LA HOUILLE B L A N C H E Les M a c h i n e s électriques à vitesse variable (SUITE) chute de tension est plus grande, d u fait de la réduction de tension d'excitation qui résulte de la chute de tension. CHAPITRE III Les génératrices autonomes Pour ce genre de machines il y a lieu de considérer • P o u r maintenir la tension à une valeur constante U il faut donc u n régulateur sur l'excitation. 0 1 Les conditions d'excitation de la machine. L e c h a m p m a g n é 4° Répartition des charges. — Q u a n d d e u x machines fonctiontique peut être préexistant dans la machine ( c h a m p d û à des nent e n parallèle, u n e condition nécessaire de la m a r c h e en paraiaimants o u des courants d'excitation donnés) O u bien la machine peut être inerte dans son état initial : il n'existe ni flux ni courants, et aucun p h é n o m è n e électrique. Seulement d u fer et d u cuivre en présence. C e sera le cas d'une machine shunt à courant continu, d'une machine d'induction dont le rotor est fermé sur capacités statiques, etc.. I I O n dira alors q u e la machine fonctionne en auto-excitation ; il y a lieu de rechercher les conditions nécessaires et suffisantes de l'auto-excitation. - - J%- -ÏJ , °1 2° L a régulation de la vitesse d'entraînement de la génératrice et de la tension (et de la fréquence en alternatif). 3° L a répartition des charges entre d e u x machines, couplées en parallèle pour alimenter u n circuit d'utilisation c o m m u n , et la stabilité de ce partage. L e fonctionnement d'une génératrice a u t o n o m e à tension constante pose encore u n problème de stabilité électrique • le dispositif d'excitation étant ajusté pour q u e la génératrice maintienne u n e tension déterminée a u x bornes d'un système récepteur donné, il faut que, si la tension vient à baisser, pour u n e raison accidentelle, la tension normale se rétablisse automatiquem e n t lorsque la perturbation a cessé. - FIG. 97. — Génératrice shunt, répartition des charges. lèle est q u e les tensions a u x bornes des d e u x machines soient exactement les m ê m e s . O n se reportera à ce qui a été dit sur les conditions générales de la m a r c h e en parallèle. D a n s le cas des machines c o m p o u n d , pour lesquelles la courbe tension-charge n'est pas tombante, la m a r c h e en parallèle est encore possible m o y e n n a n t l'artifice connu d u fil d'équilibre : grâce à la présence d e ce fil, le courant dans les électros série est déterminé par le courant total débité i n d é p e n d a m m e n t d e la répartition d u courant entre les d e u x machines : les électros série I. — GÉNÉRATRICE S H U N T A C O U R A N T CONTINU représentent alors u n e excitation séparée additionnelle et o n est 1° Les conditions d'excitation. — L a m a c h i n e à excitation r a m e n é a u cas de 2 machines shunt en parallèle. séparée permet d'obtenir à vide, pour u n réglage déterminé de l'excitation, la tension q u e l'on désire. II. — GÉNÉRATRICE S Y N C H R O N E L a machine shunt permet également d'obtenir ces conditions : 1. Les conditions d'excitation — L'excitation est e n général la machine fonctionne alors e n autoexcitation, la tension d'amorprévue par excitatrice séparée à courant continu. çage est réglée par le rhéostat d'excitation L e s conditions de saturation sont essentielles pour la stabilité d u régime en auto2. Régulation de la vitesse d'entraînement. — L a m a c h i n e étant excitation • o n n e peut donc pas obtenir telle tension q u e l'on entraînée à la vitesse de synchronisme Ns, et excitée à sa tension désire par réglage d u rhéostat. normale, fonctionne à la fréquence normale. L'autoexcitation est assujettie à certaines conditions ; en parSi o n charge le circuit récepteur, la vitesse tend à baisser ; u n ticulier il faut établir u n sens de connexions bien déterminé entre régulateur d'admission maintient la vitesse pratiquement consinducteurs et induit, pour u n sens de rotation donné. tante c o m m e avec la génératrice shunt. % 2° Régulation de la vitesse d'entraînement. — L a m a c h i n e étant entraînée à vide à vitesse constante, et excitée à sa tension normale, on charge le circuit récepteur : le moteur d'entraînement baisse de vitesse si sa caractéristique est shunt o u série, ce qui est le cas général. 