1. DENOMINATION DU MEDICAMENT ANTABUSE 400 mg

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1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
ANTABUSE 400 mg comprimés
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Disulfirame 400 mg
Pour la liste complète des excipients, voir section 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé.
Comprimé rond, blanc, sécable en 4.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Traitement de l'alcoolisme chronique en tant que soutien à la désaccoutumance à l’alcool.
L'utilisation de disulfirame seul est toutefois rarement suffisante ; il est utilisé comme
adjuvant dans le cadre du traitement général de l'alcoolisme chronique.
4.2. Posologie et mode d’administration
Le traitement n'est instauré qu'après que le patient se soit abstenu de boire toute boisson
alcoolisée pendant au moins 12 heures.
Traitement initial :
2 comprimés par jour pendant 2 à 3 jours.
Traitement d'entretien :
A déterminer individuellement; en général, un quart à un demi-comprimé (100 mg - 200
mg) par jour, ou 1 à 2 comprimés (400 mg - 800 mg) par semaine.
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Mode d'emploi :
Laisser dissoudre la dose prescrite dans un quart de verre d'eau ou de jus de fruit et boire
immédiatement après avoir mélangé. La dose efficace peut être maintenue pendant
plusieurs mois. La sensibilité individuelle augmente légèrement au cours des trois
premiers mois, et la dose peut dès lors être réduite après 2 ou 3 mois. Une pause de 48
heures peut être ménagée de temps à autre entre deux doses, à condition que la dose
précédente ait été doublée.
Comme Antabuse est une aide à la désaccoutumance de l'alcool, il est recommandé de
n'utiliser le produit que pendant 1 an au maximum. L'ingestion d'Antabuse seul, sans
alcool, n'a en général aucun effet en dehors des effets secondaires décrits ci-dessous. Si la
coopération du patient ne peut pas être obtenue, on choisira plutôt un autre traitement.
Lorsque le patient peut être considéré comme socialement réadapté et est capable de
s'abstenir spontanément d'alcool, on pourra essayer d'interrompre temporairement le
traitement, surtout si une psychothérapie appropriée est instaurée.
Lors de la prescription, il convient de tenir compte des contre-indications.
Il est important qu'avant le début du traitement, le patient, tout autant que son
entourage, soient informés des réactions que l'ingestion d'alcool après la prise d'Antabuse
peut déclencher.
4.3. Contre-indications
- Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique
6.1 ou à des dérivés du thiuram.
- Insuffisance coronaire,
cardiovasculaires
affection
myocardique
sévère
ou
autres
affections
- Troubles neuropsychiatriques tels que psychose ou troubles de la personnalité,
neuropathie périphérique ou antécédents de ces affections.
- Lésion cérébrale sévère.
- Insuffisance hépatique.
- Prise d’alcool ou de boissons alcoolisées dans les 24 heures qui précédent.
- Intoxication alcoolique aiguë et comportement impulsif majeur vis à vis de l’alcool.
- Epilepsie.
- Diabète (voir section 4.4.)
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- Grossesse (voir section. 4.6.)
- Allaitement (voir section 4.6.).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
L’utilisation du disulfirame doit être évitée en cas d’affection hépatique avancée ou
sévère. En outre, chez les patients présentant une hépatotoxicité durant un traitement par
le disulfirame, il a été démontré que la morbidité et la mortalité peuvent généralement
être prévenues par une interruption temporaire du traitement au premier signe
d’apparition d’une jaunisse. Par contre chez les patients ayant continué le traitement
malgré l’apparition des symptômes d’hépatotoxicité, il a été rapporté une
encéphalopathie hépatique ainsi qu’une nécrose hépatocellulaire massive.
Une hépatotoxicité grave pouvant parfois nécessiter une transplantation hépatique ou
pouvant parfois entraîner la mort a été rapportée en cas d’utilisation du disulfiram.
Les tests de la fonction hépatique (y compris les transaminases) doivent être réalisés avant
de débuter un traitement avec le disulfirame (voir section 4.3). Une surveillance régulière
de la fonction hépatique est recommandée en particulier au moins tous les mois pendant
les 3 premiers mois du traitement qui doit être immédiatement et définitivement arrêté
chez les patients présentant une augmentation des transaminases de 3 fois la valeur
normale.
Une surveillance étroite s’impose jusqu’à la normalisation des tests de la fonction
hépatique.
