LA MALADIE DE PARKINSON David Maltête, Neurologue Service de Neurologie CHU de Rouen CMRR : www.chu-rouen.fr/alzheimer P. Richer 1895 Épidémiologie Maladie dégénérative fréquente 160000 patients en France 8000 nouveaux cas / an Prévalence : 84 à 187 / 100000 Hb et 2% > 65 ans Risque plus élevé chez l’homme Début entre 55 et 60 ans 10 % avant 40 ans CMRR : www.chu-rouen.fr/alzheimer Physiopathologie Cause précise demeure inconnue Hypothèses Environnement Toxique : MPTP, modèle animaux Pesticides : roténone, paraquat Prédisposition génétique Parkin, DJ1, α synuclein CMRR : www.chu-rouen.fr/alzheimer Physiopathologie Dégénérescence des neurones de la substantia nigra pars compacta Dénervation massive du striatum Voie dopaminergique Lésions non dopaminergiques Noradrénergique : Locus coeruleus Cholinergique : Nucleus basalis de Meynert, Noyaux pédonculo-pontins Sérotoninergique : Raphé CMRR : www.chu-rouen.fr/alzheimer Physiopathologie http://www.next-up.org/Newsoftheworld/Parkinson.php CMRR : www.chu-rouen.fr/alzheimer Physiopathologie Corps de Lewy http://www.inserm.fr CMRR : www.chu-rouen.fr/alzheimer Physiopathologie http://www.mondefrancoparkinson.com/ CMRR : www.chu-rouen.fr/alzheimer Physiopathologie CMRR : www.chu-rouen.fr/alzheimer Les signes initiaux Tremblement Akinésie et rigidité Trouble de la marche Douleurs Dépression Autres : micrographie, Dystonie… Troubles de l’odorat, du sommeil, constipation CMRR : www.chu-rouen.fr/alzheimer Les signes cardinaux Tremblement présent au repos, disparaît lors du mouvement lent, unilatéral ou très asymétrique touchant les membres, la mâchoire, épargne le chef accentué par le stress et le calcul mental Akinésie amimie : faciès figé gestes alternatifs rapides, micrographie perte du ballant du bras à la marche voix monocorde, monotone, hypophonie CMRR : www.chu-rouen.fr/alzheimer Les signes cardinaux Rigidité type plastique cède par à-coups : roue dentée, tuyau de plomb manœuvre de Froment augmentation du réflexe de posture Trouble de la marche et de la posture instabilité posturale marche à petit pas, ralentie posture antefléchie CMRR : www.chu-rouen.fr/alzheimer Signes associés non-moteurs Douleurs Troubles du sommeil Troubles digestifs et respiratoires Troubles vésico-sphinctériens et sexuels Hypotension CMRR : www.chu-rouen.fr/alzheimer Évolution Asymptomatique Phase diagnostique Phase de bon contrôle des symptômes Phase des complications motrices lune de miel fluctuations motrices / dyskinésies Phase de déclin trouble cognitifs et psychiques signes axiaux tardifs CMRR : www.chu-rouen.fr/alzheimer Les complications motrices Les fluctuations motrices A distance des prises correspondent à la réapparition des signes au cours de la journée : 50% à 5 ans akinésie de fin de dose matinale et nocturne avec l’évolution : effets « on/off » Perte du stockage dopaminergique Demi-vie courte des médicaments CMRR : www.chu-rouen.fr/alzheimer Les complications motrices Les dyskinésies Monophasiques mouvements anormaux involontaires mouvements choréiformes en milieu de doses anosognosie Bi-phasiques mouvements balliques ou choréodystoniques en début et fin de dose mal supporté CMRR : www.chu-rouen.fr/alzheimer Signes axiaux - tardifs Dysarthrie +++ Troubles de la déglutition Hypertonie / dystonie axiale Troubles de la marche : freezing, festination Instabilité posturale : chutes CMRR : www.chu-rouen.fr/alzheimer Les troubles psychiques Signes cliniques variés agitations nocturne, cauchemars syndrome confusionnel hallucinations visuelles, auditives agressivité, hypomanie, hypersexualité délire interprétatif Psychose dopaminergique Démence associée Syndrome dysexécutif CMRR : www.chu-rouen.fr/alzheimer Prise en charge thérapeutique Traitement médical Restaurer la transmission dopaminergique 4 classes thérapeutiques L-Dopa Agonistes dopaminergiques Inhibiteurs enzymatiques IMAOB / ICOMT Anticholinergiques CMRR : www.chu-rouen.fr/alzheimer Prise en charge thérapeutique http://acces.inrp.fr /acces/ressources/ neurosciences CMRR : www.chu-rouen.fr/alzheimer Prise en charge thérapeutique Traitement symptomatique uniquement ! 