3. Régulation de la tension. —• U n régulateur d e tension agissant sur l'excitation, maintient la tension constante. A excitation constante la tension t o m b e d u fait de la chute o h m i q u e , et d e la réaction d'induit démagnétisante. Cette dernière cause est de beaucoup la plus importante, lorsque la génératrice alimente u n récepteur mductif : l'excitation nécessaire pour maintenir le tension constante dépend n o n seulement d u courant débité, mais d u facteur d e puissance. P o u r des k V A donnés, cette excitation a u g m e n t e très rapidement lorsque le cos <p s'abaisse. L a différence entre l'excitation nécessaire à vide et l'excita3° Régulation de la tension. — L a machine étant excitée à tion de pleine charge, dépend d u dimensionnement particulier d e vide à u n e tension déterminée \Jv, si o n vient à la charger, la la machine ; dans les machines dites à grande réaction, l'excitatension t o m b e d u fait d e la chute o h m i q u e (et d e la réaction tion à vide n'est q u e le tiers de l'excitation de pleine charge. d'induit démagnétisante), la vitesse étant maintenue pratiqueIl n'en faut pas plus pour concevoir q u e le fonctionnement m e n t constante. D a n s le cas de la m a c h i n e autoexcitatnee la d'une génératrice synchrone sans réglage de l'excitation est u n e O n dispose u n régulateur d'admission qui a u g m e n t e le couple moteur q u a n d la vitesse baisse : ce régulateur maintient ainsi une vitesse pratiquement constante, mais cependant légèrement décroissante q u a n d la charge a u g m e n t e puisque l'admission est directement c o m m a n d é e par la vitesse . il faut q u e la vitesse ait baissé pour q u e l'admission puisse augmenter. Article published by SHF and available at http://www.shf-lhb.org or http://dx.doi.org/10.1051/lhb/1929021 L A H O U I L L E BLANCHE 112 impossibilité pratique, tandis qu'une machine à courant continu peut fonctionner dans d e bonnes conditions sans régulateur d'excitation. Il est toutefois possible, avec la machine synchrone, de recourir à des dispositions de c o m p o u n d a g e plus o u moins complexes. 4. Régulation de la fréquence — N o u s avons v u que la vitesse baisse légèrement q u a n d la charge augmente, par le jeu d u régulateur d'admission. Il est possible en modifiant le réglage d u régulateur e n fonction de la charge, de maintenu- la vitesse, et par suite la fréquence, exactement constante 5 —Répartition des charges dans la marche en parallèle. — Si N o est la vitesse d e rotation et / la fréquence statorique, la fréquence d e la rotation est : n . E T U = 8/6 O On a 60/ N s = N -No s g O) L a pulsation dans le stator est j 0 avec g négatif. g 2. Les conditions d'excitation. — Il convient pour exciter d'employer u n alternateur auxiliaire d'excitation (fig. 98) m u n i de son excitatrice à courant continu. O n placera Q u a n dmachine deux machines synchrones sont en parallèle, une condition nécessaire est qu'elles tournent rigoureusement à la m ê m e vitesse : en effet d e u x alternateurs n o n réunis en parallèle et conduits chacun par sa machine motrice propre, supposée m u n i e d'un régulateur de vitesse, n e tournent pas rigoureusement à la m ê m e vitesse. Mais à partir d u m o m e n t o ù les d e u x alternateurs sont réunis en parallèle, si l'une des machines tend à ralentir, ce ralentissem e n t provoque automatiquement l'existence d'un couple correcteur. C e couple élastique o u synchronisant est le p h é n o m è n e qui rend possible la m a r c h e e n parallèle ; il est d û à ce que tout décalage entre les roues polaires d e d e u x machines qui fonctionnent en parallèle entraîne une différence de tensions qui engendre u n courant de circulation sensiblement en phase avec les tensions respectives des deux alternateurs, d'où l'existence d'un couple. - — 1 III Puisque d e u x alternateurs en parallèle sont astreints à la m ê m e vitesse, les conditions suivant lesquelles ils se partagent la charge c o m m u n e sont déterminées par la point d'intersection des caractéristiques de vitesse en fonction de