Proposition d’exploitation pédagogique du film Les Rêves
dansants
Les ressources pour l’enseignant
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Avant la projection
On peut donner à lire le synopsis : « En 2008, à Wuppertal, une cinquantaine
d’adolescents volontaires entre quatorze et dix-sept ans répètent Kontakthof, de Pina Bausch,
sous la direction de la chorégraphe et de deux de ses danseuses. Au fur et à mesure des
exercices, les jeunes apprennent en même temps à se laisser aller et à maîtriser leur corps,
grâce aux conseils de Joséphine Ann Endicott et Bénédicte Billiet ».
Un travail sur l’affiche peut être fait en classe. On peut en trouver un exemple à la
page 1 du livret du CNC destiné à l’enseignant (voir le lien ci-dessus).
On peut aussi faire des recherches documentaires sur Pina Bausch
(http://fr.wikipedia.org/wiki/Pina_Bausch) en particulier sur son style de danse. Voici un
extrait particulièrement éclairant de l’article wikipedia :
« Contrairement à ses contemporains, Pina Bausch travaille non pas par rapport à des
formes à reproduire, des pas bien définis, mais par rapport à l'anatomie du corps de
chacun, aux possibilités qui sont données ou non aux corps. Elle interroge ses
danseurs pendant tout le processus de création et creuse la vie de chacun, leur passé,
pour les faire danser*. Elle dénonce les codes de la séduction, la solitude dans le
couple et travaille sur la communication dans les rapports hommes-femmes.
C'est une vision très pessimiste qui s'exprime par des petits gestes anodins répétés, ou
par l'accumulation des danseurs sur scène. Souvent, dans ses spectacles, une femme
reste impassible et engage une rupture ou une transition vers une autre scène. Les
« rondes à la Pina Bausch » désignent ces petits gestes repris par les hommes ou les
femmes ou les deux, une sorte de signature, même si elle les utilise moins en fin de
carrière. Une autre marque est la fluidité qu'elle développe sur le haut du corps,
induisant de grands mouvement de bras, la souplesse du buste, et des jeux récurrents
avec les cheveux souvent très longs de ses danseuses. C'est un des exemples de langage
ou de style par lesquels les chorégraphes ou les danseurs ont fait exister une autre
danse.
Ses spectacles mêlent la parole et le jeu d'acteur à la danse, c'est pourquoi Pina Bausch
a été très appréciée des gens de théâtre, peut-être avant ceux de la danse. On a parlé
d'opéra, de ballet, puis vers 1975-1976, de Tanztheater (théâtre de danse) pour
qualifier son travail. Dans
Café Müller
, elle a travaillé sur son passé de jeune fille dans
le café de ses parents en Allemagne. La fluidité du haut du corps ballotté entre en
1
collision avec des changements de tonus. La danseuse reste imperturbable par rapport
à ce qui se passe autour d'elle, elle suit sa ligne tracée. Les personnages se croisent, nos
souvenirs personnels interfèrent, et de la scène se dégage l'émotion intense de la
solitude. »
(Ces mots en caractères gras vont orienter notre travail sur le film)
« Loin de composer un film à la gloire de la chorégraphe, la documentariste et son caméraman choisiront en effet, en
découvrant les progrès accomplis chaque jour par les jeunes, d’en faire le sujet même de leur documentaire. « Nous
voulions faire un film qui soit d’abord un film sur les adolescents, et en second lieu seulement un film sur Pina
Bausch. » (p.3) « Sans rien inventer ni fausser, les réalisateurs découvrent de cette manière que leur film sera, avant
tout, un récit d’initiation » peut-on lire à la page 3 du livret enseignant du CNC.
On peut alors demander aux élèves, avant le film, de s’intéresser pendant la projection
tout particulièrement à un adolescent et de suivre son parcours tout au long du film (on peut
montrer aux élèves ce tableau qui identifie les adolescents en question).
Quelles sont au départ leurs motivations ? A quelles scènes difficiles sont-ils
confrontés ? D’où viennent leurs difficultés ? Comment réussissent-ils à surmonter leurs
difficultés ? Que retirent-ils de cette expérience artistique ? Qu’ont-ils appris ? En quoi est-ce
un « rêve dansant » pour chacun de ces adolescents ?
On verra que ce film documentaire est un véritable récit qui s’attache à raconter les
évolutions de ces personnes devenues personnages.
Joy
Kim
2
Safet
Alex
Après la projection
Nous allons donc nous intéresser à ces quatre adolescents, suivre leur métamorphose
pour voir en quoi cette expérience artistique a été un « récit initiatique » pour chacun et cela
sur le plan le plus intime. Des planches vierges sont disponibles pour aider les élèves.
Joy
Jo explique à Joy comment elle doit marcher et
regarder droit devant elle.
Joy n’y arrive pas. Jo lui explique que c’est
difficile.
« J’ai du mal à me lâcher » déclare Joy.
Elle exprime son appréhension, son manque de
confiance.
Et dit ne pas savoir encore à quoi s’attendre. Les autres adolescents évoquent leurs réticences
pour les scènes sensuelles.
3
Joy exprime ses appréhensions à ce sujet. Face à la caméra, elle parle alors de sa vie
sentimentale.
Avant l’arrivée de Pina Bauch, Joy confie son
stress
Elle est soumise à l’examen de Pina Bausch pour
le premier rôle.
Elle recommence les exercices du début et les
réussit. Jo l’encourage.
Joy confie qu’elle a mis du temps à faire
confiance à Jo.
Elle confie aussi que son père est mort dans un
accident il y a 3 ans et que sa vie s’est depuis
effondrée.
Joy est capable de pleurer sur commande et de
répéter la même scène encore et encore. Elle se
laisse aller et a gagné en confiance en elle.
C’est l’heure du choix. Joy est choisie pour
assurer les deux premières représentations.
Joy essaie sa robe et n’en revient toujours pas
d’avoir été choisie.
Joy pense à son père qui serait fier d’elle et fond
en larmes devant la caméra
Elle est maquillée pour la 1ère.
Elle se concentre dans les coulisses. Elle joue sa scène où elle doit marcher. Sous les applaudissements du public.
4
Kim
Malgré l’archarnement de Jo qui l’encourage … Kim ne parvient pas à rire sur commande dans
cette scène .
Elle exprime sa difficulté : elle n’ose pas se
lâcher.
Jo lui vient en aide en faisant avec elle l’exercice. Face à la caméra, Kim confie sa difficulté à
accepter cette scène, à rentrer dans le rôle.
Elle prend pourtant du plaisir à danser.
Elle avoue qu’au but elle est venue pour voir
comment ce serait.
Puis elle a compris que « c’était du sérieux »
selon son expression .
Kim joue une scène difficile entourée par 9
garçons.
Leur comportement doit être de plus en plus
violent et agressif
Kim trouve cette scène difficile. Kim réussit pourtant à surmonter sa timidité.
Devant la caméra, elle dit d’ailleurs être moins
timide qu’avant.
Kim est maquillée pour le grand soir Elle joue « sa » scène difficile.
Et réussit à lâcher complètement. Elle est impressionnante. Elle reçoit les applaudissement du public.
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