2 objectifs Apporter et maintenir une autonomie motrice le plus longtemps possible Anticiper les effets indésirables 2 paramètres influencent le choix L’âge du patient La gêne CMRR : www.chu-rouen.fr/alzheimer Prise en charge thérapeutique Age < 60 ans Age > 70 ans agoniste en première intention anticholinergique : forme tremblante prédominante levodopa en première intention Entre 60 et 70 ans association L-dopa / agoniste CMRR : www.chu-rouen.fr/alzheimer Les agonistes Ergotés Non ergotés Dénomination Spécialité Laboratoire Bromocriptine Parlodel® Bromo-kin® Novartis Irex Pergolide Celance® Lilly Lisuride Dopergine® Schering Ropinirole Requip® Requip® LP Glaxo SmithKline Pramipexole Sifrol® Sifrol® LP Boerhinger Ingelheim Piribédil Trivastal LP® Euthérapie Apomorphine Apokinon® Aguettant Rotigotine Neupro® UCB CMRR : www.chu-rouen.fr/alzheimer La L-Dopa Dénomination Dosage Spécialité L-Dopa/ Bensérazide 50/12,5 100/25 200/50 100/25 100/25 Modopar Modopar Modopar Modopar Modopar L-Dopa/ Carbidopa 100/10 250/25 100/25 200/50 Sinemet 100 Sinemet 250 Sinemet LP 100/25 Sinemet LP 200/50 L-Dopa/ Carbidopa/ Entacapone 50/12,5/200 100/25/200 150/37,5/200 Stalévo 50 ; Stalévo 75 Stalévo 100 ; Stalévo 125 Stalévo 150 ; Stalévo 200 62,5 125 250 125 LP 125 dispersible CMRR : www.chu-rouen.fr/alzheimer Les inhibiteurs de la COMT Indications La tolcapone (Tasmar®) les fluctuations motrices prévisibles réduisent la dégradation de la lévodopa hépatotoxicité L’entacapone (Comtan®) en association avec le sinemet = (Stalevo®) CMRR : www.chu-rouen.fr/alzheimer Les inhibiteurs de la MAOB Indications La sélégiline formes débutantes fluctuations motrices réduisent la dégradation de la lévodopa Deprenyl® Otrasel® La rasagilline Azilect® effet neuroprotecteur ? CMRR : www.chu-rouen.fr/alzheimer La pompe à duodopa http://www.hc-sc.gc.ca/ CMRR : www.chu-rouen.fr/alzheimer La pompe à duodopa L-dopa en suspension dans un gel Administration intestinale continue Indications Formes avancées dopa-sensibles Fluctuations motrices et dyskinésies Malgré ttt per os optimisé Absence de trouble cognitif Si pompe à apomorphine mal tolérée ou insuffisamment efficace CMRR : www.chu-rouen.fr/alzheimer La pompe à duodopa Contre-indications Celle de la Dopa Troubles de la coagulation, ascite suppuration pariétale, gastrectomie totale ou étendue, absence de projection abdominale de la cavité gastrique Effets indésirables Communs à la L-Dopa Liés au dispositif : fréquentes > 10% déplacement, occlusion, coudure, infection CMRR : www.chu-rouen.fr/alzheimer La pompe à apomorphine http://www.orkyn.fr/ www.letelegramme.com/ CMRR : www.chu-rouen.fr/alzheimer La pompe à apomorphine Indications : Formes avancées dopa-sensibles Fluctuations motrices avec phases off prolongées, effet on-off très fréquents (>5 injections d’apokinon/jour), dyskinésies prolongées Absence de trouble cognitif Absence de trouble psychiatrique CMRR : www.chu-rouen.fr/alzheimer Traitement chirurgical http://biomed.brown.edu/Courses/ CMRR : www.chu-rouen.fr/alzheimer Prise en charge thérapeutique Traitement chirurgical concerne un nb restreint de patient : 10% Stimulation bilatérale des noyaux sousthalamiques formes avancées dopasensibles au stade des complications motrices avant la phase de déclin CMRR : www.chu-rouen.fr/alzheimer Traitement : tb psychiques Démence associée à la MP repose sur déficit cholinergique anticholinestérasique ® rivastigmine (Exelon ) Hallucinations / Psychose neuroleptique atypique clozapine (Leponex®) Surveillance NFS CMRR : www.chu-rouen.fr/alzheimer