Spcfr-antabuse-022016 01/02/2016 1. DENOMINATION DU MEDICAMENT ANTABUSE 400 mg comprimés 2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE Disulfirame 400 mg Pour la liste complète des excipients, voir section 6.1. 3. FORME PHARMACEUTIQUE Comprimé. Comprimé rond, blanc, sécable en 4. 4. DONNEES CLINIQUES 4.1. Indications thérapeutiques Traitement de l'alcoolisme chronique en tant que soutien à la désaccoutumance à l’alcool. L'utilisation de disulfirame seul est toutefois rarement suffisante ; il est utilisé comme adjuvant dans le cadre du traitement général de l'alcoolisme chronique. 4.2. Posologie et mode d’administration Le traitement n'est instauré qu'après que le patient se soit abstenu de boire toute boisson alcoolisée pendant au moins 12 heures. Traitement initial : 2 comprimés par jour pendant 2 à 3 jours. Traitement d'entretien : A déterminer individuellement; en général, un quart à un demi-comprimé (100 mg - 200 mg) par jour, ou 1 à 2 comprimés (400 mg - 800 mg) par semaine. SPCfr CCDS v3, v4 & v5 1/13 Spcfr-antabuse-022016 01/02/2016 Mode d'emploi : Laisser dissoudre la dose prescrite dans un quart de verre d'eau ou de jus de fruit et boire immédiatement après avoir mélangé. La dose efficace peut être maintenue pendant plusieurs mois. La sensibilité individuelle augmente légèrement au cours des trois premiers mois, et la dose peut dès lors être réduite après 2 ou 3 mois. Une pause de 48 heures peut être ménagée de temps à autre entre deux doses, à condition que la dose précédente ait été doublée. Comme Antabuse est une aide à la désaccoutumance de l'alcool, il est recommandé de n'utiliser le produit que pendant 1 an au maximum. L'ingestion d'Antabuse seul, sans alcool, n'a en général aucun effet en dehors des effets secondaires décrits ci-dessous. Si la coopération du patient ne peut pas être obtenue, on choisira plutôt un autre traitement. Lorsque le patient peut être considéré comme socialement réadapté et est capable de s'abstenir spontanément d'alcool, on pourra essayer d'interrompre temporairement le traitement, surtout si une psychothérapie appropriée est instaurée. Lors de la prescription, il convient de tenir compte des contre-indications. Il est important qu'avant le début du traitement, le patient, tout autant que son entourage, soient informés des réactions que l'ingestion d'alcool après la prise d'Antabuse peut déclencher. 4.3. Contre-indications - Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1 ou à des dérivés du thiuram. - Insuffisance coronaire, cardiovasculaires affection myocardique sévère ou autres affections - Troubles neuropsychiatriques tels que psychose ou troubles de la personnalité, neuropathie périphérique ou antécédents de ces affections. - Lésion cérébrale sévère. - Insuffisance hépatique. - Prise d’alcool ou de boissons alcoolisées dans les 24 heures qui précédent. - Intoxication alcoolique aiguë et comportement impulsif majeur vis à vis de l’alcool. - Epilepsie. - Diabète (voir section 4.4.) SPCfr CCDS v3, v4 & v5 2/13 Spcfr-antabuse-022016 01/02/2016 - Grossesse (voir section. 4.6.) - Allaitement (voir section 4.6.). 4.4. Mises en garde spéciales et précautions d’emploi L’utilisation du disulfirame doit être évitée en cas d’affection hépatique avancée ou sévère. En outre, chez les patients présentant une hépatotoxicité durant un traitement par le disulfirame, il a été démontré que la morbidité et la mortalité peuvent généralement être prévenues par une interruption temporaire du traitement au premier signe d’apparition d’une jaunisse. Par contre chez les patients ayant continué le traitement malgré l’apparition des symptômes d’hépatotoxicité, il a été rapporté une encéphalopathie hépatique ainsi qu’une nécrose hépatocellulaire massive. Une hépatotoxicité grave pouvant parfois nécessiter une transplantation hépatique ou