la charge, car en ce seul point la condition d'égalité des vitesses est satisfaite. L e réglage d e la tension dans la m a r c h e en parallèle se fait en agissant sur les excitations, de manière à répartir sur les deux machines la d e m a n d e d e puissance déwattée venant d u réseau. GÉNÉRATRICE D'INDUCTION SIMPLE 1. Les conditions de fonctionnement à vitesse constante. Nous établirons d'abord la condition suivante . L a machine asynchrone entraînée à vitesse constante ne peut fonctionner en génératrice autrement qu'à fréquence décroissante. E n effet, l'existence d'un couple en génératrice implique u n courant watté dans le rotor, et par suite, l'existence d'une tension développée dans le rotor. L e rotor n e tourne donc pas a u synchronisme avec le c h a m p tournant statonque, mais avec u n glissement. Or, c o m m e sa vitesse est constante, pour qu'il puisse avoir u n glissement, il faut q u e le c h a m p statonque tourne à une vitesse différente de celle de la rotation, par suite, que la fréquence statorique se modifie. LU 'V Les vitesses d e d e u x alternateurs couplés e n parallèle sont, quoi qu'il arrive, identiques, exactement c o m m e si les machines étaient m a n c h o n n é e s ensemble par u n lien élastique III. p No —ârT 60 fo = M +FIG 98. — Génératrice asynchrone a u t o n o m e avec compensateur d'excitation. M md moteur d'entraînement de la génératrice asynchrone, moteur de démarrage de la machine, type synchrone en parallèle avec le stator d e la m a c h i n e d'induction u n alternateur synchrone entraîné à la vitesse qui convient pour que, eu égard à sa polarité, il débite à la fréquence / que l'on désire obtenir, et o n excitera jusqu'à ce que la tension a u x bornes communes soit la tension correspondant a u flux normal. L'alternateur débite les k V A à vide de la m a c h i n e asynchrone à la fréquence voulue. D a n s le cas considéré, l'alternateur auxiliaire doit être entraîné par u n moteur. C o u p o n s alors l'alimentation d u moteur qui entraîne l'alternateur ? Q u e va-t-il se passer ? L a réponse n'est pas évidente. O n constate q u e le système reste en fonctionnement. L'alternateur tourne en moteur synchrone à vide L a puissance correspondant a u x pertes se traduit par u n couple résistant sur l'arbre de la machine asynchrone, qui travaille en génératrice de puissance wattée. O n dit alors que la machine d é d u c t i o n est excitée par compensateur d'excitation. — U n e mise en vitesse initiale d e ce com pensateur est nécessaire. 3. Régulation de la vitesse d'entraînement. — C o m m e d'autre part, la machine asynchrone n e peut fonctionner en génératrice qu'au-dessus de son synchronisme déterminé par la fréquence statorique et le n o m b r e des pôles, le glissement est négatif : il faut que la vitesse de rotation d u c h a m p statorique soit inférieure à la vitesse d e rotation d u rotor. A vide, la fréquence d u c h a m p statorique est la fréquence de la rotation. E n charge, elle est inférieure. Ces conditions sont vraies quelle que soit la vitesse de rotation : le fonctionnement en génératrice est possible dans ces conditions, indistinctement à toutes les vitesses de rotation. mot U n régulateu d'admission doit être prévu pour maintenir la vitesse constante lorsque la charge augmente. 4. Régulation de la tension. — Q u a n d la charge augmente, la tension baisse d'une façon plus o u m o i n s accentuée selon le facteur d e puissance des récepteurs. E n a u g m e n t a n t l'excitation d u compensateur d'excitation, il est possible d e maintenir la tension constante ; u n régulateur agissant sur l'excitation est donc nécessaire. O n peut démontrer q u e dans le fonctionnement à tension et vitesse constantes, le d i a g r a m m e d e fonctionnement d e la génfr 113 LA HOUILLE B L A N C H E machine fonctionne en autoexcitation et s'amorce spontanément. L a tension d'amorçage à vide est fonction d u réglage : c'est-àdire q u e plus le réglage en moteur à vide correspond à des k V A débités élevés, plus la tension d'amorçage est elle-même élevée. L a saturation de la machine joue u n rôle essentiel sur la stabilité de la tension : une machine n o n saturée