AZINE
LE MAGAZINE DU
DECIDEUR HOSPITALIER N° 155 - 1er Quadrimestre 2017 - ZOOM
Zoom
Une cuisine robotisée
La mise en place de robots au sein de la zone d’allo-
tissement est une innovation majeure. Ces machines
réduisent les erreurs de manipulation et les TMS
tout en augmentant la cadence de production et de
conditionnement. Des lignes robotisées prennent les
barquettes remplies et operculées et les déposent sur
les plateaux repas. Les données sur les barquettes à
prendre et à déposer sont transférées, sous forme
de fichiers informatiques, vers le système de gestion
de la ligne. Le système de dépilage automatique
de plateaux place automatiquement les plateaux en
entrée de convoyeur ; une imprimante placée en
tête de ligne, imprime une ‘’carte plateau’’ suivant le
marquage programmé (nom, plats, régimes, localisa-
tion…) ; le robot va prélever les produits requis dans
les différentes cagettes pour les déposer sur le pla-
teau. Lorsque les cagettes de barquettes sont vides,
les robots les évacuent. Une autre cagette pleine
vient automatiquement prendre sa place grâce aux
convoyeurs automatiques.
L’alternative à la mise en place de robots est le
système de dépilage automatique de plateaux qui
peut être intégré à une ligne sans robot. Le dépileur
est constitué de deux chargeurs de magasin, d’un
convoyeur intégré, d’une imprimante et d’une dé-
pose automatique des ‘’cartes plateau’’ (constituant
le menu du patient). Ce système sécurise également
la production en régulant la cadence, en réduisant les
TMS et les risques d’erreur.
La conception ergonomique de ces équipements
permet une facilité d’utilisation, de maintenance et de
nettoyage.
Des déchets revalorisés
La notion de développement durable s’invite dans les
cuisines hospitalières. La demande est croissante en
la matière. Et les solutions se multiplient. Le recyclage
des barquettes plastiques fonctionne depuis plusieurs
années ; avec une filière de recyclage de barquettes
en PP qui permet à la restauration collective de maî-
triser ses déchets et d’effectuer un achat éco-respon-
sable. Définie et validée par l’ADEME, cette filière
permet de donner une seconde vie aux barquettes
en évitant son incinération. Cette filière inclut la ré-
cupération des barquettes, après rinçage, au sein des
offices. Après broyage, la matière est transformée et
réutilisée dans des produits sans contact alimentaire.
Des barquettes biodégradables apparaissent, avec
des gammes complètes, aptes au contact alimentaire,
étanches aux graisses, à l’eau et aux sauces, opercu-
lables et résistantes à la remise en température.
Grâce à une étroite collaboration entre les fabricants
de presses à injecter, de moules et de robots, des
barquettes éco-conçues voient également le jour. Ces
nouvelles générations, à paroi ultra minces, sont une
réelle innovation. Elles gagnent en légèreté tout en
conservant toutes leurs caractéristiques techniques.
Cette démarche compte deux étapes :
ETAPE 1 : Définir le bon conditionnement avec une barquette adaptée permettant de rationaliser les
mouvements. Par exemple, une barquette compartimentée, spécialement développée, accueillant dans le
même contenant les féculents d’une part et les protéines et légumes d’autre part. Une seule barquette,
une seule manipulation au lieu de trois conditionnements différents pour chaque produit (voir plus loin le
choix du CHU de Montpellier). Cette barquette doit également être adaptée au grammage (défini par le
GEMRCN) car il est différent en fonction du patient.
ETAPE 2 : Simplifier le travail de l’agent et réduire les TMS tout en maintenant une cadence donnée.
Pour cela, des outils satellitaires comme le dépileur automatique des barquettes, le doseur de produits,
la pesée automatique et le marquage sur film sont indispensables (lire en annexe). En sortie de ligne de
conditionnement, les barquettes operculées sont stockées sur une table d’accumulation puis dans des
cagettes ajourées ou sur des échelles adaptées aux cellules de refroidissement.