Il faut donner aux patients l’instruction de rapporter immédiatement à leur médecin des
symptômes tels qu’une asthénie, une anorexie, des nausées, des vomissements, une
douleur abdominale ou un ictère afin d’évaluer rapidement l’état clinique et la fonction
hépatique du patient.
Les patients diabétiques recevant du disulfirame peuvent être exposés à un risque accru
de complications macro- et microvasculaires associées au diabète, ce, à cause des effets
indésirables additifs tels que neuropathie périphérique ou hypercholestérolémie induits
par le disulfirame (voir section 4.3.).La prudence s’impose en cas d’insuffisance rénale et
d’hypothyroïdie à cause de la possibilité d’une réaction accidentelle disulfirame-alcool.
En cas d’administration de disulfirame à des patients hypertendus, une surveillance étroite
de la pression sanguine, et une réduction de la posologie (de préférence à 250 mg/j) sont
recommandées.
Une grande prudence s’impose en cas de troubles respiratoires ou d’hypothyroïdie.
Le disulfirame doit être utilisé avec prudence chez les patients qui prennent de la cocaïne
en raison du risque accru d’allongement de l’intervalle QT.
Dans la mesure où Antabuse 400 mg comprimés contient du lactose, il ne doit pas être
administré aux patients atteints de troubles héréditaires rares d’intolérance au galactose,
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de déficience en lapp-lactase, de malabsorption du glucose et du galactose.
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La prise concomitante d’alcool et de disulfirame s’accompagne des effets rapportés dans la
section 5.1 « Propriétés pharmacodynamiques ». Des cas de réaction sévère ont été
rapportés qui s’accompagne de manifestations telles que dépression respiratoire,
arythmies, crise aiguë d’angine de poitrine et parfois infarctus du myocarde, collapsus
cardiovasculaire aigu, insuffisance cardiaque congestive aiguë, syncope, voire décès ainsi
que des troubles neurologiques : œdème cérébral, hémorragie méningée, convulsions. Les
réactions aiguës sont suivies d’une forte somnolence, qui peut encore durer plusieurs
heures.
Les aliments, boissons et médicaments, bains de bouche, lotions après rasage ou autres
produits cosmétiques ou culinaires qui contiennent de l'alcool peuvent également donner
lieu à une réaction disulfirame-alcool.
Avant d'entamer le traitement, il est utile de faire connaître au patient les effets
désagréables de l'alcool en lui faisant boire une "boisson-test" après la prise du
disulfirame.
Antabuse ne sera pas utilisé en monothérapie, mais comme adjuvant d'un traitement
psychologique ou psychiatrique intensif. Bien que le pic de concentration plasmatique soit
atteint en 1 à 2 heures, l'effet ne se manifeste qu'après 3 à 12 heures et même après 48
heures dans certains cas.
La réaction disulfirame-alcool peut encore survenir 1 à 2 semaines après ingestion de la
dernière dose.
Mise en garde :
Ne jamais administrer Antabuse à un patient en état d'intoxication alcoolique ou
insuffisamment informé.
4.5. Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Association contre-indiquée
- La prise concomitante de disulfirame et d’alcool est contre-indiquée et s’accompagne des
effets rapportés dans la section 5.1 «Propriétés pharmacodynamiques».
Associations non recommandées
- L’association concomitante d’isoniazide doit être évitée en raison de risques de troubles
du comportement et de la coordination.
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- L’administration concomitante de médicaments hépatotoxiques doit être évitée à cause
de la survenue possible de lésions hépatiques (voir section 4.4).
- L’administration concomitante de disulfirame et de phénytoïne doit être évitée.
Antabuse peut réduire le métabolisme de la phénytoïne et de ses dérivés, augmentant
ainsi la concentration sanguine de ces médicaments et pouvant entraîner des taux
toxiques. Un contrôle strict de la dose et des effets est recommandé, si cette association
ne peut pas être évitée.
- L'administration concomitante d’Antabuse et de nitro-5-imidazoles (métronidazole,
ordinazole, tinidazole), doit être évitée en raison du risque d’apparition d’un état
confusionnel et / ou d’une réaction de type psychotique ; cet effet est toutefois
réversible.
Associations autorisées moyennant précaution
- Ne pas administrer aux patients qui sont également traités par des α- et β-lytiques, des
vasodilatateurs, des sympaticomimétiques.