n e peut s'amorcer à u n e 5. Régulation de la fréquence. — D a n s le fonctionnement à tension stable. Aussi la détermination exacte d e la tension tension et vitesse constantes, il se produit u n glissement d e fiéd'amorçage est-elle sujette à quelque imprécision; et il n'y a quence quand la charge augmente, c o m m e nous l'avons vu. O n aucun m o y e n d e la régler. démontre que ce glissement de fréquence, pour u n e charge donnée, O n voit qu'un compensateur asynchrone fonctionnant sur u n est sensiblement égal au glissement de vitesse q u e l'on aurait réseau s'amorcera e n cas d e déclenchement d'avec le réseau : avec la m ê m e machine fonctionnant sur le réseau on obtiendra u n e élévation de tension en cas d e décharge, exacL e compensateur d'excitation baisse de vitesse q u a n d la frétement c o m m e pour u n alternateur synchrone, mais le m é c a quence diminue. nisme des p h é n o m è n e s est différent. O n conçoit q u e la génératrice d'induction, fonctionnant à vib) Fonctionnement avec m a c h i n e auxiliaire. tesse constante, ne puisse recevoir son excitation d'un réseau L e fonctionnement avec machine synchrone en parallèle synchrone, car la condition de concordance des fréquences ne serait pas satisfaite. L a marche en parallèle avec u n réseau syn- d'abord démarrée en alternateur et a m e n é e à la fiéquence norchrone ne sei ait possible q u e si le moteur qui entraîne la généra- male, puis couplée sur la m a c h i n e d'induction, et fonctionnant trice d'induction était m u n i d'un régulateur qui a u g m e n t e sa alors en machine a u t o n o m e , présente l'avantage d'éviter toute difficulté relative à la saturation et d e permettre u n réglage facile d e la tension par l'excitation d u compensateur (fig. 99). ratrice est tout à lait analogue à celui d'une génératrice asynchrone fonctionnant sur u n réseau; la puissance déwattée q u e doit fournir le compensateur d'excitation est égale à celle dem a n d é e par le circuit d'utilisation, augmentée de la puissance déwattée d'excitation et de fuites de la machine d'induction. 2. Régulation de la vitesse d'entraînement et de la fréquence. — C e qui a été dit de la génératrice d'induction sans modification. simple s'applique 3. Régulation de la tension. — a) F o n c - tionnemenf en autoexcitation. —r/\T L e fonctionnement a u t o n o m e e n charge j d'une machine amorcée à vide peut être réalisé avec u n e m a c h i n e convenablement | I| saturée, la caractéristique externe o u courbe i . de chute de tension dépend alors essentielM lement d u facteur de puissance des récepteurs. FIG. 99. Génératrice asynchrone autonome avec changeur de fréquence b) Fonctionnement avec machine auxiliaire. en cascade et stabilisatrice automotrice. L a puissance magnétisante échangée avec le réseau est sensiblement nulle à toute vitesse quand la charge augmente, de manière à compenser la charge pour u n calage convenable des balais, c o m m e o n peut baisse de fréquence, o u si la fréquence d u réseau était réglable : le démontrer ; les conditions sont sensiblement les m ê m e s à ce en diminuant la fréquence d u réseau synchrone, o n ferait prendre point de v u e q u e dans le fonctionnement sur réseau à fréquence la charge à la machine asynchrone, dont la charge n e dépend q u e constante. de la fréquence pour u n e vitesse d e rotation donnée P a r suite le compensateur auxiliaire d'excitation a pour rôle, n o n pas d'exciter la machine, mais d e stabiliser sa tension : IV. — GÉNÉRATRICE D'INDUCTION AVEC EXCITATRICE aussi convient-il de le désigner sous le n o m de stabilisait ice. D E COMPENSATION. Cette stabilisatrice est de dimensions très réduites par rapport à la machine principale. 