3. Les brûlures du 2ème degré profond présentent une destruction de la membrane basale et
atteinte partielle du derme.
4. Enfin, les brûlures du 3ème degré associent à une destruction totale de l’épiderme et du derme
sous-jacent, une anesthésie totale de la région.
L’étendue s’apprécie en pourcentage de surface corporelle totale, la tête représentant 9 %, la face
antérieure du tronc 18 %, sa face postérieure 18 %, les membres supérieurs 9 % chacun, 18 % par
membre inférieur et 1 % pour les organes génitaux externes. La somme de ces valeurs permet
d’établir la surface du corps brûlée en pourcentage.
- Parmi les plaies diabétiques, on retrouve les ulcères d’origine artérielle quand il existe une
artériopathie sous-jacente, les maux perforants plantaires qui siègent sous les têtes des métatarsiens
en hyper-appui, ou encore des ulcérations torpides couronnant des orteils déformés en griffe. Le mal
perforant est dû à une participation artérielle constamment surinfectée et doit être pris en charge le
plus précocement possible.
EPIDEMIOLOGIE
- Les ulcères de jambe sont des lésions fréquentes. Ils sont présents chez environ 1 à 2 % de la
population générale. Près de 75 % des ulcères atteignent les sujets âgés de plus de 60 ans. Ils touchent
préférentiellement la femme, les individus vivants seuls ou dans des conditions sociales précaires. La
moitié des ulcères demande plus de 9 mois pour cicatriser. On estime à 20 % le taux de plaies non
guéries à 2 ans. Ce chiffre passe à 8 % au bout de 5 ans. Ils récidivent dans 65 à 70 % des cas.
L'insuffisance veineuse est en cause dans 70 % des cas.
- Les escarres s’observent dans plus de 70 % des cas chez les sujets de plus de 70 ans en situation de
stress aigu. Leur fréquence en ville est estimée à 5 %. En milieu hospitalier, elle varie de 5 à 30 %. Il
faut en moyenne 90 à 180 jours pour cicatriser une escarre volumineuse allongeant ainsi la durée
d'hospitalisation des personnes.
- Les brûlures sont essentiellement imputables aux accidents domestiques (70 %) et aux accidents de
travail (20 %). Le degré de gravité, la localisation et la mise en jeu du pronostic vital, conditionnent
leurs prise en charge en milieu hospitalier spécialisé.
- Enfin, les plaies du sujet diabétique voient leur incidence en constante augmentation. On estime à
20 % le nombre de patients diabétiques qui présentent une lésion du pied dont l'évolution la plus
redoutée est l'amputation. En France, le nombre annuel d’amputations est de 150 000 dont 9 000
d’origine diabétique.
LES EXAMENS COMPLEMENTAIRES
Dans tous les cas, l’interrogatoire et l’examen clinique du patient restent primordiaux. Il faut
rechercher les causes générales susceptibles d’entretenir la plaie que ce soit un ulcère, une escarre ou
une ulcération diabétique.
On doit dépister :
- Un diabète ou vérifier l’équilibration de celui-ci par des glycémies sanguines et capillaires. Le
désordre glycémique favorise l’apparition de plaies souvent associées à un risque majeur d’infection
locale. L’évolution vers la gangrène et l’amputation est à éviter absolument.
- Une dénutrition, qui est source de carences, entravant la cicatrisation. Cette dénutrition est plus
fréquente en milieu hospitalier et en institution, mais touche aussi certains sujets en ambulatoire. Les
personnes âgées atteintes d’escarres sont souvent profondément dénutries. Cette carence est non
seulement due à une insuffisance de prise alimentaire mais aussi à la présence d’un
hypermétabolisme provoqué ou aggravé par l’escarre elle-même, qui augmente les besoins
nutritionnels (augmentation du catabolisme protéique avec fonte des réserves et fuites protidiques par
la plaie). Le dosage de l’albumine, de la pré-albumine et de la protéine C-réactive (CRP) afin de
mesurer l’intensité du syndrome inflammatoire éventuellement associé, ainsi qu’une pesée régulière
sont nécessaires.
©2002 Successful Aging SA