- L’administration concomitante de disulfirame et de warfarine (par extrapolation, les
autres anticoagulants oraux) requiert la prudence : augmentation de l’effet anticoagulant
et du risque hémorragique (diminution de la dégradation hépatique de la warfarine). Une
surveillance régulière du temps de prothrombine ou de l’INR et une adaptation de la
posologie au début et à l’arrêt du disulfirame sont requises.
- L’administration concomitante d’antidépresseurs tricycliques potentialise l’effet
disulfirame. La prise concomitante de disulfirame et d’amitriptyline augmente le risque
de manifestations confusionnelles et psychotiques. Une surveillance de l’état mental du
patient est donc recommandée.
- Le disulfirame inhibe probablement la déméthylation du chlordiazépoxyde et du
diazépam, ce qui entraîne une augmentation du taux sérique et retarde l'élimination et
peut potentialiser les effets sédatifs de ces benzodiazépines. La posologie de ces
benzodiazépines doit être adaptée en fonction des signes cliniques.
- L’administration concomitante de midazolam et de disulfirame peut, probablement par
inhibition compétitive au niveau des sites de liaison du cytochrome P450, diminuer le
métabolisme de premier passage hépatique et l’élimination du midazolam, avec pour
conséquence une augmentation de ses taux plasmatiques à l’état d’équilibre.
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- La prise de métronidazole doit être évitée pendant les 14 jours qui suivent l’arrêt d’un
traitement par disulfirame.
- Le disulfirame peut inhiber le métabolisme de la cocaïne, ce qui peut entraîner une
importante augmentation de la concentration en cocaïne, ce qui à son tour peut
entrainer un risque accru d’allongement de l’intervalle QT (voir section 4.4).
- L’administration chronique en préopératoire ou l’utilisation périopératoire d’inhibiteurs
des enzymes hépatiques tels que le disulfirame peut diminuer la clearance plasmatique
de l’alfentanil et prolonger ainsi sa durée d’action.
- L’administration concomitante de bacampicilline et de disulfirame peut théoriquement
prédisposer les patients à une réaction de type disulfirame-alcool, ce, dans la mesure où
l’hydrolyse complète de la bacampicilline produit de faibles quantités d’éthanol et
d’acétaldéhyde. Une réaction similaire est théoriquement possible également avec les
associations d’amoxicilline et d’acide clavulanique.
- Une exposition à du dibromure d’éthylène ou à ses vapeurs au cours d’un traitement par
le disulfirame peut aboutir à une réaction toxique.
- L’administration concomitante d’oméprazole et de disulfirame peut, probablement par
inhibition compétitive au niveau des sites de liaison du cytochrome P450, augmenter les
taux sériques de ce dernier, et donc, aussi ses manifestations toxiques parmi lesquelles :
confusion, désorientation et troubles mentaux. En cas d’association, une réduction
posologiques des 2 substances peut s’avérer nécessaire et une surveillance étroite du
patient, avec une attention particulière pour les modifications de l’état mental, est
recommandée.
- Le disulfirame provoque une inhibition dose-dépendante du métabolisme de la
théophylline, avec comme conséquence une augmentation de sa toxicité (celle-ci se
manifeste notamment par des signes tels que : nausées, vomissements, palpitations et
convulsions). Par conséquent, la posologie de la théophylline doit être adaptée
(diminution de la posologie) en fonction des signes cliniques et des taux plasmatiques.
- La prise concomitante de disulfirame et de fortes doses de caféine augmente le risque de
réactions cardiovasculaires et d’excitation.
- L’acide ascorbique, en particulier lorsqu’il est administré à fortes doses peut interférer
avec la réaction disulfirame-alcool. Bien que controversé, cet effet a été mis à profit par
certains cliniciens pour contrôler l’interaction disulfirame-éthanol (voir. section 4.9.).
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Les réactions disulfirame-alcool caractéristiques peuvent aussi survenir en cas d'utilisation
de médicaments contenant de l’alcool comme excipients, (sirops antitussifs, bains de
bouche),…de sauces alcoolisées ou de produits cosmétiques contenant de l'alcool. De
même lors de l’administration de médicaments contenant de grandes quantités de
propylène glycol.
- Une exposition par ingestion ou par inhalation à des solvants organiques susceptibles de
contenir de l’alcool, de l’acétaldéhyde, du paraldéhyde ou des structures analogues peut
aboutir à une réaction de type disulfirame-alcool.