1. Les conditions d'excitation à vitesse constante. — a) F o n c D'une façon générale les k V A débités par la stabilisatrice tionnement en autocxcifation. pour u n e puissance utile déterminée, sont donnés par la s o m m e Si l'on considère u n moteur d'induction avec excitatrice foncalgébrique de la puissance magnétisante débitée par la générationnant à vide sur le réseau, le réglage d e la machine à collectrice, et de celle qui est c o n s o m m é e par les récepteurs. teur permet de débiter des k V A avant sur le réseau o u de prendre au réseau des k V A arrière; il existe u n e courbe continue des V. — GÉNÉRATRICE D'INDUCTION A V E C EXCITATRICE D E kVA débités en fonction d u réglage, d'un certain m a x i m u m GLISSEMENT négatif à u n m a x i m u m positif. Cette courbe est l'équivalent exact d e la courbe en V d'une Bien q u e l'on puisse concevoir le fonctionnement e n régime machine synchrone • nous l'appellerons courbe en V d e la m a - amorcé, il convient, c o m m e dans le cas de l'excitatrice d e c o m p e n chine asynchrone. sation, d'utiliser u n e stabilisatrice D a n s les limites de réglage entre lesquelles la machine asynSupposons par exemple, q u e l'on se propose d e lonctionner e n îhrone débite des k V A avant, elle jouit de la propriété de l'aulo- génératrice a u t o n o m e avec u n groupe de synchronisme N en îxcitation; si o n entraîne la machine ainsi réglée à sa vitesse entraînant la machine à u n e vitesse constante différente d e N : aormale sans aucune connexion avec le réseau, les connexions soit 0,8 N . aormales de la machine à collecteur étant établies avec le stator Peut-on avec ce système obtenir le fonctionnement à vide ït le rotor de la machine d'induction, l'expérience m o n t r e q u e la à la fréquence d u réseau, et cela sans liaison électrique avec le r—TI • s s s L A H O U I L L E BLANCHE 114 réseau, avec u n e machine tournant à u n e vitesse différente d u synchronisme ? L e fait apparaît a u premier abord paradoxal. E t cependant le fonctionnement envisagé est facile à obtenir c o m m e suit : L e dispositif de réglage de la m a c h i n e en cascade étant à la position qui correspond à la vitesse 0,8 N en moteur à vide, o n entraîne la stabilisatrice auxiliaire à sa vitesse d e synchronisme pour 5 0 périodes, o n la m e t en parallèle sur le primaire de la m a c h i n e d'induction (reliée à son changeur par le primaire et le secondaire, et entraînée à 0,8 N ) ; o n règle l'excitation pour avoir la tension voulue a u x bornes c o m m u n e s , et o n coupe l'alimentation d u moteur qui entraîne l'alternateur. L e système reste amorcé à 5 0 périodes et la machine synchrone auxiliaire joue le rôle de stabilisatrice en fournissant ou absorbant le c o m p l é m e n t de k V A nécessaires à l'excitation sous tension normale. diam. arbre conduit Soit K le rapport — : — diam. arbre moteur le couple C sur l'arbre d u moteur est lié a u couple C sur l'arbre conduit par la relation M C -Ç- s et la vitesse N sur l'arbre d u moteur est lice à la vitesse N de l'arbre conduit par la relation m N m = K N . s Les différentes circonstances d u fonctionnement en charge sont analogues à celles qui ont été exposées précédemment. TROISIÈME PARTIE L À SPÉCIFICATION D E S M O T E U R S É L E C T R I Q U E S A VITESSE VARIABLE CHAPITRE I Diagramme définissant le service d'un moteur N o u s reviendrons d'abord sur cette question qui est d u ressort des lois générales de la mécanique. L'électricien n'a rien à voir dans cette partie d u problème, qui constitue le point de départ pour le choix d u moteur. U n cycle d e fonctionnement simple c o m p r e n d m a r c h e à vitesse constante et freinage. démarrage, L e s courbes caractéristiques d u cycle sont celles d u couple utile et de la vitesse en fonction d u temps. L a courbe de puissance utile s'en déduit immédiatement. N o u s allons considérer successivement les notions qui permettent d'arriver à ces courbes. 2° Puissance. — U n moteur surmonte u n effort résistant l long d'un certain chemin à u n e certaine vitesse ; la puis?ance absorbée par l'effort résistant est, exprimée e n watts : e P = 1,03 C N dans le cas d'un m o u v e m e n t de rotation, et P = 2,7 F V dans le cas d e la translation. P o u r développer u n e puissance utile donnée, déterminée par l'effort à surmonter et la vitesse de. ce déplacement, o n voit que le couple d u moteur n'est pas déterminé si l'on dispose d u rapport de réduction K , c'est-à-dire si l'attaque directe n'est pas une nécessité. Or, ce qui fixe les dimensions d'une m a c h i n e électrique ce n'est pas sa puissance seule, mais encore sa