pouvant parfois entraîner la mort a été rapportée en cas d’utilisation du disulfiram. Les tests de la fonction hépatique (y compris les transaminases) doivent être réalisés avant de débuter un traitement avec le disulfirame (voir section 4.3). Une surveillance régulière de la fonction hépatique est recommandée en particulier au moins tous les mois pendant les 3 premiers mois du traitement qui doit être immédiatement et définitivement arrêté chez les patients présentant une augmentation des transaminases de 3 fois la valeur normale. Une surveillance étroite s’impose jusqu’à la normalisation des tests de la fonction hépatique. Il faut donner aux patients l’instruction de rapporter immédiatement à leur médecin des symptômes tels qu’une asthénie, une anorexie, des nausées, des vomissements, une douleur abdominale ou un ictère afin d’évaluer rapidement l’état clinique et la fonction hépatique du patient. Les patients diabétiques recevant du disulfirame peuvent être exposés à un risque accru de complications macro- et microvasculaires associées au diabète, ce, à cause des effets indésirables additifs tels que neuropathie périphérique ou hypercholestérolémie induits par le disulfirame (voir section 4.3.).La prudence s’impose en cas d’insuffisance rénale et d’hypothyroïdie à cause de la possibilité d’une réaction accidentelle disulfirame-alcool. En cas d’administration de disulfirame à des patients hypertendus, une surveillance étroite de la pression sanguine, et une réduction de la posologie (de préférence à 250 mg/j) sont recommandées. Une grande prudence s’impose en cas de troubles respiratoires ou d’hypothyroïdie. Le disulfirame doit être utilisé avec prudence chez les patients qui prennent de la cocaïne en raison du risque accru d’allongement de l’intervalle QT. Dans la mesure où Antabuse 400 mg comprimés contient du lactose, il ne doit pas être administré aux patients atteints de troubles héréditaires rares d’intolérance au galactose, SPCfr CCDS v3, v4 & v5 3/13 Spcfr-antabuse-022016 01/02/2016 de déficience en lapp-lactase, de malabsorption du glucose et du galactose. SPCfr CCDS v3, v4 & v5 4/13 Spcfr-antabuse-022016 01/02/2016 La prise concomitante d’alcool et de disulfirame s’accompagne des effets rapportés dans la section 5.1 « Propriétés pharmacodynamiques ». Des cas de réaction sévère ont été rapportés qui s’accompagne de manifestations telles que dépression respiratoire, arythmies, crise aiguë d’angine de poitrine et parfois infarctus du myocarde, collapsus cardiovasculaire aigu, insuffisance cardiaque congestive aiguë, syncope, voire décès ainsi que des troubles neurologiques : œdème cérébral, hémorragie méningée, convulsions. Les réactions aiguës sont suivies d’une forte somnolence, qui peut encore durer plusieurs heures. Les aliments, boissons et médicaments, bains de bouche, lotions après rasage ou autres produits cosmétiques ou culinaires qui contiennent de l'alcool peuvent également donner lieu à une réaction disulfirame-alcool. Avant d'entamer le traitement, il est utile de faire connaître au patient les effets désagréables de l'alcool en lui faisant boire une "boisson-test" après la prise du disulfirame. Antabuse ne sera pas utilisé en monothérapie, mais comme adjuvant d'un traitement psychologique ou psychiatrique intensif. Bien que le pic de concentration plasmatique soit atteint en 1 à 2 heures, l'effet ne se manifeste qu'après 3 à 12 heures et même après 48 heures dans certains cas. La réaction disulfirame-alcool peut encore survenir 1 à 2 semaines après ingestion de la dernière dose. Mise en garde : Ne jamais administrer Antabuse à un patient en état d'intoxication alcoolique ou insuffisamment informé. 4.5. Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions Association contre-indiquée - La prise concomitante de disulfirame et d’alcool est contre-indiquée et s’accompagne des effets rapportés dans la section 5.1 «Propriétés pharmacodynamiques». Associations non recommandées - L’association concomitante d’isoniazide doit être évitée en raison de risques de troubles du comportement et de la coordination. SPCfr CCDS v3, v4 & v5 5/13 Spcfr-antabuse-022016 01/02/2016 - L’administration concomitante de médicaments hépatotoxiques doit être évitée à cause de la survenue possible de lésions hépatiques (voir section 4.4). - L’administration concomitante de disulfirame et de phénytoïne doit être évitée. Antabuse peut réduire le métabolisme de la phénytoïne et de ses dérivés, augmentant ainsi la concentration sanguine de ces médicaments et pouvant entraîner des taux toxiques. Un contrôle strict de la dose et des effets est recommandé, si cette association ne peut pas être évitée. - L'administration concomitante d’Antabuse et de nitro-5-imidazoles (métronidazole, ordinazole, tinidazole), doit être évitée en raison du risque d’apparition d’un état confusionnel et / ou d’une réaction de type psychotique ; cet effet est toutefois réversible. Associations autorisées moyennant précaution - Ne pas administrer aux patients qui sont également traités par des α- et β-lytiques, des vasodilatateurs, des sympaticomimétiques. - L’administration concomitante de disulfirame et de warfarine (par extrapolation, les autres anticoagulants oraux) requiert la prudence : augmentation de l’effet anticoagulant et du risque hémorragique (diminution de la dégradation hépatique de la warfarine). Une surveillance régulière du temps de prothrombine ou de l’INR et une adaptation de la posologie au début et à l’arrêt du disulfirame sont requises. - L’administration concomitante d’antidépresseurs tricycliques potentialise l’effet disulfirame. La prise concomitante de disulfirame et d’amitriptyline augmente le risque de manifestations confusionnelles et psychotiques. Une surveillance de l’état mental du patient est donc recommandée. - Le disulfirame inhibe probablement la déméthylation du chlordiazépoxyde et du diazépam, ce qui entraîne une augmentation du taux sérique et retarde l'élimination et peut potentialiser les effets sédatifs de ces benzodiazépines. La posologie de ces benzodiazépines doit être adaptée en fonction des signes cliniques. - L’administration concomitante de midazolam et de disulfirame peut, probablement par inhibition compétitive au niveau des sites de liaison du cytochrome P450, diminuer le métabolisme de premier passage hépatique et l’élimination du midazolam, avec pour conséquence une augmentation de ses taux plasmatiques à l’état d’équilibre. SPCfr CCDS v3, v4 & v5 6/13 Spcfr-antabuse-022016 01/02/2016 - La prise de métronidazole doit être évitée pendant les 14 jours qui suivent l’arrêt d’un traitement par disulfirame. - Le disulfirame peut inhiber le métabolisme de la cocaïne, ce qui peut entraîner une importante augmentation de la concentration en cocaïne, ce qui à son tour peut entrainer un risque accru d’allongement de l’intervalle QT (voir section 4.4). - L’administration chronique en préopératoire ou l’utilisation périopératoire d’inhibiteurs des enzymes hépatiques tels que le disulfirame peut diminuer la clearance plasmatique de l’alfentanil et prolonger ainsi sa durée d’action. - L’administration concomitante de bacampicilline et de disulfirame peut théoriquement prédisposer les patients à une réaction de type disulfirame-alcool, ce, dans la mesure où l’hydrolyse complète de la bacampicilline produit de faibles quantités d’éthanol et d’acétaldéhyde. Une réaction similaire est théoriquement possible également avec les associations d’amoxicilline et d’acide clavulanique. - Une exposition à du dibromure d’éthylène ou à ses vapeurs au cours d’un traitement par le disulfirame peut aboutir à une réaction toxique. - L’administration