- En ce qui concerne les tests diagnostiques, il est à noter que le disulfirame peut
interférer avec la détermination de la cholestérolémie (en augmentant les valeurs) et
avec la détermination des taux urinaires d’acide vanillylmandélique (en les diminuant).
4.6. Grossesse et allaitement
Grossesse
Des malformations congénitales pour de fortes doses ont été rapportées.
Antabuse est contre-indiqué pendant la grossesse.
Allaitement
La sécurité d’administration du médicament pendant l’allaitement n’a pas été établie :
Antabuse est contre-indiqué pendant l’allaitement.
4.7. Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser de machines
Le disulfirame pouvant être à l'origine d'une légère fatigue, de vertiges ou de somnolence,
la prudence s'impose lors de la conduite de véhicules ou de l'utilisation de machines
dangereuses.
L'association d'Antabuse et d'alcool conduit à des réactions qui entravent la conduite d'un
véhicule ou l’utilisation de machines dangereuses.
4.8. Effets indésirables
Les effets indésirables repris ci-dessous ont été classés par classe système-organe et par
fréquence en utilisant la convention suivante : très fréquent (≥1/10) ; fréquent (≥1/100 à
<1/10) ; peu fréquent (≥1/1000 à <1/100) Rare (≥1/10000 à <1/1000), très rare
(<1/10000) ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données
disponibles).
Effets indésirables causés par le disulfirame seul :
Affections psychiatriques :
Fréquence indéterminée : confusion, troubles neuropsychiatriques
Affections du système nerveux :
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Très fréquent : céphalée
Fréquent : somnolence
Peu fréquent : polyneuropathie, névrite périphérique
Fréquence indéterminée : névrite optique, convulsions, amnésie et encéphalopathie.
Affections vasculaires :
Fréquence indéterminée : hypertension
Affections gastro-intestinaux :
Fréquent : dysgueusie
Fréquence indéterminée : odeur anormale des selles
Affections hépatobiliaires :
Fréquence indéterminée : Insuffisance hépatique, hépatite fulminante, hépatite (surtout
cytolytique) (voir section 4.4)
Affections de la peau et du tissus sous-cutané :
Fréquence indéterminée : dermatite allergique, coloration de la peau.
Troubles généraux et anomalies au site d’administration :
Très fréquent : asthénie.
Affections cardiaques :
tachycardie avec troubles de l’ECG associés, hypertension, hypotension et périartérite
noueuse, fatigue.
Troubles du métabolisme et de la nutrition :
une augmentation rapide de la concentration sanguine d’acétone, hypercholestérolémie,
diminution de la concentration tubulaire d’acide vanillylmandélique (VMA).
Affections des organes de reproduction et du sein :
Troubles sexuels.
Affections oculaires :
Vision trouble mydriase, papillœdème, nystagmus et diminution de l’acuité visuelle.
Affections musculo-squelettiques et systémiques :
douleur et œdème au niveau articulaire et syndrome du tunnel carpien.
Effets indésirables causés par l’association de disulfirame avec l’alcool :
Affections du système nerveux :
Fréquence indéterminée : convulsions, œdème cérébral, ménorragies.
Affections cardiaques :
Fréquence indéterminée : tachycardie, arythmie, angine de poitrine,
myocarde (parfois mortel).
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infarctus du
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Affections vasculaires :
Fréquence indéterminée : bouffées vasomotrices, hypotension, collapsus circulatoire
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales :
Fréquence indéterminée : dépression respiratoire
Affections gastro-intestinales :
Fréquence indéterminée : vomissements, nausée
Affections de la peau et du tissus sous-cutané :
Fréquence indéterminée : erythème
Troubles généraux et anomalies au site d’administration :
Fréquence indéterminée : malaise
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est
importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du
médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via l’
Agence fédérale des médicaments et des produits de santé, Division Vigilance,
EUROSTATION II, Place Victor Horta, 40/ 40, B-1060 Bruxelles - Site internet:
www.afmps.be - e-mail: [email protected].
4.9. Surdosage
Des réactions toxiques suite à une intoxication avec Antabuse (surdosage) se manifestent
chez les enfants à partir d'une prise de 5 comprimés (2 g de disulfirame) et chez les adultes
à partir d'environ 7 comprimés (3 g de disulfirame). Des doses de 10 à 30 g chez l’adulte
peuvent être létales.
- Les symptômes en cas de surdosage sont analogues à ceux d'une intoxication au
disulfure de carbone : des hallucinations, un syndrome de type Parkinsonien, de
l’agitation, une haleine fortement alliacée, des maux de tête et une hypotension.