vitesse : l'une des règles fondamentales de la similitude des machines électriques est que, toutes choses égales, la puissance q u e l'on peut tirer d'une machine d e dimensions données est proportionnelle à sa vitesse. P a r suite, u n e m ê m e puissance peut être développée avec des machines électriques d e dimensions très différentes. Remarque. — L a règle q u e nous venons d'indiquer pour la similitude des machines, ne s'applique qu'aux machines ouvertes à ventilation naturelle ou forcée, mais n o n a u x machines type métique. E n effet, avec u n e machine hermétique, les pertes que l'on peut évacuer en régime continu, n e dépendent q u e de la surface de la machine en contact avec l'air. L e s pertes étant ainsi limitées à u n e certaine valeur, la puissance est par la même limitée : o n n e gagne rien à augmenter la vitesse d e rotation. 1° Couple et effort résistant. — U n moteur est utilisé pour sur- 3° Différents termes du couple et de l'effort résistant dan monter u n e résistance le long d'un certain chemin. L e déplace- fonctionnement à vitesse constante. — D a n s le fonctionnement m e n t est selon les cas u n e rotation o u u n e translation ; o n dira régime d e vitesse constante, la vitesse se fixe à l'intersection dans le premier cas q u e le moteur surmonte u n couple résistant C des courbes d u couple moteur et d u couple résistant. N o u s adet dans le second cas u n effort résistant F. L e couple s'exprimemettons q u e l'on connaît la courbe d u couple moteur. en Kilogrammètres et l'effort en K i l o g r a m m e s . N o u s examinerons ici les différents termes dont se compose D e toute façon le moteur électrique fournit u n couple moteur le couple résistant. C . P a r suite, dans le cas d'une translation, il existe u n e relation a) Rotation. — L e couple nécessaire pour entraîner u n arbre de correspondance entre l'effort F et le couple correspondant récepteur à u n e vitesse donnée, c o m p r e n d en général différents C q u e le moteur doit développer sur son arbre. termes : Onaf 1° U n couple d e frottements mécaniques, qui peut être pratiF = C X 2p ^ q u e m e n t admis proportionnel a u poids d e la partie tournante, et a u rayon des tourillons ; , engrenages m est le rapport d u n o m b r e des dents — 2° U n couple d e frottements sur l'air qui est u n e fonction pignon (moteur) croissante de la vitesse de rotation ; d est le diamètre de la roue motrice en mètres 3° L e couple résistant utile proprement dit qui peut suivre p est le rendement de la transmission de l'arbre moteur a u x roues. toute loi particulière en fonction d e la vitesse selon l'application D e m ê m e , entre la vitesse angulaire N d u moteur et la vitesse linéaire V d u déplacement de translation, il existe la relation d e envisagée. M M m m correspondance V = N m x 0,19 m b) Translation. — D a n s le cas d'un m o u v e m e n t de translation, il y a lieu d'introduire la notion d e coefficient de traction. V s'exprime en K m à l'heure et N e n tours par minute. N o u s rappellerons rapidement les idées fondamentales familières a u x ingénieurs de traction : D a n s le cas d'un m o u v e m e n t d e rotation, o n peut utiliser u n engrenage o u une courroie entre l'arbre moteur et l'arbre conduit ; P o u r déplacer u n objet d e poids P parallèlement à une direction donnée, à une vitesse constante V , il faut appliquer à C« 115 LA HOUILLE BLANCHE poids u n effort F que l'on peut en général écrire sous la forme F = P X R R est désigné sous le n o m d e coefficient de fraction . rapport de l'effort dépensé a u poids m i s en m o u v e m e n t . L'intérêt de ce coefficient est qu'il représente u n e constante indépendante de l'effort total F, pour u n genre de matériel donné. C o m m e on exprime F en K g , P en tonnes, R sera exprimé en K g par tonne L e coefficient R est u n e s o m m e d'autant de coefficients élémentaires qu'il y a d e résistances partielles à surmonter. O n dislingue trois sortes de résistances : (a) Résistance en palier et alignement droit r. Ce ternie c o m p r e n d • les frottements mécaniques . résistance constante indépendante de la vitesse, la résistance de l'air : résistance