concomitante d’oméprazole et de disulfirame peut, probablement par inhibition compétitive au niveau des sites de liaison du cytochrome P450, augmenter les taux sériques de ce dernier, et donc, aussi ses manifestations toxiques parmi lesquelles : confusion, désorientation et troubles mentaux. En cas d’association, une réduction posologiques des 2 substances peut s’avérer nécessaire et une surveillance étroite du patient, avec une attention particulière pour les modifications de l’état mental, est recommandée. - Le disulfirame provoque une inhibition dose-dépendante du métabolisme de la théophylline, avec comme conséquence une augmentation de sa toxicité (celle-ci se manifeste notamment par des signes tels que : nausées, vomissements, palpitations et convulsions). Par conséquent, la posologie de la théophylline doit être adaptée (diminution de la posologie) en fonction des signes cliniques et des taux plasmatiques. - La prise concomitante de disulfirame et de fortes doses de caféine augmente le risque de réactions cardiovasculaires et d’excitation. - L’acide ascorbique, en particulier lorsqu’il est administré à fortes doses peut interférer avec la réaction disulfirame-alcool. Bien que controversé, cet effet a été mis à profit par certains cliniciens pour contrôler l’interaction disulfirame-éthanol (voir. section 4.9.). SPCfr CCDS v3, v4 & v5 7/13 Spcfr-antabuse-022016 01/02/2016 Les réactions disulfirame-alcool caractéristiques peuvent aussi survenir en cas d'utilisation de médicaments contenant de l’alcool comme excipients, (sirops antitussifs, bains de bouche),…de sauces alcoolisées ou de produits cosmétiques contenant de l'alcool. De même lors de l’administration de médicaments contenant de grandes quantités de propylène glycol. - Une exposition par ingestion ou par inhalation à des solvants organiques susceptibles de contenir de l’alcool, de l’acétaldéhyde, du paraldéhyde ou des structures analogues peut aboutir à une réaction de type disulfirame-alcool. - En ce qui concerne les tests diagnostiques, il est à noter que le disulfirame peut interférer avec la détermination de la cholestérolémie (en augmentant les valeurs) et avec la détermination des taux urinaires d’acide vanillylmandélique (en les diminuant). 4.6. Grossesse et allaitement Grossesse Des malformations congénitales pour de fortes doses ont été rapportées. Antabuse est contre-indiqué pendant la grossesse. Allaitement La sécurité d’administration du médicament pendant l’allaitement n’a pas été établie : Antabuse est contre-indiqué pendant l’allaitement. 4.7. Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser de machines Le disulfirame pouvant être à l'origine d'une légère fatigue, de vertiges ou de somnolence, la prudence s'impose lors de la conduite de véhicules ou de l'utilisation de machines dangereuses. L'association d'Antabuse et d'alcool conduit à des réactions qui entravent la conduite d'un véhicule ou l’utilisation de machines dangereuses. 4.8. Effets indésirables Les effets indésirables repris ci-dessous ont été classés par classe système-organe et par fréquence en utilisant la convention suivante : très fréquent (≥1/10) ; fréquent (≥1/100 à <1/10) ; peu fréquent (≥1/1000 à <1/100) Rare (≥1/10000 à <1/1000), très rare (<1/10000) ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Effets indésirables causés par le disulfirame seul : Affections psychiatriques : Fréquence indéterminée : confusion, troubles neuropsychiatriques Affections du système nerveux : SPCfr CCDS v3, v4 & v5 8/13 Spcfr-antabuse-022016 01/02/2016 Très fréquent : céphalée Fréquent : somnolence Peu fréquent : polyneuropathie, névrite périphérique Fréquence indéterminée : névrite optique, convulsions, amnésie et encéphalopathie. Affections vasculaires : Fréquence indéterminée : hypertension Affections gastro-intestinaux : Fréquent : dysgueusie Fréquence indéterminée : odeur anormale des selles Affections hépatobiliaires : Fréquence indéterminée : Insuffisance hépatique, hépatite fulminante, hépatite (surtout cytolytique) (voir section 4.4) Affections de la peau et du tissus sous-cutané : Fréquence indéterminée : dermatite allergique, coloration de la peau. Troubles généraux et anomalies au site d’administration : Très fréquent : asthénie. Affections cardiaques : tachycardie avec troubles de l’ECG associés, hypertension, hypotension et périartérite noueuse, fatigue. Troubles du métabolisme et de la nutrition : une augmentation rapide de la concentration sanguine d’acétone, hypercholestérolémie, diminution de la concentration tubulaire d’acide vanillylmandélique (VMA). Affections des organes de reproduction et du sein : Troubles sexuels. Affections oculaires : Vision trouble mydriase, papillœdème, nystagmus et diminution de l’acuité visuelle. Affections musculo-squelettiques et systémiques : douleur et œdème au niveau articulaire et syndrome du tunnel carpien. Effets indésirables causés par l’association de disulfirame avec l’alcool : Affections du système nerveux : Fréquence indéterminée : convulsions, œdème cérébral, ménorragies. Affections cardiaques : Fréquence indéterminée : tachycardie, arythmie, angine de poitrine, myocarde (parfois mortel). SPCfr CCDS v3, v4 & v5 9/13 infarctus du Spcfr-antabuse-022016 01/02/2016 Affections vasculaires : Fréquence indéterminée : bouffées vasomotrices, hypotension, collapsus circulatoire Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales : Fréquence indéterminée : dépression respiratoire Affections gastro-intestinales : Fréquence indéterminée : vomissements, nausée Affections de la peau et du tissus sous-cutané : Fréquence indéterminée : erythème Troubles généraux et anomalies au site d’administration : Fréquence indéterminée : malaise Déclaration des effets indésirables suspectés La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via l’ Agence fédérale des médicaments et des produits de santé, Division Vigilance, EUROSTATION II, Place Victor Horta, 40/ 40, B-1060 Bruxelles - Site internet: www.afmps.be - e-mail: [email protected]. 4.9. Surdosage Des réactions toxiques suite à une intoxication avec Antabuse (surdosage) se manifestent chez les enfants à partir d'une prise de 5 comprimés (2 g de disulfirame) et chez les adultes à partir d'environ 7 comprimés (3 g de disulfirame). Des doses de 10 à 30 g chez l’adulte peuvent être létales. - Les symptômes en cas de surdosage sont analogues à ceux d'une intoxication au disulfure de carbone : des hallucinations, un syndrome de type Parkinsonien, de l’agitation, une haleine fortement alliacée, des maux de tête et une hypotension. Convulsions et des troubles de la conscience incluant un coma, une confusion ou une encéphalopathie peuvent également survenir. Chez les enfants, chez qui peut exister une période de latence allant jusqu'à 12 heures, en plus des troubles digestifs (diarrhée, vomissement), peuvent aussi se manifester une cétose, une faiblesse générale et de la léthargie. Tout cela pourrait conduire, les enfants comme les adultes, jusqu'au coma avec issue fatale. En cas d'hospitalisation, une analyse de sang et d'urine (e.a. éthanol), un électrocardiogramme et un électroencéphalogramme devront être exécutés. - Le traitement est palliatif étant donné l'absence d'antidote ; les patients devront être SPCfr CCDS v3, v4 & v5 10/13 Spcfr-antabuse-022016 01/02/2016 tenus sous stricte observation pendant les 12 premières heures. En raison de l'absorption lente, un lavage d'estomac et l'administration de charbon actif, jusqu'à 10 heures ou plus après l'ingestion, sont à recommander. Une assistance respiratoire, l'administration de diazépam ou de phénytoïne (en cas de convulsions), la mise en position de