Convulsions et des troubles de la conscience incluant un coma, une confusion ou une
encéphalopathie peuvent également survenir. Chez les enfants, chez qui peut exister une
période de latence allant jusqu'à 12 heures, en plus des troubles digestifs (diarrhée,
vomissement), peuvent aussi se manifester une cétose, une faiblesse générale et de la
léthargie. Tout cela pourrait conduire, les enfants comme les adultes, jusqu'au coma
avec issue fatale.
En cas d'hospitalisation, une analyse de sang et d'urine (e.a. éthanol), un
électrocardiogramme et un électroencéphalogramme devront être exécutés.
- Le traitement est palliatif étant donné l'absence d'antidote ; les patients devront être
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tenus sous stricte observation pendant les 12 premières heures. En raison de l'absorption
lente, un lavage d'estomac et l'administration de charbon actif, jusqu'à 10 heures ou plus
après l'ingestion, sont à recommander. Une assistance respiratoire, l'administration de
diazépam ou de phénytoïne (en cas de convulsions), la mise en position de
Trendelenburg, une perfusion d'électrolytes ou l’administration de norépinéphrine (en
cas d’hypotension ou de choc) peuvent s’avérer nécessaires dans le cadre d’une thérapie
de soutien du patient.
La réaction Antabuse-alcool est décrite à la section 5.1 « Propriétés
pharmacodynamiques ». Une réaction sévère se manifeste en plus par des troubles
respiratoires, une douleur au niveau de la poitrine, un coma ou un syndrome confusionnel,
un choc, des convulsions, des troubles cardio-vasculaires, associés occasionnellement à
des complications neurologiques, avec possibilité d'issue fatale. Même dans ce cas le
traitement est palliatif et analogue à celui d'une intoxication (voir ci-dessus).
5. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : médicaments utilisés dans le cadre de la dépendance à
l’alcool. Code ATC : N07BB01
- Le disulfirame influence le processus métabolique normal de l'alcool dans l'organisme
en inhibant l'enzyme aldéhyde-déshydrogénase, ce qui entraîne une augmentation de la
concentration d'aldéhyde dans le sang.
- L'ingestion concomitante de disulfirame et d'alcool s’accompagne d’effets désagréables
parmi lesquels : bouffées vasomotrices (ou rougeur notamment au niveau de la face),
éruptions cutanées, transpiration, fièvre, soif, confusion, dyspnée, tremblements,
céphalées pulsatiles et maux de tête, nausées, vomissements, douleur thoracique,
hyperventilation, hypotension et tachycardie.
- L'ingestion de grandes quantités d'alcool en association avec le disulfirame peut conduire
à l'hypotension et au collapsus cardiovasculaire. Cette réaction disulfirame-alcool se
manifeste généralement 5 à 10 minutes après l'ingestion de l'alcool, persiste
habituellement pendant 30 minutes à plusieurs heures et peut encore survenir 15 jours
après l'arrêt de l'administration de disulfirame.
- Les symptômes mentionnés ci-dessus provoquent chez le patient une forte aversion pour
l'alcool.
- L'intensité et la durée de la réaction disulfirame-alcool varient d'un patient à l'autre.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Après administration par voie orale, le disulfirame est bien résorbé (80 - 90 %) au niveau
du tube digestif et distribué dans les tissus. Il est principalement métabolisé dans le foie
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(réduction en diéthyl-dithiocarbamate lui-même éliminé sous forme glucuroconjuguée
ou transformé en diéthylamine et en sulfure de carbone).
Les métabolites sont excrétés par l'urine, les fèces et, pour une petite partie, les
poumons sous forme de disulfure de carbone.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Lactose – Stéarate de magnésium – Glycolate d’amidon sodique – Amidon de pomme de
terre.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
5 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
6.5. Nature et contenu de l’emballage extérieur
Boîte de 50 et 250 comprimés sous plaquettes thermoformées en PVC / Aluminium.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination
Pas d’exigences particulières.
Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en
vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
Sanofi Belgium
Leonardo Da Vincilaan 19
1831 Diegem
Tél. : 02/710.54.00
e-mail : [email protected]
8. NUMERO D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
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BE038647
10. DATE DE PREMIERE AUTORISATION / DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
Date de première autorisation : 01.07.1962
Date de dernier renouvellement : 19.11.2010.
11. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
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Date d’Approbation : 03/2016
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