Mardis du Sourcing – 28/03/2017
Une quinzaine de responsables IT se sont réunis mardi 28 mars, à l’initiative de l’Ae-SCM pour
échanger sur des sujets de sourcing opérationnel. Ils ont choisi d’aborder, en sous- groupes, les
sujets « Sourcer le marketing digital : quelle place pour l’IT ? » et « Entretenir la confiance dans une
relation de Sourcing ». Il s’agit de premières réflexions qui pourront être approfondies et affinées
lors des prochaines sessions ; une rencontre est prévue chaque mois.
Sourcing du marketing digital :
quelle place pour l’IT ?
Avec la rupture digitale, les canaux comme les besoins se sont multipliés pour satisfaire une culture
du « tout urgent » et le marketing est devenu l’un des plus gros consommateurs de Shadow IT.
Pourquoi le marketing bypass-t-il l’IT ?
Un mode de fonctionnement différent de celui de la DSI
Nativement, l’objectif premier du marketing est le time to market. S’il découvre une solution
digitale, il souhaitera la mettre en place directement, être le premier pour avoir un impact plus fort
sur les clients et prospects – et fera souvent face à des processus IT trop longs pour répondre à ce
besoin.
Parfois, le marketing ne fait que tester une solution – ou la propose avec une durée de vie très
courte (quelques heures ou quelques jours dans le secteur des télécommunications) – pour
répondre à une offre de la concurrence ou à une actualité brûlante mais sans objectif dans la
durée. Encore une fois, le temps du marketing n’est pas celui de l’IT ou celui des contrats que nous
signons habituellement avec nos fournisseurs. La langue du marketing n’est pas non plus
nécessairement celle de l’IT.
Des possibilités croissantes
La transformation digitale a démultiplié les possibles pour les directions marketing en leur
donnant de nouveaux moyens d’interagir avec leurs clients. Une grande partie de ces nouveaux
outils sont disponibles en mode SaaS et ne demandent qu’un simple paramétrage : le marketing
n’a plus besoin de l’IT pour être digital. Et ce d’autant que les directions marketing sont de mieux
en mieux formés aux outils digitaux et capables d’administrer la majorité d’entre eux.
Les directions marketing ont également fortement recours à de la sous-traitance via des agences
de communication. Cette sous-traitance est souvent « sauvage », avec des délégations
d’hébergement de site web, de données clients, de catalogues d’offres, de tarifs ou de produits sur
des sites et via des contrats négociés beaucoup plus librement et de façon souvent moins mature
que ne l’imposerait la sécurité et la maitrise des « assets ». On a l’exemple d’un pitch PowerPoint,
devenu contrat par la force d’une signature un peu impulsive…
Le groupe a également soulevé le fait qu’il pouvait être plus facile de trouver des budgets au sein
des directions marketing qu’au sein de la DSI.