fonction croissante de la vitesse. (b) Résistance additionnelle en r a m p e i. Q u a n d le corps se déplace de dl sur sa trajectoire rectiligne, faisant l'angle a avec l'horizontale, le travail de la pesanteur est : P dl sin a = F d I L'équation d u m o u v e m e n t d o n n e le t e m p s en fonction d e la vitesse par u n e quadrature q u e l'on pourra toujours résoudre par intégration graphique. D a n s la pratique, o n n e démarre pas suivant u n e caractéristique naturelle : o n passe d'une caractéristique à u n e autre, d e façon à maintenir le couple moteur autour d'une valeur m o y e n n e comprise entre u n m a x i m u m et u n m i n i m u m . L e couple moteur est alors discontinu q u a n d o n saute d'une caractéristique à la suivante, cette variation est d'autant moindre qu'il y a plus d e touches. O n peut, e n général, admettre alors que le couple m o teur C est sensiblement constant. Si, e n outre, Cr est constant à toute vitesse, alors l'accélération est constante et le démarrage se poursuit suivant la loi simple d u m o u v e m e n t uniformément accéléré. O n peut le plus souvent dans u n calcul de démarrage simplifier le problème pour n e distinguer que d e u x périodes : m (a) D é m a r r a g e à accélération constante pendant lequel o n passe d e la première à la dernière caractéristique. (b) F m d u démarrage suivant la dernière caractéristique naturelle à accélération décroissante L e s 2 périodes correspondent a u x portions (1) et (2) de la courbe vitesse-temps (fig. 100) F étant l'effort de traction correspondant, d'où R = sin «. O n pose sin tx = tg — pente, pour les faibles pentes, et l'on représente par i la pente exprimée en m / m par m a L'effort de traction en Kg/tonne est alors numériquement égal à i. (c) Résistance additionnelle en courbe. L e coefficient correspondant est fonction d u rayon de la courbe. A u total R = r + i+ c r étant fonction de la vitesse N FIG. 100. — Les 2 périodes d u démarrage. Il existe une limite à l'effort de tiaction . c'est l'adhérence (notion qui n'intervenait pas dans le cas d u m o u v e m e n t de rotaPremière période : accélération constante. O n utilise les lois tion, avec liaison positive entre l'arbre moteur et l'arbre conduit). simples d u m o u v e m e n t uniformément accéléré Si l'effort de traction dépasse une certaine limite F , dite effort adhérent, il cesse d'y avoir engrènemenf des aspérités des surfaces (a) Couple. •— P o u r passer de la vitesse nulle à la vitesse anguen contact de la roue et d u rail les roues patinent. laire finale o> le couple nécessité par la mise en vitesse est L a force pressant les surfaces en contact est le poids qui charge Ct=KXt les essieux moteurs o u poids adhérent P . avec a n a UN O n a la relation : y Fa = P a X n n est le coefficient d'adhérence qui est de l'ordre de 1/5 l'effort adhérent est d e l'ordre de 100 K g par tonne. 4° Démarrage —- 1° Rotation. — écrivant l'équation d u m o u v e m e n t 60 ~di — : w L e démarrage se calcule en ~~ T 1 la durée de la période de démarrage considéré. L e moteur doit donc développer (fig. 101) u n couple Cm = Cr + Cy u C représentant la s o m m e des couples moteurs, et C la s o m m e des couples résistants. m r K est le m o m e n t d'inertie de l'ensemble des parties tournantes, , PD e ^ a T/r' 2 D é L a n '' l e diamètre de giration exprimé en mètres et P le poids en K g . FIG. 101. — Couples pendant le démarrage. L a caractéristique mécanique d u m o t e u r donne la courbe C = / (N) que nous supposons connue, et la courbe C = <p ( N ) est déterminée par la charge à entraîner c o m m e nous l'avons v u au paragraphe précédent. m r O n voit qu'un moteur, lorsqu'il doit surmonter a u démarrage u n couple résistant égal a u couple normal, doit développer sur son arbre u n couple supérieur a u couple normal par suite d u couple exigé par la mise en vitesse. P o u r u n démarrage rapide le LA HOUILLE BLANCHE 116 couple de mise en vitesse peut être très supérieur a u couple résistant noimal. c) Espace. —• L'espace parcouru pendant la durée d u déniarlage est : V„ T, b) Vitesse. — L a vitesse varie linéairement en ionclion d u t e m p s d e 0 à io (fig- 