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et, à l’arrivée, cela donne un jeu assez naturaliste. Le ton du film, vient aussi beaucoup de cela.
Et tout ça, est-ce quand même la vraie vie de Michel Muller?
Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existé est le fruit de votre imagination
malade et serait entièrement fortuite… Le personnage principal fait mon one man show, il a
bossé à Canal+ et il porte mon nom. Pour le reste, je me suis surtout inspiré des gens que j’ai
croisé depuis que je flirte avec ce métier.
Pourquoi votre personnage est-il à ce point antipathique?
Il est vrai que c’est un type odieux, mais j’accepte d’endosser une partie de sa connerie. En
fait, dans ce film, il y a un peu de moi et un peu de ce que je ne voudrais pas être…
Parlez-nous de la mise en scène.
On a beaucoup préparé le film avec le chef opérateur, Vincent Muller (non, on n’est pas de la
même famille). Il avait une grande connaissance du documentaire. On en a vu des tas, des
vrais et des faux (This is Spinal Tap, et, bien sûr, C’est arrivé près de chez vous). Ensuite, on a
fait le choix de jouer avec le “mauvais cadrage” pour donner la sensation que, de temps en
temps, le cadreur était pris de vitesse.
Vincent Muller et Pascal Blanc (l’ingénieur son) jouent leur propre rôle dans le film.
Quand je leur ai demandé d’être comédiens, ils ont eu peur de ne pas être justes. On a fait des
essais, et comme cela me convenait, ça les a rassuré. Depuis, ils se sont pris au jeu, ils ne me
lâchent plus, j’essaie de leur expliquer que c’était un film.
C’était dur de réaliser et de jouer en même temps?
Non, il suffit de manger équilibré pour garder la forme. Et puis, travailler pas mal sur l’endu-
rance: course à pied, vélo, natation…
Quel regard portez-vous sur ce film maintenant qu’il est fini?
C’est comme après l’amour, je recommencerais bien, mais en même temps j’ai sommeil.
Vous connaissiez certains des comédiens?
J’ai rencontré la plupart d’entre eux lorsque je faisais Fallait pas l’inviter sur Canal+. On se
connaît maintenant tellement bien qu’il m’est possible d’écrire pour eux comme pour moi. En
impro, je me suis permis des choses avec eux car je savais comment ils allaient réagir. Je ne
l’aurais peut-être pas fait avec d’autres comédiens.