d(-a) + g-1 on son = Supposona maintenant que quelconque de K. On peut K soit un et soit parfait, corps L un sur-corps. alors f ormer un corpa R(L) de fonctions algébriques dont le corps des constantes soit L et qui s’obtienne par adjonction à L des éléments de R. La structure de ce corps est uniquement déterminée quand R et L sont donnés ;3 de R de R(L) les places au A et degré le genre de son anneau dont les de places. Soit par la somme anneaux R(L) de de valuation contiennent P. La places R(L) qu’on un diviseur de R(L) qui de se des somme variable uniformisante ~P a(P)P des à celui de égal est au-dessus de P , toute (~ _ R(L) R. Soient P place un nombre fini de places Q on dit c.es A ; que places sont de ces degrés places est égale une de valuation. Il existe alors R ; l’est aussi F en si on y chacune de en ces remplace chaque place P obtient un trouvent au-dessus d’elle, on lui-même. Cette identification préserve les degrés et identifie le diviseur d’un élément x de R avec le diviseur du même x dans R(L) . les éléments de R(L) qui s ont multiple s de CL diviseur de identifie souvent avec ex aont les combinaisons, linéaires à coefficients dans de ex . La dans R ou est le dans, R (L) . En Supposons de R L si il y a est a R comme un multiples. diviseur algébriquement fermé, on voit d(P) places de R(L) , exactement 1 . maintenant que K s oit un corps fini, dont q. Si une classe de diviseurs contient d’éléments par d’éléments de même que l’on considère particulier, qu’au-dessus de toute place P qui sont naturellement de degré L on désignera un diviseur entier le nombre et , L’HYPOTHÈSE DE RIEMANN, 1 (q " -l)/(q- le nombre des diviseurs entiers de cette classe est de diviseurs a par ailleurs qu’un nombre fini de places (et donc aussi degré donné. En s’appuyant sur ces faits et sur l) . n’y entiers) de théorème de Riemann, le on Il trouve que la série (la somme étant étendue représente une f onction q1. entiers) converge pour ~u‘,~ q 1 qui possède un pôle simple au point à tous les diviseurs rationnelle de Cette fonction est appelée u et R. L’hypothèse de la fonction dzêta du corps q* ~ ’ Riemann est que tous les zéros de cette fonction sont de valeur absolue En comparant les f onctions dzêta de R et de R (L) , où L est un sur-corps fini convenable de K, on trouve qu’il existe au moins un degré 1, diviseur de d’où q-l et 1. En faisant déduit que les seuls pôles de la f onction dzêta sont à usage du théorème de Riemann-Roch, on montre que la fonction dzêta satisfait on l’équation en f oncti onne lle suivante : aussi peut représenter (pour (u~ C q 1) la fonction dzêta par un produit infini ~/~B le produit étant étendu où cn degré à toutes les ~. places. On places de degré 1 de indiquera dans la suite de en déduit : si est le nombre des n de K. On laquelle A. WEIL est parvenu à démontrer l’hypothèse de Riemann résulte immédiatement de de par entrame que la série qui converge pour représente la dérivée ~u) ~ 19 K~ est l’extension de exposé le principe l’még*lité cet cette inégalité, logarithmique de car de la métho- cette dernière Z (u) (1-qu)