102). e = n c) Puissance. — L e moteur doit développer u n e puissance d) Puissance. — vitesse V est : L a puissance développée pur le moteur à la Fm X V sa valeur lmale est : P' V ,, 2 g 5° Freinage d'uiièt. — li 1° Rotation. — • L e p r o b l è m e est assujetti à l'équation d u m o u v e m e n t T t 2 - dN K 7777 —77 Ci — C m ull dt Ci étant la s o m m e des couplesîetardateurs, qui doit l'emporter sur la s o m m e C des couples moteurs qui tendent à entretenir le m o u v e m e n t , car il n'v a ralentissement q u e si C >- C . dN r FIG. 102. Vitesses pendant le démarrage. Cni« ; C étant constant, cette puissance a u g m e n t e linéauem e n t jusqu'à la 1 m d u démariage, o ù elle prend la valeur m Cmton— Ci (On -f- K(.)„2 T = — z m r m 4 L e terme — L a puissance m o y e n n e développée est : Cm '''n u 2 D e u x i è m e période : accélération décroissante. Il faut recourir à l'intégration graphique. est alors positif car N diminue q u a n d / aug- mente O n représentera le premiei m e m b r e par Cy. Si l'on connaît la courbe d e Cr en fonction de la vitesse (caractéristique d u moteur dans son fonctionnement en génératrice), et la courbe de C , o n pourra résoudre le problème. D a n s la pratique, o n freinera à couple Cr constant en sautant d'une caractéristique sur u n e autre ; si le couple C reste sensiblement constant, le freinage se fera à retardation constante. L e s formules sont analogues à celles d u démarrage. m L'arc d e courbe vitesse-temps correspondant à cette p e n o d e d u démarrage est indépendant de l'accélération constante réalisée pendant la première période d u démarrage. 2° Translation. — Les relations sont analogues, mais la notion d'espace parcouru joue u n rôle tandis que dans le cas d u m o u v e m e n t de rotation la notion d'angle décrit pendant la rotation ne présentait pas d'intérêt particulier. L'équation d u m o u v e m e n t est • P' dv g F Fr dt F m et F sont des fonctions d e V , ce qui p e r m e t l'intégration r O n démarre de m ê m e à accélération constante. a) Effort. — P o u r passer de la vitesse 0 à la vitesse finale V , l'effort nécessaire pour la mise en vitesse est n = E n général, le couple Cr est u n e s o m m e d e d e u x couples ; 1° Couple C d û a u x résistances passives (frottements, ventilation. . ) d û a u moteur travaillant en génératrice, r g L e moteur devra développer en génératrice le couple Crg = Cm + Cy — Cip c'est-à-dire q u e les résistances passives viennent e n déduction d u couple à fournir par le moteur travaillant en génératrice, tandis qu'au démarrage les résistances passives représentaient u n effort additionnel. 2° Translation. —• L'équation d u m o u v e m e n t est analogue : P' FT Ci = Cm + Cy 2° L e couple C est l'effort résistant, égal à P (r X i) en alignement droit. r L e moteur travaillant en génératrice doit développer u n couple r p P' est le poids d'inertie : poids d u véhicule majoré d'un certain pourcentage pour tenir c o m p t e de l'inertie des pièces en rotation F m _p; - g avec V„ L = r F y P Fr dt relation qui exige F >- F pour q u e la vitesse varie toujours dans le m ê m e sens en fonction d u temps. L e coefficient de traction correspondant avec l'effort de démairage est : F P dy_ g il est exprimé en K g par tonne par le m ê m e n o m b r e que l'accélé- P' m L a question adhérence est à considérer pendant le freinage et intervient pour limiter l'effort d e freinage possible d u moteur : l'effort retardateur exercé sur l'arbre pendant le iremage est équilibré par la réaction d u b a n d a g e sur le rail (engrènemenl des aspérités des surfaces en contact), effort proportionnel au poids qui charge les essieux freinés. 2 ration en cm/sec. majorée d u rapport -p-. L e m o t e u r développe a u démarrage l'effort total F = Fr + F Y m b ) Vitesse. — L a vitesse varie linéairement en fonction du t e m p s de o à V . n Si cet effort vient à dépasser u n e certaine limite — égale à l'effort adhérent — il y a patinage : les roues s'immobilisent et glissent sur le rail, l'effort retardateur devient alors indépendant de l'effort de freinage exercé sur l'essieu. (A suivre.) (Extrait de Jeumonl, avril-juin 1928).