Trendelenburg, une perfusion d'électrolytes ou l’administration de norépinéphrine (en cas d’hypotension ou de choc) peuvent s’avérer nécessaires dans le cadre d’une thérapie de soutien du patient. La réaction Antabuse-alcool est décrite à la section 5.1 « Propriétés pharmacodynamiques ». Une réaction sévère se manifeste en plus par des troubles respiratoires, une douleur au niveau de la poitrine, un coma ou un syndrome confusionnel, un choc, des convulsions, des troubles cardio-vasculaires, associés occasionnellement à des complications neurologiques, avec possibilité d'issue fatale. Même dans ce cas le traitement est palliatif et analogue à celui d'une intoxication (voir ci-dessus). 5. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES 5.1. Propriétés pharmacodynamiques Classe pharmacothérapeutique : médicaments utilisés dans le cadre de la dépendance à l’alcool. Code ATC : N07BB01 - Le disulfirame influence le processus métabolique normal de l'alcool dans l'organisme en inhibant l'enzyme aldéhyde-déshydrogénase, ce qui entraîne une augmentation de la concentration d'aldéhyde dans le sang. - L'ingestion concomitante de disulfirame et d'alcool s’accompagne d’effets désagréables parmi lesquels : bouffées vasomotrices (ou rougeur notamment au niveau de la face), éruptions cutanées, transpiration, fièvre, soif, confusion, dyspnée, tremblements, céphalées pulsatiles et maux de tête, nausées, vomissements, douleur thoracique, hyperventilation, hypotension et tachycardie. - L'ingestion de grandes quantités d'alcool en association avec le disulfirame peut conduire à l'hypotension et au collapsus cardiovasculaire. Cette réaction disulfirame-alcool se manifeste généralement 5 à 10 minutes après l'ingestion de l'alcool, persiste habituellement pendant 30 minutes à plusieurs heures et peut encore survenir 15 jours après l'arrêt de l'administration de disulfirame. - Les symptômes mentionnés ci-dessus provoquent chez le patient une forte aversion pour l'alcool. - L'intensité et la durée de la réaction disulfirame-alcool varient d'un patient à l'autre. 5.2. Propriétés pharmacocinétiques Après administration par voie orale, le disulfirame est bien résorbé (80 - 90 %) au niveau du tube digestif et distribué dans les tissus. Il est principalement métabolisé dans le foie SPCfr CCDS v3, v4 & v5 11/13 Spcfr-antabuse-022016 01/02/2016 (réduction en diéthyl-dithiocarbamate lui-même éliminé sous forme glucuroconjuguée ou transformé en diéthylamine et en sulfure de carbone). Les métabolites sont excrétés par l'urine, les fèces et, pour une petite partie, les poumons sous forme de disulfure de carbone. 6. DONNEES PHARMACEUTIQUES 6.1. Liste des excipients Lactose – Stéarate de magnésium – Glycolate d’amidon sodique – Amidon de pomme de terre. 6.2. Incompatibilités Sans objet. 6.3. Durée de conservation 5 ans. 6.4. Précautions particulières de conservation Conserver à une température ne dépassant pas 25°C. 6.5. Nature et contenu de l’emballage extérieur Boîte de 50 et 250 comprimés sous plaquettes thermoformées en PVC / Aluminium. Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées. 6.6. Précautions particulières d’élimination Pas d’exigences particulières. Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur. 7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE Sanofi Belgium Leonardo Da Vincilaan 19 1831 Diegem Tél. : 02/710.54.00 e-mail : [email protected] 8. NUMERO D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE SPCfr CCDS v3, v4 & v5 12/13 Spcfr-antabuse-022016 01/02/2016 BE038647 10. DATE DE PREMIERE AUTORISATION / DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION Date de première autorisation : 01.07.1962 Date de dernier renouvellement : 19.11.2010. 11. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE 02/2016 Date d’Approbation : 03/2016 SPCfr CCDS v3, v4 & v5 13/13